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6 octobre 2016

Lettre co N°1 - Mathias et Hélène.


Chers parents, amis, adhérents et anciens 


Depuis notre départ de Sète, nous avons parcouru plus de 1300 milles. Nous sommes allés à Mallorque, dans la baie de Angosoula, près du cap Formentor, passé devant l’île de la Dragonera puis à l’île de Tagomago près d’Ibiza. Nous avons ensuite quitté les Baléares pour rejoindre Adra, notre escale de ravitaillement sur la côte espagnole avant de sortir de la Méditerranée dans l’océan Atlantique pour rejoindre les îles Canaries où nous sommes actuellement (photo 2)



La première journée de voyage fut probablement une des plus dures qui soient. Un vent très fort nous a poussés loin de Sète en soulevant d’énormes vagues et presque tout notre jeune équipage s’est retrouvé malade et s’est même demandé dans quoi il s’était embarqué !! (photos 3-4)

Heureusement, le temps s’est calmé et nous avons pu commencer à vivre le quotidien du bateau : tâches ménagères, travail intellectuel et aussi jeux et rigolades. (photo 5)
Premières balades aux Baléares, découverte de l’effet de groupe et pour grimper au sommet d’une montagne ou bien tomber d’un kayak !! (photo balade)

Le 21 septembre, c’était l’anniversaire de Mathias et tout le monde s’est essayé à la conception de cadeaux plus ou moins réussis. (photo anniv)
Nous avons ensuite continué notre cabotage journalier vers le sud des Baléares. Il faut trouver le compromis entre l’envie de découvrir des mouillages déserts et la nécessité d’être à l’abri des dangers nocturnes car les instruments du bateau ont décidé de prendre quelques jours de vacances en plus. Heureusement, Thierry, avec ses outils efficaces les a remis au travail.


Les jours suivants, on peut noter que le voyage  physique a commencé puisque nous nous déplaçons tous les jours un peu mais aussi que les choses bougent à l’ intérieur des gens. Il y a d’abord les contrats, où chaque jeune exprime ce qu’il est venu faire sur ce bateau et, avec les adultes, fixent ensemble des objectifs pour l’aider à atteindre ce qu’il ou elle est venu(e) chercher ici. Et il y a aussi les difficultés, les questionnements, voire même les disputes qui montrent que tout le monde commence à cheminer.

Notre séjour aux Baléares s’achève et nous prenons la mer vers la côte espagnole. Nous y ferons escale à Adra pour préparer le passage de Gibraltar et la sortie de la Méditerranée. Une navigation d’environ 250 milles au moteur pour la plus grande part, car il n’y avait pas de vent. Au moins, nos jeunes équipiers n’étaient pas malades. Nous avons eu le temps de faire un ou deux exposés sur les volcans que nous trouverons sur notre chemin au cours de ces dix mois et aussi une formation de sécurité très poussée sur la procédure en cas de naufrage, avec un radeau de survie en travaux pratiques.
(photos 6-7-8) c’est bien évidemment la seule fois que nous aurons l’occasion de voir un radeau en vrai, rassurez-vous, nous n’avons pas prévu de couler cette année.


Nous avons aussi eu la chance de rencontrer un groupe de globicéphales. Nous sommes restés plus d’une heure à s’observer les uns les autres avec apparemment un plaisir réciproque. C’était la première fois pour la plupart d’entre nous et mêmes les marins aguerris n’ont pas eu la chance de passer un moment avec des globicéphales plus d’une fois ou deux dans leur vie. Nous n’avions pas envie de nous quitter ! (photo 9)
Arrivés à Adra, nous ne disposions que d’une journée  pour faire la lessive, les courses, les courriers et autres tâches, ce qui requiert de l’organisation. Deux bonnes nuits sans quart de veille et nous voilà prêts pour repartir vers Gibraltar (photo 10)

Le vent dans le dos, c’est bien, mais le courant dans le nez, ça nous fait avancer vite sur la surface de l’eau mais tout doucement sur la carte. Le passage du rocher de Gibraltar se fera donc lentement et en pleine nuit.
Au petit matin, nous voilà en surf dans l’océan Atlantique. Il reste plus de 500 milles à parcourir pour la Graciosa  mais comme les conditions sont bonnes, nous décidons de pousser directement vers La Palma, ce qui rallonge encore la route de 200 milles.
Le quotidien s’organise autour des exposés et missions de recherche sur les Canaries, cours d’espagnol, jeux, siestes et manœuvre du bateau. (photo 11-12-13)L’axe de la barre casse au beau milieu d’une nuit paisible et l’on découvre les joies de la navigation à l’ancienne :barre franche et cap sur les étoiles. (photo 14)Heureusement, tout rentre dans l’ordre rapidement et le routine du grand large peut reprendre.
Même si l’équipage n’est pas fan de navigation, la terre ne leur manque pas trop, enfin pour la plupart. (photo 15)

L’arrivée à la Palma se fait dans l’après-midi du 4 octobre. Il nous faut nous préparer pour notre première rando.


À bientôt pour de nouvelles aventures

Hélène et Mathias

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