Je ne vais pas vous mentir, tout le monde est à fond dans pleins d'activités sur l'île, là pendant que je suis sur internet, tout l'équipage est à la plage pour faire du surf!
Ce matin, Mathias, Emerson, Anaelle et Aude sont partis à 5H15 avant le lever du soleil avec 2 biologistes à la baie des Dauphins... Pendant ce temps-là au bateau nous prenions le petit déjeuner avec 4 volontaires du parc qui ont voulu dormir dans nos filets avant pour voir les étoiles et avec qui nous avions passé la soirée.
Ensuite nous sommes allés voir une expo sur l'installation Photovoltaïque de l'île ainsi que l'usine de dessalinisation de l'île (avec Mathias, Emerson, j-Marie, Xan et moi), Rachel et Célia faisaient une sortie nature avec des enfant de l'école et des volontaire du Parc et enfin Léa avait été invité par une des volontaires qu'elle a interviewé à manger à midi...Et c'est comme ça tous les jours de 5H40 à 21 heures!
Tout ça pour dire que l'on a vraiment pas beaucoup de temps libre et que nous repartons samedi de ce petit paradis...Alors pour vous faire patienter je mets quelques photos sur le blog...
Christophe
GRANDEUR NATURE est une association Loi 1901 d'accueil social dont l'objectif est la réinsertion de jeunes en difficultés sociales par le voyage, la découverte et l'aventure.
29 novembre 2016
24 novembre 2016
la lettre de léa et Xan
Lettre collective traversée aller.
Jacques, le 9
novembre, sur la vie de groupe :
La traversée de
l’océan est probablement une bonne occasion de quitter le continent de
l’enfance et de désormais assumer le statut d’être humain conscient et
responsable de ses actes. Et en quittant l’hémisphère de l’individualisme,
pourquoi ne pas rentrer ensemble dans celui de la vrai solidarité d’un équipage
où les autres sont tout aussi important que soi. En effet sur l’océan, sans
eux, strictement rien n’est possible à part disparaître comme chose
insignifiante au milieu de l’immensité, alors qu’ensemble, on peut arriver de
l’autre côté, plus fort de cette expérience commune, afin de continuer à
découvrir le monde qui nous entoure et son univers intérieur.
-Alors, il faudrait qu’on fasse une lettre collective pour
envoyer à tout le monde dès notre arrivée à Fernando da Noronha.
-Oui, bonne idée, racontons leur la traversée !
Jean-Marie, le 10
novembre, sur ses impressions dans l’océan :
Ça me fait bizarre de
traverser l’Océan atlantique, je me sens tout petit ! Le bateau bouge un
peu et certains sont malades. Célia nous fait une révision sur la sécurité. Après, Jacques nous fait
réviser les nœuds. Je suis pressé d’arriver à Fernando da Noronha mais en même
temps je pourrais pêcher pendant la nav, lire mes livres, faire mes jeux que
j’ai ramenés de chez moi et aussi me baigner dans la mer
-Pour ça, il faudra qu’on parle de la météo…
-Ca, on peut dire qu’on n’aura pas connu la monotonie à ce
niveau là ! Au début, ça filait, le vent était avec nous et on surfait sur
les vagues. Les journées étaient agréables et belles, et on a bien vite vu
disparaitre les îles du cap vert au loin. Très vite, après quelques jours, on
est arrivés dans la zone du pot au noir, et c’était tout de suite une autre
histoire… On aura tout eu : la pétole avec les voiles qui claquent dans le
vide, les grains avec vent et pluie, parfois juste le vent lui-même qui se
faisait capricieux et qui tournait plusieurs fois par jour.
Xan, le 15
novembre, sur la météo changeante et la pêche :
« La grande bleue est capricieuse et nous ne sommes pas très bien
protégés, alors le regard vers l’horizon prend sa part d’appréhension ici, une
muette interrogation des cieux et des vagues.
Dans la zone de pot au noir ou nous nous trouvons, encore plus
qu’ailleurs.
Je vous raconterai comment le temps est changeant ici, le vent tourne
plusieurs fois par jour, quand il est
là, la houle se fait tantôt berçante, tantôt mouillante, parfois chaotique et
souvent longue, ronde et belle comme on en voit seulement au cœur de
l’océan ».
« Alors oui,
petit ombre au tableau, il faut vous quand même vous dire que nous déplorons la
perte de deux de nos leurres de pêche, dont au moins un, au vu de l’état
mâchouillé du fil, à fini dans la gueule de quelque créature marine.
Consolation cependant,
alors que se tourne la page de cette journée de traversée, la visite brève de
deux dauphins venus nous offrir quelques minutes de spectacle aux étraves
pendant le quart que je partageais avec Emerson ».
-Pendant ces 2-3 jours, la moyenne en a sérieusement pris un
coup ! On a vite repris de la vitesse cependant quand le vent est revenu
sur les derniers jours, mais il a fallu en payer le prix… Le vent a tourné au
près (presque de face) et a bien forci. Les vagues nous ont mouillés, le linge
et les cabines ne séchaient plus, impossible d’aérer … En plus, il faisait
toujours chaud, l’atmosphère dans les coques est vite devenue étouffante !
Léa, le 13
novembre, sur les apprentissages :
Nous enchaînons la matinée
avec Xan qui nous fait un cours sur la navigation et sur le bateau. Après une
bonne heure d’explications, je finis tout de même par enregistrer quelques
informations. A la fin les adultes nous proposent à chacun de faire des exposés
sur Fernando car c’est la prochaine escale prévue. Je n’avais pas d’idée
précise tandis que les autres eux ont chacun choisi un thème. Aude me proposa
d’organiser le cours de portugais avec elle pour le goûter. Parce que je m’en
sors plutôt pas mal selon elle et les autres. On se mît sur les filets puis
commença à écrire le cours. Pour ne pas compliquer la tâche aux autres, on a
opté pour des choses basiques. Au moins nous pourrions échanger quelques
phrases pour se présenter avec les brésiliens
-Une journée, il y a même eu de la pluie pendant des heures,
de la fin des quarts de nuit jusqu’à 16h ! Les quelques courageux qui sont
restés sur le pont ont fini avec les mains toutes fripées...
Mathias, le 16
novembre, sur le pont pendant les grains :
Le vent forcit et la
pluie aussi. Il ne reste donc plus que Christophe, Xan, Emerson et moi, sous la
pluie pendant que certains en profitent pour faire leur douche. Au moment où on
commence à avoir vraiment faim, les cuisinières, Aude et Léa, nous servent un
repas qui nous ragaillardi. Mais déjà mes mains et mes pieds commencent à
ramollir et mon corps à se refroidir.
-L’équipage a du apprendre à la dure la gestion des
vêtements mouillés, l’humidité des couchages et l’inconfort des cirés...
Heureusement, la dernière matinée , plus calme, nous a permis de prendre de
l’avance sur la grande aération de fin de traversée !
-C’est vrai que ça fait du bien de se coucher dans des draps
secs !
- La mer paraît bien
vide quand on en parle comme ça, mais au final, nous avons quand même croisé
quelques uns de ses habitants !
-Oui, sauf des poissons comestibles, au grand désespoir de
notre équipe de pêche.
- nous avons vu certains animaux marins, comme des
globicéphales (Globicéphaux?), c’est très gros et cela nous a tous
impressionnés. On a aussi vu des baleines et plus particulièrement la queue de
l’une d’entre elles. Nous avons pu observer son souffle, quand elle crachait de
l’eau par son évent. Certains membres de l’équipage ont même eu l’occasion de voir une tortue ! Les oiseaux de mer
nous ont accompagnés tout au long de la traversée : des puffins au début,
qui volaient en rasant les vagues, puis, en approchant de l’arrivée, on a commencé à apercevoir des fous qui
filaient comme des fous, a toute vitesse, afin de chasser des poissons volants.
Ces petites bêtes pouvant planer longtemps, qui s’incrustent parfois sur le
pont et qui sentent fort mauvais !
-N’oublions pas la visite des dauphins !
-Oh oui ! C’était le 17 novembre, on a vu un groupe de
dauphins (plusieurs dizaines !) faire plein de pirouettes.
-Je crois même avoir aperçu quelques méduses à voile en
arrivant. Mais bon, n’oublions pas que cette longue navigation aura aussi été
une étape de plus dans l’avancée du voyage et dans la vie de groupe !
-Oui, et avec deux nouveaux membres dans l’équipe, les
petits bouleversements des routines sont fréquents, et il faut réapprendre la
promiscuité et les contraintes du vivre-ensemble.
Emerson,
le 18 novembre, sur ses pensées :
En ce
moment je suis pensif, comme une rivière sans fin les pensées coulent dans ma
tête, le présent et le passé m’obsèdent. Je me dis souvent si j’avais réagi autrement dans, le passé
est-ce que mon présent aurait été différent ou altéré ?comme par exemple
les actes de mon passé qui m’ont amené a GN, si j’aurais agi différemment
serait-je là devant vous en train de
lire ?
-mais aussi, pendant
la navigation nous avons pris des moments pour nous. Il y en avait qui
lisaient, jouaient à des jeux et aussi qui se mettaient à faire du travail
scolaire. A tour de rôle, les adultes ont fait les bilans ASE et tous les
jeunes ont réécrit de nouveaux contrats.
Chaque jeune nous a aussi présenté des exposés différents sur le
Brésil. En plus de ça, des cours de
portugais-brésilien étaient organisés tous les jours pendant le goûter. Il y a
aussi eu des cours de nœuds, des cours de navigation et des révisions du nom
des choses sur le bateau car pour beaucoup, ce n’était pas encore très bien
assimilé. En tout cas, c’était très enrichissant et nous avons beaucoup
appris !
-Il faudrait qu’on raconte la traîne aussi.
-Effectivement. Pour prendre une douche avant, on se mettait
sur l’arrière et on se servait d’un seau pour se mouiller. Cette fois-ci, quand
les conditions le permettaient (vitesse faible et houle modérée) nous avons pu
nous essayer la baignade à la traîne. Un cordage dans lequel on a noué une
boucle est accroché à l’arrière, et une fois bien accrochés on se laisse
glisser dans l’eau et trainer par le bateau.
-Rires et sensations garantis ! Et puis, c’est plus
rapide pour se mouiller les cheveux et se rincer…
-Quand même, quand on regarde tout le chemin qu’on a fait
sur la carte… impressionnant !
-Oui, quand on y pense, on a traversé beaucoup de
choses : de l’Afrique à l’Amérique, de l’hémisphère Nord à l’hémisphère
Sud…
- Cette traversée nous aura effectivement porté par delà la
grande ligne : l’Equateur ! Pour ne pas offenser les dieux de la mer,
nous avons du nous soumettre à l’antique coutume du baptême des néophytes, seul
garant de notre bon retour ! Les trois vétérans de la ligne, déjà baptisés
depuis longtemps (Christophe, Jacques et Xan), ont endossés les rôles de
Neptune, Amphitrite et de l’avocat/procureur/bourreau qui nous ont jugés au nom
des mers et nous ont soumis aux épreuves du rite traditionnel. Ensuite, une mèche de cheveux offerte à
l’océan, porteuse d’un vœu pour chacun, ainsi qu’un verre d’eau de mer en signe
d’allégeance ont scellé notre entrée
dans le monde des marins au long cours.
Samedi
19 novembre. Texte Christophe. Notre
capitaine avait préparé ce baptême marin, qui concernait presque tout
l’équipage, puisque nous n’étions que trois à avoir franchi cette limite
légendaire en voilier. Le temps s’étant nettement calmé, c’est en vue de l’île
de Fernando que nous avons pu procéder au rituel indispensable, Xan avait prévu
des rôles, des costumes et accessoires ainsi que des dialogues écrits. Il
s’était investi dans le rôle de procureur-avocat, Jacques jouait la déesse de la
mer, Amphitrite, et tout en barrant le bateau, je jouais le rôle de Neptune,
roi des océans…(voir texte de Xan). L’équipage s’est prêté de plus ou moins
bonne grâce au rite jusqu’à l’absorption d’un peu d’eau de mer que nos marins
« d’eau douce » eurent bien du mal, pour la plupart, à surmonter,
preuve s’il en est que pour l’instant l’eau salée est loin d’être leur élément.
Par la suite, certains s’étant révélés particulièrement pingres dans leur don
aux dieux et déesse des Mers, j’espère qu’il leur sera permis de rentrer sain
et sauf à bon port, bien sûr nous y veillerons.
-Mais ça c’était déjà presque la fin !
-Effectivement, l’ile de Fernando était déjà en vue alors,
et l’arrivée en passant par un goulet étroit entre deux îlots à suivi
immédiatement. A peine le temps de se rendre compte qu’on traversait la mer et
déjà un (le ?) nouveau monde s’offre à nous, regorgeant de trésors qu’il
nous faudra aller chercher nous même !
Xan et Léa.
19 novembre 2016
Presque arrivés de l'autre coté !!
Position le 18/11
0'34 sud (passé l'équateur) 30'21 ouest.
Arrivée à Fernando prévue dans la nuit du 19 au 20 nov.
0'34 sud (passé l'équateur) 30'21 ouest.
Arrivée à Fernando prévue dans la nuit du 19 au 20 nov.
16 novembre 2016
Position le 16/11
3'42 N 28'35 W
Pluie, pas de vent, au moteur, il reste 500 milles avant Fernando de Noronha.
Pluie, pas de vent, au moteur, il reste 500 milles avant Fernando de Noronha.
15 novembre 2016
La position du bateau samedi 12/11
12N 26W
en route pour l ile de fernando de noronha, au large du bresil. Les conditions meteo sont ideales.
en route pour l ile de fernando de noronha, au large du bresil. Les conditions meteo sont ideales.
10 novembre 2016
Lettre collective avant le départ du Cap Vert
Avant de nous lancer pour la transatlantique, il est temps de vous raconter les moments forts de notre escale au Cap Vert.
Ce que nous retiendrons avant tout, c’est l’hospitalité et la gentillesse des habitants de l’îles de Santo Antao qui nous ont ouvert leurs portes pour partager des moments de convivialité et donner sans compter le peu qu’ils ont. Chez ce peuple principalement paysan, les vraies richesses sont l’eau, la terre fertile et les rapports humains. Même dans une certaine pauvreté qui n’est pas pour autant de la misère, il y a une joie de vivre certaine avec la musique qui raisonne presque partout et où tout le monde se dit bonjour.
Partager le quotidien de ces gens a permis de se rendre compte que l’on n’a pas besoin de grand chose pour vivre. Certains ont pris conscience que dans notre société, nous voulons toujours plus alors qu’en fait, nous avons déjà énormément, avec beaucoup de choses superflues dont on pourrait se passer.
Nous avons également eu la chance de rencontrer plus
particulièrement Mitch et Jorge qui nous ont accueillis à tour de rôle dans
leur village et que nous avons invité en retour sur notre bateau. Au travers
des moments partagés avec eux, au village ou en randonnée, ils nous ont permis
d’apprendre et de comprendre énormément de choses sur la culture et l’histoire
de leur île, ainsi que de connaître de nombreuses plantes qui y poussent et
leurs usages.
L’envie de plus échanger avec la population, ainsi que les
rencontres avec des gens qui ont fait l’effort de parler dans notre langue
compliquée, a donné à beaucoup la motivation pour s’investir dans
l’apprentissage des langues étrangères.
Un autre moment fort, partagé tous ensemble celui là, fût
la visite du centre de protection infantile de Mindelo. Malgré la frustration
de ne pouvoir communiquer avec des mots, nous avons trouvés les moyens de
partager à travers les jeux (foot ou dooble) et surtout le dessin qui est
finalement un moyen de communication. L’état du Cap Vert ne donne que 3000
euros par an et par jeune pour le fonctionnement du centre. C’est donc
l’investissement et la débrouillardise de la petite équipe qui permet que les
jeunes passent de bons moments dans une ambiance familiale où ils essayent
d’apprendre des relations basées sur le respect de l’autre et l’entraide. La
notion d’équipage de Grandeur Nature a leur beaucoup plu en tant qu’outil
éducatif. Ils s’en sont servis d’exemple pour faire le parallèle entre ce qui
se passe sur notre navire et leur centre qu’ils ont appelé leur « grand
bateau à terre ». Plus tard, nous avons accueillis deux jeunes et un
adultes de ce centre pour qu’ils puissent voir un peu de notre vie à bord afin
de le raconter aux autres en rentrant. Ils nous ont offert à chacun un bracelet
qu’ils avaient confectionné eux-mêmes.
Avec toutes ces rencontres, on en oublierait presque le
décor : des paysages fabuleux partout où nous sommes allés. Entre la plage
de l’île déserte de Santa Lucia, les montagnes vertigineuses et les vallées
verdoyantes de Santo Antao, sans oublier toutes les couleurs de la vivante
ville de Mindelo à Sao Vicente, nous repartons les yeux pleins de belles images
et de souvenirs que nous ne sommes pas prêt d’oublier.
Pour finir, voici quelques extraits des textes des trois
séries de randonnées faites sur l’île la plus occidentale de l’archipel :
Du 25 au 28 octobre, Thierry et Xan restent au bateau pour
la passation des capitaines, alors que les autres prennent le ferry pour Santo
Antao.
* Rando d’Anaëlle, Rachel et Jacques à la recherche du
village de Mitch pour lui remettre un alambic à huiles essentielles :
« Jorge vient nous chercher pour nous accompagner au sommet de la montagne
surplombant le village. Sur le chemin nous nous arrêtons plusieurs fois pour
déguster des papayes, des goyaves et de la canne à sucre (première fois pour
Anaëlle) qui poussaient dans les jardins abandonnés. Nous glanons ainsi jusqu’au
sommet alors que Jorge nous montre plein de plantes et nous explique leurs
vertus médicinales.
A un
moment, Rachel et Anaëlle se demandent où peut bien être ce fichu sommet où
elles pourraient manger ; c’est alors que Jorge salue un paysan qui fait
le chemin tous les jours depuis la mer pour cultiver son jardin à 900m d’altitude.
De plus, il nous explique qu’ici, ils ne mangent que le matin et le soir car
ils n’ont pas le temps de prendre un repas dans la journée. »
« De
retour, un matche de foot s’improvise. A la nuit tombante, Jacques rappelle aux
filles qu’à un moment il faut s’arrêter. Nous plongeons alors dans la piscine
pour nous rafraîchir et nous laver, toutes habillées pour les filles qui
n’avaient pas pris leur maillot de bain pour cette randonnée. Nous rentrons
nous sécher pour aller diner avec Jorge qui nous a invités à manger dans
l’atelier de son frère Mitch où ils vivent tous les deux. »
Le
lendemain nouvelle rando avec Jorge. « A un moment on prend un sentier
pour arriver au village de sa tante. Pour lui c’est à côté. Les filles se
rendent bien compte que toute notion est relative ! Elles se plaignent
entre elles de la dureté du chemin et puis elles voient trois petits écoliers
sautiller pour aller à l’école. Et puis elles glissent sur les rochers mouillés
avec leurs supers chaussures de marche et elles voient ces petits bonhommes et
bonnes femmes marcher aisément en tongs tout bien apprêtés pour l’école.
Après
une autre vallée derrière une crête nous tombons sur un magnifique village
abandonné. Et là Waouw ! C’était vraiment splendide ! Des terrasses
envahies de verdures façonnaient le paysage. Au milieu de la vallée il y avait
une petite colline avec des ruines de maison en pierre où poussaient quelques
papayers. Cette vallée étant tellement escarpée le gouvernement à décider de ne
pas y construire de route. La population a donc décidé de migrer dans les deux
villages voisins où des véhicules peuvent y venir. Le côté sauvage de cette
vallée nous a bien plus ; Rachel et Jacques se voyaient bien s’y
installer, mais pas Anaëlle, sauf si on y construit un télésiège. »
Avant
de partir, « Nous disons donc au revoir à Jorge et un grand merci de nous avoir
accueillis et guidés durant ces trois jours. En cadeau d’au-revoir, il nous
offre une pierre qui a beaucoup de valeurs selon ce qu’il nous explique. Ca
nous fait vraiment très plaisir. »
* Rando de Jean-Marie, Léa, Mathias et Hélène des hauteurs
à la mer :
« Après
quelques pauses, nous finissons par arriver à Pico da Cruz. Le village, pas le
sommet. Les nuages sont tombés sur la vallée et nous allons plutôt nous occuper
de faire le campement. LN demande aux gens s’il est possible de faire un camp
dans les bois alentour et on lui répond que l’on peut dormir dans la casa
forestal. Les jeunes sautent de joie, « oh oui ! Dormir, dans une
maison ! Oh regarde, y a de l’eau et des toilettes ! » Bon,
accrochons donc les hamacs dans la maison, dit LN. Tiens, il manque un
hamac ! ca commence bien ! Au moment de faire cuire les nouilles,
nous sortons les réchauds que nous avons. Tiens, y’en a aucun qui marche. Va
falloir faire du feu. Jean marie se désigne chef du feu et les voilà tous
partis chercher du bois. »
* Rando d’Emerson, Célia et Aude dans la vallée de Paùl :
« Nous
montons le bord du cratère sur 200 mètres et nous arrivons à l’entrée de la
vallée de Paùl. Elle est remplie de nuages et nous ne voyons rien mais au fur
et à mesure de la descente, nous nous apercevons que c’est super joli. Tous les versants sont
cultivés en terrasse. Il y a de la canne
à sucre, des papayers, des manguiers, des avocatiers, des bananiers…nous croisons
de rares personnes qui reviennent des champs. »
« La
nuit va bientôt tomber lorsque nous trouvons enfin un endroit bien mérité,
indiqué par un rasta sympa. C’est tout joli, au creux de la vallée et près
d’une rivière, près du village de Passagem. Tiens, c’est le village d’Umberto,
le taximan de ce matin. Justement, le voilà qui débarque ! Il nous propose
de nous installer sur la terrasse couverte d’une maison. »
Le
jour suivant, « au bout de 200 m la rivière que l’on longe ,forme une
jolie piscine naturelle au milieu des arbres fruitiers et des cannes a sucre ,
avec motivation, nous coupons la canne et attrapons une papaye pour en faire
notre petit déjeuner. Nous passons un bon moment entre manger des fruits et se
baigner, avant de repartir, Celia nous fait un remake de chamboultout de la foire au trone en essayant
de décrocher des papayes avec des pierres. » Ensuite, « nous tombons
sur Lizu un garçon de 26 ans qui est
guide et fait partie de l’association secret du monde qui est française notre
situation le fait rire et nous voyant désemparés et sans solution il nous
propose de prendre le taxi avec jusqu'à son village avec lui. Arrivés là-bas il
pense nous héberger dans l’école de son village mais par sa grande gentillesse
et un petite entrevue avec sa Mama pour voir si il y avait pas mieux comme
solution, effectivement quelques minutes plus tard il nous proposa un
hébergement 5 étoiles, c’est une maison dans les hauteurs du village qui sert a
accueillir les gens de passage, une pièce principale, des toilettes , une
cuisine et une terrasse géante sur le toit et un écran plat Samsung. »
Le
dernier jour, « après cette discussion nous nous remontons en route vers
notre destination : Fontainhas à 1h de marche de ponta do sol, où nous nous
rendons avec deux taxi co. Après 1h de taxi, nous commençons notre marche entre
un cimetière et un élevage de cochons, super paysage. Le chemin monte et
serpente le flanc des montagnes. La mer vient s’écraser en bas. Petit a petit
ça devient vraiment joli, surtout quand Fontainhas apparait en haut d’une
vallée avec ses maisons colorées. Après cet effort, nous décidons de prendre un
petit réconfort cher Tchu, le bar du village. Nous continuons notre route, en
direction de la plage qui nous parait si belle de si haut. Après une descente
sur une canalisation qui fout le vertige, une fois en bas nous voyons que plage
n’est pas si glorieuse. Elle est pleine de déchets venant de la mer. »
Du 31 octobre au 1er
novembre, c’est au tour de Jacques de garder seul le bateau au mouillage pour
permettre à Xan de partir en rando.
Rando de Léa, Aude et Rachel qui tentent de rejoindre
Cruzinia :
« Alors
qu’on touche à notre but une femme nous hèle au loin avec un bébé très très
très potelé sous le bras, elle nous propose l’hospitalité pour la nuit. Toutes
les générations vivent sous le même toit, de la mère de Johanna, Francesca, à
son dernier petit fils de deux mois, Jason. Léa l’a totalement adopté. Léa et Rachel partent en cuisine pour faire
découvrir le couscous de blé à nos hôtes, car eux appellent couscous un mélange
à base de maïs. Soirée dans la bonne ambiance, il y a de la musique et les filles de Johanna, Théresa
qui a 19 ans et Dilinha 20 ans zoukent avec leurs bébés pendant que Mamie
Francesca se déhanche… Toutes les filles passent à table en premier autour
d’assiettes arabo-capverdiennes : couscous, maniocs frits, riz, patates
douces, omelettes, salade de tomates et oignons…Pendant ce temps, les hommes de
la maison, le mari et les fils, jouent à un jeu dont on a oublié le nom mais
qui ressemble beaucoup à l’awalé, en attendant leur tour pour manger. La soirée
se termine par une photo où tout le monde va chercher ses lunettes de soleil
pour poser. »
« Le
virus déjà contracté par plusieurs membres de l’équipage a fait une nouvelle
victime. A minuit, Rachel enjambe Aude, saute de son lit, prend un sac poubelle
mais vomit par terre. S’ensuit une nuit où Rachel ne fit que vomir et Aude
passa son temps à nettoyer et à la réconforter. On finit par arriver à Cruzinha
vers midi. On y croise la seule voiture du village. Nous avons décidé de
rentrer au bateau et Rachel est si faible que lorsque le chauffeur nous propose
de nous emmener à Ribeira Grande, on n’hésite pas une seconde. On prévoie de
prendre le ferry de 16 heures pour rentrer au bateau.
* Rando d’Anaëlle qui retourne à Lombo Branco avec Emerson
et Hélène :
« Nous
revoilà au terrain de foot. Cette fois ci, tous les jeunes du village sont
présents. Des tournois de foot, des corvées d’eau, la douche du soir et les
lessives. C’est vraiment l’endroit le plus animé de la vallée. LN regarde les
matchs quelques minutes puis laisse les jeunes s’apprivoiser autour d’un ballon
et d’une piscine. Emerson et George affrontent deux autres jeunes une première
fois pendant qu’Anaëlle déguste du maïs grillé près du feu qu’un des jeunes du
village avait fait. Après, Emerson fait équipe avec Emerson (car l’un des
jeunes frères se nomme également Emerson). Nous passons une excellente soirée,
nous avons bien rigolé et nous sommes bien amusés, la nuit tombée, c’est
l’heure de rentrer, nous rejoignons Helene après avoir dit au revoir à tout le
monde. »
* Rando de Célia, Jean-Marie, Mathias et Xan en descendant
des hauteurs vers Lombo Branco
Après
deux jours de marche, « nous sommes
accueillis par Jorge, le frère de Mitch. Il nous fait visiter l’endroit
où ils fabriquent leurs huiles essentielles et nous invite a partager une
tisane autour de gâteaux bien bourratifs. On discute pas mal de temps, Jorge
est en plein apprentissage du français mais il s’en sort bien ! Il nous
propose de poser nos sacs, de faire un foot et de se baigner. Deux équipes se
forment : Griezmann et Georges contre Xan et J-M. Le terrain est tout
petit et les cages aussi, mais ça n’empêche pas les garçons de s’éclater
pendant que Célia se creuse le crâne pour écrire le début du texte afin de ne
pas avoir à le faire dans le ferry et regarder la télé. Après une fin de match
serrée et très disputée, nous sautons tous dans la piscine attenante et
rafraichissante. Avec le ballon utilisé pour le foot, nous improvisons un
water-polo-rugby . Les équipes changent, elles sont parfaitement
« équilibrées » : Xan et Jorge, contre JM, Matthias et Célia.
Malgré une lutte acharnée, les 3 asticots se font couler et Xan et Jorge
l’emportent. »
Voici
le récit de Jorge : « Moi, quand j’étais dans ma maison, j’ai vu un
groupe de touristes mais je ne les ais pas reconnu. Ensuite, j’ai vu le t-shirt
que Célia portait et alors j’ai reconnu que c’était le groupe de Grandeur
Nature. Et je l’ai invité et ensuite nous avons fait un thé avec des
« bolacho doce » (biscuits). C’est alors que je leur ai montré les
plantes médicinales et comment, moi et Mitch faisons la distillation. Après que
j’ai montré au groupe la maison pour tous, nous sommes allés au petit terrain
pour jouer au foot et prendre une douche. J’ai aimé le moment où nous avons
joué dans la piscine. Cependant, j’ai appris beaucoup de choses avec Xan,
Mathias, Célia et Jean-Marie ; ils m’ont enseigné les différents accents
de France. Quand nous sommes arrivés à Sao Vicente, nous avons pris l’annexe
avec Jacques qui ensuite m’a fait visiter le bateau. Le soir nous avons dîné,
après nous avons joué et enfin nous sommes allés nous coucher. J’ai bien
dormis, bercés par le mouvement du bateau. »
Du 5 au 7 novembre, Xan attend
Christophe au bateau pour préparer la navigation transatlantique. C’est la
dernière rando sur Santo Anto pour les autres.
* Rando de Mathias, Léa, Anaëlle et Jacques au dessus de la
mer de nuage et parfois dedans :
« Arrivés
tout au bout de la route, nous demandons notre chemin. En guise de réponse, un
homme tape sur l’épaule de Jacques pour l’encourager tout en lui montrant le
sommet de la falaise et un départ de sentier. En gros, c’est un mur de 700 m de
haut ; nous nous regardons en nous demandant comment monter ce truc
impressionnant. Voici les ressentis de l’ascension :
Léa :
« C’était difficile, je n’ai pas aimé mais j’étais contente une fois
arrivée là-haut de l’avoir fait. »
Anaëlle :
« Ca n’a pas été facile non plus, j’avais très chaud, je me sentais
affaiblie de fatigue et je n’en voyais pas la fin. Néanmoins, comme nous
répétait Jacques, chaque pas de fait est un pas qui nous rapproche du sommet et
qui n’est plus à faire. J’ai bien apprécié la vue d’en haut et j’étais fière
une fois avoir atteint le sommet. »
Pour
Mathias, le début a été un peu difficile mais peut-être grâce à la pause
biscuit, il a eu une poussée qui lui permettait de prendre un peu d’avance et
de s’arrêter pour lire en attendant les autres. Vers la fin, il commençait
presque à y prendre du plaisir mais il s’est tout autant réjoui d’être arrivé.
Quand
à Jacques, ce fût pour lui une montée lente, à attendre les filles à chaque
virage pour leur prodiguer quelques conseils au fil de l’ascension. Il était en
effet un peu inquiet pour ces deux novices sur ce chemin aussi escarpé, où le
moindre faux pas pouvait conduire au grand saut. Il a donc bien eu le temps de
contempler ce paysage grandiose, cette falaise aussi impressionnante que celle
surplombant son village d’enfance, et ce chemin un peu fou où des pierres sont
empilées pour aménager des passages. C’est avec un certain soulagement qu’il
voit le groupe arriver en haut avant la nuit et le brouillard, content que Léa
et Anaëlle aient fait des efforts pour y arriver et admirer ce paysage en étant
fières d’elles.
Arrivés au sommet de notre périple,
la nuit ne va pas tarder à tomber et il nous faut trouver un campement. Nous
apercevons au loin des ruines entourées d’arbres et décidons d’aller y jeter un
coup d’œil. L’endroit semble propice au campement. Nous décidons alors de
ramasser du bois pour le feu et de tendre nos hamacs. Nous avions presque fini
l’installation ; c’est alors que nous entendons des voix sortant du
brouillard. Grâce à Léa, notre traductrice officielle sur cette rando, nous
comprenons qu’ils veulent nous inviter pour la nuit. On remballe tout et
repartons pour 30 min. de marche jusqu’à leur maison isolée sur une crête au
milieu de nulle part. Une fois arrivés, ils nous indiquent où nous allons
dormir. Nous nous installons et préparons à manger afin de prendre le repas
tous ensembles. Nous n’avions pas grand-chose à nous dire vu le frein de la
langue mais l’ambiance était très sympa. Les filles ont apprécié la musique
créole qu’il y avait. C’est l’heure d’aller dormir ; Mathias et Jacques
n’attendent que ça alors que les filles, bien moins fatiguées que dans la
montée, auraient préféré rester danser. Mais tant pis, nous partageons notre
tablette de chocolat avec nos hôtes en guise de remerciement et allons nous
coucher en même temps qu’eux. »
* Rando de Célia, Rachel et Aude le long de la mer :
« Nous
comptons prendre le sentier côtier jusqu'à
Ponta do Sol et dormir en chemin. Bien sur nous commençons par un petit
bain. La plage est toute noire, la mer délicieuse. Célia se croit au cinéma.
Elle enchaine plusieurs rôles : l’actrice principale de dents de la mer,
Shakira, puis l’agent 007.
Nous
finissons par arriver à un village abandonné, qui nous semble l’endroit parfait
pour passer la nuit. Nous choisissons notre maison. ( celle avec une fenêtre
sur la mer et sans toit pour voir le ciel étoilé ), et faisons un petit feu
devant pour manger nos nouilles chinoises et nos bananes braisés au Kitkat. Muito bom ! »
En
se réveillant le lendemain, « nous nous mettons en route vers Fontainhas.
A peine le temps de transpirer et déjà nous tombons sur une petite piscine
naturelle dans la roche. Un petit plouf dans l’eau douce et ça repart. Après
avoir passé le village de Corvo, une montée terrible de la muerte nous attend. A chaque nouveau lacet il y a un petit autel
avec l’histoire de Jésus portant sa croix et des phrases du types « Jésus
a porté sa croix sur des côtes » mais comme Célia ne comprend pas le português, elle avouera plus tard aux
deux autres qu’elle a puisé dans ses ultimes ressources en se disant « Ah
ouais quand même, Jésus a monté cette montagne, je ne dois pas me
plaindre. »
Comme
prévu nous nous arrêtons au bar de Tchu, où Célia, Emerson et Aude s’étaient
arrêtés à la dernière rando. On discute avec lui, sa copine et Camila, une
petite de sept ans du village que Tchu appelle « son amie ». Comme
c’est l’anniversaire de Tchu, Rachel lui offre un dessin fait avec Camila et
cosigné par tous. Une bonne heure après nous repartons. Fontainhas nous a
beaucoup plu : les petites ruelles, les bougainvilliers, les couleurs, la
vallée verdoyante qui l’entoure… »
Le
dernier jour, réveil à Lombo Branco où « nous nous dirigeons vers le
jardin botanique avec Jorge : citronnelle, sauges, anis vert et tout un
paquet de plantes aromatiques et médicinales que nous respirons et dont nous
apprenons au passage l’histoire et les vertus. Au moment de repartir vers Porto
Novo, Rachel a un peu le cœur serré car c’est la première étape de départ du
Cap-Vert et que même si elle sait qu’elle a pleins d’autres choses à découvrir
dans la suite du voyage, elle quitte l’Afrique, son ambiance, son rythme qui la
touchent particulièrement.
Célia
a adoré le Cap-Vert, elle a un pincement au cœur mais elle est pressée de
découvrir les autres pays et attend avec hâte le Brésil.
Aude
a l’impression d’avoir profité pleinement de l’escale au Cap-Vert et est
contente de chacune de ses randos. Tut
dret ! »
* Randonnée de Jean-Marie, Emerson et Hélène au départ de
Lombo Branco
« Nous
décidons de camper tout en haut de la montagne, au dessus du village de Mitch,
pour passer la nuit au grand air plutôt que dans la maison.
Nous
organisons alors une méga bouffe avec du poulet puisque la mission poisson n’a
pas eu lieu et avec tout ce que l’on pourra récolter sur le chemin : du
chou, du manioc, de la moutarde, des haricots et on en passe. Il reste très peu
de lumière du jour et il faut se dépêcher de grimper au sommet. LN est en
difficulté lorsqu’il s’agit d’aller vite et Mitch, en bon sherpa, finira par
porter son sac plus celui d’LN.
Une
fois en haut, nous nous mettons d’accord sur l’endroit où nous allons faire le
campement puis il faut commencer la méga bouffe. Une casserole avec tous les
légumes, une autre avec du riz et puis deux kilos de poulet qu’on ne sait même
plus où caser sur le feu. Et n’oublions pas le maïs grillé !
On
fait des petites sauces avec tous les aromates également récoltés sur le chemin
mais on est trop juste en braise et le poulet ne sera cuit que tard dans la
soirée après que l’on a déjà mangé toutes les gamelles. Heureusement, nos
vaillants chasseurs cueilleurs ont toujours la place pour du poulet et Mitch et
LN sont déjà couchés alors que nos deux héros mastiquent encore. »
Le
lendemain, départ pour Passagem. « Arrivés là-bas, on s’installe à côté
d’une rivière où poussent des manguiers sans mangues, des ignames, du cresson
et même des fruits de la passion. Après plusieurs tentatives, nous réussissons
à trouver le cadre parfait pour nos hamacs. Nous faisons un feu pour les
chapatis. Après que nous soyons rassasiés, LN nous lit une histoire de bonne
nuit les petits qui parle d’un nouveau né qui sert de sacrifice et qui est tué
au pilon et mangé par son géniteur, son âme est revenue pour se venger. Pendant
que JM fait l’indien autour du feu, Emerson s’est déjà endormi.
Pour
une dernière rando, c’était plutôt bien. Nous avons cohabité et tenté avec
succès de tirer le meilleur de chacun en acceptant les défauts des
autres. »
Tout ça en à peine trois semaines, temps suffisant pour
s’être attaché aux gens et aux paysages. Nous sommes donc un peu triste de
partir, mais ça fait parti de notre aventure qui va se poursuivre de l’autre
côté de l’océan.
Anaëlle,
Emerson et Jacques
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