Bonjour à tous,
Après une courte navigation difficile de 4 jours, nous sommes bien arrivés en Martinique, escale technique nécessaire au bateau.
Nous nous sommes écartés de Fort de France pour nous diriger vers une baie un peu plus tranquille, où l’on a pu taper les textes, bricoler sur le bateau, etc..
Et puis hop, à nous la Dominique ! Les rivières, les cascades, les sources chaudes, les randonnées, les rencontres, les beaux paysages, et tout le vert qui les entoure, à nous tout ça !
Une partie de l’équipage n’ayant pas respecté son contrat, on est passés au-dessus et on a embrayé sur les randonnées.
On a essayé vainement de crée des groupes de randos mais c’était trop compliqué, on a fini au tirage au sort.
On a pu faire deux randonnées de cinq jours pendant lesquelles on s’est baladé sur l’île, en petits groupes de trois ou quatre. Ça a permis de casser la petite bulle, d’aérer le groupe, et que chacun passe des moments plus privilégiés.
Certains sont allés, avec Kélig, voir des connaissances et amis rencontrés pendant les voyages précédents, on veut parler de la famille de Genette Lucien, qui vit à Crayfish River, dans la réserve d’indiens caraïbes. De James, avec son camping écologique. On a aussi fait de nouvelles rencontres, les Rastas de Victoria Falls, les Américains qui sont venus s’installer dans un grand domaine au sud de la Dominique, les habitants du village de Kokran, et puis toutes les petites rencontres sympathiques et intéressantes que l’on fait le long des routes.
La plupart de l’équipage a vu le Boiling Lake, lac bouillant qui se trouve dans le cratère d’un volcan, sauf l’Estropied (Simon) et l’Estromain (Nina) qui se sont fait mal juste avant.
Entre les rencontres, les baignades dans les innombrables rivières (365), et les longues marches dans le Zion, les randos ont été bien appréciées par l’équipage.
On a emprunté des segments du Waitukubuli, chemin de randonnée qui traverse l’île de bas en haut, traversant les vallées et escaladant les montagnes. Son nom provient de l’ancien nom de l’île, qui signifie «l’île au grand corps». De ce nom historique, il ne reste que ça, et la marque de bière nationale, la Kubuli. Thierry et Christophe se sont relayés pour rester surveiller le bateau et
faire des réparations pendant qu’on vadrouillait. Genette est venue au bateau avec quelques filles de sa famille, mais pour quelques heures à peine.
Malgré quelques événements fâcheux qui se sont passés pendant les randos, ce n’est pas ce que l’on retiendra de la Dominique, c’est plutôt des trucs de style…Ah ben tiens, on va poser la question à chacun :
“Que retiens tu de la Dominique ?”
Nina : « J’ai bien aimé, même si il y a des moments que j’ai mal vécu, je
regrette pas. Moi ce que je retiens d’ici c’est les gens, leur façon de penser, les cascades, les rivières, tout ce que j’ai vu. Ce qu’a défilé devant mes yeux, c’est gravé, c’est le tout, je l’oublierais pas. »
Christophe : «C’est vert. C’est vert, mais pas comme la Guyane (parce que la Guyane, c’est vert aussi). C’est calme, on se sent tranquille, là bas. J’aime bien parce qu’on trouve des graines pour faire des colliers, et il y a de bonnes glaces.»
Simon : « Que tout peut pousser, c’est génial. Tout est vert, il y a
beaucoup d’eau, c’est très joli toute cette verdure. Les cascades aussi sont très impressionnantes, surtout Victoria et Trafalgar.»
Kélig : « Cela fait la sixième fois que j’y
allais, je suis allée dans des coins que je ne connaissais pas, et il y a encore beaucoup d’endroits à découvrir. La Dominique est toujours aussi surprenante, le boiling lake et le bivouac à Layou river sont les moments que j’ai le plus aimé. »
Thierry : « C’est vert, y a de l’eau, ça monte, ça descend, et c’est plein de sourires ! Mais j’y reviendrais.»
Ludo : « c’est beau, pays fabuleux pour
randonner en toute tranquillité, au milieu des sources d’eau et des rochers, c’est paisible. Je m’y suis senti à l’aise, jamais en danger, jamais embêté. »
Kevin : Il ne nous dira rien, il refuse de faire quoi que ce soit. C’est chiant !!!
Mike : «C’est vert, beau. Il y a des gens pauvres, et riches. Ils sont sympas. Les regards ne sont pas tournés sur nous comme au Cap Vert !»
Charles : « Ce que je retiens, en fait c’est un tout. Je veux dire par là que tout m’a plu, les différents endroits où nous sommes allés, les gens rencontrés, les activités. C’est un vrai petit coin très joli, cela m’a beaucoup séduit et maintenant je comprend mieux l’expression «welcome to paradise ! »
Evolène : « J’en retiens le souvenir d’un pays tout beau, tout vert, avec beaucoup de merveilles. J’aimerais y revenir un jour. Les gens sont aimables malgré les différences.Et je me suis sentie tellement bien devant certaines cascades ! »
Après la Dominique, nous passons aux Saintes, commencer les bilans de milieu de voyage, rattraper les textes, etc. Une brève escale à Pointe-à-Pitre (Guadeloupe) pour faire des courses, récupérer un nouveau panneau solaire, et faire des visites chez le médecin pour nos deux blessés (qui n’ont heureusement rien de grave) et nous voilà à Goyave. Ludo va débarquer, il finalise les derniers préparatifs. Ce n’est pas facile, son passeport n’est pas à jour. Pour aller au Mexique, il lui en faut un biométrique…
Ce soir Marion arrive à bord. Demain on fait les bilans, et puis c’est le départ pour la République Dominicaine et les baleines !
Charles et Evolène.