Bonjour à tous,
Nous partons de la Guyane. En route pour de nouvelles aventures…
Tristes de quitter ce bel endroit où tous et chacun ont gardé de forts souvenirs. En descendant le Maroni vers la pleine mer, poussé par le courant, le long de la forêt, on se rappelle les bons moments passés tous ensemble durant notre séjour. Amélia et Thomas se souviennent particulièrement de leur rencontre avec le serpent corail accompagné de Pierrot. Wil, Aurel et Morgane ont aimé les balades en forêt lorsqu’il a fallu se débrouiller tout seul pour le repérage du bivouac en jungle. Christophe garde cette belle image de Grandeur Nature dans les criques. Stevie, c’est tout le séjour sans exception à l’ADNG qu’il a préféré. Solène elle, a beaucoup aimé la journée à Chilibombo avec Christophe, Amélia, Thomas et Flo. Quentin se remémore avec Thomas la rencontre avec leur premier serpent chasseur. Pour Sèb, son meilleur moment n’est pas lié à la Guyane mais plutôt aux retrouvailles avec le bateau et son équipage.
Mais déjà accompagné de « Emmener » le monocoque d’Yvon et « Harmonie », les amis de Solène, nous hissons les voiles vers Trinidad. Le temps d’un grand frisson pour Thomas et Quentin qui jouent sur le filet avant, les étraves du navire étant ballottées de bas en haut par la mer.
Au fur et à mesure de notre progression, l’eau passe du marron au vert, puis au bleu, comme des lignes bien délimitées, frontières de l’influence du Maroni. Déjà certains profitent de la retrouvaille de l’eau salée qui leur a manqué pendant quelques jours.
Tout le monde est un peu patraque et fatigué à cause de la mer agitée. Le premier repas sera fatal pour certains alors que d’autres devront se concentrer jusqu’au lendemain pour cette difficile digestion. Ce temps, par contre, à l’air de convenir particulièrement aux bonites qui sont à donf dans la chasse aux poissons volants. Elles sautent tout autour du bateau. Les yeux pleins d’envies, on essaie de pêcher. Cela ne semble pas tout à fait encore au point.
Quelques dauphins viennent nous voir assez furtivement. À l’occasion de leurs visites, petite pensée pour Flo qui nous a quitté hier.
Lors de notre 3e nuit, la veille de notre arrivée, le soleil est déjà couché depuis longtemps, qu’au loin encore reste une lueur étrange et persistante. C’est l’occasion pour chacun d’imaginer : pour Stevie, c’est un bout de soleil qui s’est accroché à l’horizon. Il semble d’accord avec Sèb qui lui, pensait à un morceau qui n’avait pas envie de se coucher tout de suite. Christophe, dicté par son estomac, pense à un cargo plein de châtaignes. Le cargo étant en feu il n’y a plus qu’à se diriger vers lui pour déguster les châtaignes grillées. Amélia pense à un cargo en feu et Aurel souhaite aller le sauver pour ensuite devenir les héros… Thomas aura l’idée la plus approchante de la réalité, une usine sur flotteur. Finalement après quelques heures de navigation, il s’avère que c’est une de ces foutues plateformes pétrolières qui pourrit la nature (dixit Quentin).
Nous arrivons au petit matin sur Chaguaramas baie située au nord-ouest de l’île de Trinidad. Nous découvrons la côte nord de l’île. La végétation luxuriante, les côtes abruptes, les frégates et les pélicans nous accueillent par dizaine. C’est très beau et tranquille.
Nous serons brefs sur cette escale. Le temps d’un bilan ensemble pour savoir où nous en sommes, une rando tortue et cascade et des courses pour l’avitaillement. Le but de notre escale est de ressentir l’ambiance sur les chantiers, connaître les prix pratiquer en vue de sortir le navire pour son carénage en juillet. Nos impressions sont : gens sympas, c’est pas cher, bien pour les fournitures du bateau et son chantier. Peut-être de la place sur un chantier pour nous. Par contre malgré la saison sèche actuelle, à cause de l’influence de l’Orénoque, il pleut déjà pas mal. Nous n’osons imaginer en saison des pluies, l’humidité étant peut recommander pour les résines et les peintures nous servant à la rénovation du bateau. Au revoir Trinidad, 5 jours, c’est suffisant pour se faire une idée et il nous faut aller voir sur Margarita au Vénézuela pour un éventuel autre chantier…
Direction tout d’abord les Testigos. Nous y passons le week-end. Il serait dommage de rater une telle merveille d’île. Petite escale sympathique avec la rencontre de cette belle île que les grains n’ont pas pu nous empêcher d’apprécier. Plongée avec les poissons, les gorgones… roulé-boulé sur les dunes, pirouettes et jeux divers, ensemble ou presque, pour les jeunes qui semble apprécier ce temps. Il reste malgré cela, des textes et des lettres à faire ainsi que des réparations sur le bateau.
Mais prenons le temps de discuter avec chacun pour savoir comment il va : Amélia, Stevie et Wilfried sont fatigués mais n’éprouvent pas la même fatigue. Wil est fatigué moralement, Amélia est fatiguée mais bien et Stevie se sent normal mais aussi un peu fatigué. Solène a un style de bien-être particulier, elle se sent bien mais douteuse. Christophe est perplexe. Thomas lui, c’est couci-couça, un peu comme Aurel qui règle son humeur en fonction du groupe. Morgane a eu deux semaines où elle se sentait impatiente de voir des jeunes qui font ce qu’ils ont à faire sur le bateau et prennent des initiatives pas eux-mêmes. Sèb est en phase de pleine énergie et a un poil de « Solène attitude » donc des phases de gros doutes. Quentin, se sent bien et trouve qu’il a un peu plus de bonnes relations avec l’équipage.
Et leurs impressions sur le groupe :
50% du groupe pense que tout le monde s’entend mieux mais il faut encore faire des efforts. Que depuis un certain temps le groupe a évolué, ou encore que le peu de bonne ambiance que le groupe commence à fournir va nous faire pêcher une bonite de trois kilo six (dixit Quentin). Que les jeunes s’investissent plus dans les manœuvres et qu’ils passent de plus en plus de bons moments entre eux. L’autre 50% du groupe pense que l’équipage est mou et que si chacun y mettait de sa bonne volonté, cela pourrait bien se passer. Sèb aimerait que le groupe en soit vraiment un et ce qui l’a choqué en arrivant c’est le peu de communication entre l’équipage. Et comme le dit si bien Morgane, en tous les cas, il y a du vent dans les voiles.
Nous partageons nos deux journées avec aussi la rencontre de blancs, vivant sur leur bateau, venus s’installer ici pour une longue période. Ils sont tombés amoureux et participent au mieux à la vie locale du village. C’est agréable, mais nous repartons déjà vers Chacachacare le chantier sur l’île de Margarita. Décollage à 6h du matin, arrivé à 16h de l’après-midi et à 17h nous sommes déjà fixés sur les disponibilités du chantier. Il n’y a pas de place pour juillet. Au moins l’information est claire, il n’y a pas d’incertitude. Nous gardons encore espoir de pouvoir venir ici. Les lieux étant plus cléments et agréables.
Alors on prépare notre navigation pour la Dominique. On s’attend à quelque chose de plutôt mouillé, agité, un truc qui brasse un peu l’estomac ! Le temps d’un cours « discussion » en fin de journée avec les plus motivés et intéressés des équipiers. On aborde le sujet sécurité pour remettre des règles en place face aux expériences qui ont été vécues. On parle des différentes responsabilités d’un chef de quart de nuit, dans le but pour les jeunes de le devenir et pouvoir ainsi assumer par eux-mêmes les quarts nocturnes. Un superbe coucher de soleil sur les montagnes arides del Cerros de Marcanao avec en prime un petit croissant de lune a ravi les yeux de chacun. Demain matin, nous partons naviguer vers notre prochaine escale. Après le départ de Margarita, nous avons fait des manœuvres d’homme à la mer grâce à une tortue luth qui est passée à notre bâbord. On a voulu aller la voir et on a donc fait des entraînements de récupérations d’homme à la mer, avec un parre-battage, à la voile bien sûr, pour compliquer l’histoire. Pendant la navigation, le vent est là mais pas dans le bon sens. On essaye de pêcher et cette fois nous sommes plus près de la réussite que les dernières fois. On a des touches grâce aux poissons volants (les terroristes qui s’écrasent la nuit sur le pont) qui nous servent de leurres. La première fois c’est le bas de ligne qui s’était cassé et la deuxième c’est l’hameçon qui se casse en deux. C’est sûr, la prochaine navigation, on aura un poisson.
Faire que tirer des bords, c’est dur. Dans les cabines, ça ne sent pas la rose, le fait qu’elles ne puissent pas être aérées n’est pas un bon point.
On a mis quatre jours pour aller en Dominique et parcouru 320 milles en ligne droite mais 540 milles en tout à cause des zigzags.
Tout le monde trouve que la Dominique c’est super joli, c’est même magnifique, en tous les cas, vu de la mer. Vivement les randonnées !!!
Sèb et Quentin.
3 commentaires:
bonjour à tout l'équipage et merci pour les nouvelles !! protitez bien de toutes les escales que vous faites !!! il faut que le moral reste au beau fixe pour tout le monde !!! des bises à tout l'équipage !!! et un peu plus pour Wil !!! Kathy
Mmmmmm!!! de bonnes nouvelles! J'espère que l'étape Dominique va tous vous mettre l'humeuromètre au beau fixe. Ici ça va au pays basque avec les vacances et la visite de Benjamin, avec sa soeur et sa mère. Aujourd'hui rando sur un pic proche, il faisait ENFIN beau et bon. Nous avons ce soir de bonnes couleurs et le mollet un peu raide, on avait perdu l'habitude. Question climat j'ai eu des messages du Guate qui est censé être en été (saison sèche) mais il ne fait que pleuvoir... je vais essayer de vous écrire une vraie lettre que Kélig emportera... bises à vous tous. miren
Salut à tous,
Je profite de quelques jours de vacances en métropole pour vous envoyer toutes mes amitiés et découvrir votre carnet de bord...sympa, très sympa.
Petite info ADNG, nous y avons vu pour la première fois, quelques jours après votre départ, un grand tamanoir (le plus grands des fourmiliers)...c'était une rencontre inespérée et assez étonnante.
Allez, ciao
Bon séjour en Dominique et bonne continuation.
Cédric
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