Le bateau se dirige tranquillement vers les Îles du Salut, il leur reste environ 427 milles nautiques à parcourir... c'est pour bientôt !
Ils ont eu 24h de pluie mais tout va bien !
GRANDEUR NATURE est une association Loi 1901 d'accueil social dont l'objectif est la réinsertion de jeunes en difficultés sociales par le voyage, la découverte et l'aventure.
Le bateau se dirige tranquillement vers les Îles du Salut, il leur reste environ 427 milles nautiques à parcourir... c'est pour bientôt !
Ils ont eu 24h de pluie mais tout va bien !
Bonjour , la terre.
À bord depuis même pas 2 jours, un peu court pour me faire une idée de l’ambiance et du groupe, surtout que nous sommes réunis seulement depuis hier après-midi : Océane et Kyllian étaient en mission « achat de légumes » sur Sao Antao, nous sommes allés les chercher en bateau avec 2 jeunes Cap-Verdiens à bord (Edmilson et Darley) puis nous sommes revenus au mouillage à Mindelo. Ce qui fait que nous avons navigué de 11 heures à 17 heures.
Ce matin c’est le bilan des 2 mois avec tout l'équipage, pendant un peu moins de 2 heures… Puis tout le monde se met à ses textes, courriers et autres choses à faire avant un départ, vraisemblablement demain ou au plus tard mardi matin…
Car il reste plein de choses à faire avant de
partir en traversée: l’eau, le gaz, les dernières courses: petits légumes, œufs, quelques douceurs pour les quarts de nuit, ce que l’on trouvera!
Avec les derniers éléments apportés de Guyane et de Fernando, surtout par rapport aux conditions d’entrée avec le COVID, il faut prendre une décision sur notre prochaine escale.
On essaye de tout prendre en compte, le temps que l’on a devant nous, 1 mois avant la date où nous avions prévu d’être en Guyane (vers le 15 décembre). Les temps de navigation, 1300 milles nautiques jusqu’à Fernando, puis autant entre Fernando et la Guyane (soit 8/9 jours à chaque fois).Ou 1800 milles jusqu’en Guyane (une dizaine de jours de navigation) et peut-être avant de partir en traversée se refaire une petite escale à Santa Lucia.
Devoir faire un test Covid si on va au Brésil (qui coûte au moins 1200€) avec normalement l’obligation d’en refaire un autre à l’arrivée et d’attendre au mouillage (en quarantaine) plusieurs jours le résultat!
Le groupe est divisé dans ses choix, chacun exprimant son envie (et éventuellement pourquoi). C’est 5 voix pour le Brésil, 5 voix pour la Guyane, il ne reste plus que le capitaine qui doit s’exprimer (car je ne vote pas) le suspense est à son comble, il énumère les raisons qui lui feraient choisir l’une ou l’autre destination, pour finalement choisir la Guyane, qui est plus un choix de la raison que de l’envie.
Ça tombe plutôt bien que Lola et Ismaël partent en Guyane le 20 novembre pour préparer l’escale.
On y sera début décembre, avec plein d’envies et un océan traversé.
Ce matin, le bateau ressemble à une ruche, une grande partie de l’équipage est allée en mission courses et d’après Maxime ils ont ramené tout ce qu’il fallait.
Louise (qui aura été mise à contribution jusqu’au bout) et Kyllian sont partis en mission remplissage de gaz à l’usine juste en face du bateau, mais cela n’a pas marché, ils ont donc acheté une bouteille de gaz cap-verdienne pleine, avec un nouveau détendeur.
Enfin, Sébastien, Théo et Benjamin ont bricolé sur la barre, les moteurs, de petites réparations à la résine, les fuites et plein de petites choses avant de partir en traversée, et moi j’ai aidé!
Rendez-vous depuis l’Amérique du Sud, on enverra de temps en temps notre position pour que vous nous suiviez et nous ferons attention à ne pas croiser de trop près les bateaux du Vendée Globe….
Christophe sur le bateau.
Arrivés à Mindelo, nous nous sommes rapidement mis en œuvre pour partir randonner sur l’île de Santo Antao. Les groupes s’organisent selon les envies et les capacités de chacun. Tout d’abord Sydney a toujours mal à la jambe, elle restera au bateau avec Seb. Heureusement les 5 heures d’attente à l’hôpital de Mindelo ont permis de savoir que rien n’était cassé.
Louise et Kylian nous rapportent: Pendant cette rando on aura pris le temps: de rencontrer des gens, de se rincer l’œil avec des paysages époustouflants, de se laisser immerger par les ambiances locales. On aura pris le temps de trouver et construire nos campements. On aura pris le temps d’apprendre à se connaître. On aura pris le temps de vivre et d’être dans le moment présent.
Théo, Maylou et Océ résument leur rando : Avec un départ du centre de l’île, on a un bon rythme et on fait des pauses fréquentes dans ces vallées magiques. Nous sommes en autonomie avec nos sacs à dos et une bâche pour dormir à la belle étoile. Une famille cap-verdienne nous ouvre ses portes, et nous passerons 2 jours en leur compagnie. Cette maison abrite trois générations qui vivent de l’agriculture. On sent que toute personne est bienvenue. Le jeu du walé semble être leur passe-temps favori. Nous sommes tous les 3 heureux de cette rencontre et d’avoir senti notre présence appréciée.
Le groupe de Ben, Maxime, Ewen, Morgane et Tanaé ne partira que le lendemain, pour autant de jours sur l’île de Santo Antao. Ils nous racontent leur rando : Il y a les regards, il y a les sourires, il y a la curiosité, il y a la différence, il y a la bienveillance, il y a la confiance, il y a la pauvreté, c’est la vie et la culture cap-verdiennes. Il y a des paysages vertigineux, il y a de la verdure, il y a des ânes, il y a des jambes qui tremblent dans la descente, il y a de la canne à sucre, il y a de l’eau douce, il y ces pauses où l’on contemple la vallée. Au bout, il y a l’océan, il y a la force des vagues, il y a des piscines naturelles, il y a des enfants qui font des saltos dans les bouillons d’écume, il y a une grotte profonde et sombre, il y a un feu de camp, il y a du pain grillé avec du fromage qui fond. Il y a l’aventure, il y a la verdure, il y a les courbatures, il y a Grandeur Nature… il en faut peu pour être heureux.
Seb et Sydney sur le bateau, au mouillage dans cette baie bien calme : hôpital, moteur, dodo, portugais, rigolades, complicité. Le meilleur moment c’était à la fraîche, dans la tranquillité du matin, à discuter. Sinon on a sacrément bossé sur le bateau.
Le groupe entier s’est retrouvé, tout le méli mélo de choses à faire s’enchaîne. C’est fastidieux, on essaie de capter la douceur des Cap-Verdiens qui nous entourent mais ça n’est pas toujours évident… D’ailleurs nous avons accueilli Dany un soir, un Français qui vit au Cap-Vert et qui a partagé avec nous ses nombreuses expériences vécues sur cet archipel.
Océane et Kylian repartent 3 jours sur l’île de Santo Antao, ils ont pour mission d’acheter des légumes directement aux maraîchers pour réapprovisionner le bateau. Oui, on essaie de mettre un peu de sens à notre consommation.D’ici quelques jours, Christophe et Louise vont intervertir leur rôle. On s’apprête à accueillir Christophe et saluer Louise qui, elle, va ensuite gérer la communication au bureau de l’asso.
Océane pour l’équipage du bord.
Les Canaries...c’est fini
Eh oui, ça y est, nous finalisons notre escale à la Palma. Copier des textes, faire les courses, poster les lettres, laver notre linge, se doucher à l’eau douce, manger une glace, discuter de l’ambiance, refaire les courses, se baigner, re manger une glace, copier les textes, visiter le bateau de Pierre, faire un test covid, refaire des courses, et zou... A tchao les sommets de la Palma visités pendant les randonnées. Comme dit Kylian (j’ai omis de mettre son témoignage dans les dernières nouvelles, que la famille de Kylian nous en excuse ) : "J’ai aimé monter la crête jusqu’aux 2350 mètres, j’ai aimé voir tous ces paysages avec Ben, ça m’a permis de me vider et de me retrouver un peu seul."
Au petit matin, on se réveille et tout le monde se précipite pour contempler ce nouveau paysage : une grotte, des falaises escarpées de couleur rouge. On profite de ce mouillage : on plonge, on saute des rochers, on visite la grotte…
Ce mouillage était une étape que l’on voulait pour amariner Sydney en douceur à la vie sur le bateau.
Témoignage de Sydney de sa première nav. : « C’était horrible, j’étais au bout de ma vie. »
Tandis que Maxime trouvait que c’était sa première nav. aussi pire, pour Kylian : « Ça nous a tous unis malgré les conditions pourries ». Théo, lui, a aimé quand il y avait plein de pluie et qu’on courait en dessous avec Ben et Tanaé. Ewen n’a pas aimé cette nav. car il avait froid et en même temps il avait le mal de mer.
Au bout de deux jours nous décidons de partir pour le Cap Vert. Du début jusqu’à la fin de cette nav., on a mis les gaz : 7,8 nœuds de moyenne avec comme propulseur hypersonique , un vent arrière qui nous projette de surf en surf jusqu’à 15,6 nœuds. Ça allait très vite. Pendant cette nav, comme casse, on a eu : le poste radio, donc plus de musique, quelques fuites, un arbre d’hélice déboîté et quelques bombes cachées dans les trous de bouchons d’aération ( des poissons volants restés plus de cinq jours cachés et trouvés à l’arrivée au mouillage). Nous avons atteint la moyenne de huit poissons volants échoués sur le bateau chaque nuit. Par contre on a eu un seul calamar (que Maxime a piétiné en hissant la voile..oups!!).Nous avons mis 5 jours et quatre nuits, c’est un truc de malade dit Ben ( comme l’équipage d’ailleurs) pour faire de la Goméra à Santa Luzia ! Nous sommes arrivés à l’aveugle avec des bourrasques de vent... Pendant cette navigation, on a vu des dauphins, Kylian, Ewen et Maxime ont fait des maquettes de bateau, on a vomi, on a dormi, on a barré, on a mangé, on a vomi, on a chanté, on a joué, on a pégué, on a sauvé des poissons volants, on a fait du portugais, écoute la lettre co, fait des bracelets, on a vomi, on a dormi et on a discuté et on est arrivés tous ensemble sur le pont à 22h30. On a mouillé et le lendemain matin on s’est réveillés et tout le monde s’est précipité pour voir ce nouveau paysage.
Nous avons passé quatre jours à Santa Luzia, un mouillage tout vert avec une plage paradisiaque avec parfois des vagues de deux mètres de haut. On a rencontré des scientifiques qui pêchent des requins pour les baguer. Enfin, on a plongé et joué sur les grosses vagues tous les jours de 15h à 18h. Pendant ce mouillage nous avions notre coucou habituel de dauphins à 11h30 tous les jours. Nous avons partagé nos envies de randonner : voir de nouveaux paysages, jouer avec des enfants, se renseigner sur la culture du café, rencontrer des pêcheurs, être utile et aider les autres, se baigner dans les rivières, rencontrer des potiers, aller voir le foyer des jeunes.
On vous racontera tous cela dans nos prochaines aventures…
On pense à vous, on vous souhaite du soleil dans vos cœurs et on vous envoie de l’amour.
« Comment te sens-tu après un mois et demi de voyage ensemble ? »
Maylou : « Je me sens grandie et plus ouverte aux personnes qui m’entourent.»
Louise : « je me sens plus en connexion avec chacun, ça me permet de mieux trouver ma place et de savoir comment contribuer.»
Océane : « Je me sens à l’aise, pas toujours écoutée, mais je me sens comblée par la diversité de profils à bord. »
Sydney : « Je ne vais jamais tenir 9 mois, je vais rentrer en kayak !!! »
Seb : « Je me sens vivant.»
Ewen : « Je me sens bien.»
Tanaé : « Ça va, je me sens bien avec tout le monde. »
Théo : « Je me sens mieux par rapport au début, j’aime naviguer. »
Maxime : « Je me sens plus proche des autres. »
Ben : « J’ai envie de faire et d’avancer ensemble. »
Morgane : « Je prends de plus en plus plaisir à vivre avec vous tous. »
Kylian : « Je me sens mitigé, il y a des moments bien et des moments super durs. J’ai le manque de la France et de l’entourage. »
Maxime et Morgane