Bonjour à tous et d’abord joyeux Noël!
Nous sommes au milieu de la forêt, dans les carbets de l’ADNG.
C’est là que nous passons Noël et nous y découvrons les animaux et les plantes…
A pied et en canoës.
Jusqu’à présent nous avons eu de la chance car il pleut surtout la nuit et il y a du soleil tous les jours alors que nous sommes en pleine saison des pluies.
Nous avons rencontré plusieurs des personnes avec qui nous allons passer du temps en Guyane.
Gilles notre ami échappé sur son terrain rempli d’arbres fruitiers et de plantes médicinales…
Christine et sa famille Mhong qui produit légumes et fruits qu’ils vendent sur le marché de St Laurent.
Et le fleuve Maroni qui sera un des acteurs de notre escale…
Encore une fois de bonnes fêtes à tous.
Les Grandeur Naturiens.
GRANDEUR NATURE est une association Loi 1901 d'accueil social dont l'objectif est la réinsertion de jeunes en difficultés sociales par le voyage, la découverte et l'aventure.
24 décembre 2018
16 décembre 2018
la lettre Co de Maya et Océane
Les aventuriers sont rentrés dans un nouveau monde : LA VILLE. Fortaleza c'est aussi le Brésil, ce n'est plus de la verdure flamboyante mais des barres d'immeubles qui apparaissent à l'horizon. Nous avons envoyé une équipe sur les lieux, voici l'interview de Melltocmisbl. Melltocmisbl c'est le représentant de l'équipage, c'est à dire qu'il est à la fois Mickaël, Elio, Loan, Loanita, Timothée, Océane, Christophe, Maya, Ismaël, Seb, Ben et Louis.
Radio : Alors dis nous, qu'est-ce que tu retiens de Fortaleza ?
Melltocmisbl : Fortaleza c'est une très grande ville, comme deux fois Paris alors vous imaginez bien qu'on en a découvert qu'une infime partie. On a pu constater une forte densité de touristes, habitants, commerçants et SDF condensés dans ces rues sales. Nous avons été choqués de croiser ces jeunes femmes, parfois un enfant dans les bras, parfois une seringue à la main, assises sur un tapis de poubelle au milieu des odeurs de pisse. Et pourtant malgré cette misère ce sont plutôt des salutations que nous avons reçu. L'absence d'aumône est-elle dû au découragement de la vie ou à la culture ?
Dans cette ville les rues sont triées par spécialités, magasins de coco jelado, de noix de cajou, de cuir. D'ailleurs dans cette dernière rue nous avons acheté une grosse quantité de peau de bête travaillée. Une rue plus loin ce sont les hamacs qui apparaissent par milliers sous nos yeux émerveillés. Des hamacs solides et colorés, il y en a pour tout les goût, nous pouvons tous en choisir un à ramener chez nous. Durant ces allers-retours en ville nous avons croisés de nombreux ramasseurs de cartons qui se baladent partout avec leur grands chariots. Nous avons aussi croisé des ramasseuses de fruits et légumes au marché. Elles font des allers-retours entre les poubelles des stands où tout les fruits trop mûrs sont entassés puis elles posent leurs récoltes dans un coin. La question est : comment font-elles pour se retrouver dans ce marché à 2 étages et avec même un sous-sol ? Dans ce bazar tout est organisé, il y a un endroit pour les produits laitiers, un autre pour les bouchers, un hall pour les vendeurs de fruits et légumes et ainsi de suite.
Je crois que la présentation de cette grande ville correspond bien à ce que nous avons vu. L'escale va pouvoir être bouclée, nous faisons les dernières réparations au milieu de cette marina avec les jeunes qui se baignent dans le port au milieu des plastiques, des déchets et des trucs dégueulasse qui flottent. A côté de cela les touristes se baignent tranquillement dans la piscine de l'hôtel de luxe.
Radio : Merci Melltocmisbl, nous pouvons enfin passer à la période de navigation. Tu nous racontes cette dernière nav' 2018 et en présence de Seb et Ben ? C'est bien en Guyane qu'il va y avoir quelques changements dans l'équipage ?
Melltocmisbl : Oui c'est ça ! Il y a Lola et Xan qui nous rejoignent tandis que Morgane, Tanaé et Ewen passent seulement l'escale de Guyane avec nous. Mais n'allons pas trop vite, avant ça il y a la nav', le passage de l'équateur du Sud vers le Nord et celui de la ZIC (Zone Inter-tropicale de Convergence). Nous sommes sur un bateau à voile mais nous avons tout de même 2 moteurs à bord qui nous sont bien utiles pour les manœuvres et les moments de pétole. Forcément ils ont besoin d'entretien, particulièrement durant ces quelques jours où Seb et Ben leur ont dédiés beaucoup d'attention surtout pour celui de tribord. Sinon il y avait en moyenne 11 nœuds de vent avec 2 ou 3 nœuds de courant qui nous faisait avancer sur notre cap. Les premiers jours nous avons pu les passer sur le pont au soleil. Une activité nœuds a été lancée par Loan, ce fût un moment collectif très agréable. Nous avons également pu terminer l'histoire des Capitaines des Sables. Et puis très vite la pluie s'est abattu sur nous, un avant goût de la Guyane ? La pluie nous a montré toutes ses facettes : bruines, averses, etc. Ensuite sur quelques jours s'est étalé les bilans de chacun c'est à dire les nouveaux contrats. ça prend du temps mais c'est intéressant. Enfin, jeudi 13 nous accostons les îles du Salut, première escale en Guyane. Nous passerons la journée à visiter cette ancien bagne, manger mangues et coco tout en appréciant la chaleur de ce grand soleil. Le soir même, nous repartons pour les derniers 92 milles à parcourir avant l'entrée dans le Maroni. C'est à la fin du 5ème quarts de nuit que nous passons les premières bouées du chenal.
Radio : Un chenal mais pourquoi ?
Melltocmisbl : Pour entrer dans ce gros fleuve qui sépare Suriname et Guyane Française. C'est tranquillement que nous remontons ces eaux toutes troubles avec le bruit de la faune qui nous accompagne. St Laurent du Maroni nous voilà !
Radio : Super, nous avons hâte d'entendre la suite du périple dans le prochain récit.
Melltocmisbl : Avec plaisir ! N'hésitez pas à jeter un œil aux photos qui illustrent ces mots.
Maya et Océane
7 décembre 2018
la lettre de Fernando
Bonjour lecteurs,
Nous sommes arrivés le 20 novembre à Fernando da Noronha.
Nous avons trouvé un mouillage, en pleine nuit devant une colline de pierre géante, ressemblant à des galets (la digue), de l'autre côté nous y trouvons un port.
Parlons d'abord un peu de l'île, elle se trouve à 195 milles du continent Sud-Américain et du Brésil. 66% de l'île est un parc naturel, elle mesure 10 kilomètres environ.
Sur cette île il y a : 2800 résidents et natifs, 5600 travailleurs non résidents et 600 touristes en moyenne. Et seulement 2000 personnes votent pour élire les conseillers locaux.
Nous n'avons que 11 jours pour découvrir un peu de sa réalité, loin du cliché pour touriste, un planning chargé en rencontres et découvertes, après chacun fait ce qui lui plaît.
Sébastien, le 20-11: /... Autour de nous, le mouillage agité par la houle contournant l’île, balaie les bateaux. le Gégé semble une poupée, ballottée par ces 3 mètres d’onde. il donne l’impression de partir au surf. Cela nous demande une vigilance constante, dans nos déplacements pour ne pas se faire déstabilisé par les séries entrecoupées de calmes. Un mouillage rock'n’roll comme j’aime.
Lorsque l’on arrive dans un nouvel endroit, j’aime y voir les différences, les particularités et la première qui me sautent aux yeux assis là ce matin sur le pont du bateau ce sont, les noms des bateaux. Ils sont toujours emprunt de spiritualité, d’appartenance, de familiarité, de référence maritime cela toujours lié au lieu ou l'on se trouve, reflétant l’ambiance et l’état d’esprit qui pourrait régner à terre.
Vous y reconnaîtrez, un bateau pays en bois aux couleurs ravivées pour emmener les touristes, un autre plutôt usé pour le pécheur, un youyou moderne en plastique, le cata à moteur pour les plongeurs de loisirs, un bateau de pêche type sportif comme on le connaît en France. Voici donc leurs noms a prononcer en Brésilien, s'il vous plaît, c'est-à-dire en roulant les "r" au minimum: Lua Cheia, Salviano, Julio Grande, Dos Amigos, Speedy, Spirit Of Noronha, Juca Pitanga, Neucar, Gy Rodrigues, Junca, Todancia, Mar Azul, Rosa Dos Ventos, Makaïna, Tarifa, Mestre Tonao, Harmonia, Vida Marina, Femily, Naonda et le meilleur Sea Hunter.../
Mickaël,le 21-11: /... On fait tellement de chose tiens je vais vous les énumérés.
On a fait des tâches.
On a débarqué sur la plage pour la première fois.
On est allés devant le musée du requin manque de bol il est fermé .
On est allés voir le palais du gouverneur.
On a vue l'école maternelle.
Passés voir si l'ami de Christophe, Pedro, était chez lui.
On a mangé dans un parc .
On est allés voir l'organisation nommer "parc " (ICMBIO).
Vu des locaux dédiés à la sauvegarde des tortues marines (Tamar).
Visité une usine d'eaux.
Parlé à un agent de la protection des dauphins nommer Raphaël.
On a marché jusqu'à la plage pour ensuite se baigner.
On est rentrés au bateau on s'est douchés.
On a confectionné nos petits cadeaux pour Océ qui fête ses 22 ans demain.
On a mangé et dormi.
Voila une journée hyper trop super génial à bord du cata pas toujours marrant.
Ps : j'ai le sentiment que les 10 mois vont passer très vite.
Maya, le 22-11: /... Nous retrouvons Raphaël de son surnom Rapha, il vit à Fernando depuis 6 ans et il a 30 ans. Il a une petite fille nommée Sophie qui se trouve à Dubaï avec sa mère elle doit revenir en janvier...Mais bon sa fille lui manque beaucoup donc nous n' en avons pas plus parlé. Sur l' île il fait partie du "projeto golfinho rotador" c'est une association qui est là pour protéger et observer les dauphins. Elle existe depuis 1990 et Rapha en fait parti depuis 2011. Il est passionné des baleines, des dauphins et de tout les cétacés qui peuplent les eaux de notre planète, il les respecte beaucoup et les considère un peu comme ses amis. Dans ses heures perdus il est prof de surf, il surf sur des vagues de 2 ou 3 mètre. Quand nous sommes arrivés nous apprenons le nombre de dauphins qui sont passés à côté du bateau ce matin. Ce fût la grande surprise."250"! 250 dauphins c 'est énorme. Rapha nous a expliqué qu'autour de l' île vit en permanence 3000 dauphins. Une fois, il y en a eu 2700 en même temps dans une baie. Les scientifiques arrivent à estimer ces nombres car il font des rondes pour compter en permanence les groupes de dauphins, par secteur. A peu près tout les jours, ils recensent 400 dauphins.../
Louis, le 23-11: /... Nous nous installons, Christophe, Loan, Isma, Timothée, océane et moi-même, dans une salle de classe, en rond sur de petites chaises colorées et sur les coussins du coin lecture. Nous nous présentons ainsi que notre projet. Les enfants nous disent leurs noms et nous expliquent ce qu'ils veulent devenir dans la vie. Les deux filles veulent être actrices, trois des garçons: footballeur professionnels et les deux autres: préparateur physique et surfeur. Christophe leur demande alors pourquoi vont-ils à l'école s'ils veulent faire ces métiers.
Toute le classe a rigolé mais aucuns n'a répondu. Après ce petit moment calme très agréable nous sommes partis au "jardin d'enfants" (de 0 à 6 ans) où nous pensons faire la fameuse intervention de sensibilisation à l'environnement. Arrivé devant les portes colorées, il se trouve que c'est la fête de la "crèche/maternelle" de l'île. Il y a des musiciens sous un kiosque, des enfants déguisés, des vendeurs de pop-corn, de barbes-à-papa et de plats traditionnels à emporter (malheureusement nous n'avons pas d'argent...).
Chaque salle est décorée sur le thème de la musique. Il y a des vinyles et des disques pendus au plafond, des instruments fait de récupération, des portraits de musiciens un peu partout, chaque porte est habillée pour lui donner un aspect féerique et imaginaire, c'est magnifique. Il règne une ambiance incomparable! Dans toutes les salles il y a un petit goûter traditionnel et un cadeau à emporter (nous sommes tous partis avec un présent des enfants de l'île). Les enfants que nous accompagnons nous expliquent tout, nous guident et nous présentent ce qu'ont préparé les maternelles pendant l'année pour cette fête. J'assiste , au premier plan, à un spectacle de danse d'enfants entre quatre et cinq ans, tous habillés avec les couleurs de l'île c'est à dire: en arc-en-ciel avec de petits parapluies colorés (qui pour la plupart ne finirons pas le spectacle entier). C'était magnifique et très drôle. Après ce super moment convivial dans ce jardin d'enfants et avec les jeunes du club nature, nous nous faisons de long adieux et nous rentrons au bateau. J'ai adoré ce moment très chaleureux où tout le monde nous a accueillis le plus simplement et normalement possible. « L'avenance" et la gentillesse de ces enfants et de tout ces gens m'ont énormément touché et c'est grâce à eux que je retourne entièrement ressourcé au mouillage.../
Ismaël, le 24-11: /... A en croire Luciana, l'une des écologue du parc, l'équilibre est fragile et chaque année la pression augmente dans ce petit parc (sur le podium des 3 plus visité du Brésil).
Cette place est une lourde charge pour tes épaules (toi l'île). Endosser cette tâche dois parfois te faire regretter l'époque, il y a plus ou moins 500 ans ou seuls les oiseaux te nourrissait de leur trésors de guano, en échange du gîte et du couvert. Mais l'époque a bien changé, et ces humains assez encombrants sont arrivés, Ils ont défrichés la terre, captés des rivières, creusés des puits, construits à grand coup de béton, tout pleins de maisons, un port et un même un aéroport. Maintenant avec eux tu ne dois pas souvent t'ennuyer.
Tous les jours de nouveaux défis, tous les jours de nouveaux arrivants. Et oui, sacrés touristes.
Mais il y a aussi les natifs qui chacun à leurs manière ont investi l'île. Alors nous on part à la rencontre de tout ce beau petit monde. Depuis qu'on a débarqué sur l'île, les projets se mettent en place. Ces jours-ci, j'ai particulièrement apprécié la rencontre de Luciana, Agatha, Cécilia et Rapha qui ouvrent des portes pour la suite de l'escale. Je me sens un peu comme à la maison dans ce monde de naturalistes.
Loanita,le 25-11: Cécilia a 29 ans,c'est peu important. Elle est ornito (ornithologue). Elle aime beaucoup son domaine.Ses oiseaux favoris sont le sébito du nom scientifique (Vireo gracilirostris) et le cocoruta (Elaenia ridleyana) parce qu'ils viennent de l'île. Cécilia est native de Fortaleza. Pour la 1er fois elle est venu à Fernando de Noronha en ferry en 2006 pour travailler 7 jours sur un bateau. Elle est revenue une 2nd fois en 2016 pour travailler,mais cette fois-ci pour les oiseaux durant 3 mois.En 2018 elle alterne entre 15 jours sur Fernando de Noronha et 3 mois à Fortaleza,où elle travaille dans le parc coco en tant que éducatrice de l'environnement.
Elle alterne 4 fois part ans.Donc 150 jours et comme il a 365 jours dans une année,elle travaille à Fortaleza dans plusieurs parcs différents.Avant d'être ornitologue elle travaillais sur les éponges de mer qu'elle retirai de l'eau pour les observer à la loupe dans un laboratoire.Elle les récupérait sur la plage Icaraï. Maintenant ça fait 5 ans elle est dans le domaine de l'ornitologie. Elle a un frère qui à 23 ans il est avocat à Fortaleza. à Fortaleza elle habite chez ses parents parce que c'est 1800 reals pour louer un appartements de petite taille. Elle voudrait habiter à Fernando de Noronha mais ça lui coûterai assez cher. Son salaire est de 2400 reals part mois.Elle n'a pas de compagnon c'est difficile,elle veux ce marier et avoir deux fils.Sa plage préféré est Cacimba do padre. Elle rêve de voler avec les oiseaux d'ailleurs elle adore manger le poisson comme eux. Son plus grand rêve est de voir tous les océans, elle aimerait voyage.
Océane, le 26-11: Je pense que ce n'est pas facile d'être complètement cohérent et encore moins dans une île comme Fernando où il y a une pression entre protection de la nature et accueil du tourisme. Nous avons constaté cela l'après-midi lorsque nous sommes entrés dans ce fameux parc national. Nous avions rendez-vous non seulement pour visiter mais aussi pour nettoyer une plage. La plage d'Atalaïa ! Rien que le nom fait rêver n'est-ce pas ? C'est une plage très connu au Brésil et le nombre de visiteur se limite à 500 personnes par mois, l’accès est régulé par une inscription et une durée de plongée limité à 1/2 heure. Les coraux, poissons, crabes et requins doivent être passionnant à observer. Pas d'inquiétude pour les requins, il semble normal ici de nager avec eux. Enfin notre mission : paré de sacs à patate le nettoyage commence, ça va être rapide nous sommes une douzaine bien motivés. On réalise vite que ramasser tout les déchets est impossible mais le but principal de cette opération était de nous sensibiliser. C'est 1 heure de plus où nous pensons à toute cette production et consommation de plastique ou encore 1 heure de silence pour tout ces animaux morts. On a le sentiment de faire une bonne action collectivement mais on est tous responsable, il faut espérer qu'un moment comme celui-ci soit une graine de conscience dans l'esprit de chacun et je pense même que ces graines ont déjà germées. C'est super chouette d'entendre l'intérêt face au tri des déchets ou alors de voir Timothée ramasser un déchet au bord de la route.
Loan, le 27-11: On rentre vite au bateau afin de pouvoir profiter de ce début d'après midi chaud pour une première plongée au port.
A peine le temps de commencer à enfiler mes palmes, que déjà, je vois l'aileron d'un requin puis une tortue prenant sa respiration à quelques mètres de la plage.
Arrivés dans l'eau, profonde d'un métré, on se tient tous pour former une chaîne et avancer groupés.
Très vite, on tombe sur les premières tortues, elles se déplacent lentement, collées au fond de l'eau pour brouter les algues. C'est en continuant la plongée qu'on se rend compte qu'il y en a tout autour de nous. C'est un émerveillement constant entre l'observation des tortues, des nombreux poissons multicolores, des langoustes caché sous les rochers ou encore d'une raie immense qui passe en dessous de nous. Mais toutes les belles choses on une fin, il faut sortir de l'eau, c'est l'heure de rentrer au bateau. Je fini la journée et je vais me coucher le tête pleine des images de toutes les choses magnifiques que j'ai vue aujourd'hui.
Ben, le 28-11: Avec Loan on arrive chez Luis un peu avant 8h, ce matin on retourne dans la plantation de banane et de coco pour lui filer un coup de main. Loan armé d'une houe s'attaque aux grosses touffes d'herbes qui envahissent en permanence le terrain. Ici la terre est noire, très aérée par la multitude de racines, riche grâce à la décomposition des végétaux depuis un certains nombre d'années, "organic", "un trésor" comme dirait Luis. De mon côté, machette en main je coupe les arbres invasifs qui commencent à étouffer les cocotiers. ça fait 15 ans qu'il a commencé cette plantation avec un collectif de 3 "producteurs", c'est son coin de paradis. ce terrain à un grand hectare, il a pour projet de planter des cajous, des goyaves, des mangues. On aura passé presque 2h à faire un bon débroussaillage et quand on regarde autour de nous on peux facilement voir le travail effectué. Il nous remercie plusieurs fois mais j'insiste sur le fait que c'est "com plazer". Pour me sentir vivre, j'aime me sentir utile, j'aime faire. Je préfère ramasser les déchets que dans parler, sûrement parce que je suis sensibilisé depuis tout petit ou avec ma maman et mon frère,on avait toujours un moment pour ramassait les déchets sur la plage pendant les vacances. Après une bonne suée et les bras un peu écorché on part rapidement pour rejoindre le reste du groupe à la plage de Sancho.
Timothée, le 29-11: On est allé à la déchetterie à 9h pour la visiter. Le mec de l'accueil nous a dit qu'il fallait l'autorisation d'un gars du palais du gouverneur. Donc on est allés se balader dans la forêt, on a trouvé des mangues, on en a mangé 3 par personne. Après nos mains collaient à cause du sucre. Ensuite, on est allés à la ferme Elizabeth de la posada do vale pour voir comment ils faisaient pousser les fruits on a mangé des caramboles. Plus tard on s'est tous retrouvé devant l'église, Isma a trouvé un petit oiseau sur le sol et il l'a remonté dans l'arbre.
Après le repas, on est allés à l'école, pour raconter notre projet et comment on a connu l'association à une classe de jeunes 12/13 ans plutôt agité, mais c'était bien de raconté ce qu'on a vécu. Avec Ben et Elio on a joué 30 minute au foot avec les jeunes de l'école.
Christophe,le 30-11: Naldo le maraîcher, c’est le nom qu’il nous a donné et je ne connais même pas son nom officiel.
Il a 48 ans et vient de la région de Natal. Il est venu dans l’île quand il avait 12 ans avec sa famille, l’endroit lui a plu alors il est venu s’y installer et il vit là depuis 36 ans. Il a la plus grande exploitation maraîchère et fait pousser 70 % des légumes produits sur l’île, une partie en hydroponique , les salades principalement, avec quelques nutriments et un énorme circuit fait dans des gouttières en PVC (du recyclage) alimenté avec une pompe circuit fermé. L’eau vient de la pluie qui alimente une mare et d’un puits, il n’utilise pas d’eau de l’usine de dessalinisation. Le reste des légumes est en pleine terre sans ajout d’aucun produits. Il dit : « la terre est volcanique, tout pousse.
Il serait plus facile de faire la liste de ce qu’il ne fait pas pousser. Aussi bien des légumes « tropicaux » : Igname, piment, patates douces...Que des plus habituels : carottes, maïs, poivrons et aubergines. Chaussé de ses grandes bottes et armé de son couteau aiguisé et de sa machette, il nous fait goûter de tout et remplit des sacs en plastique pour le bateau.
A chaque fois que l’on proteste en disant que c’est beaucoup, il a un grand sourire et dit que ce n’est pas grand-chose.
Sur le chemin du retour, il me dit qu’il travaille de 4 heures du matin à 21 heures, car il fait en plus les livraisons pour les possadas (hôtels), il travaille en famille, même qu’un de ses neveux qui avait des problèmes de boisson est venu le rejoindre et maintenant il ne boit plus ! (grâce à Dieu).
Il a 2 filles, la plus grande nous connaît, elle était dans la classe où nous avons présenté le projet.
Le lendemain matin, il est venu au bateau à 8h20 avec sa femme et ses 2 Filles… Et dans l’après-midi il est revenu avec encore plus de fruits et de légumes pour nous. Il m’a aidé à tout chargé dans l’annexe et il m’a encore redit merci pour tout. Une dernière poignée de main et il est reparti.
Des fois il faut aussi savoir recevoir.
Le seul cadeau que nous avons pu lui faire, c’est un pot de pâté végétal de chez les Bonnin !
Elio, le 01/12: C'est l'heure! 9h, les personnes rencontrées petit a petit sur l'île arrivent sur le bateau. Christophe fait les allers-retours en annexe, ramenant Pedro, Luis, Luciana, Miguel, Lucas, Helen et j'en passe. Une fois tout le monde arrivé il est temps de partir. Moteurs allumés, la manœuvre de levée d'ancre se lance. Après plusieurs tentatives, l'ancre remonte mais pas comme on le voudrait. Une ancre en S, une ancre tellement tordue qu'elle ne rentre pas dans le coffre, ou est ranger l'ancre de sécurité que l'on as mis a la place de l’ancienne.
Tout cela c'est passer devant les spectateur perturbés et choqués, tout comme nous d'ailleurs. Après un bon moment de navigation mouvementée par les enfants qui s'amusent dans le filet avant avec les vagues qui volent jusqu'à eux, la salade du repas qui vole dans tout les sens ou encore Pedro et Luis qui se retrouve sur le même bateau alors qu'il ne peuvent pas se blairé. A un moment Helen nous apprend a faire des nœuds avec Mickaël, on tente nous aussi de lui apprendre des nœuds, mais en tant que bon marin il connaît déjà tout les nœuds qu'on tente de lui apprendre.
Pour beaucoup d’entre nous, c’est difficile de quitter cette île, et surtout toutes les personnes que nous y avons rencontré. Un grand merci à tous ceux qui nous ont donné de leur temps, Lucas et Fernanda qui tente de monter une école de surf mais aussi de voile sur l’île , les boulangers qui nous ont accepté dans leurs travail et nourri, les bénévoles et les gens du ICMBIO, les touristes qui nous ont pris en stop, les enfants de l’école et l’Administration de l’île qui nous a exempté des taxes et autorisé a rester 11 jours.
Voilà, plus qu’une escale « technique » à Fortaleza, pour refaire de l’eau et des vivres, nettoyer toutes nos affaires et le bateau et nous dirons: Adios Brasil.
Loanita et Christophe.
Nous avons trouvé un mouillage, en pleine nuit devant une colline de pierre géante, ressemblant à des galets (la digue), de l'autre côté nous y trouvons un port.
Parlons d'abord un peu de l'île, elle se trouve à 195 milles du continent Sud-Américain et du Brésil. 66% de l'île est un parc naturel, elle mesure 10 kilomètres environ.
Sur cette île il y a : 2800 résidents et natifs, 5600 travailleurs non résidents et 600 touristes en moyenne. Et seulement 2000 personnes votent pour élire les conseillers locaux.
Nous n'avons que 11 jours pour découvrir un peu de sa réalité, loin du cliché pour touriste, un planning chargé en rencontres et découvertes, après chacun fait ce qui lui plaît.
Sébastien, le 20-11: /... Autour de nous, le mouillage agité par la houle contournant l’île, balaie les bateaux. le Gégé semble une poupée, ballottée par ces 3 mètres d’onde. il donne l’impression de partir au surf. Cela nous demande une vigilance constante, dans nos déplacements pour ne pas se faire déstabilisé par les séries entrecoupées de calmes. Un mouillage rock'n’roll comme j’aime.
Lorsque l’on arrive dans un nouvel endroit, j’aime y voir les différences, les particularités et la première qui me sautent aux yeux assis là ce matin sur le pont du bateau ce sont, les noms des bateaux. Ils sont toujours emprunt de spiritualité, d’appartenance, de familiarité, de référence maritime cela toujours lié au lieu ou l'on se trouve, reflétant l’ambiance et l’état d’esprit qui pourrait régner à terre.
Vous y reconnaîtrez, un bateau pays en bois aux couleurs ravivées pour emmener les touristes, un autre plutôt usé pour le pécheur, un youyou moderne en plastique, le cata à moteur pour les plongeurs de loisirs, un bateau de pêche type sportif comme on le connaît en France. Voici donc leurs noms a prononcer en Brésilien, s'il vous plaît, c'est-à-dire en roulant les "r" au minimum: Lua Cheia, Salviano, Julio Grande, Dos Amigos, Speedy, Spirit Of Noronha, Juca Pitanga, Neucar, Gy Rodrigues, Junca, Todancia, Mar Azul, Rosa Dos Ventos, Makaïna, Tarifa, Mestre Tonao, Harmonia, Vida Marina, Femily, Naonda et le meilleur Sea Hunter.../
Mickaël,le 21-11: /... On fait tellement de chose tiens je vais vous les énumérés.
On a fait des tâches.
On a débarqué sur la plage pour la première fois.
On est allés devant le musée du requin manque de bol il est fermé .
On est allés voir le palais du gouverneur.
On a vue l'école maternelle.
Passés voir si l'ami de Christophe, Pedro, était chez lui.
On a mangé dans un parc .
On est allés voir l'organisation nommer "parc " (ICMBIO).
Vu des locaux dédiés à la sauvegarde des tortues marines (Tamar).
Visité une usine d'eaux.
Parlé à un agent de la protection des dauphins nommer Raphaël.
On a marché jusqu'à la plage pour ensuite se baigner.
On est rentrés au bateau on s'est douchés.
On a confectionné nos petits cadeaux pour Océ qui fête ses 22 ans demain.
On a mangé et dormi.
Voila une journée hyper trop super génial à bord du cata pas toujours marrant.
Ps : j'ai le sentiment que les 10 mois vont passer très vite.
Maya, le 22-11: /... Nous retrouvons Raphaël de son surnom Rapha, il vit à Fernando depuis 6 ans et il a 30 ans. Il a une petite fille nommée Sophie qui se trouve à Dubaï avec sa mère elle doit revenir en janvier...Mais bon sa fille lui manque beaucoup donc nous n' en avons pas plus parlé. Sur l' île il fait partie du "projeto golfinho rotador" c'est une association qui est là pour protéger et observer les dauphins. Elle existe depuis 1990 et Rapha en fait parti depuis 2011. Il est passionné des baleines, des dauphins et de tout les cétacés qui peuplent les eaux de notre planète, il les respecte beaucoup et les considère un peu comme ses amis. Dans ses heures perdus il est prof de surf, il surf sur des vagues de 2 ou 3 mètre. Quand nous sommes arrivés nous apprenons le nombre de dauphins qui sont passés à côté du bateau ce matin. Ce fût la grande surprise."250"! 250 dauphins c 'est énorme. Rapha nous a expliqué qu'autour de l' île vit en permanence 3000 dauphins. Une fois, il y en a eu 2700 en même temps dans une baie. Les scientifiques arrivent à estimer ces nombres car il font des rondes pour compter en permanence les groupes de dauphins, par secteur. A peu près tout les jours, ils recensent 400 dauphins.../
Louis, le 23-11: /... Nous nous installons, Christophe, Loan, Isma, Timothée, océane et moi-même, dans une salle de classe, en rond sur de petites chaises colorées et sur les coussins du coin lecture. Nous nous présentons ainsi que notre projet. Les enfants nous disent leurs noms et nous expliquent ce qu'ils veulent devenir dans la vie. Les deux filles veulent être actrices, trois des garçons: footballeur professionnels et les deux autres: préparateur physique et surfeur. Christophe leur demande alors pourquoi vont-ils à l'école s'ils veulent faire ces métiers.
Toute le classe a rigolé mais aucuns n'a répondu. Après ce petit moment calme très agréable nous sommes partis au "jardin d'enfants" (de 0 à 6 ans) où nous pensons faire la fameuse intervention de sensibilisation à l'environnement. Arrivé devant les portes colorées, il se trouve que c'est la fête de la "crèche/maternelle" de l'île. Il y a des musiciens sous un kiosque, des enfants déguisés, des vendeurs de pop-corn, de barbes-à-papa et de plats traditionnels à emporter (malheureusement nous n'avons pas d'argent...).
Chaque salle est décorée sur le thème de la musique. Il y a des vinyles et des disques pendus au plafond, des instruments fait de récupération, des portraits de musiciens un peu partout, chaque porte est habillée pour lui donner un aspect féerique et imaginaire, c'est magnifique. Il règne une ambiance incomparable! Dans toutes les salles il y a un petit goûter traditionnel et un cadeau à emporter (nous sommes tous partis avec un présent des enfants de l'île). Les enfants que nous accompagnons nous expliquent tout, nous guident et nous présentent ce qu'ont préparé les maternelles pendant l'année pour cette fête. J'assiste , au premier plan, à un spectacle de danse d'enfants entre quatre et cinq ans, tous habillés avec les couleurs de l'île c'est à dire: en arc-en-ciel avec de petits parapluies colorés (qui pour la plupart ne finirons pas le spectacle entier). C'était magnifique et très drôle. Après ce super moment convivial dans ce jardin d'enfants et avec les jeunes du club nature, nous nous faisons de long adieux et nous rentrons au bateau. J'ai adoré ce moment très chaleureux où tout le monde nous a accueillis le plus simplement et normalement possible. « L'avenance" et la gentillesse de ces enfants et de tout ces gens m'ont énormément touché et c'est grâce à eux que je retourne entièrement ressourcé au mouillage.../
Ismaël, le 24-11: /... A en croire Luciana, l'une des écologue du parc, l'équilibre est fragile et chaque année la pression augmente dans ce petit parc (sur le podium des 3 plus visité du Brésil).
Cette place est une lourde charge pour tes épaules (toi l'île). Endosser cette tâche dois parfois te faire regretter l'époque, il y a plus ou moins 500 ans ou seuls les oiseaux te nourrissait de leur trésors de guano, en échange du gîte et du couvert. Mais l'époque a bien changé, et ces humains assez encombrants sont arrivés, Ils ont défrichés la terre, captés des rivières, creusés des puits, construits à grand coup de béton, tout pleins de maisons, un port et un même un aéroport. Maintenant avec eux tu ne dois pas souvent t'ennuyer.
Tous les jours de nouveaux défis, tous les jours de nouveaux arrivants. Et oui, sacrés touristes.
Mais il y a aussi les natifs qui chacun à leurs manière ont investi l'île. Alors nous on part à la rencontre de tout ce beau petit monde. Depuis qu'on a débarqué sur l'île, les projets se mettent en place. Ces jours-ci, j'ai particulièrement apprécié la rencontre de Luciana, Agatha, Cécilia et Rapha qui ouvrent des portes pour la suite de l'escale. Je me sens un peu comme à la maison dans ce monde de naturalistes.
Loanita,le 25-11: Cécilia a 29 ans,c'est peu important. Elle est ornito (ornithologue). Elle aime beaucoup son domaine.Ses oiseaux favoris sont le sébito du nom scientifique (Vireo gracilirostris) et le cocoruta (Elaenia ridleyana) parce qu'ils viennent de l'île. Cécilia est native de Fortaleza. Pour la 1er fois elle est venu à Fernando de Noronha en ferry en 2006 pour travailler 7 jours sur un bateau. Elle est revenue une 2nd fois en 2016 pour travailler,mais cette fois-ci pour les oiseaux durant 3 mois.En 2018 elle alterne entre 15 jours sur Fernando de Noronha et 3 mois à Fortaleza,où elle travaille dans le parc coco en tant que éducatrice de l'environnement.
Elle alterne 4 fois part ans.Donc 150 jours et comme il a 365 jours dans une année,elle travaille à Fortaleza dans plusieurs parcs différents.Avant d'être ornitologue elle travaillais sur les éponges de mer qu'elle retirai de l'eau pour les observer à la loupe dans un laboratoire.Elle les récupérait sur la plage Icaraï. Maintenant ça fait 5 ans elle est dans le domaine de l'ornitologie. Elle a un frère qui à 23 ans il est avocat à Fortaleza. à Fortaleza elle habite chez ses parents parce que c'est 1800 reals pour louer un appartements de petite taille. Elle voudrait habiter à Fernando de Noronha mais ça lui coûterai assez cher. Son salaire est de 2400 reals part mois.Elle n'a pas de compagnon c'est difficile,elle veux ce marier et avoir deux fils.Sa plage préféré est Cacimba do padre. Elle rêve de voler avec les oiseaux d'ailleurs elle adore manger le poisson comme eux. Son plus grand rêve est de voir tous les océans, elle aimerait voyage.
Océane, le 26-11: Je pense que ce n'est pas facile d'être complètement cohérent et encore moins dans une île comme Fernando où il y a une pression entre protection de la nature et accueil du tourisme. Nous avons constaté cela l'après-midi lorsque nous sommes entrés dans ce fameux parc national. Nous avions rendez-vous non seulement pour visiter mais aussi pour nettoyer une plage. La plage d'Atalaïa ! Rien que le nom fait rêver n'est-ce pas ? C'est une plage très connu au Brésil et le nombre de visiteur se limite à 500 personnes par mois, l’accès est régulé par une inscription et une durée de plongée limité à 1/2 heure. Les coraux, poissons, crabes et requins doivent être passionnant à observer. Pas d'inquiétude pour les requins, il semble normal ici de nager avec eux. Enfin notre mission : paré de sacs à patate le nettoyage commence, ça va être rapide nous sommes une douzaine bien motivés. On réalise vite que ramasser tout les déchets est impossible mais le but principal de cette opération était de nous sensibiliser. C'est 1 heure de plus où nous pensons à toute cette production et consommation de plastique ou encore 1 heure de silence pour tout ces animaux morts. On a le sentiment de faire une bonne action collectivement mais on est tous responsable, il faut espérer qu'un moment comme celui-ci soit une graine de conscience dans l'esprit de chacun et je pense même que ces graines ont déjà germées. C'est super chouette d'entendre l'intérêt face au tri des déchets ou alors de voir Timothée ramasser un déchet au bord de la route.
Loan, le 27-11: On rentre vite au bateau afin de pouvoir profiter de ce début d'après midi chaud pour une première plongée au port.
A peine le temps de commencer à enfiler mes palmes, que déjà, je vois l'aileron d'un requin puis une tortue prenant sa respiration à quelques mètres de la plage.
Arrivés dans l'eau, profonde d'un métré, on se tient tous pour former une chaîne et avancer groupés.
Très vite, on tombe sur les premières tortues, elles se déplacent lentement, collées au fond de l'eau pour brouter les algues. C'est en continuant la plongée qu'on se rend compte qu'il y en a tout autour de nous. C'est un émerveillement constant entre l'observation des tortues, des nombreux poissons multicolores, des langoustes caché sous les rochers ou encore d'une raie immense qui passe en dessous de nous. Mais toutes les belles choses on une fin, il faut sortir de l'eau, c'est l'heure de rentrer au bateau. Je fini la journée et je vais me coucher le tête pleine des images de toutes les choses magnifiques que j'ai vue aujourd'hui.
Ben, le 28-11: Avec Loan on arrive chez Luis un peu avant 8h, ce matin on retourne dans la plantation de banane et de coco pour lui filer un coup de main. Loan armé d'une houe s'attaque aux grosses touffes d'herbes qui envahissent en permanence le terrain. Ici la terre est noire, très aérée par la multitude de racines, riche grâce à la décomposition des végétaux depuis un certains nombre d'années, "organic", "un trésor" comme dirait Luis. De mon côté, machette en main je coupe les arbres invasifs qui commencent à étouffer les cocotiers. ça fait 15 ans qu'il a commencé cette plantation avec un collectif de 3 "producteurs", c'est son coin de paradis. ce terrain à un grand hectare, il a pour projet de planter des cajous, des goyaves, des mangues. On aura passé presque 2h à faire un bon débroussaillage et quand on regarde autour de nous on peux facilement voir le travail effectué. Il nous remercie plusieurs fois mais j'insiste sur le fait que c'est "com plazer". Pour me sentir vivre, j'aime me sentir utile, j'aime faire. Je préfère ramasser les déchets que dans parler, sûrement parce que je suis sensibilisé depuis tout petit ou avec ma maman et mon frère,on avait toujours un moment pour ramassait les déchets sur la plage pendant les vacances. Après une bonne suée et les bras un peu écorché on part rapidement pour rejoindre le reste du groupe à la plage de Sancho.
Timothée, le 29-11: On est allé à la déchetterie à 9h pour la visiter. Le mec de l'accueil nous a dit qu'il fallait l'autorisation d'un gars du palais du gouverneur. Donc on est allés se balader dans la forêt, on a trouvé des mangues, on en a mangé 3 par personne. Après nos mains collaient à cause du sucre. Ensuite, on est allés à la ferme Elizabeth de la posada do vale pour voir comment ils faisaient pousser les fruits on a mangé des caramboles. Plus tard on s'est tous retrouvé devant l'église, Isma a trouvé un petit oiseau sur le sol et il l'a remonté dans l'arbre.
Après le repas, on est allés à l'école, pour raconter notre projet et comment on a connu l'association à une classe de jeunes 12/13 ans plutôt agité, mais c'était bien de raconté ce qu'on a vécu. Avec Ben et Elio on a joué 30 minute au foot avec les jeunes de l'école.
Christophe,le 30-11: Naldo le maraîcher, c’est le nom qu’il nous a donné et je ne connais même pas son nom officiel.
Il a 48 ans et vient de la région de Natal. Il est venu dans l’île quand il avait 12 ans avec sa famille, l’endroit lui a plu alors il est venu s’y installer et il vit là depuis 36 ans. Il a la plus grande exploitation maraîchère et fait pousser 70 % des légumes produits sur l’île, une partie en hydroponique , les salades principalement, avec quelques nutriments et un énorme circuit fait dans des gouttières en PVC (du recyclage) alimenté avec une pompe circuit fermé. L’eau vient de la pluie qui alimente une mare et d’un puits, il n’utilise pas d’eau de l’usine de dessalinisation. Le reste des légumes est en pleine terre sans ajout d’aucun produits. Il dit : « la terre est volcanique, tout pousse.
Il serait plus facile de faire la liste de ce qu’il ne fait pas pousser. Aussi bien des légumes « tropicaux » : Igname, piment, patates douces...Que des plus habituels : carottes, maïs, poivrons et aubergines. Chaussé de ses grandes bottes et armé de son couteau aiguisé et de sa machette, il nous fait goûter de tout et remplit des sacs en plastique pour le bateau.
A chaque fois que l’on proteste en disant que c’est beaucoup, il a un grand sourire et dit que ce n’est pas grand-chose.
Sur le chemin du retour, il me dit qu’il travaille de 4 heures du matin à 21 heures, car il fait en plus les livraisons pour les possadas (hôtels), il travaille en famille, même qu’un de ses neveux qui avait des problèmes de boisson est venu le rejoindre et maintenant il ne boit plus ! (grâce à Dieu).
Il a 2 filles, la plus grande nous connaît, elle était dans la classe où nous avons présenté le projet.
Le lendemain matin, il est venu au bateau à 8h20 avec sa femme et ses 2 Filles… Et dans l’après-midi il est revenu avec encore plus de fruits et de légumes pour nous. Il m’a aidé à tout chargé dans l’annexe et il m’a encore redit merci pour tout. Une dernière poignée de main et il est reparti.
Des fois il faut aussi savoir recevoir.
Le seul cadeau que nous avons pu lui faire, c’est un pot de pâté végétal de chez les Bonnin !
Elio, le 01/12: C'est l'heure! 9h, les personnes rencontrées petit a petit sur l'île arrivent sur le bateau. Christophe fait les allers-retours en annexe, ramenant Pedro, Luis, Luciana, Miguel, Lucas, Helen et j'en passe. Une fois tout le monde arrivé il est temps de partir. Moteurs allumés, la manœuvre de levée d'ancre se lance. Après plusieurs tentatives, l'ancre remonte mais pas comme on le voudrait. Une ancre en S, une ancre tellement tordue qu'elle ne rentre pas dans le coffre, ou est ranger l'ancre de sécurité que l'on as mis a la place de l’ancienne.
Tout cela c'est passer devant les spectateur perturbés et choqués, tout comme nous d'ailleurs. Après un bon moment de navigation mouvementée par les enfants qui s'amusent dans le filet avant avec les vagues qui volent jusqu'à eux, la salade du repas qui vole dans tout les sens ou encore Pedro et Luis qui se retrouve sur le même bateau alors qu'il ne peuvent pas se blairé. A un moment Helen nous apprend a faire des nœuds avec Mickaël, on tente nous aussi de lui apprendre des nœuds, mais en tant que bon marin il connaît déjà tout les nœuds qu'on tente de lui apprendre.
Pour beaucoup d’entre nous, c’est difficile de quitter cette île, et surtout toutes les personnes que nous y avons rencontré. Un grand merci à tous ceux qui nous ont donné de leur temps, Lucas et Fernanda qui tente de monter une école de surf mais aussi de voile sur l’île , les boulangers qui nous ont accepté dans leurs travail et nourri, les bénévoles et les gens du ICMBIO, les touristes qui nous ont pris en stop, les enfants de l’école et l’Administration de l’île qui nous a exempté des taxes et autorisé a rester 11 jours.
Voilà, plus qu’une escale « technique » à Fortaleza, pour refaire de l’eau et des vivres, nettoyer toutes nos affaires et le bateau et nous dirons: Adios Brasil.
Loanita et Christophe.
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