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15 octobre 2016

Lettre Collective N°2 La Palma. Aude et Rachel


Les Canaries. Lettre Co n°2.
Le 4 octobre au soir, nous arrivons à La Palma dans la petite marina de Santa Cruz (petite pensée pour le beau-père de Rachel, c’était le nom d’un de ses groupes de musique !).
C’est une première pour Grandeur Nature qui jusqu’à présent faisait escale à Ténérife. Voulant fuir la foule et la modernité de Ténérife, l’équipe d’adultes a choisi de découvrir la Palma, escale prometteuse, tant au niveau des ballades que des rencontres.
Ne vous inquiétez pas, La Palma n’est pas hors civilisation, après sept jours de mer nous arrivons à la marina et…Un MacDo…Un Big Mac, même pas en rêve !
Néanmoins, l’île a tenu ses promesses et l’escale a été riche en paysages et en rencontres.
La journée suivant notre arrivée fut consacrée à la préparation des itinéraires et des affaires de randos. Tous les jeunes partent par groupe de deux avec un adulte, sauf Thierry qui reste à bord : c’est une escale technique avec des réparations et de plus, il faut être en contact régulier avec Christophe au bureau afin d’organiser l’arrivée de Léa, prévue en fin d’escale. Et oui, l’équipage s’agrandit !
En attendant, tous se préparent avec excitation pour aller découvrir une partie de l’île. Il faut dire que c’est la première fois  que le groupe va être éclaté depuis le départ de Sète et chacun se demande comment cela va se passer. Les adultes ont décidé des groupes de randonnées selon ce qui leur semble judicieux, par exemple pour créer des liens entre des jeunes qui n’en ont pas beaucoup, voire qui ne s’entendent pas. Même si la composition des groupes peut faire grincer des dents, chacun prend sur soi car tous sont impatients de mettre pied à terre et de découvrir l’autre facette de Grandeur Nature après celle de la navigation.
Jacques, Mathias et Célia partent sur la route des volcans en l’entamant par le sud de l’île.

Extraits : « Dés les premiers pas l’odeur des pins récemment brulés nous monte au nez.
Comme nous l’avait expliqué Mathias, ils résistent plutôt  bien au feu, car rares sont ceux qui sont complètements calcinés, c’est même étonnant d’en voir des bicolores, vert et brun. C’est dans ce décor que nous continuons à grimper toute la matinée en patinant dans le sable d’un vieux champ de lave.
Après une montée rude et fatigante, c’est à 1600 mètres que nous parvenons à notre premier cratère et prenons notre repas(…)
Là-haut le vent était tellement fort que l’on aurait pu s’envoler et plonger dans la mer de nuages qui se trouvait tout autour de nous, d’où émergeaient quelques sommets. Malgré la difficulté pour parvenir au plus haut cratère nous sommes contents de contempler ce magnifique paysage. Bien fatigués nous redescendons vers le refuge où nous croiserons d’étonnants reliefs (failles, autres cratères, coulées de lave…) ainsi que quelques pins majestueux. C’est après plus de dix heures de marche que nous plantons notre tente juste avant la tombée de la nuit
Un petit feu, quelques nouilles et au lit. Comment ça fait du bien de s’allonger après une telle journée : l’une de nos plus belles randos de nos vies respectives.(…)
Quel contraste par rapport à hier ! Après une bonne journée sous le soleil dans un décor aride, nous cheminons dans les nuages qui doivent habiter là, car la forêt est luxuriante, pleine de mousses et de champignons, comme un avant-goût de la jungle (…)
C’est parti pour une petite virée culturelle par une descente qui paraît interminable, sur un très joli sentier en lacets, pavé de pierres polies par les passages. On se demande comment on a réussi à grimper tout çà. Il se trouve que c’est le plus vieux sentier de l’île, datant des Guanches, reliant les deux principales villes de La Palma (…)
Sur le chemin du retour nous passons au musée insulaire de La Palma où nous découvrons des choses très diverses : peintures, photos d’étoiles, animaux naturalisés, meubles, maquettes de bateaux, des pierres et des coquillages ; le tout dans une jolie maison traditionnelle. La culture c’est bien mais il y a des choses plus importantes dans la vie. On est donc allé manger une bonne glace »
Aude, Anaëlle et JM partent explorer le nord-est de l’île avec un programme plutôt mouillé : piscines naturelles et rando dans la montagne le long d’une canalisation.
Extraits :
« Nous partons dans le bus qui nous emmène à Los Sauces puis nous prenons une petite route qui descend vers les piscines naturelles du Charco Azul où nous passerons un agréable moment. L’endroit est paisible, peu fréquenté, super joli avec ses bassins d’eau claire et le début de notre rando est bien relaxant (…)
Alors que nous remontons vers Los Sauces, nous sommes pris en stop par un couple de canariens de Ténérife. Alfredo et Candelaria sont très sympas et on papote et Anaëlle pose des questions des missions données par Rachel lors de son exposé.
Nous apprenons les choses suivantes :
Les Guanches étaient divisés entre les habitants de la cote, pêcheurs et ceux de la montagne, chasseurs. Les deux ne se mélangeaient pas et craignaient même le monde des autres (par exemple les montagnards avaient peur des marées).   
Avec les différentes colonisations, espagnols, anglais etc. il ne reste plus de Guanches « purs », tous les canariens sont métis.
-Leur religion était basée sur la nature avec une vénération particulière pour la lune. 
Voilà, entre autres…Ils ont même fini par chanter des chansons. Pendant ce temps-là, JM guettait les grottes naturelles qui pourraient être encore habitables (…)
La montée est un peu difficile pour JM, « tuante » pour Anaëlle. On admire la vue tout en haut et on recherche un endroit pour le bivouac. L’endroit est calme à côté d’un petit pont de bois, au-dessus d’une faille. Aude et JM installent les hamacs tandis qu’Anaëlle prépare la pasta (…)
Comment cette première nuit de bivouac s’est-elle passée pour toi ?
Anaëlle : C’était un peu inquiétant au début de se retrouver à trois dans la nature avec que des arbres autour de nous et le bruit de la forêt. Mais c’était très sympa, avec le petit feu. C’était une première pour moi en hamac et je me suis endormie en plein milieu de la petite lecture d’Aude.
JM : C’était cool. J’ai eu du mal à m’endormir à cause du bruit et des pensées (…)
Nous nous engageons sur le GR6, vers Casa del Monte. On commence par une montée bien raide de 5 km au terme de laquelle on se retrouve dans une végétation humide entourés de fougères. Certains passages ressemblent un peu à de l’escalade avec plein de rochers.
Encore 5 autres kilomètres. Nous traversons 13 tunnels, plus ou moins longs, étroits et humides. À la fin, nous avons hâte d’en voir le bout. Au terme de ces efforts, nous apercevons une petite maison au toit et aux volets rouges.
À côté, il y a des tables de pique-nique.
 Nous décidons alors que ce sera l’endroit parfait pour notre nuit (…)
Alors, cette journée de rando ?
JM : « c’était un peu difficile. J’avais mal partout et je suis content d’être arrivé. C’était magnifique : magnifiques vues, cascades, tunnels (le plus long qu’on ait fait mesurait 347 mètres).
Anaëlle : « au début de la journée, non seulement j’appréhendais beaucoup puisque j’ai pas mal galéré la veille à cause du poids de mon sac qui me semblait énorme pour mon corps tout fin et aujourd’hui, on devait poursuivre notre chemin sur le sentier forestier qui paraissait impossible pour moi. J’ai galéré pendant des heures. J’ai eu 10000 humeurs changeantes, j’avais besoin de me concentrer donc j’ai pris de l’avance sur Aude et JM, car avec JM qui aime beaucoup parler, pour moi, c’était moins pratique lol. Lorsque je me suis retrouvée seule, loin devant eux, après avoir eux mes phases de : je pleure parce que c’est dur, et rigoler toute seule, je ne sais pas trop pourquoi, ben, j’ai réussi à surmonter ça et à aller au bout de l’effort et je suis bien contente !! »

Hélène, Emerson et Rachel avaient décidé d’arpenter le plus haut volcan de l’île, mais ont fini par rencontrer des gens qui vivaient dans des grottes !

Extraits :
« Notre rando commence par l’impossibilité de sortir de la Marina, hé oui à 7h du matin, les portes sont fermées, nous devons donc passer par l’issue de secours situé au fond de la Marina. Et là il faut donc escalader ; Emerson fait le métier, Rachel s’en sort pas mal et arrivé au tour de LN, le short dans le grillage et la Guarda Civil au pied de la grille.

GC : Que passa señora ?
LN : Rien je suis l’adulte responsable d’un projet éducatif et nous allons rater le bus.
GC : Bon ben, passez moi votre sac, et attention ne vous faites pas mal (…)

Puis nous allons interroger le gérant d’une coopérative bananière pour qu’il nous raconte la vie des cultivateurs de bananes qui représente 95% de la population de la région (…)
Nos 4 km furent ponctués d’arrêts gourmands où les pêches étaient soit sucrées et juteuses ou acides mais électriques, ce qui nous fera mettre presque 2h pour faire ces 4 km. (…)

Emerson et Rachel s’aventurent à la découverte d’une grotte derrière la cascade. Ils sont trempés et frigorifiés (…)
Il faut se dépêcher car LN a dit : « On monte le camp avant la nuit sinon c’est la misère ». Nous trouvons un bel arbre où l’accrochage des hamacs semble possible. Hop hop hop le tour est joué, nous serrons tous amarrés sur l’arbre d’un côté et sur un poteau de l’autre. « T’es sure que ça va tenir LN ? » « Mais oui t’inquiète. »
Un bon feu de camp des chapatis au pâté et nous voilà prêts à nous délasser dans nos hamacs. Emerson et Rachel sautent dans le leur et PATATRAS, le poteau tombe. Il s’en est fallu de peu pour qu’Emerson ait la direction de Los Tilos plantée dans la jambe !
Il fait nuit, il faut remonter le camp et c’est la misère. Une fois accommodés tant bien que mal et plutôt les uns sur les autres on trouve quand même le temps d’en rire. (…)
Après quelques heures de transport, nous arrivons à Cueva del Agua où le chauffeur nous indique avec un mépris notable où habitent les gens que nous voulons rencontrer et interroger. On se dit que les locaux ne doivent pas trop aimer ces gens qui ont décidé de vivre à l’écart de la société. Nous montons une petite route où il est écrit « barrio abandonado » (quartier abandonné) et nous rencontrons trois drôles d’énergumènes dans un état mental plus que second.
Ils voulaient nous vendre une grotte à 2000 euros alors que nous leurs avons dit trois fois que nous n’étions pas intéressés. Ensuite, l’une d’eux, Maria, nous propose de passer la nuit dans une grotte. LN flippe un peu, étant donné le caractère très peu éducatif de la situation, mais autant aller voir pour avoir une idée. La grotte s’avère mignonne et confortable, nos voisins sont un couple trentenaire belge sympathique. Il ne nous reste plus qu’à nous débarrasser de Maria la folle et nous voilà installés pour la nuit. Nous décidons d’aller acheter du pain et du fromage au village d’à côté à 3 km. (…)
Au retour, on a vraiment très mal aux pieds et on fait du stop. Nous sommes pris dans un 4x4 par Joëlle et Joaquin. Joëlle est française et nous dit qu’elle habite dans une grotte. On lui pose des questions sur son mode de vie et elle nous répond « venez donc chez moi ! » nous arrivons donc chez elle et la première chose qu’elle nous montre, c’est son sauna, tout décoré en mosaïque. Puis, la visite continue. « Avant, ici, il n’y avait rien, nous explique-t-elle. J’ai tout construit moi-même ». La maison consiste en une série de grottes aménagées de façon luxueuse et très originale. (…)
La liste des arbres fruitiers et plantes médicinales présentes est telle qu’il faudrait recopier l’encyclopédie, mais on vous donne quand même une idée de notre goûter préparé par Joaquin pendant notre découverte de la propriété : mangues, goyaves, papayes, tomates du Pérou, pitanga (cerise tropicale acidulée), bananes séchées, grenade, macadamia, amandes et une infusion d’herbes du jardin. Pendant que nous mangeons tout, Joaquin et Joëlle nous racontent un peu leur vie de baroudeurs, leurs convictions et comment vivre bien, en harmonie avec les hommes et la nature. (…)
Le lendemain, nous prenons le thé avec nos voisins François et Amandine, instituteur et travailleuse sociale en Belgique. Ils nous racontent comment eux aussi ont décidé de partir pour voyager et changer de mode de vie. Leur grotte est très sommairement aménagée car ils disent qu’ils veulent partir la semaine prochaine, mais ils disent ça toutes les semaines depuis deux mois ! Ils s’y sentent bien et sont à la recherche d’un endroit pour vivre paisiblement un moment. (…) »
Au bout de trois jours, on se retrouve tous au bateau le dimanche 9 octobre pour 24 heures chrono, juste le temps de préparer les prochaines randos et d’écrire les textes. Et c’est reparti.
Cette fois Jacques, Emerson, Mathias et JM décident de randonner dans la Caldera, une grande réserve naturelle, parc national, au centre de l’île.
Extraits :
« Une fois arrivés, un petit tour au marché pour acheter à manger et à boire. Pour les plus organisés on commence par une bonne grimpette pour sortir de la ville et suit une descente hors-piste pour couper les virages avec des bâtons en mode Guanches. Le sentier commence dans un canyon asséché ; pour Mathias et Jacques c’est un relent de marche difficile : pas de sable cette fois mais du petit gravier de rivière. Notre troupe serpente entre les parois abruptes en sautillant entre les ruisseaux. Cette marche en fond de vallée était très agréable et jolie (…)
Le matin chacun se lève à son rythme dans ce paisible endroit. On part tous voir la cascade. C’est agréable de marcher sans sacs et la montée se fait rapidement par un sentier escarpé. Arrivés à des barrières le long du précipice, la vue est magnifique. Peu d’eau dans la cascade mais des falaises gigantesques. J.M. et Emerson n’ont pas envie d’aller plus loin, alors que Mathias et Jacques veulent aller jusqu’à la source de ce ruisseau que l’on suit depuis le départ de la rando. La fin du sentier est une vire dans la falaise (petit passage vertigineux avec au moins deux cents mètres de vide) qui oblige Jacques à lutter contre son vertige, pour aller s’offrir quelques gorgées méritées d’eau bien fraîche. C’est cool de boire à cette source qui sort de la terre au pied d’une nouvelle faille gigantesque où nous paraissons ridiculement petits. En une heure, nos montagnards sont de retour pour récupérer les deux autres et entamer la descente vers le camp (…)
Petite pause avant de repartir : sieste pour les uns, baignade et écriture pour les autres avant de refaire les sacs et d’entamer la longue descente vers l’entrée du canyon. On se retrouve tous en bas et nous nous mettons en quête d’un lieu pour dormir, explorant chacun dans une direction. Devant la pénurie d’arbres, nous décidons de dormir dans le lit de la rivière asséchée qui offre quelques espaces de sable douillets où chacun trouve à s’installer (…)
J.M. décide d’allumer un feu et Mathias vient l’aider pendant que Jacques part en quête d’avocats tombés au bord de la route. On se retrouve un quart d’heure plus tard sans avocat et sans feu puisque qu’un garde est venu l’éteindre à coup de pied et de sable. Mathias explique que l’on est sorti du parc national mais il semblerait que c’est dans toute l’île que les feux soient interdits.  Dépités nous allons nous coucher, avec la crainte de passer une nuit galère puisque quelques gouttelettes tombent d’un ciel sans étoile. Entre un chien qui hurle toute la nuit et les passages de voitures au loin, il est difficile de s’endormir pour certains. Lever aux aurores sous les étoiles, même pas mouillés, pour un petit déjeuner chaud. Il nous reste une bonne grimpette avant de redescendre vers Los Llanos pour trouver un bus qui nous ramène au bateau.
C’est là que l’on fini le texte avec un stylo qui fuit, transformant la mains du scribe en celle d’un schtroumpf (…) »
Aude, Anaëlle, Célia et Rachel décident de retourner à la rencontre des personnes qui vivent de façon alternative du côté ouest de l’île.
Extraits :
« Ce matin nous nous réveillons à 7h00 et prenons le petit déjeuner qu’Hélène nous a adorablement préparé avant notre départ en rando. Nous prenons le bus jusqu’à Santo Domingo car Rachel est restée sur sa faim à la dernière rando et voulait partager avec les filles le plaisir de rencontrer des gens avec un mode de vie très différent (…)
Nous avons trouvée Rita sur le chemin, entrain de manger des figues nous commençons par lui demander notre chemin mais nous nous retrouvons vite assise sur le sol à bavarder. Elle a 27 ans et dit qu’elle est là dans une quête pour faire un travail sur elle-même, se débarrasser de tous les enseignements passés ; changer de repaires pour changer de croyances et changer son action dans le monde. Nous avons apprécié ce moment qui a été drôle et sympathique en écoutant Rita sous les figuiers. Après lui avoir raconté notre projet qui semble l’émerveiller, Celia, Rachel et Anaëlle décident de l’inviter à passer au bateau. Puis nous passons notre chemin et finissons notre journée à tournicoter en cherchant Magali et René, sans jamais les trouver. Puis comme la nuit tombe bientôt, nous nous mettons à installer le campement sur un petit sommet au milieu des pins, avec vue sur la mer et le rocher du Roi Lion. Après quelques chapatis et une bataille contre des chats qui semblent affamés, nous nous glissons dans nos duvets en espérant avoir bien chaud cette nuit.
Nous décidons que demain nous passerons dans la cabane dans laquelle nous avons laissé un petit mot pour savoir où sont René et Magali. Les trouverons-nous demain ? (…)
Nous sommes reçues par Kim. Il avait vu notre mot de la veille et ne devait donc pas être étonné de nous voir. Kim est plutôt cool ; il a 28 ans et vit seul dans un camion avec extension d’une cabane en bois sur un terrain qu’on lui a prêté. Il nous a fait faire le tour de son potager et expliqué son arrivée à la Palma autour d’un café. Il est arrivé, il y a 3 mois à La Palma dans le but de faire du bateau stop jusqu’en Amérique du sud, au fil des rencontres et des propositions il est resté ici car il trouve qu’il y a une énergie particulière ici à La Palma, dans la nature comme chez les gens. Il nous parle de la façon dont s’organise la vie dans cette communauté (ici la communauté c’est des gens qui ne vivent pas très loin les uns des autres, de façon autonome ou quasi-autonome : nourriture, énergie… dans différents habitats : tipis, yourte, cabanes, etc). Il nous explique, par exemple, qu’une fois par semaine ils font des « Gallofas » : ils se réunissent tous chez l’un d’entre eux et décident d’un truc à faire ensemble, par exemple construire un toit pour une famille à l’approche de l’hiver, réparer une canalisation…
Il nous a ensuite proposé de nous accompagner chez… René et Magali !! Alléluia !  Cette rencontre tant attendue est difficile à décrire tellement elle était poignante. Ce qui nous avait attirées jusqu'à eux était leur histoire jusqu'à aujourd’hui. Tout a commencé, il y a 7 ans, ils avaient décidé de changer de vie du jour au lendemain à l’arrivée de leur fils Neil. Ils avaient jugé meilleur que leur fils grandisse dans un environnement autre que celui ou eux avaient grandis. La quête d’une vie simple et autonome les a d’abord conduis en Asturies, en Equateur et finalement à La Palma. Après 4 heures d’échanges, nous partons presque à contrecœur avec la tête pleine de nouvelles visions de la vie, mais il y a tellement de choses que notre cerveau n’arrive plus à faire les connections, il nous faudra du temps pour digérer tout ça (…)

Comme nous l’avions prévu, nous allons rendre visite à Joëlle et Joaquim (les personnes rencontrées par Rachel à la première rando) mais pas de bol, il n’y a personne ! On décide donc de se poser pas loin pour manger et camper. À peine le repas avalé Joaquim arrive et nous propose de dormir dans la cuisine de la grotte de Joëlle. Rachel lui offre les petits cadeaux concoctés par elle et les filles : un bracelet de graines de la Dominique et une aquarelle représentant le dragon en mosaïque de leur salle de bain. Joaquim l’affiche directement dans la grotte. Il nous laisse après nous avoir couvert de mille attentions (…) »
Aujourd’hui, mercredi 12 octobre, nous rentrons pour déjeuner au bateau. Léa arrive peu après, directement de Paris, et assiste à notre effervescence pré-départ car à cause de la météo et de l’annonce d’un fort vent de sud, Thierry a décidé d’avancer notre départ en mer à après demain.
Adios queridos amigos, familias, lectores, on vous embrasse !
Aude et Rachel.


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