Salut
à vous parents, éducateurs, amis, adhérents...
Nous
voila à terre après notre traversée de 15 jours, mais pour une arrivée en
douceur, quoi de mieux qu’un jour férié, sous la pluie en plus. Pas de courses,
pas d’Internet, pas d’entrée dans le pays…L’infirmerie s’installe dans la
cabine du capitaine avec en infirmières Kélig et Evolène. Voici donc, pour
rassurer, un petit état des lieux sanitaire : Théo affiche 13/6, Tit 13/6,
Simon 11/7, Evo 11/6, Nina 10/7
ainsi que Kélig, et Marion 9/6 ! Tandis qu’à Kévin …On ne trouve pas sa
tension, étrange !
On
se retrouve bien vite à braver l’eau froide des Açores, un peu
« médusée » !
Certains
jours, impossible de se laver, les méduses envahissent les environs.
Cette
première escale aux Açores, c’est l’occasion de retrouver les produits laitiers. Beurre, lait, yaourts… Et de
nombreux fromages, ce qui change de notre
sauce cheddar lyophilisée, tant utilisée pendant la transat ! On
aurait tendance à abuser de toutes ces bonnes choses, difficile pour nos
pauvres estomacs déshabitués.
Un
de nos équipiers, n’étant pas tout à fait dans la même optique que les autres,
un groupe de parole s'organise et chacun exprime à sa manière ce qu’il ressent.
Des choses intéressantes sont dites, on a l’air tous plutôt bienveillants et
avec l’envie que ça se passe bien pour tout le monde.
Florence,
une Française rencontrée lors de précédents voyages, toujours très accueillante
avec nous, nous prête quelques guides et à l’aide de plans, prospectus,
journaux des anciens voyages, chaque groupe décide d’une destination pour partir se balader. Finalement,
on fait tous plus ou moins le même chemin, mais c’est pas pour autant qu’on vit
les mêmes choses… L’ambiance de chaque groupe est différente. Mais un point est
sûr, on est tous bluffés par la beauté des paysages. Les différentes nuances de
vert, (pas le même qu’en Dominique), les belles cascades, les remparts, les
lacs, cette brume épaisse qu’on avait oublié, la côte et ses falaises parfois à
pic, ses phénomènes volcaniques, et aussi ses Açoriens avec leur accent
incompréhensible.
Marion,
Kévin et Charles, ont comme objectif de rando d’apprendre à faire du fromage.
Ils ont réussi, et après avoir fait la traite, ils achètent du lait et nous
font 2 fromages frais, et un à pâte cuite. Ils apprennent avec Camille, une
Française qui vit à Florès. Un soir nous l’invitons avec sa fille Elvire, et
une amie. Elvire accroche bien avec l’équipage, certains retrouvent leur
instinct paternel ! Une belle soirée avec guitare et discussions, les contacts
s’échangent et chacun part se coucher content, avec en tête la chanson...
“Oh,
Flores ! Oh Florentino, Oh Florentina... La beleza de vossa ilha me encanta..”
(La
beauté de votre île m’a enchantée)
Mais
il y a aussi la rencontre avec « Asphodèle », le bateau des deux
frangins rencontrés en Dominique. Ils nous filment pour leur petit reportage
qui parle des jeunes et de leurs initiatives. On se regroupe tous les jeunes et
ils nous posent des questions concernant le voyage, nos envies pour après et
nos points de vue sur différents sujets. Là aussi, c’est une bonne après-midi
passée ensemble. Tout le long de l’escale, nos pêcheurs mettent la canne à
l’eau… Mais sans trop de résultat… On regrette notre thon de traversée !
Il y a quelques balades à la journée
pendant que d’autres font des lessives, des textes, des pleins d’eau, ou
parlent avec des gens sur le quai. Car les Açores, c’est aussi ça, on rencontre
des voyageurs d’un peu partout…
Et
c’est toujours intéressant d’entendre leurs histoires.
Mais
on finit par quitter Florès, et 130 milles plus tard, soit une journée et demie
d’alternance voile/moteur car il y a peu de vent, on arrive dans le port
d’Horta, sur l’île de Faïal. Le port d’Horta, c’est une étape importante pour
tous les bateaux qui ont traversé l’Océan. C’est l’arrivée, c’est signe que
c’est la fin de la boucle et même que la fin du voyage approche, le retour
trotte pas mal dans les têtes. Chaque voyage, on fait une peinture sur le quai
d’Horta, c’est une tradition maritime pour avoir de la chance par la suite.
C’est toujours sympathique de reconnaître celles des anciens voyages ou juste
de regarder ce qui a été fait par les autres bateaux. Puis nous aussi on
réfléchit à notre projet. Chaque équipier présente son idée aux autres, on en
choisit une en mêlant un peu une touche de chacun, et puis tous aux pinceaux,
couche après couche, groupe après groupe, et jour après jour, notre dessin
apparaît.
La
peinture étant collée au bar, il y a du passage, et c’est souvent en discutant
avec des gens qui passent qu’on affine notre dessin…
Et
entre soirées à la plage, visites de bateaux, rencontres, balades sur le quai,
et tous les trucs techniques de l’escale, on part aussi en randonnées. Nous partons
sur différentes îles. Tit, Simon et Mike restent sur Faïal, où ils font une
journée à vélo avec le groupe de Kélig et Kévin, pendant qu’a Sao Jorge,
Marion, Nina et Evolène pédalent elles aussi, et Théo, Régis et Charles se
préparent à gravir les 2351m de Pico. Encore une fois, les paysages plaisent,
et sont assez variés… Certains la font sportive, d’autres plus tranquille en
prenant le temps de parler et de rencontrer les gens, et puis l’équipe au
bateau avance beaucoup la peinture et commence les pleins de nourriture, qui se
terminent une fois tout le monde à bord.
La
veille de notre départ d’Horta, on fait un peu comme une fête de départ !
On
se retrouve sur le quai avec la famille de « La route des mouettes »,
les frangins d’« Asphodèle » et d’autres amis des pontons pour un
petit repas ensemble. Si la terre divise les hommes, la mer les rapproche...
Et
l’on part pour Santa Maria qui ne sera qu’une courte escale d’une nuit avant la
grande navigation de retour en France.
On
vous laisse là-dessus chers lecteurs, et les prochaines nouvelles, on vous les
donnera de vive voix !
Théo
et Evolène.
2 commentaires:
Superbe peinture, félicitations à l'équipage. Mille bises à vous partager et bon courage pour le retour... Miren
Beau périple que celui que vous nous faites partager!" heureux qui comme Ulysse a fait un beau voyage..." alors je vous dis bon vent à tous et à très bientôt à Marion et Régis qui ramèneront sans aucun doute plein de bonnes idées "écolo" à échanger! celle de faire du fromage par exemple en est une excellente...les brebis d'Ouessant sont prêtes!!
Bises
Christine
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