Dimanche 17 mars : « Comme un air de bilan… »
Aujourd’hui, 17 mars, comme vous le savez sûrement déjà, nous avons accueilli un nouvel équipier, Marec. Je ne reviendrai pas sur sa fonction à bord, vous avez tous compris je pense ou alors, il vous l’expliquera lors d’un texte. Nous allons vivre une dizaine de jours ensemble sur le bateau au milieu des baleines à bosses du Banc d’Argent. Autant vous dire qu’il souffle un air de bilan sur l’équipage ! Et c’est pourquoi aujourd’hui, j’ai choisi de ne pas vous parler de notre départ pour le Banc, de notre navigation au près, humide, agitée, de notre poulie de palan qui a lâché, à la nuit tombée lorsque Marion s’apprêtait à nous servie une délicieuse purée de légumes pendant que Marec offrait à Neptune son poulet frit du midi… Non, aujourd’hui, j’ai choisi de poser quelques questions à l’équipage. Des questions permettant de faire un petit bilan de nos 5 mois à bord de Grandeur Nature afin que vous lecteurs, vous preniez pleinement conscience de ce que nous vivons ici sur ce bateau. Pas notre quotidien, mais bien l’avancée de chacun, ce qui se passe dans nos têtes.
Et personnellement, j’ai trouvé l’exercice fort intéressant. Chacun s’est livré de manière très sincère et spontanée, en exprimant bien plus de choses que lors des bilans collectifs.
La parole aux acteurs :
Question 1 : Déjà 5 mois que tu es à bord, saurais-tu expliquer ce qui est différent chez toi maintenant par rapport au début du voyage ?
Kévin : « Je fais moins de crises, je dis moins de gros mots. Je me comporte mieux, j’obéis un peu plus qu’avant et je m’entends mieux avec tout le monde. »
Théo : « Avant, je pouvais m’énerver très facilement. Je disais beaucoup de gros mots dans une seule phrase. Tout ça a diminué, j’ai pris quelques kilos en plus. Et mon alimentation a beaucoup changé. »
Simon : « Mon envie de vivre ma vie. Avant le voyage, je ne foutais rien. J’avais pas de projets, je vivais passivement. Maintenant, j’ai des projets, j’ai envie de vivre ma vie, de croquer à pleine dents dans la vie. Avant, si on m’avait dit, ta vie elle est finie, j’aurais dit ouais, bof, que maintenant, j’aurai les boules. J’aurai loupé plein de trucs que j’aurai pas pu faire. »
Mike : « Mon langage est différent, je suis moins vulgaire. Je suis plus conscient des choses. Je suis plus ouvert envers les gens différents, j’aurai jamais parlé avec quelqu’un comme Simon avant. J’ai appris plein de choses, comme m’occuper tout seul, faire la cuisine… »
Thierry : « Mon regard par rapport au groupe. Dans le premier temps, mon regard se portait sur les personnalités de chacun et le fonctionnement du groupe. Ayant compris le fonctionnement du groupe, j’essaie de faire avec les personnalités de chacun. Ce petit retour d’expérience de 5 mois me permet de douter un peu moins sur mes compétences de capitaine et me fait prendre conscience que je trouve ça chouette de faire partie des skippers de Grandeur Nature. »
Charles : « Je suis beaucoup moins susceptible qu’avant. Je m’emporte moins. Je monte moins sur les grands chevaux. Je ne démarre plus au quart de tour. J’apprécie plus la vie en communauté. J’ai pris à communiquer avec les gens, m’intéresser à eux, à ce qu’ils pensent. J’ai développé beaucoup de centres d’intérêt et en premier la cuisine, puis la rando, la lecture, tenir un journal de bord etc… »
Evolène : « J’ai l’impression d’être plus ouverte à ce que je vis, à ce qui se passe autour de moi. J’ai l’impression d’être plus remplie de plein de choses, de vécus, de connaissances, de relationnels. »
Nina : « Je n’ai plus la même vision des choses, je pense le monde différemment. Je pense qu’en France, on n’a pas conscience de ce qui se passe à l’extérieur. Et pourtant, les gens les plus pauvres sont très souriants et accueillants et ça, je m’en suis rendu compte pour la première fois pendant l’escale au Cap-Vert. J’ai pu voir qu’avec pas grand-chose, on peut aussi être heureux et ça, c’est très touchant ! Dans ma tête, j’arrive mieux à maîtriser mes pulsions. Je me laisse moins partir dans l’énervement. Je prends sur moi, même si ce n’est pas facile. Aussi, je grandis physiquement, je grandis dans ma tête alors mon corps suit, je prends des formes, des rondeurs. Je pense plus à mon avenir qu’avant. Je ne regarde plus que mes pieds, je regarde plus loin. Je me prépare à être grande. J’ai encore des peurs avec moi par rapport à mon passé qui me retiennent sous l’eau or que je veux remonter à la surface, me sortir de tout ça. C’est un peu comme un handicap je pense, mais comme tous les handicaps, quand ta tête a compris ton corps fait avec pour vivre. Mais au fond de mon cœur, je suis quand même heureuse. »
Christophe : « En général, tous les voyages sont différents. Ça peut parâtre une banalité à dire, mais c’est vrai. Chaque groupe est vraiment différent, et du coup, ce qu’on vit est différent du voyage d’avant. Les difficultés ne sont pas les mêmes, les découvertes non plus. Et même moi, je suis différent du voyage d’avant. Je m’adapte aussi au groupe avec qui je vis. Je ne peux pas appliquer ce qui a fonctionné au voyage d’avant. Je n’ai pas une fonction particulière sur le bateau, je ne suis pas skipper, pas éducateur, j’ai juste à être moi-même. J’en suis à plus de la moitié du voyage de ma vie et à 25 ans d’encadrement de voyage avec des jeunes. Pour moi, la vraie difficulté, c’est de garder l’enthousiasme, l’envie, la fraîcheur. »
Kélig : « On peut dire qu’actuellement, après plus de 5 mois, je suis dans une troisième phase. Je m’explique. La première phase, c’est le début, je dirai même les trois premiers mois. Faire en sorte que chacun se sente bien à bord, dans un environnement contenant, rassurant, tout en impliquant chacun dans le fonctionnement du bateau, du voyage. J’accompagne donc beaucoup chacun, ou plutôt ceux qui en ont le plus besoin, pour tout : les textes, le ménage, la lessive, la plongée, les jeux etc… Je motive, j’encourage, je rassure. Mais voilà, cette phase m’a demandé beaucoup d’énergie et forcément, derrière, j’ai comme des attentes enfin plutôt des envies, que ça fonctionne sans béquille comme dirait Nina. Mais voilà, ce n’est pas aussi simple, ça a été ma deuxième phase, je dirai la période Guyane-Dominique. De la fatigue, du ras-le-bol et quelques soupirs de découragement, en voyant que l’autonomie, la prise d’initiative, ou même la continuité du travail sur soi-même, c’était pas encore ça. Et là, dans ces moments, c’est pas évident, parce que je sais, enfin plutôt je vois, que nous les grands, notre état d’esprit influe beaucoup sur l’ambiance du groupe. Si moi je soupire, d’autres soupirent… Effet domino ! J’aimerai plutôt qu’on me dise, dans ces moments, Kélig t’es fatiguée, t’inquiètes, nous les jeunes on va prendre le relais, on va penser, anticiper, faire tout ce qu’il y a à faire etc… Mais bon, je sais que ce n’est pas évident alors dans ces moments, je réfléchis et je me raisonne. Et c’est là que je suis passée dans ma troisième phase, la phase d’acceptation, je donne l’espace et le temps nécessaire à chacun pour comprendre, pour faire, pour être plus autonome, en fonction de ses difficultés, de ses capacités, de ses limites. Comme le dit si bien Christophe, être patient sans être passif. Je dirai même que c’est en ce moment ma quatrième phase, trouver mon nouveau mode d’intervention, la subtilité entre je suis là et le lâcher prise. »
Question 2 : Ce qui a été difficile pour toi pendant ces 5 mois ?
Kévin : « Ne plus être chez moi, chez ma nounou, mais maintenant, je me suis habitué au bateau, alors j’aime bien. »
Théo : « Ma famille m’a manqué au début, les deux premiers mois. Et me retenir physiquement pour ne pas être violent quand les personnes m’énervent. »
Simon : « Vivre avec des adultes qui veulent te faire changer, c’est pas habituel, c’est carrément trop bizarre même ! Le plus difficile pour moi, c’était de devoir changer. »
Mike : « Le manque de ma famille, écouter la musique que j’aime au moment où j’ai envie et ne plus avoir de petites copines. »
Thierry : « Dans mon fonctionnement habituel, je fuyais les confrontations et les personnes qui ne m’intéressaient pas. Ma nouvelle vie en équipage m’apprend à chercher le pourquoi de ces nœuds et les défaire ensemble. Si le voyage a pour but de faire évoluer les jeunes, il me fait évoluer moi aussi. Ce qui m’est difficile aussi, c’est de rabâcher et de combattre la mauvaise foi. »
Charles : « De me dire que le voyage allait durer 10 mois, les relations avec les autres jeunes ont été parfois difficiles. A un moment du voyage, je me souviens, un peu avant la Guyane, ça a été dur d’aller plus vers les autres membres de l’équipage, porter de l’intérêt aux autres jeunes. Aussi l’après-coup d’avoir fumé en Dominique, j’ai eu beaucoup de remords et de réflexion sur ce que je faisais là, mon but dans le voyage et la confiance que pouvait m’accorder les adultes. Je mes suis demandé si j’allais tenir sans fumer jusqu’à la fin du voyage. »
Evolène : « Pas beaucoup de choses, je pense que ce qui a été le plus difficile c’était de vivre réellement le voyage en laissant vraiment ce que je vivais à terre. J’ai mis du temps à m’en rendre compte. Après, il y a toujours les petits problèmes relationnels au quotidien, qui pouvaient être difficiles, mais maintenant j’arrive à passer au-dessus et à mieux vivre avec. »
Nina : « C’est de ne pas voir les gens qu’on aime, qui ont été là pour toi, vraiment. Ça coupe court à tout, à tes habitudes. Au début, ça a été dur pour moi de ne pas fumer et aussi, ce qui est difficile pour moi c’est pendant les groupes de parole ou les bilans quand les autres te renvoient ce que tu es. C’est pas facile pour moi de me sentir bien en navigation. Quand on est en nav, je pense tout le temps à dormir or qu’au mouillage, je n’y pense jamais. Aussi, il y a des gens qui m’énervent sur le bateau alors je le montre pas vraiment, pour moi ça des fois, c’est difficile. »
Christophe : « Ce qui a été difficile et ça à chaque voyage, c’est de voir le peu d’énergie et de motivation que mettent certains jeunes dans le voyage. Ça me questionne à chaque fois sur eux, mais aussi sur moi. Est-ce que moi j’ai envie de leur apporter ça ou ça doit venir d’eux. Mais j’ai appris à être patient, ce qui ne veut pas dire être passif. Michel Sparagano m’a manqué aussi. »
Kélig : « Je pense que le plus difficile c’est de passer de la 2ème à la 3ème phase, l’acceptation, le lâcher prise et se relancer dans le voyage. Mais je me suis motivée avec l’arrivée de Marion, je sais que nous avons un fonctionnement assez proche l’une de l’autre, et que nous allions pouvoir échanger là-dessus. J’ai aussi reçu un courrier de Morgane qui s’imaginait exactement dans quel état d’esprit je pouvais être et qui donc m’a rassuré par rapport à cela et qui m’a remotivé pour la suite. »
Question 3 : Ce que tu aimes le plus dans cette vie sur le bateau ?
Kévin : « C’est naviguer, parce que c’est calme, plus détendu que quand on est à terre. »
Théo : « La mer… En Bretagne, je suis entourée de mer et j’aime bien. Et sur un si petit espace, on peut faire plein de choses. »
Simon : « Le soleil, la découverte des gens, c’est vachement sympa, les autres cultures, mais on mange pas assez de glace. »
Mike : « Faire la cuisine, bricoler, comme faire une boîte ou un bateau en bois, et aussi tout ce que je vois pendant le voyage. »
Thierry : « Ce que j’aime le plus dans le voyage Grandeur Nature est ce travail de découverte intérieur sur moi-même, mais aussi la découverte des pays et îles visitées. J’ai l’impression de beaucoup lus approfondir les connaissances que m’apportent les différentes escales, notamment par le biais des randonnées. »
Charles : « Les randonnées parce que c’est tout de suite l’aventure. On est plus autonome et ça nous permet de rencontrer et de discuter plus avec des gens, marcher, se diriger avec la carte, bivouaquer… La rando c’est vraiment ce que je préfère. Et une activité que l’on fait tous ensemble, c’est vraiment nager avec les baleines. Je ne pensais pas que ça allait être aussi bien, j’adore ça ! »
Evolène : « Le fait d’avoir des escales très riches, on peut faire des rencontres, mais je pense que les moments de navigation sont aussi importants, ça me permet de réfléchir. Le tout est bien, l’aventure à terre et l’aventure en mer. Ça se complète. Je pense aussi que c’est important qu’on vive tous ensemble tout le temps, ça nous apprend à accepter les gens, à comment être dans le collectif avec les autres. »
Nina : « J’adore les escales, avant d’y être, je m’imagine plein de choses, j’aimerai que les escales soient plus longues, prendre plus de temps pour découvrir. Et c’est vrai que ça, c’est super dans ce voyage, toutes les escales. On a de la chance et en même temps, c’est pas donné à tout le monde je pense, il faut du courage ! Je suis contente qu’il y a aussi un psychologue à qui on peut écrire et parler parce que j’en ai besoin. Je pense que Grandeur Nature, ça m’a beaucoup aidé depuis 5 mois, ça m’a libéré un peu, je me sens mieux alors j’aime ça. Avant, je ne savais pas trop qui était Nina, au fond de moi, mes limites, mes capacités, jusqu’où je peux aller. Les gens qui sont à terre, qui pensent à moi, qui m’écrivent, ça me motive, ça me fait du bien. Je vois qu’ils sont là, avec moi et qu’ils ne m’oublient pas. »
Christophe : « Si je fais ça depuis 25 ans, c’est que j’aime forcément cette aventure, j’aime le collectif, le voyage, la découverte, j’aime le partage. »
Kélig : « Le voyage, l’aventure et la vie de groupe qui oblige à faire un travail sur soi-même.
Question 4 : Un moment fort ?
Kévin : « A Fernando, quand je jouais sur la plage avec mon copain Cayo. »
Théo : « Ma rando à Santo Antao avec Ludo et Charles car on a vu des paysages magnifiques et je garderai toujours l’image de ce paysan, toujours prêt à nous rendre des services et surtout généreux malgré sa pauvreté. Puis ma rando avec Ludo à deux en Dominique. De très bons moments ensemble et ça a sûrement été le meilleur moment du voyage que j’ai pu passer avec Ludo. »
Simon : « La rencontre avec José à Fogo au Cap-Vert par rapport à sa générosité, son accueil. On ne trouvera jamais rien de comparable en France. »
Mike : « La rencontre avec mon oncle et ma tante en Guadeloupe. »
Thierry : « Notre premier saut de baleine à 5 mètres du bateau. »
Charles : « Ma première rencontre avec une baleine, le moment le plus fort depuis 5 mois. »
Evolène : « J’en ai plusieurs. D’abord la rencontre avec José à Fogo pendant la rando avec Ludo, Simon et Nina. Un homme plein de générosité, c’était touchant. Puis la rencontre avec la baleine avec Christophe et Théo et ça, je ne peux pas le décrire, c’est trop fort. Et ensuite, tous les moments anodins du quotidien où tout va bien sur le bateau et où je me sens heureuse, comme le moment où on a tous chanté pour l’anniversaire de Thierry. »
Nina : « Le sauvetage quand j’ai failli tomber de la falaise à la Goméra. »
Christophe : « J’espère qu’il est encore à venir, ça peut peut-être expliquer pourquoi je continue à faire ça ! »
Kélig : « Je pense que ce sont les au revoir sur le quai d’Alger à Sète. Les larmes sont coulées lorsque j’ai serré Christelle et Morgane dans mes bras et que j’ai bisé Christophe. Partir avec c e bel équipage, novice mais plein d’envies et moi comme seule garante du projet et du fonctionnement, ça m’a fait un truc quand même, surtout lorsque j’ai vu que c’était mon amoureux à la barre et qu’il embarquait lui aussi dans l’aventure pour 10 mois. »
Un moment difficile ?
Kévin : « Quand je fais des crises. »
Théo : « Mon moment difficile c’est quand je reçois le courrier de mes proches. J’ai reçu une ou deux mauvaises nouvelles de mes amis et comme je suis sur le bateau, je ne peux rien faire. »
Simon : « Mes moments difficiles, c’est quand Mike se braque, s’énerve quand on lui dit quelque chose qu’il n’aime pas. Ça me bouffe car en dehors de ça on peut vivre des choses extras. »
Mike : « Au début du voyage, l’absence de ma famille. »
Thierry : « C’est tous ces petits moments consacrés au combat de la bêtise, ça pompe plein d’énergie et par moment, ça donne vraiment l’impression de pisser dans un violon. »
Charles : « Les prises de tête avec Mike à Fernando, j’y pensais tous les jours et ça m’a bien bouffé la tête à ce moment-là. »
Evolène : « Je pense que c’était entre la Guyane et la Dominique en Janvier-Février lorsque je me suis réellement posé la question de ce que je faisais ici, sur le bateau. Ça m’a angoissé, mis des coups de blues. J’y ai du coup beaucoup réfléchi, je pense avoir mieux réalisé l’ampleur du voyage et tout ce qu’il peut m’apporter dans le futur. En conclusion, je me suis dit que tout le monde devrait faire ce voyage. »
Nina : « Tous les moments où j’ai le mal de mer et ça me fait penser à ces moments-là aux endroits où je serai le mieux (mon foyer par exemple).
Christophe : « J’espère qu’il est déjà passé ! »
Kélig : « Le sauvetage de Nina dans la falaise car je me suis dit à ce moment-là que tout pouvait basculer en un instant. Déjà la vie de Nina puis tout ce qui aurait pu découler derrière. La responsabilité, à qui la faute, les juges, les avocats etc… »
Question 5 : Tu penses au retour, de quelle manière, as-tu des envies ?
Kévin : « Oui, que ça va être bien le retour, j’ai envie que tout va bien, je vais peut-être aller dans un lieu de vie en Bretagne ! »
Théo : « Oui, j’ai envie de retrouver ma famille et voir ce qui a changé. Reprendre ma vie d’avant mais différemment. Des envies ? Oui, voir mon neveu et manger une bonne viande ! »
Simon : « Je pense souvent au retour mais pas de manière construite, j’ai envie de traverser la France à pied pour aller jusqu’en Belgique, je sais que c’est faisable et je sais que je le ferai. Après j’ai déjà essayé de penser à ce que je pourrai faire comme formation, diplôme, stage, mais j’ai pas envie de faire des études supérieures, peut-être un CAP comme Charles, faire du woofing aussi, ce qui me permettra peut-être de trouver ma voie. »
Mike : « Moins qu’au début mais j’y pense un peu, puis comment ça va se passer tout ça. Je sais que ma mère va en parler avec mon éducateur. J’aimerai reprendre le sport-étude foot et si ça ne marche pas, j’aimerai de toute façon reprendre l’école et faire une formation en ébénisterie. »
Thierry : « Oui je pense au retour, la moitié du voyage étant passé c’est comme si un décompte venait d’apparaître, non dans le fait de vouloir rentre, mais maintenant je sais que je tiendrai la longueur. J’ai la chance de pouvoir dire qu’une grande partie de mes envies est assouvie vu que je voyage avec ma bien-aimée, mais bien sûr je rendrai bien visite de temps en temps à ma famille et mes amis, pourquoi pas pour se faire une soirée crêpes ! »
Charles : « Je pense souvent au retour, surtout ce que je vais faire et dans ma tête plein d’idées et d’envies se bousculent. En fait, j’aimerai mener une vie un peu comme ici, voyager, rencontrer, découvrir tout en travaillant. Faire du woofing, du bateau-stop, vivre une aventure seul. »
Evolène : « J’y pense un petit peu, mais à chaque fois je me dis qu’il faut pas trop y penser et vivre plutôt le présent. Et quand j’y pense quand même, je m’imagine plein d’élan pour faire plein de choses. »
Nina : « Oui j’y pense, j’aimerai être comédienne, c’est un rêve. J’envisage de faire une école de théâtre à mon retour. Dans mon foyer, je vais être dans un groupe de grands, j’ai envie que ça se passe bien et je pense aussi à être plus autonome. »
Christophe : « Le plus important pour moi dans le retour, c’est que je vais reprendre ma vie de famille normale, et que je compte bien en profiter. »
Kélig : « Oui j’y pense souvent. Je vous avoue que parfois avec Thierry, penser à nos vacances nous fait beaucoup de bien. On rêve voyage mais aussi maison et famille... A suivre !...
Kélig
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