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24 octobre 2016

Lettre traversée Canaries / Cap vert. Par Thierry

Chers lecteurs,
Je prends la plume pour vous annoncer une belle nouvelle : nous sommes arrivés au Cap Vert.
Ça sent un peu l’Afrique ici, et certains membres  de l’équipage le remarquent très vite.
Remontons un peu dans le temps, le 14 octobre, vers les 10H15.
Tout est payé, les formalités pour quitter l’Europe tamponnées. L’agent de police des frontières, avec un large sourire, nous souhaite bon vent et à la prochaine fois…
Les cales de notre beau GN sont bien remplies. On ne devrait pas manquer de pâtes, en tous cas. Quelques 40kg devraient suffire pour un bon moment.
Il y a aussi le plein d’eau,  quelques fruits et aussi du gasoil pour nos moteurs. Et vu ce qu’annonce la météo, il vaut mieux faire le plein…
Pour ce coup-ci, ils sont bons à la météo.Très peu de vent les premiers jours. Les alizés sont contrariées par une dépression qui aurait pu nous faire passer quelques heures humides.
Mais non, GN se faufile dans ces petits airs et la fin de notre traversée se fera sous le soleil avec un bon vent.
GN allonge même la foulée, allant jusqu’à parcourir 163 miles en 24 heures. Je vous laisse faire le calcul.
Nous y glisserons aussi une après midi bilan sur le premier mois d’expédition.
Tout cela fait que le temps passe vite et au matin du 20 octobre, soit 6 jours plus tard, nous revoyons la terre, même si celle-ci se cache derrière les nuages.
En début d’après-midi, notre ancre touche le fond. Nous voilà arrivés à Santa Lucia.

Ile désertique du Cap Vert, pas de maisons, pas d’arbres, juste un peu de verdure qui nous prouve qu’il y a eu de la pluie. C’est beau, c’est grand…
Nos aventuriers nagent jusqu’à la terre ferme et dans un remake de Christophe Colomb, se roulent dans le sable et jouent au ballon. L’histoire ne dit pas si les conquistadors jouaient aussi au foot, mais on y était.
Les temps de repos ne durent jamais vraiment longtemps et nous profitons de ce mouillage relativement calme, de grosses rafales déboulent sur le plan d’eau, pour faire les contrats.
Tous les jeunes y passent et à la fin de la journée, je vous jure que les grands ont un peu le cerveau en compote…
Une bonne nuit par dessus tout ça et c’est reparti.
Au matin du 22, en fin de matinée, nous quittons Santa Lucia pour l’île voisine de Sao Vicente. C’est une petite navigation où il faut remonter au vent, chose qui ne nous est pas arrivé depuis le départ ! Et en milieu d’après-midi, 15H15 précisément, nous mouillons dans le port de Mindelo. Ça n’a pas était simple de nous faire une place entre les bateaux de voyage et en laisser suffisamment aux bateaux de commerce qui traversent la baie.



Avec un peu de patience, on trouve notre place et GN se pose pour quelques jours. Car l’île de Santa Antao, située juste à côté, rime avec rando et je crois que tout le monde va s’en donner à cœur joie.
Pour ma part, des soucis familiaux me font rentrer plus tôt que prévu.
Ce n’est pas toujours facile de choisir. Mais cette fois-ci, mon cœur me dit qu’il faut que je sois là-bas. Alors j’y vais…
Xan, officier de marine marchande et ancien jeune de Grandeur Nature me remplace.
Je vous tire donc ma révérence et vous dit à plus tard.
Profitez bien de tout ce qui va vous arriver et la bise aux baleines…
Kenavo. Thierry.


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