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26 février 2008

Le 26 février... Ici la Terre!



Bonjour à tous les terriens... famille que j'ai j'ai rejoint depuis quelques jours déjà!
Finit le petit bain de mer du matin, le soleil Brésilien et les cache-cache avec les tortues... J'ai retrouvé mes chaussons Basques en laine de mouton au fond des cartons!!! Je redécouvre le bon thé bien chaud au pied du poële, le cinéma, les bonnes pommes, mais aussi le téléphone, l'ordi, les factures...
Nous avons quitté le bateau avec Francis à Fernando de Noronha. Ils étaient en plein programme chargé avec toute l'équipe de IBAMA, l'institut qui gère la protection, l'entretien et l'observation du parc naturel de Fernando. Ils découvraient la ponte des tortues, l'observation des dauphins sédentaires, la mangrove, les plongées... Je pense qu'ils ont appris beaucoup de choses qu'ils vont bientôt vous faire partager. Ils ont quitté l'île ce dimanche pour rejoindre Fortaleza sur le continent, escale de quelques jours, uniquement pour faire les pleins d'eau et de nourriture avant la prochaine navigation qui les mènera en Guyane.
Ils ne devraient plus tarder à mettre pied à terre!
En attendant de leurs nouvelles, à bientôt
Kélig

19 février 2008

Du 1er fevrier 2008, au 13 fevrier : la traversee de l’Atlantique.






Apres etre sortie du fleuve Casamançais, nous mouillons au sud de l’embouchure pour un petit nettoyage de coque collectif et nous avons aussi fait un point sur la securite avant le depart!
Pendant les premiers jours de navigation sur une mer calme, le ciel est ensoleille et la nuit, les dauphins illuminent les belles guirlandes de plancton sous un ciel etoile. En mer, on est moins nerveux, qu’a terre, plus detendu, le rythme n’est pas le meme, on est moins presse et on fait presque tout le temps pareil (repas, temps calme, tache, quart de nuit, baignade etc…).
Pourtant, il y a encore des disputes et surtout, des « foutage » de gueule ! Tout cela se traduit quelquefois en privation de baignade, mise a l’ecart (tout seul dans sa cabine ou sur le pont de nuit pour se calmer). Mise a part ces moments desagreables, il y a aussi eu des bons moments, notamment quand il y a eu une dorade corifene a la traine ; Elle etait enorme, blessee, elle se débattait en faisant des bons hors de l’eau, tout le monde etait excite,on la ramene pres du bateau puis elle saute, elle se cogne sur la coque, elle essaie d’aller dans les safrans mais voila, elle se debat de toutes ses forces pour tenter de s’echapper et d’un coup de tete elle reussi a casser notre pauvre bas de ligne en acier tout retame et nous la voyons disparaître dans les profondeurs. On est tous degoute, mais dans la vie on a pas toujours ce qu’on veut, elle a eu le dernier mot. On a aussi vu des Bonites attaquer des petits poissons volants pour se nourrir et en plus elles viennent jouer a l’etrave du bateau. Pendant une lecture de texte, on a vu une centaine de dauphins qui chassent accompagnes de Thons qui sautent en faisant n’importe quoi (saltos, vrilles, etc …). En mer je pense qu’on communique plus qu’a terre parce que c’est tout petit. Mais il peut quand meme y avoir des rencontres. Par exemple nous, on a fait une rencontre avec un ancien bateau de course de Helene Mc Arthur mais maintenant c’est Servane Escoffier et son coequipier qui sont la pour faire le tour du monde. Ca fait deja 3 mois qu’ils n’ont pas touche la terre ferme. Il y avait neuf bateaux en course au debut, maintenant il n’y en reste plus que cinq et ils sont cinquieme. Leur bateau fait 18,24m. Le prix de cette couse, c’est pour une ONG qui s’appelle Education sans Frontière. Voilà une belle rencontre de Bretons. On lui demande à la VHF la meteo de l’Equateur et il y a plein de grains (averse et pluie).
Des grains s’approchent puis il y a plein de gros grains avec vent et pluie, alors on a fait la danse de la pluie en maillot. Ensuite les grains, on les a jusqu'a l’Equateur : ce moment extraordinaire. Une fois arrivé à 00 N 00 00, Wilfried saute a l’eau avec une bouteille a la main avec des mots ecrit dedans. Il se barbouille avec du chocolat pour faire une offrande a Neptune. Il baptise tout le monde en mettant un trait de chocolat sur le visage de chacun puis tout le monde saute à l’avant du bateau. Une fois dans l’eau on doit tous boire la tasse et s’embrasser, c’est la tradition. On se baigne un peu avant que chacun mange un Ferrero Rocher ( ça se voit que c’est exceptionnel !). Une fois fini, on hisse la voile et on repart à Huit nœuds. On est enfin en hemisphere sud, le vent tourne d’un coup au vent du sud. Nous partons au pres pendant le dernier jour et on est a donf !! 163 milles sur ligne droite jusqu'à notre destination : Fernando de Noronha. On arrive très tot le matin, on va mouiller a cote de tous les autres bateaux, il y en a plein avec les memes drapeaux, c’est un « rallie ». Nous avons mouille a cote de tous les dauphins qui s’amusent a sauter en vrilles. Ils font environ 7 vrilles a chaque fois qu’ils s’envoient en l’air.

Voilà au bout de 12 jours nous avons eu une traverse de l’Atlantique sympa ou nous n’avons pas beaucoup vu d’animaux marins mais nous sommes quand meme fiers d’avoir franchi l’etape de l’Equateur ce qui n’est pas donne à tout le monde.

Thomas …

16 février 2008

des nouvelles du bateau...

Le bateau est arrivés à Fernando de Noronha le Mercredi 13 février. Christophe et Morgane étant arrivé depuis la veille étaient déjà en train de préparer l'entrée quand ils ont retrouvé le groupe dans l'après midi. Et maintenant ils sont sûrement tous dans l'eau pour nager avec les dauphins...
Benjamin

9 février 2008

Nouvelles du bateau



j'ai eu le bateau au tel. satellite aujourd'hui à 12h TU, ils sont par 3° N et 27°30 W avec un petit vent d'E. NE et des grains.
Il leur reste 500 miles à parcourir.

6 février 2008

Nouvelles du bateau


Nous avons eu le bateau par tel. satellite aujourd'hui. Ils sont à 870 miles nautique (1500 KM) de Fernando da noronha. Ils espèrent arriver vers le 12/02, mais ils n'ont pas beaucoup de vent!
Avec Morgane nous serons à fernando le 11/02!
Christophe

De retour dans le froid...


Voilà un petit aperçu des textes de nos cinq semaines passées dans ce petit endroit magique de l’Afrique de l’ouest. Le bateau à passé trois jours à Ziguinchor, le temps de faire le gaz, le chargement des vivres, l’envoie des derniers courriers, puis la sortie officiel à la douane.Tout c ‘est passé sans aucune difficulté, excepté pour le gaz. C’était pas possible remplir nos bouteilles alors on a dû en racheter deux.
Le groupe est un peu fatigué et chamboulé par le départ, triste de quitter ces gens si fabuleux avec qui on a tant partagé et vécu de moments inoubliables. Je pense que cette escale est un peu tôt dans le déroulement du voyage, car demande beaucoup d’investissement, d’organisation et d’énergie, puis le groupe apprend encore à vivre ensemble… mais j’ai l’impression que cette étape va marquer le voyage, va être un tremplin pour le groupe, la certitude c’est que j’y crois. Le mercredi 30 janvier Grandeur nature est allé passer une dernière nuit à Eringa avant de partir pour la transat, qui je pense va leurs faire énormément de bien.
Moi je suis resté derrière eux avec un étrange sentiment, contradictoire, pas très clair, mais les sentiments ne sont jamais facile discerner. J’ai logé deux jours à Ziguinchor en de très bonne compagnie entre Joël et Adama avec qui j’ai passé des moments très riches. J’ai découvert l’atelier de teinture et de couture de Joël et j’ai visité la ville avec Lamine, le frère d’Adama.
Le vendredi 1er février, j’ai pris un taxi brousse à cinq heure du matin, j’ai traversé la Gambie sur des chemins de terre au milieu de la brousse, pris une barque pour franchir une rivière… Je suis arrivé à Dakar vers 17 heures où on m'a trouvé un taxi avant même d'avoir fini de descendre mes sacs. J'ai été très impressionné par la circulation à Dakar, j'ai même eut un peu peur parfois mais c'est dans ma nature, j'ai peur en voiture. Donc à 18 heures j'étais à l'aéroport et là j'ai lu, dormis, mangé, pendant six heures en attendant mon avion. Et ça y est me voilà de retour en France, je vais être un moment au bureau, au moins jusqu’au changement d’équipe, pour aider aux travaux d’administration et de secrétariat. Voilà quelques nouvelles du bord…et de l’équipe.
Ben

5 février 2008

A nous à l'Afrique...


Terre en vue! 
Il est 4h30 du matin et Thomas vient me réveiller pour mon quart. Ca mouille un peu, ça bouge beaucoup et Thomas et Stevie sont en pleine chasse aux poissons volants échoués dans le cockpit mais au moins on avance et c’est cool ! On avance tellement que notre arrivée en Casamance (enfin à la bouée) est prévue pour ce soir ! La nuit commence à tomber et nous mouillons enfin au bord de la plage de la presqu’île aux oiseaux. C’est une victoire de Ben au pronostic d’arrivée ! Voilà, nous sommes enfin posés, enfin pas tout à fait puisque demain il faudra rentrer dans le fleuve pour aller chez Yves. Mais après ces 9 jours de navigation, nous sommes contents de retrouver la terre !!!
Amélia

L’arrivée en Casamance.




Le fleuve est splendide, il y a une multitude d’oiseaux : des hérons, des flamants roses, des vautours et des marabouts. De notre grand voilier, nous voyons les quelques petits villages bordant le fleuve. Nous entrons dans le bras du fleuve qui nous mènera devant chez Yves et à ma grande surprise, il n’y a pas de roseaux ni de cocotiers mais des palétuviers, les pieds dans l’eau salée qui longe le fleuve, quelques baobabs et palmiers. C’est vraiment magnifique, je suis vraiment heureuse, heureuse d’être arrivée et aussi pressée de rencontrer la population.
Solène

Organisation, rencontres…




Chaleur écrasante encore aujourd’hui. Il est 11 h, avec Thomas, Amélia et Solène, nous marchons en direction du village de Haère. Nous avons rendez-vous avec Mané, le directeur de l’école, pour voir ce que l’on peut mettre en place ensemble. Il est enthousiaste à l’idée de nous recevoir dans son école. Il souhaite vraiment qu’il y ait un échange. Deux jeunes de grandeur nature pourraient venir passer deux journées à l’école dont une nuit au village pour suivre dans son entier le quotidien d’un enfant avec aide pour les devoirs le soir et nous, nous pourrions faire quelques interventions dans les classes. Déjà pour nous présenter, notre bateau, notre voyage. Nous utiliserions les films de l’association comme support vu que nous avons tout le matos pour déplacer le cinéma à l’école (ordinateur plus vidéo projecteur). . Nous avons décidé que nous ferions aussi une grande projection d’un film pour tout le village, tous les vendredis soir. Le cinéma sous les baobabs et les étoiles, c’est magnifique!!! (à condition que notre matos fonctionne…) . Nous rentrons à Eringa, bien content de notre journée. Nous avons avancé dans l’organisation, profité de la tranquillité au village pris du bon temps et surprise en rentrant, Francis a descendu le matériel de cinéma chez Yves et nous pouvons regarder un film se soir.
Le générateur tourne derrière la cuisine, l’ordi rame un peu, prend du temps, mais ça marche. Le drap blanc qui fait office d’écran est accroché avec l’aide de deux gros bâtons trouvé dans la mangrove et c’est parti… Le cinéma peut commencer ! Ça tourne…
Kélig

«La cuisine Casamançaise »



Une bonne journée commence, nous sommes le 31 Décembre, la veille de la nouvelle année. Tout commence où je vais à terre et je ne sais pas pourquoi j’ai envie d’aider Adama à faire à manger. Adama est la copine de Mamie, la fille adoptive d’Yves. Donc on a fait le « caldou », un plat casamançais. Alors il faut du poivre, de l’ail, des oignons, des tomates, de l’huile. En poisson, deux carpes rouges, un gros poisson-chat et des petites carpes, du citron et du riz. Mettre le poivre, l’ail, les oignons et les tomates dans un pilon et piler jusqu’à ce que ça fasse de la purée puis mettre ça dans une casserole où il y a de l’huile et mettre le tout. Laisser mijoter puis mettre un verre d’eau, mettre une petite louche de citron. Mettre le poisson au dernier moment en l’ayant bien vidé et écaillé bien sur! Laisser mijoter ce festin puis goûter et ensuite mettre le riz à cuire simplement et servez ça dans un seul plat avec une belle présentation et savourez … Ricardo.

Une journée d’école à Haere


Mané nous accueil dans la classe de CE où il y a des Français qui donnent du dentifrice aux enfants et qui leur expliquent pourquoi il faut se laver les dents puis ils repartent. M.Sané le prof de la classe les laisses lire librement. Mané revient quelques minutes plus tard pour nous demander si on veut aller avec les CM car ils ont à peu près notre âge et que ce sera mieux pour nous. Alors on accepte et l’on change de classe. Dans l’autre classe, les enfants sont plus grands et plus attentifs. Nous commençons par deux exercices d’orthographe sur le présent de l’indicatif et nous finissons la matinée par des petits problèmes de maths. Il est 11h et tout le monde part pour aller manger. Tous les enfants vont à la boutique de M.Mané pour acheter des bonbons. Ils nous ont donné des friandises et on est allé manger chez Mané. Au repas, du riz avec une sauce bizarre. Après le repas on se repose et on joue un peu avec les plus petits. J’aime bien Christiane la fille de Mané. Je crois qu’elle a 5 ans. Je la porte sur mes épaules et je joue avec elle à se lancer un citron dur, on a un peu courut après les poules. L’école va recommencer et il est 3h. On fait des problèmes de maths et encore des exos de français. Se qui sont restés au bateau viennent pour faire une projection de « C’est pas sorcier » dans une des classes. Après on fait un match de foot. Mon équipe a gagné. Les autres repartent de leur côté et avec Thomas on va se doucher. Après la douche on ne tarde pas à manger des bonnes vieilles nouilles avec du canard. Ce soir on regarde Shrek, mais on a pas pu le regarder tout entier car il n’y avait plus d’essence dans le générateur.
Quentin

Les hirondelles



Je vais vous parler des hirondelles parce que l’on en voit tous les jours jouer autour et en dessous du bateau et aussi parce qu’elles sont super belles. Elles se posent souvent sur les amarres.
Les hirondelles que l’on peut observer du bateau on la gorge roussi, le ventre blanc et le reste c’est bleu métallique sombre. Elles ont des filets (longue pointe à la queue). Le mâle est différent, il a la queue moins longue et il est aussi bien plus foncé. D’après le livre «Mais quel est donc cet oiseau ? » des auteurs W.Cerny et K.Drchal cette variété d’hirondelle s’appelle « L’hirondelle de cheminée ». D’après eux, leur cri d’appel c’est « ouitt, ouitt ». Pendant les saisons chaudes, elles sont en Europe, puis quand l’hiver approche, elles migrent vers l’Afrique (vers le chaud, vers le sud).
Elles se nourrissent d’insectes volants (papillons, mouches, moustiques, guêpes, etc.). Elles se construisent avec de petites boules de terre argileuse puis elles mettent des brindilles d’herbe, avec des plumes et de la paille. Elles font à chaque fois entre 4 et 5 œufs blancs tachetés de petits points roux.
Voilà plutôt une belle vie pour les hirondelles … Elles jouent tout le temps !!!
Thomas

Un blessé sur le bateau


Mercredi 16 Janvier « Un blessé sur le bateau »
Aujourd’hui c’est le départ de rando pour aller voir les médecins avec Sosso, Francis, Solène et Quentin. Et Kélig et Yves partent aussi mais eux vont à Ziguinchor pour aller envoyer les mails et récupérer les autres. Niambon est donc tout seul donc il reste avec nous toute la journée. Après tout ce remue-ménage Ricardo et Ben vont remplir les bidons, Thomas fait son texte aidé de Wilfried qui lit et Aurel et Amélia font du pain et des gâteaux qui ont l’air bons. Moi je dessine une pirogue et Ricardo va aider à la cuisine. Enfin Niambon, nous l’attendons depuis le début de la journée. Mais pourquoi est-il accompagné de deux personnes ? Quand il arrive au bateau, il demande « Où est Wilfried ? », il est dans la coque bâbord. Nous appelons Wilfried qui vient :
- Qu’est qu’il y a ?
-Il a un bâton coincé dans le pied
Wilfried regarde ça, et il essaie de le retirer mais le bâtonnet est trop gros. Un petit moment de réflexion pour Wilfried : « Bon il faudrait que vous l’ameniez à Niomoune parce que là-bas il y a des médecins ! ». Mais la mère d’Étienne ne peut pas l’emmener car elle a une réunion à la forêt sacrée. Alors Wilfried décide de partir à Niomoune voir les médecins avec Etienne et Niambon et comme transport l’annexe. Bon enfin ils partent et il est 11h35 et ils arrivent à Niomoune à 14h15. Comme Wilfried a passé tout l’argent à Kélig, il espère voir Francis car Francis a pris un peu d’argent avec lui. Bon revenons sur le bateau, nous mangeons à 12h30 ce qui est rare. 13h15 fin du repas. Après le délicieux gâteau et la bonne sauce, le temps calme, baignade. Après 20 minutes de temps calme baignade, nous inventons d’autres sortes de plongeons et pour plus de nouvelles choses nous décidons de mettre les combinaisons pour faire des plats car avec les combi ça fait pas mal. Aurel commence à tester sa combi trop grande pour lui, il saute sur le dos et quand il atterrit dans le plat, tout le monde entend « bloup !!! » et tout le monde rigole. Aurel sort la tête de l’eau en criant « ah …ah ah », je lui demande s’il a fait un plat et il me dit oui. Nous nous amusons à faire des sauts, pendants que nous finissons la baignade, nous voyons l’annexe au loin qui se rapproche très vite. Thomas et moi allons voir l’annexe à la nage. Quand tout le monde arrive sur le bateau nous lui demandons comment c’était. Il nous explique et moi et Thomas trouvons un nouveau jeu. Comme les combis sont étanches, nous les remplissons d’eau pour devenir gros. Nous rigolons bien et après nous allons remonter les filets avec Wilfried, Ricardo, Niambon et moi. Dans le filet, il y a 8 crabes et 7 poissons. Ce soir nous allons bien manger. Revenons à Etienne qui avait un bâton de plus de 2 cm de long. Ils ont dû l’anesthésier pour enlever le bâton du pied et c’était très dur et très long. Le soir, nous mangeons du crabe accompagné de lentilles et de poissons. C’était très bon, car nous avions un crabe chacun. Après le repas, nous discutons un peu pour digérer, tout ça avant d’aller dormir. Bon nous allons dormir.
Bonne nuit.
Stevie

Réveillons nous!



Voilà presque un mois que nous séjournons dans cette petite région et je sens, en marchant tranquillement que je suis bien dans la simplicité que je décrivais il y a quelques textes en arrière. Je m’aperçoit qu’il suffit d’enlever un peu de nos grands principes, de regarder, d’être à l’écoute, d’échanger quelques paroles dans la langue Diola, ou même de ne rien dire pour que la sérénité s’installe. Quelle leçon de sagesse, quelle prise de conscience à l’opposé d’un monde où tout va trop vite, où le niveau de vie actuel des pays du nord ( c’est nous) n’est permis que par le pillage en règle des pays du sud (c’est eux). Voici 3 exemples :(source billet d’Afrique n° 140 d’octobre 2005, Odile Tobnev)
a- Le col tan est un minéral essentiel à la fabrication des téléphones mobiles dont 80% est fourni par la république du Congo.
b- Du Soudan au Tchad, du Congo à l’Angola, les conflits qui font des milliers de victimes n’ont pour enjeux que le contrôle et l’exploitation des sites pétroliers.
c- En France, la soi-disant indépendance énergétique nucléaire, n’est possible que par l’extraction souvent irrationnelle des minerais d’uranium des pays d’Afrique Centrale.
« Aujourd’hui 20% de la population de la planète consomme du superflu pendant que 80% manque du strict nécessaire ». Ou là là ! Qu’es-ce que tu écris là ?
Quoi, faut pas le dire ! Consomme et tais-toi ! Et bien non ! Je ne suis pas d’accord, je voyage aussi pour apprendre aussi autre chose et notre délégation grandeur nature en terres africaines doit en avoir encore plus conscience et transmettre des valeurs de solidarités. En Casamance, notre groupe à la chance de vivre au plus près des gens, dans les villages, les écoles, les familles ; il ne nous manque rien sauf peut-être pour certains d’entre nous une véritable envie de voyage ! Mais le vieux baobab avant d’être sage n’était-il pas un j’eun’s baobab écervelé ? ……… Le soir, en compagnie de Soso, nous sommes partis en quête de quelques gâteaux au chocolat et de boissons sucrées un peu pétillantes. Nous avons trouvé Michel, le boutiquer du quartier de l’Oubac, qui nous a ouvert sa case d’Ali Baba : discussions savoureuses et rafraîchissante à la lueur d’une bougie. La vie est belle souvent et dure parfois !
Francis.

La vie est un voyage!


Jeudi 17 janvier arrivée au bateau avec les courses
Voilà un mois que je suis arrivée sur le sol africain. 3 semaines passées au Mali, une petite semaine au Sénégal. Plaisir de retrouver les amis, leur dire qu ‘ils sont dans mes pensées même s’ils sont loin. Plaisir de retrouver cette Afrique, sa gaieté ses solidarités, ses couleurs ce temps que l’on savoure. Encore beaucoup de choses à apprendre, à essayer de comprendre. Des choses difficiles aussi, tout n’est pas rose ici non plus…Mais le voyage n’est pas forcément que détente, rigolade et cartes postale. Après ce mois vite écoulé, je suis prête à embarquer sur ce bateau Grandeur Nature et retrouver son équipage, un nouveau voyage, nouvelle destination, la mer à découvrir. Des questions et incertitudes bien sûr, mais la motivation est là. Flo.


Vendredi 18 janvier
Sept heures et demie du matin, ma montre sonne. C’est l’heure du travail scolaire, et comme tous les matins, je me lève à contre cœur. Personne n’est levé, et Francis ne devrait pas tarder. Que faire aujourd’hui, des math ou de la physique ? Si je respecte mon emploi du temps, je devrai faire des math, mais comme je n’ai pas très bien saisi la leçon de physique de la veille…. J’opte donc pour la physique et pendant 1 heure, je me balade entre les cours de ma sœur aînée et le manuel de mon lycée. Enfin, il est 8h45, l’heure du réveil, et c’est avec une joie non dissimulée que je quitte les forces vectorielles pour aller déjeuner.(…). Avec Kélig, nous passons la matinée dans la cuisine mais nous n’arrivons finalement qu’à un repas pas très élaboré. Heureusement, Niambon et sa grande bonté arrivent en pirogue accompagnée d’un grand plat de poisson et de manioc. Nous remercions notre livreur et partageons avec plaisir ce délicieux plat. À trois heure, la moitié du groupe se rend a Heare pour la projection d’un « c’est pas sorcier ». Moi je reste au bateau pour cuisiner et pour lire les mails que j’ai reçus. Vous ne pouvez imaginer à quel point ça m’a fait plaisir de recevoir des nouvelles de mon ancienne vie quotidienne. À dix-huit heure, notre riz pilaffe est prêt, nous rejoignions donc a notre tour Haere pour la séance de cinéma du soir. On a prévu de passer « Shrek 2 » mais la lecture du film refuse de dépasser la quatorzième minute. Nous devons donc abandonner Shrek et on passe à la place trois épisodes de Buster Keaton qui font bien rire les enfants. Une fois la projection terminée contrairement à leur habitude, les enfants ne se dispersent pas en courant mais restent avec nous. C’est à ce moment qu’un petit groupe de filles se met à chanter la chanson bien connue au village d’Amadou et Mariam : « ne t’en vas pas ». Alors tous les enfants reprennent en chœur le chant. Puis ils se mettent à taper des mains et ils enchaînent sur des chants Diolas. Enfin, ils forment une ronde et commencent à danser. C’est merveilleux de voir des enfants aussi joyeux. Mais le temps passe et il faut tout de même rentrer au bateau. Et quand notre équipage décolle enfin, tous les enfants nous suivent dans un même mouvement général. Ils chantent des chants d’adieux et des chants religieux. C’est très beau et très émouvant. On se croirait au départ de Casamance. Chacun se force à penser qu’il nous reste encore une semaine a passé ici et qu’il nous reste encore plein de choses merveilleuses à passer ici comme celle de ce soir. Mais dans le fond, tout le monde sait que cette dernière semaine et qu’il faut en profiter un maximum. On ne quittera pas la Casamance, on ira au Brésil. Aurel

Ce qui va nous manquer...


Lundi 21 janvier
Voilà, cela fait maintenant quatre semaines que nous avons foulé le sol sénégalais. Dans un peu plus d’une semaine c’est le départ, une petite transat et une nouvelle escale. Avant de partir, j’avais envie de savoir aux prés de chaque membre du groupe, ce qui allait leur manquer le plus en quittant la Casamance. Je suis donc parti mener ma petite enquête, et de toute évidence le constat est simple et unanime. Ce qui va nous manquer, c’est bien sûr le contact avec les gens. Toutes ces personnes que nous avons rencontrées avec qui nous avons tissé des liens plus ou moins forts. À Eringa, tout d’abord, avec le trio Yves, Sosso et Nionbon qui nous a accueilli, orienté, conseillé et expliqué les règles de base du monde Diola. Ensuite, il y a les gens du village de Haere et surtout M. Mané le directeur de l’école, grâce à qui nous avons pu pénétrer progressivement dans le village à travers l’école et les enfants. Ce qui va manquer à tout le monde, c’est l’accueil, la danse, l’hospitalité, la gentillesse des gens. Comme dit Quentin : « ici les gens ne sont pas pareils qu’en France. » Wilfried.


Samedi 26 janvier :
La fête du départ
Aujourd’hui c’est le dernier jour qu’on va au village alors, nous avons organisé une fête avec tous les habitants du village. En marchant vers le village, en arrivant à l’entrée, une troupe d’enfants nous approchent tout en courant, heureux et en criant. Nous nous réunissons tous ensemble avant de commencer à se disperser. Nous posons nos affaires et les adultes s’ont assis d’un côté et les enfants ont dansé de l’autre côté, même nous, mais moi, je n’aime pas alors j’ai décidé de danser que le soir quand il fera nuit. Ensuite, tout le village s’est réunit à l’entrée de chez Mané même les sages du village et Mané a demandé à Kélig si elle pouvait expliquer pourquoi nous avons acheté autant de vin de palme (60l) et de bissap (2 grosses bassines). Kélig s’est levée et a dit que demain nous partions pour traverser l’Atlantique et que nous avions envie de remercier tout le village pour tous les bons moments que nous avons passé ici. Mané traduit en Diola pour tout le monde. Ensuite les sages ont répondu que c’était la première fois que des blancs passent autant de temps au village et qu’ils offrent du vin pour prévenir de leur départ. Ils sont très touchés et nous remercie d’avoir passé autant de temps à jouer avec leurs enfants. Ensuite, c’est le défilé des remerciements, chacun passe chacun son tour. Aurel se lève et remercie tous les enfants de nous avoir accueilli chez eux, ensuite avec Quentin, on se lève aussi, on remercie le village, l’école et on dit qu’on est content d’avoir passé du bon temps avec les enfants ! Ensuite la fête commence. Une jeune vient au milieu du cercle pour danser, pour animer avec un sifflet dans la bouche. Ça se termine, nous buvons à note santé « à la tienne ! » et c’est parti, les tam-tams retentissent et les femmes dansent.
Quentin et moi allons jouer une dernière fois avec nos copains puis nous allons ensuite regarder le diaporama des photos du village. Nous les avons mis en boucle pour les gens qui viennent en retard. Pendant ce temps, Quentin et moi, nous nous sommes trouvé une copine, on a bien rigolé, je n’en dirai pas plus !!! Pendant ce temps, Mané demande aux adultes de venir à l’école pour nous offrir des cadeaux de départ (noix de coco, pain de singes et même un coq vivant, mais pas pour longtemps !) Après le diaporama, nous avons enchaîné sur un film de combat « vaincre pour l’honneur ». Les enfants se régalent. Ils étaient dedans et ils s’y croyaient. Juste après le film, nous nous préparons psychologiquement à partir, mais ce n’est pas facile parce que l’on sait qu’on ne va pas se revoir.
PS : ils vont beaucoup nous manquer parce qu’on est beaucoup resté ensemble et c’était un peu comme si on était une grande famille !!!
Thomas