GRANDEUR NATURE est une association Loi 1901 d'accueil social dont l'objectif est la réinsertion de jeunes en difficultés sociales par le voyage, la découverte et l'aventure.
11 novembre 2012
Théo et Charles. D'Adra aux îles Canaries
Nos dernières aventures s’arrêtaient à Adra…
Le 22 octobre, départ de Adra au moteur… C’est fou à quel point la mer peut vite changer, avant-hier 35 nœuds, des vagues venant s’écraser sur le pont et maintenant la mer d’huile. Nous sommes tous très pressés de passer le détroit de Gibraltar pour pouvoir naviguer dans cette grosse baignoire qu’est l’océan Atlantique. Mais le vent ne nous est pas favorable, nous sommes encore et toujours au moteur. Celui-ci a soif mais 180 litres de gazoil ont suffi à l’étancher. Une pause s’impose à Benalmadena pour un remplissage de réservoir !
La navigation, ce n’est pas facile pour tout le monde. Quelques uns ont le mal de mer et ils sortent de temps en temps le seau à la main, mais heureusement d’autres restent sur le pont car c’est là que tout se passe. Il y a de l’air, c’est du spectacle en veux-tu, des belles images en voilà !
Après ces trois jours intenses de navigation, une nouvelle épreuve s’annonce et pas des moindre. Les câbles qui sont reliés à la barre et qui permettent de diriger le bateau ont cédé durant le dernier quart !! Au petit matin, en se réveillant, on voit Thierry à l’arrière, en train de barrer avec la barre manuelle equipé en ciré integrale « facon robocop ». Celui-ci passe la barre à Kélig et en une trentaine de minutes, notre skipper Mac Gyver répare le tout. Encore quelques seaux d’offrande à Poséidon, la journée se passe. Mais heureusement le lendemain la mer s’apaise, le soleil se lève et nous réchauffe la couane. Les zombies sortent de leurs cabines avec 5 ou 6 kilos de moins pour prendre le soleil, une bonne douche et se refont une santé. Cette journée s’annonce merveilleusement bien. Tout le monde a le moral, on profite que l’océan soit calme et qu’il fasse beau pour sécher, nettoyer et aérer le bateau. Se rajoutent à tout cela de nombreux dauphins qui viennent jouer à l’avant du bateau. Ce phénomène se produit au moins une fois par jour quand on est en nav !!
Le 30 octobre, nous nous approchons de Graciosa, petite île des Canaries, pour mouiller près d’une plage surplombée d’un volcan endormi que nous irons explorer plus tard. Mais pour le moment l’heure est au rappel des règles de vies et des comportements à modifier. Chose faite, jeunes et adultes se ruent à l’eau direction, la plage. Je vous assure que cela fait du bien de fouler celle-ci après une semaine de navigation. Nous resterons deux jours dans ce joli petit coin complètement exposé au vent pour pouvoir lever l’ancre le lendemain matin en direction de l’île de Ténérife. Cela nous prend deux jours pour parcourir 180 milles soit 333 km car depuis le début du voyage le vent est contre nous. Il ne nous aide pas vraiment, cet élément imprévisible. Quelques membres de l’équipage ont pu observer de prés, de vraiment très prés, 7ou8 dauphins venus nous voir devant et derrière le bateau. Nous avons pu nager et observer pour la première fois des dauphins d’aussi prés. J’insiste sur la distance car cet instant ma fortement marqué, c’était magique !!
J’aurais voulu que cela dure plus longtemps mais c’est déjà ça. Vivement que cela se reproduise. Le lendemain matin, le 3 novembre, on se réveille au mouillage de Bahia de Abona à Ténérife. Mais la journée ne commence pas bien car cette nuit, durant les deux premiers quarts, des gâteaux ont disparu et ce n’est pas la première fois.
Mais cette fois-ci c’est trop… et avant que le petit-dèj ne commence on met les choses à plat et on demande à le, la ou les coupables de se dénoncer. Le problème sera donc régler le lendemain durant la journée des entretiens individuels qui a lieu une fois toutes les deux semaines. Mais le bon côté des choses, c’est qu’une randonnée de trois ou quatre jours est organisée. Départ en petits groupes de trois ou quatre personnes lundi matin en fin de matinée. Cela va permettre à chacun de se poser, de marcher, s’aérer la tête avant de réattaquer pour une semaine de navigation direction le Cap-Vert !
Théo et Charles
Post-scriptum : les groupes de rando :
Théo, Kélig, Nina et Simon sont partis pour l’ascension du Teide (3717,98 m). Bel effort récompensé par la magie du lever de soleil tout en haut !
Charles, Kévin et Yann sont allés marcher dans la forêt, dans l’est de l’île et se sont régalés de beaux paysages, de rencontres, de nature…
Ludo, Evolène et Mike ont accompagné Thierry jusque à Santa Cruz avec le bateau et sont ensuite partis à l’aventure eux aussi. La pluie a d’abord eu raison d’eux, mais sans se décourager, ils sont à leur tour partis à l’assaut du Teide !!
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