Bien chers tous,
Alors
que nous vous écrivons ancrés dans l’eau turquoise devant une île de
rêves des Bahamas, laissez-nous vous raconter comment nous en sommes
arrivés là.
Il
y a deux semaines nous nous apprêtions à partir pour notre dernière
rando à Cuba. L’évènement incontournable était bien sûr le défilé du
premier mai dans la dernière république communiste digne de ce nom et,
pour le première fois, sans la querida presencia de Fidel Castro. Seb,
Mathias et Célia iront voir ce défilé avec Elio, l’ami pêcheur, à
Gibara. LN et JM dans la ville la plus proche de la marina, Freire alors
le groupe de Jacques, Léa, Ana et Rachel n’arriveront pas à l’heure
pour l’apprécier. C’était émouvant de voir les gens défiler, les petits
enfants déguisés en Fidel et en Che et scander des slogans qui nous
semblent désuets mais qui ont l’air d’être bien réels pour eux.
À
la rando d’avant, un ami cubain, Ernesto, avait invité tout l’équipage
de GN à venir . C’est donc d’un bon pas que les deux groupes réunis à
Freire longent la voie ferrée dans un décor digne de westerns -en plus
acceuillant- pour se rendre chez lui. Ils y passeront d’agréables
moments à ramasser des mangues, traire la vache discuter et passer des
moments dans la générosité cubaine. Mais l’heure des "au revoir" est vite
arrivée. JM se rend seul chez un couple de paysans, Elier et Damaris,
amis de GN, pour les aider dans leur travail, réfléchir posément à son
avenir et s’exercer en espagnol, bien sûr.
Jacques,
Ana, Léa et Rachel se rendent ensuite aux magnifiques mais touristiques
plages de Guardalavaca et vont ensuite déjeuner chez ismael, le
magicien, rencontré au début de cette rando. Mathias, Célia et Seb
longent le littoral pour rentrer à pied de chez Elio, sans oublier LN,
restée au bateau pour accueillir le nouveau, enfin l’ancien capitaine :
TIT ! (Plus connu sous le nom de Thierry)
Quand
tout le monde rentre au bateau, personne ne veut quitter Cuba et
beaucoup veulent y revenir. Mais là, ce n’est pas le moment ;
maintenant, direction les Bahamas. Heureusement, une dernière excursion
courses de frais chez Elier et Damaris en consolent certains. Cuba était
la dernière escale à l’ouest dans le voyage, elle nous a apporté
chaleur et dépaysement, mais maintenant, nous entamons notre chemin du
retour.
Comme
nous n’avons pas vraiment envie de quitter Cuba, nous nous arrangeons
pour tirer des bords carrés et s’approcher de sa côte encore trois ou
quatre fois pendant 36 heures avant de finalement pousser au moteur vers
Great Inagua, port d’entrée des Bahamas. Nous nous y arrêtons pour
préparer tous ensemble cette escale : les destinations, les activités,
le travail à faire, la navigation… tout y est traité en groupe !
Nous
débarrassons GN des algues qui le rendaient hirsute et lent, nous
filerons dorénavant comme il se doit. La première destination est Hogsty
Reef. Il fait avoir du beau temps et un pilotage impeccable pour y
entrer. Le cadre est époustouflant, eaux turquoises, îlots de sables
déserts, épaves fantomatiques et plus de coquillages qu’il n’est
raisonnable de ramasser. A regarder les fonds, on pourrait croire que
personne n’est jamais venu ici avant nous. Heureusement, deux bateaux
américains nous rappellent à la réalité. Après trois jours nous partons
pour Castle Island, l’île où les jeunes pourront faire l’expérience de
l’autonomie totale en l’absence d’adultes. Rassurez-vous, ils n’étaient
pas partis très loin. Néanmoins ces trois jours leur appartiennent et
ils vous les raconteront peut-être.
La
pluie a un peu malmené nos images « cartes postales » des Bahamas mais
nous avons profité de l’occasion pour nous doucher à grande eau. Nous
arrivons ce jours à Crooked Island, histoire de vous envoyer ce billet
et de dire bonjour à l’infirmière qui avait réparé le doigt de Jade il y
a deux ans. Le temps est toujours maussade et les vêtements ne sèchent
plus mais il nous reste quelques magnifiques destinations et nous avons
hâte de plonger sous la mer, là où la pluie ne nous mouille plus !
A bientôt, chers lecteurs, il nous faut nous dépêcher car les langoustes nous taquinent.
Rachel et LN
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