Ce soir, c’est Marec qui part. Voilà une belle aventure qui s’achève pour nous et pour lui. Il va rejoindre le bus pour aller à Las Terrenas et faire une plongée en
bouteille. Ensuite, direction l’aéroport de Santo Domingo pour rentrer en France avec tout notre
courrier.
Le lendemain, l’équipage de Grandeur Nature est toujours à
Samana. Il fait chaud, très chaud. Tout le monde fait sa lessive et
comme à l’habitude, nous nous occupons de l’avitaillement du bateau. Quelques produits locaux, flans de leche, sauce fromage en boîte (original non ?!),
régime de bananes, ananas, maracudja (fruits de la passion),
ignames, patates douces…
Le lendemain à notre réveil, c’est un tout autre décor,
il a plu toute la nuit donc tous les déchets sont descendus de la ville. Notre
bateau est au milieu des sacs poubelles, des pneus, du gasoil, de la merde !
Notre bateau est mouillé au milieu des égoûts, un dépotoir, c’est dégueulasse ! Tout ça nous motive à partir et faire cap vers nos amis les reines de l’océan,
les baleines et leurs petits bébés.
Nous levons l’ancre sous une pluie battante, le vent est
fort, on ne peut pas continuer nous dit le capitaine Thierry et son escorte,
Christophe, confirme. Nous avons un hublot qui fuit. Ne prenons pas de risques.
Demi-tour ! Nous dénichons un mouillage tranquille pour réparer et on en profite pour brosser les
dessous de coques du bateau. Le lendemain, on
repart et cette fois, c’est la bonne !
De retour au mouillage devant Popol, la météo n’est
pas clémente… Vent, pluie, neige… Non je rigole, seulement de la pluie et
du vent ! Pendant deux jours, on n’a pas bougé du mouillage, mais on en a profité quand même pour faire des plongées autour du bateau, explorer le corail,
rendre visite à la raie léopard, l’ange des mers comme nous dirait Thierry,
dire coucou aux poissons chirurgiens et aux castagnoles, tortues… Puis aussi, nous avons pris du temps pour
la lecture, les bilans avec chacun… On a commencé à s’intéresser à notre prochaine escale, Cuba. Certains
ont repris l’espagnol et il n’est pas rare d’entendre des conversations où sonnent des « Che Guevara, Fidel Castro, communisme, Américains… »
Après ces deux jours de mauvais temps, le
soleil revient sans plus traîner.
On reprend notre
activité favorite, nager et guetter la baleine… Avec le bateau Grandeur Nature, on
navigue sur le Banc d’Argent. On se met à l’aile, à la traîne pour écouter le merveilleux chant des baleines à bosse.
On aperçoit plein de caudales, dorsales, pectorales,
souffles.
On pourrait croire qu’elles nous disent bonjour. Il paraît que les baleines ne font que passer dans
le Banc d’Argent, on ne verrait donc jamais les mêmes.
Elles ne se laissent
pas beaucoup approchées en ce moment, à part cette journée du 4 avril.
C’était inoubliable. Il est 7h15, nous sommes
au mouillage et Marion vient de sortir le petit déjeuner. Un souffle pas très loin… Palmes,
masques, tuba et hop, on y va ! C’est une très belle rencontre entre nous et les baleines, une maman, son
baleineau et l’escorte qui veille pas très loin ! Plus d’une heure dans l’eau à regarder le petit tournoyer, faire des
galipettes,
câliner sa maman, se cacher dessous etc… C’est crop beau ! Elles partent un peu plus loin et
Thierry et Charles prennent le relais. Après quelques minutes d’observation, Thierry sent quelqu’un qui lui tire la palme. C’est une femme d’un des bateaux de charter d’à côté. Ils sont là avec l’annexe et la ferme intention de nous virer
du décor. Nous ne sommes que des « free divers » et en plus pas professionnels alors que
eux… Ah ces Américains !!!
Le lendemain, c’est encore une journée avec beaucoup de vent mais sans les
bateaux de charter. Une journée sans baleine, sont-elles déjà parties rejoindre le Grand Nord se
demande Kélig ? Mais non, elles sont bel et bien là ! Elles
ne font pas que se montrer à la surface de l’eau… Le lendemain, on nage, on s’amuse deux heures avec elles dans les
profondeurs de la mer. Une maman avec son bébé qui s’amuse avec nous à
tournicoter, faire des roulades, et vas-y que je te fonce dessus ! ça l’amuse ! La
mère qui protège son petit, n’est pas craintive !
L’escorte qui veille à côté, ne
se fait pas oublier, elle est plus craintive. Elle fait son devoir. Tout l’équipage s’est même retrouvé, l’espace d’un moment dans l’eau, au milieu de ces belles baleines. Heureusement
que les charters ne sont plus là. Nous sommes encore plus « free divers » et fiers de l’être.
Le vent tombe petit à petit et c’est très agréable.
Demain, le cœur et la tête remplie de belles images, nous quittons
le Banc d’Argent. Bye bye les baleines…
Nous voilà à Lupéron aujourd’hui ! Du vert mangrove, ça change du bleu Banc d’Argent ! C’est tranquille, on fait les lessives, on aère tout dans nos couchettes, on fait aussi
les pleins d’eau, de gasoil, d’essence pour partir à Cuba... Une
nouvelle escale de trois semaines. Régis va bientôt nous rejoindre (le 24 avril) et Christophe
va retrouver le printemps de France.
Bamos à Cuba pour de nouvelle randonnées et
des rencontres qui font chaud au coeur!
Kélig
& Nina.
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