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13 octobre 2020

Depuis les îles Canaries

Chers amis, parents et tous ceux qui nous suivent, bonjour.

C’est nous les courjus de l’extrême qui allons vous narrer les dernières péripéties du glandeur nature. Vlà déjà sept dodos qu’on était à ce que le commun des mortels appelle le détroit de Gibraltar. Pour nous, c’est la planète Gigi, nous y avons débarqué en annexe et sous la tempête, et là, ça a courjuté ! Des messieurs très sérieux avec un képi sur la tête nous ont demandé si on était des migrants (peut-être polonais, suisses ou français?). L’eau est rare et ne se donne pas sur la planète Gigi… Pas possible d’emprunter un diable sans papiers, même si on a des têtes d’anges. Donc c’est soit en échange d’un petit billet, soit il faut traverser la grande allée, remplir les bidons au petit robinet et tout porter. Et quand il pleut, c’est pieds nus en courant. Dépités de ces aventures, on se dit qu’avec les singes ce sera de meilleure augure. Alors c’est parti, on traverse des avenues de montres et de bijoux, on entame l’ascension du gros caillou, mouillés de la tête aux pieds, tout ça pour se faire rejeter au sommet…

L’équipage du glandeur nature repart électrique mais content de continuer l’aventure. Et l’Atlantique est si magnifique qu’il apaise nos esprits pollués par les grandes cités. Ces quatre jours de nav’ ont permis de recharger nos batteries. Dans cette immensité aqueuse, on reprend le rythme et les habitudes propres à notre microsociété. Ça semble apaiser les tensions, le groupe se reconnecte.

Ah, nous avons oublié de vous parler de notre bel équipage et de leurs responsabilités pour assurer l’avancement, la survie et l’apprentissage. Il y a les pommes de tire veille, Ben et Maylou, qui s’occupent de faire des nœuds partout et de brûler les bouts. Il font ce qu’on appelle du matelotage dans le langage marin. Ensuite il y a les sansfuite, Seb et Tanaé, qui s’occupent de boucher les trous du bateau avant chaque navigation. Ils nous racontent des belles histoires d’échouage, de mise à feu du bateau et tout ce qu’on ferait dans cette aventure rocambolesque. Il y a aussi les plombierspaspourris, Océane et Ewen, tous les jours ils trient les légumes en cours de pourrissage pour que nous les cuisinions. Ils font aussi des petites listes pour qu’on ne perde pas trop de temps en magasin et puis ils savent où trouver la source. Les cambouiman, Théo et Seb(bis), ils adorent mettre les mains dans le moteur, réparer les fuites, bidouiller, c’est bien pratique quand le vent nous fait la tête et que l’on n’est pas patients. Les jaiunetouchesurlannexe, Maxime et Morgane, ils s’occupent de faire des gros tas de kayaks et d’annexe à l’arrière du bateau et de tout attacher. Ils s’occupent aussi de prendre soin du matos de pêche, ce qui est bien pratique quand les plombierspaspourris sont en congé et qu’on n’a plus rien à bouffer. Et enfin, les courjus, les meilleurs, c’est nous Kylian et Louise, qui sommes responsables de l’électricité. On branche, on débranche et on s’assure qu’il n’y a pas de courant d’air.

Reprenons l’aventure…Après quatre jours de navigation nous changeons de cap et prenons un courant alternatif car le safran a pris du mou. Capricieux safran. Et ça tombe bien, il y a une île pas loin où tout le monde est content de s’arrêter. Nous y passons trois jours bien chargés. C’est toujours comme ça sur le glandeur nature. Bon, il y a aussi des tensions, des équipiers qui pètent des câbles, qui reviennent à la charge et ça fait des court-circuits. Heureusement on avait un volcan à gravir, des fonds sous marins colorés à explorer et des étendues désertiques à parcourir, et tout ça nous a permis de recharger nos batteries.

Et nous voilà repartis pour deux quarts de nuits avant d’arriver aux Canaries, plus précisément à Santa Cruz de la Palma. C’est une arrivée en grande pompe, rien qu’escortés par une trentaine de dauphins et accueillis à la marina par notre cher ami David le Généreux. On finit les textes, les mails, on astique notre bateau chéri et c’est parti pour les randos.

Alors à la prochaine pour de nouveaux jeux de mots. On se tient au courant. Bisous.


Les courjus, Kylian et Louise


 

1 commentaire:

Unknown a dit…

Merci pour ces partages... Je vis un peu cette aventure avec vous comme ça...
Bon voyage ! Je pense à vous !
Sullivan 🙂🙏🌸🌊