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3 juin 2010

la lettre d'Ismael



Fin de la Dominique et escale en Guadeloupe.
Après 3 jours en collectif passés au bateau pour recopier les textes, faire des lessives dessiner et se reposer, nous préparons maintenant le départ pour les deux nouvelles et dernières randonnées de Dominique.
Les groupes se forment : Manu, Marion et Paul partent pour Laudat, ils se baigneront dans Titou gorge, iront à Trafalgar pour se baigner dans les cascades et feront la rencontre d’une apicultrice qui leur fera découvrir son métier. Wilfried et Juliette, quant à eux, iront au domaine de Bois côtelette pour y rencontrer les gens qui y vivent, voir les cultures de fruits et de légumes en tout genre et visiter les bâtiments chargés d’histoire. Régis et moi, nous escaladerons le Morne Diablotin jusqu’au sommet (le plus haut des petites Antilles) et irons observer les perroquets dans le parc national. Tandis que Kélig et Bonnie resteront au bateau pour le garder. Bonnie s’initiera à la guitare aidée par Kélig. Elles se feront aussi une petite plongée.
Après 5 journées, tout le monde s’en revient au bateau avec des pépites pleins les yeux et des souvenirs bien ancrés dans les mémoires.
Le lendemain, on enchaîne avec la seconde Rando : Paul et Will montent le Morne Trois Pitons et reviennent les sacs remplis de graines de courbarilier. Manu et Kélig vont de rencontres en rencontres à la recherche de multiples graines. Régis, Bonnie et moi retournons chez Bowers et Genette en passant par Cold Soufrière dans le nord de l’île, on fait de la peinture et de la vannerie. C’est maintenant au tour de Juliette et Marion de rester au bateau pour avancer la maquette du journal et envoyer des lettres de candidatures pour trouver une formation dans le social pour Juliette.
Une fois rentrés, il ne nous reste déjà plus que 2 jours en Dominique. Nous faisons les derniers préparatifs (pleins d’eau, de fruits, de pain…) et disons les derniers au revoir.
C’est donc le cœur gros et les placards pleins que nous levons l’ancre et voyons l’île de la Dominique s’effacer dans le ciel brumeux.
Cette escale marquée par les rencontres, les randos, les graines, la vannerie, les arcs-en-ciel, les rivières, les immenses forêts, les perroquets multicolores, les journées aux goûts de mangues, de fruits de la passion ou de coco a beaucoup plu à tous les membres de l’équipage. Après ces super semaines de rando, les « au-revoir » furent difficiles. Maintenant, nous revoilà sur le bateau. Le rituel quotidien reprend son cours.
Pour ce qui en est de la blessure de Manu, ça va beaucoup mieux. Il a enlevé ses points et la plaie s’est complètement refermée. Doucement, les séquelles laissées par l’incident s’atténuent. Tout aussi doucement, le groupe retrouve le calme et la bonne humeur qui régnait depuis quelque temps.
Cette petite journée de nav pour les Saintes nous remet dans le bain. On se fait quelques petites manœuvres, on hisse, on affale, on choque, on borde, on barre… Nous arrivons dans l’après-midi au mouillage de Petit Kabrit. Les Saintes sont un petit archipel au Sud de la Guadeloupe. C’est ici que nous ferons les bilans, les contrats, les textes, les dessins, les courriers, les comptes pendant deux jours et que nous fêterons mon anniversaire. On prendra juste le temps de descendre à terre pendant 3 heures pour faire de la poterie avec le seul habitant de l’île, qui est donc potier, Ulrich. Il nous explique comment il extrait l’argile puis nous montre comment se servir de son tour. Nous essayons chacun notre tour, mais partirons finalement sans nos poteries car nous n’avons pas eu le temps de les faire cuire.
C’est parti pour la Guadeloupe. Après 4 heures de nav, nous arrivons dans le lagon de Goyave. Il n’y a qu’un chenal étroit pour passer la barrière de corail. C’est assez impressionnant, mais nous arriverons sans problème.
À l’heure où je vous écris, nous sommes toujours mouillés dans ce lagon pour nous préparer à la traversée. Nous avons 4 jours pour faire les lessives, les pleins, les courses, les réparations du navire, les textes, les derniers mails et courriers avant de partir pour la grande traversée.
Tout le monde va bien et s’organise pour le départ. On sent le retour qui s’approche à grands pas.
Nous avons 2500 milles qui nous sépare de l'archipel des Açores. Nous espérons ne pas mettre plus de trois semaines. Les casiers de fruits et légumes, pâtes, riz, lentilles sont remplis. La coque est débarrassée de toutes ses algues, peut-être gagnerons-nous un peu de vitesse?... Ici, il fait pour le moment 32 °, quelle température allons-nous trouver aux Açores?
C'est donc parti pour les quarts de nuit, ainsi que toutes les activités que nous n'avons pas eu beaucoup le temps de faire depuis un mois: pêche, lecture, dessin, guitare, artisanat, actualité...
À bientôt de l'autre côté...
On vous souhaite à tous une bonne fin d’année scolaire.

Ismaël

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