« - Des nouvelles de
Grandeur Nature ?
- Il paraît qu’ils vous
souhaitent un Joyeux Noël et une Bonne Année !
- Merci ! Mais
encore ?
-
Ah, pour eux, ce n’était pas une fin d’année banale !
- On veut tout savoir !
- Très bien, alors
écoutez-bien notre reportage spécial. »
Pour
Grandeur Nature, la fin d’année est un véritable cocktail de
missions diverses, marqué par l’arrivée d’Ismaël qui fera
partie de l’équipage pendant 4 mois. Ils sont maintenant 14 à
bord d’un catamaran, en Guyane depuis une dizaine de jours, et ne
cessent de vivre d’incroyables expériences. La plupart ont quitté
le catamaran et ont installé leurs hamacs à l’ADNG :
l’Association pour la Découverte de la Nature en Guyane. Et pour
s’y rendre, ils n’ont pas emprunté n’importe quel chemin !
Non non non, ils ont emprunté des bras de rivières et des dédales
de criques, ont amarré leur gros bateau à la mangrove puis ont
rejoint le petit ponton de l’ADNG grâce à leurs annexes et
kayaks.
Tanaé
nous propose une brève description de ce lieu singulier :
- C’est un terrain,
une clairière dans la forêt avec des carbets pour la vie
quotidienne et plein d’arbres. Il y a une crique et une mangrove un
peu spéciale avec des palétuviers. Ils organisent des camps en
pleine nature.
Pendant ces quelques jours
à l’ADNG, Lola s’est littéralement transformée en animatrice
de camp nature pour des enfants de 8 à 12 ans. Elle se confie :
- J’ai eu l’occasion de
créer un spectacle de cirque, de rendre visite aux ibis rouges des
rizières de Mana, d’organiser une chasse au trésor, un feu de
camp et une boum. J’ai aimé partager cette expérience avec
l’équipe d’animation de l’ADNG ainsi qu’avec Maylou et Théo.
Théo, qui a été plongé
pendant deux jours au cœur de la vie d’animateur, se confie :
- J’ai bien aimé
vivre cette expérience d’animateur avec des personnes compétentes.
Deux
membres de l’équipage faisaient carrément partie de la bande de
lutins de la forêt, à qui a fait appel le légendaire Tchipayouk,
un mystérieux personnage de la forêt. En gros, ils ont participé
au camp. Voici le témoignage de l’un d’entre eux nommé Ewen :
-
C’était très bien, j’ai beaucoup aimé aller à la mangrove et
aux rizières de Mana.
Il parait même que Morgane
a été l’acolyte intendance et cuisine de Josy et Jonathan durant
le camp, c’était un vrai travail d’équipe ce camp !
Séb,
Ben, Théo, Max et Maylou sont devenus pendant ce temps des
spécialistes du bricolage et du chantier. Ben nous résume cette
expérience en quelques mots : « Créer, aider, partager,
faire ensemble, les pieds dans la boue ». Munis de bottes et de
shorts de bain, ils ont construit une terrasse et un ponton pour l’un
des carbets de l’ADNG. Les pieds sur terre ou dans la boue, c’est
du travail d’équipe, en même temps, équipage un jour, équipage
toujours, c’est bien connu !
Enfin, Christophe, Ismaël
et Kylian ont gardé le bateau qui était amarré dans la mangrove.
Et entre deux sorties nocturnes en kayak et des expéditions à
Javouhey, ils ont réussi à se rendre à Mana pour récupérer le
passeport tout neuf de Kylian et les pièces d’un moteur bien
capricieux.
Océane et Sydney, elles,
sont parties en binôme en direction d’Awala, dans le village de
Mirna, la belle-fille de Cédric et Josy, qui travaillent à l’ADNG.
- Une belle découverte de
la culture amérindienne à travers le quotidien d’une famille
d’agriculteurs, plein de traditions ancestrales que les habitants
d’Awala ont pris plaisir à nous raconter, raconte Océane.
- J’ai aimé découvrir
les cultures amérindiennes, écouter les personnes raconter leur
histoire, découvrir le village, l’ambiance, tout ça, renchérit
Sydney.
Après ces quatre jours
intenses, ils se sont retrouvés pour fêter Noël. Ils ont dansé la
valse comme des fous sous un carbet, se sont offerts des cadeaux
originaux et se sont régalés d’un repas (qui s’est terminé par
6 desserts !) pour lequel ils avaient tous mis les mains à la
pâte, aidés de Josy qu’il n’arrivaient plus à stopper dans son
élan de cuisinière effrénée.
- J’ai trouvé chouette
ce Noël dans la bonne humeur, et ces sourires que font la nouvelle
famille Grandeur Nature, nous confie Maylou.
Les
Grandeurs Naturiens se sont séparés le 27 décembre, après avoir
souhaité Joyeux anniversaire à Morgane la veille. Un groupe est
resté à l’ADNG, rejoint par des amis naturalistes d’Ismaël,
et, accompagnés de Cédric, ils ont enchaîné les bivouacs en
pleine forêt. Voici un extrait des aventures, du point de vue de
Kylian : « J’étais en forêt pour des sorties « aux
yeux », où j’ai vu pas mal d’animaux que j’avais jamais
vus, comme un boa de Cook, plein de caïmans, un félin, pas mal
d’araignées, un opossum, des grenouilles, une tortue, tout un
monde que je n’aurais pas vu de jour ».
Pendant
que ceux-ci cotoyaient les bébêtes et la boue de la jungle,
d’autres cotoyaient les enfants du fleuve. Je dirais même plus,
ils ont sacrément joué : cirque, grands jeux, bulles, Kapla,
foot. Ils ont rencontré plus d’une centaine d’enfants dans 4
villages différents : Saint-Jean, Pimpin, Bastien et La
Forestière, pour des instants de partage, d’explosions de rire et
d’émerveillement. Et aussi un instant d’échouage sur un banc de
sable, mais sans dommages ! Maxime nous raconte un brin de la
dernière escale dans le village de Madoché, l’un des animateurs
de l’ADNG :
- J’ai
bien aimé retrouver Madoché et passer un repas avec lui, et aussi
jouer au foot avec les enfants du village.
L’équipage
se réunit le 31 décembre à Maïman, juste le temps de changer
d’année, de groupe et de paires de chaussettes. Et c’est parti
pour de nouveaux périples ! Quel dynamisme chez les Grandeur
Naturiens !
Cette
fois-ci, certains sont partis vers Apatou, à la recherche d’une
institutrice qui répond au nom de Julie. C’est Morgane qui nous
parle de cette randonnée :
-
J’ai beaucoup aimé aller sur le saut Hermina : une île
déserte, entourée de rapides. Jouer avec Tanaé, Ewen et Séb sur
les traces des Amérindiens d’il y a longtemps.
Pendant
ce temps, Sydney, Max, Ben et Isma ont carrément embarqué sur un
petit dériveur à voile de 5 mètres environ. Il avait été retapé
quelques jours avant le séjour à l’ADNG par certains membres de
l’équipage au club de voile de Vent d’Ouest. Ils ont navigué
jusqu’à Coswin !
-Quelle
aventure pleine de découvertes des petits recoins du fleuve et de
mes co-aventuriers, c’était magnifique !, s’exclame Ismaël.
Il
ne restait plus que six membres de l’équipage à bord du catamaran
pour ramener le bateau à Saint-Laurent du Maroni, toujours en
pointillant leur trajet de rencontres, jeux et animations avec les
habitants et de nombreux enfants des villages. Ils sont passés à
Patience, à Sparouïne, et ont retrouvé Julien (un instituteur
rencontré au dernier voyage) à Pimpin avant un dernier arrêt à
Saint-Jean. Christophe s’exprime au sujet de ces 4 jours :
-
C’était super, on a joué avec plein d’enfants, il y avait une
bonne ambiance, on ne s’est pas échoués. C’est plus facile de
descendre que de remonter.
Le 5 janvier, c’est enfin
les grandes retrouvailles avant un départ pour les Antilles prévu
en fin de semaine. Juste quelques jours où l’équipage doit
trouver le temps de remplir le bateau, faire des lessives, finir le
chantier à l’ADNG, d’aller danser l’Awassa avec André, un
musicien de Pimpin, de visiter un Fablab, de réparer un inverseur
capricieux, de rencontrer le grand navigateur breton qui a traversé
l’Atlantique à la voile et de remonter avec le bateau jusqu’à
Awala, avec toute la troupe de circassiens, où ils diront au revoir
à Océane et Ben ainsi qu’à l’eau douce et marron du fleuve
Maroni pour repartir vers la mer bleue.
Pour conclure ce reportage,
nous avons posé la question suivante à chaque membre de
l’équipage : quel souvenir te laisse la Guyane ?
-
Elle me laisse le souvenir de la mangrove, du cirque, de l’ADNG,
des sorties de nuit, de la remontée du fleuve, des randonnées, puis
la jungle incroyable, la jungle guyanaise, confie Tanaé
-
Plein de beaux souvenirs naturalistes, des amitiés perdues ou
retrouvées, le départ à l’aventure pour moi avec Grandeur
Nature, la rencontre d’un équipage qui apprend à se donner la
main, raconte Isma.
-
Surtout toute la verdure et ces nombreuses plantes différentes, ce
qui va avec l’humidité, dit Océane.
-
Des relations qui ont du sens, des gens qui ont envie et sont
passionnés, des cultures accueillantes et différentes, nous partage
Ben.
-
La Guyane c’est fourmidable, plutôt de la couleur rouge. J’ai
beaucoup aimé polir les cailloux sur les polissoirs du saut Hermina,
rétorque Séb.
-
La Guyane m’a laissé un souvenir plutôt verdoyant,
accueillant et plein d’opportunité, affirme Maylou.
-
Les personnes, leurs histoires, les cultures, les villages, les
enfants, la gentillesse des gens en général et aussi la jungle,
réplique Sydney.
-
La Guyane m’a laissé plein de découvertes, comme une petite
partie de la jungle amazonienne. Plein de rencontres dans les petits
villages reculés en haut du fleuve. J’ai aimé voir sourire tous
ces enfants, assure Kylian.
-
Toujours ce côté riche en rencontres. J’ai beaucoup aimé vivre à
terre, retrouver les arbres et la légèreté des randos. La Guyane
c’est fourmidable, dur, chaud et vivant, nous dit Morgane.
-
Comme je m’y attendais, c’est passé trop vite, j’ai
l’impression que ça ne fait que deux semaines qu’on est là.
J’adore le fleuve, même si je n’aime pas l’eau marron, mais
j’aime les gens qu’on a rencontrés ici, exprime Christophe.
- J’ai aimé voir un
paresseux et me baigner dans la crique avec Jocelyne, confie Ewen.
- L’ADNG, quand j’ai
fait des travaux et quand on a fait Noël. D’être venus sur le
Maroni en bateau, explique Maxime.
- D’avoir pu apprendre à
connaître plein de choses avec les amis naturalistes d’Ismaël,
d’avoir appris à connaître plein de gens dans les villages,
rajoute Théo.
- Guyane aux rythmes
dansants et enivrants de l’Awassa. Immensité et densité de la
jungle et ses mystères. Rencontres éphémères mais qui remplissent
de joie et d’ouverture, conclut Lola.
Tanaé et Lola.
Pour voir plus de photos: https://www.flickr.com/photos/grandeurnature/