GRANDEUR NATURE est une association Loi 1901 d'accueil social dont l'objectif est la réinsertion de jeunes en difficultés sociales par le voyage, la découverte et l'aventure.
30 avril 2009
la lettre de Cuba par ROMY
Nous voila à Cuba avec la permission de rentrer dans le pays. On ira 3 jours en randonnée pour voir comment ça se passe, si on a le pouvoir de parler avec des familles, de camper chez les gens. Élodie, Boris et Luidgi iront voir des pêcheurs et des musiciens. Olivier et Kélig iront visiter l’usine de canne à sucre. Wil, J.B et moi nous irons visiter la fabrique de cigares et d'autres endroits. Christophe ira voir Térésa (le contact de Marga) pour qu’elle lui explique ce qu’on peut faire et ne pas faire à Cuba.
3 jours plus tard, nous nous retrouvons au bateau pour nous raconter toutes les choses qu’on a vécues. Ça c’est bien passé parce que nous avons pu parler avec des Cubains, et camper librement. Pendant 3 jours nous écrivons les textes et faisons nos dessins et nos lessives et rangeons nos cabines et nous repartons pendant plusieurs jours. Nous décidons de mettre Ch., Boris et J.B ensemble, Luidgi et Kélig puis Olivier, Élodie et moi. Wil restera sur le bateau pour le surveiller. Le groupe de J.B restera 8 jours en randonnée. Le groupe de Kélig reviendra dans 3 jours pour que Wil reparte avec Luidgi. Et dans 6 jours mon groupe reviendra et Élodie restera sur le bateau. Et si Olivier et moi nous voulons, nous pourrons repartir avec Kélig. Moi j’aimerais aller à la campagne rencontrer des gens pour poser des questions sur leur vie et pour m’entraîner à parler en espagnol. Olivier aimerait découvrir comment faire un bon café de Cuba ! Luidgi veut en savoir plus sur la vie des pêcheurs, J.B veut devenir un footballeur alors il veut se renseigner sur les sports à Cuba. Boris aime beaucoup la guitare. Il aimerait faire des rencontres avec des musiciens. Et les grands voudraient plus découvrir, faire des connaissances, parler de la révolution.
6 jours plus tard nous sommes tous au bateau. À cause des autorités. L’immigration nous a arrêtés pour avoir parlé avec des Cubains et avoir campé chez eux. Ils nous ont pris nos passeports et on les récupérera quand nous partirons de Cuba. Mais en attendant nous restons sur le bateau. Nous attendons l’arrivée de Cédric qui viendra le 29 avril. Le vendredi après-midi le capitaine du port est venu sur le bateau, pour nous rendre nos passeports et il explique qu’il y a eu un malentendu. Nous sommes soulagés, dimanche normalement nous devons assister à un concert à "Rafael Freyre". Et nous pourrons faire nos courses pour partir en navigation et Christophe partira en France à la fin de notre escale pour les Bahamas.
Moi ce qu’il va me rester de Cuba, c’est toutes les belles rencontres avec les familles Cubaines. Et je n’ai pas aimé que les Cubains ne puissent pas dire ce qu’ils veulent. J’aimerais voir dans deux ou trois ans, ça va changer.
Pour Kélig : encore une escale riche en apprentissages. Je suis arrivée à Cuba avec un esprit de voyageuse, comme toujours. A l’extérieur, beaucoup d’informations circulent sur Cuba. J’ai donc envie d’observer, d’apprendre, de comprendre et de témoigner. Je retiendrai que le touriste « baignassou » comme on l’appellerait en patois charentais, est beaucoup mieux perçu par les autorités que le voyageur qui veut vivre auprès des Cubains. Je retiendrai aussi que devant la loi, la santé et l’éducation, les Cubains sont égaux, mais les écarts de salaires se creusent de plus en plus. Une révolution triomphante il y a cinquante ans, mais qui connaît de plus en plus de failles et qui risque de se transformer en gâchis si un changement politique ne s’opère pas rapidement. »
De Wil : Ce qui m’a marqué, ce sont tout ces moments passés dans les différents moyens de transport, la propagande politique omniprésente et les contradictions entre son contenu et la réalité. Enfin j’ai aimé la gentillesse des gens.
De Élodie : C’était une escale riche. Il me reste l’idée de manque de liberté des habitants, de parler librement, d’agir au nom d’une égalité de moins en moins réelle. Choisir entre égalité et liberté ? Pourquoi les 2 sont si durs à combiner ??
De Christophe : Je dirai comme partout, donc ce n’est pas original, que ce que je retiens de Cuba ce sont les individus, leur histoire qu’il ont bien voulu partager avec nous. Par exemple, la simplicité des rapports et des échanges avec Elio le pêcheur pour qui nous étions des marins, et pas des étrangers. Et j’ai appris que Cuba était bien une dictature.
De Jean- Baptiste : Ce qui va me rester de Cuba c’est tous les gens gentils, le paysage, les personnes en charrette, les guagua tout cassés . Il y a la rando avec Wil. Et surtout celle avec Chris et Boris. La chose qui va me rester c’est la rencontre avec Elio le pécheur "bourré", Chantal et son mari et Jacques. Je suis content d’avoir rencontré Chantal. Les bonnes pizzas de Cuba et les bout de cochon frits. Les films de Humberto Solas et les concerts. Je n'ai pas aimé toutes ces lois injustes et le temps qu’on a passé à l’immigration.
De Boris : Félix Ramuro ma guitare dans les mains, me regardant droit dans les yeux en me chantant ses morceaux de musique Cubaine.
De Olivier : c’est le moment chez la famille d’Elsa. Lorsque j’étais en randonnée avec Élodie et Romy. Ils étaient trop gentils avec nous. Ils nous on demandé de danser les pas "west coast" je leur ai montré, c’est avec les pieds, j’ai aimé cette rando.
De Luidgi : le moment qui m’a le plus gravé, c’était de rencontrer la famille Betancourt, j’oublierai jamais le moment passé à la casa de la culture avec Élodie et Boris, quand Félix le musicien nous a fait des musiques. Un jour si je peux, je reviendrai INCH'ALLAH.
LE GROUPE VA TRÈS BIEN MAMAN JE T’AIME, TU ME MANQUES- ROMY.
PS : Finalement nous avons vu le concert, il y avait 3 messieurs, deux guitaristes et un chanteur avec des maracas, c’était devant la maison de la Cultura. C’était bien. ROMY
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1 commentaire:
Bonjour à vous, c'est vraiment bien que vous ayez pu vous balader dans Cuba et échanger directement avec les gens, malgré les contraintes politiques. Ce qui m'avait marquée, il y a 15 ans (!!!) c'était la grande gentillesse des gens, leur curiosité pour la vie ailleurs, le fait que les enfants ne soient pas "collants" (pour mendier) comme dans d'autres pays d'Amérique Centrale que je fréquentais, et aussi le fait qu'ils aient une bonne éducation, ils posaient des questions et ne cherchaient pas seulement à avoir des bonbons, chewing-gums ou monnaies, comme au Guatemala... Et maintenant, comment est-ce? Et que vont-ils devenir quand ce régime cessera? Des miséreux affamés et ignorants comme les autres peuples de la région? Ah oui, pourquoi égalité ne peut-il rimer avec liberté? Pourquoi toujours vouloir PLUS????
Allez, bon vent pour amorcer... le retour. Plein de bises Miren
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