GRANDEUR NATURE est une association Loi 1901 d'accueil social dont l'objectif est la réinsertion de jeunes en difficultés sociales par le voyage, la découverte et l'aventure.
6 décembre 2016
La lettre co de Fernando par Joao Maria y Cristovao.
Nous sommes arrivés à Fernando de Noronha le 19 novembre dans l’après midi. Nous savons que nous sommes là pour 2 semaines, mais à part Christophe, personne n’est jamais venu, alors, il faut d’abord obtenir les permis pour rester sans payer les taxes et rencontrer les gens qui nous guideront sur l’île. Faire ces différentes tâches administratives nus prendra 2 jours ! Pendant ces deux jours là, nous faisons des travaux sur le bateau : recoudre le taud de grand-voile, faire des surliures sur les cordages, réparer le guindeau, faire les textes de la traversée, des mails etc…
Le 21/11 nous mettons enfin le pied à terre après le repas de midi, nous préparons nos affaires pour partir à la découverte des plages de l’île. Premières impressions, l’eau est claire, un peu agitée, ce qui ne nous empêche pas de nous baigner. Nous passons sur une autre plage, toujours aussi paradisiaque, sable blanc et cocotier. Nous nous baignons un bon moment, Xan nous montre comment faire du bodysurf. On a aussi joué au football… Le soir, nous avons invité Bertrand de Broc, un des concurrents du Vendée Globe qui après deux semaines de courses à dû abandonner et se retrouve au mouillage sans annexe, loin derrière nous. Il nous propose de visiter son bateau !
La première personne avec qui nous passons un peu de temps c’est Bertrand le navigateur, il nous fait visiter son bateau de course. C’est un monocoque, il est grand, surtout pour une personne seule ! C’est pas trop confortable, à part l’endroit ù il dort qui est un coussin plein de microbilles, sinon il y a plein d’appareil électroniques. Il navigue depuis qu’il à 19 ans, c’était son 4è Vendée Globe, il a 55 ans, il a un frère qui navigue aussi mais pas pour faire de la course. Xan l’a aidé a réparer son moteur. C’était une chouette rencontre.
On a aussi rencontré Patricia qui travaille à l’administraçao de l’île où elle s’occupe du tourisme, c‘est elle qui nous a obtenu de ne pas payer la taxe de séjour, elle nous a montré un montage vidéo et photo sur l’île et expliqué l’histoire de Fernando qui fut pendant longtemps un volcan puis une prison.
On a aussi rencontré Felipe, qui travaille pour la fondation TAMAR qui protège les tortues au brésil. Il nous a invité a venir voir sur une plage le baguage d’une tortue. Jean Marie à trouvé ça instructif et Christophe que c’était du chaud-business sur le dos de la pauvre Tortue !
Jean Marie a rencontré Andrès qui travaille dans un resto de plage à Cacimba do Padre. Il l’a interviewé. Il est aussi allé travailler à la boulangerie pendant une journée, comme l’ont fait d’autres jeunes, d’autres années, avec à chaque fois le même boulanger très sympa.
On a rencontré des volontaires de l’ICMBIO (le parc) qui nous ont d’abord expliqué le fonctionnement du parc naturel. Elles et il sont venus manger sur le bateau et faire une interview pour le journal du parc. Il y avait : Aline, Anna, Juliana, Vinicius,…ainsi que Paula, Celine, Carolina qui ont aussi dormi sur le bateau, et nous ont accompagné dans plusieurs activités : Rachel et Celia dans leur activité à l’école et aux piscines naturelles d’Atalaia, à la plus longue ballade de l’île avec Anna, Léa a été invitée à manger par Aline. Cette même Aline (dont j’avais dessiné sur le sable…) nous a fait rencontrer Marlos et les professeurs de surf de l’école de Conceçao.
Enfin, la deuxième semaine, nous avons rencontré Pedro, un vieil ami de Christophe qui est fiscal au parc. Avant, il était absent car il était tombé malade et a du aller à Recife pour faire des examens. Il a passé plusieurs journées et soirées avec nous pour nous raconter sa vie et la vie sur l’île de Fernando.
Nous avons fait toutes les plages de l’île : Cachorro, Meio, Conceçao, Boldro, Americano, Bode, Cacimba do Padre, Bahia dos Porcos, Sancho, Praia do Leao, Sureste et Atalaia. Sur toutes ces plages nous nous sommes baignés, nous avons marché, joué, sur certaines nous avons fait du surf ou observé les poissons. Certains jours nous avons fait tout cela à la fois. La plage préférée de Jean Marie c’est Conceçao pour faire du surf et du bodysurf. Pour Christophe cela reste la plage de Sancho parce que c’est beau et que c’est beau quoi ! Celle que l’on aime le moins c’est la plage d’irritaçao à cause du sable et du sel !
Les animaux que nous avons observés à Fernando. Bien sûr en premier les dauphins « rotadors » qui venaient à côté du bateau tous les matins en faisant des pirouettes. On a appris plein de choses sur eux, par exemple qu’un dauphin c’est juste un requin « gay » c’était marqué sur les T-shirt en vente au musée du requin (pas très objectif). Nous avons vu plein de poissons : raies, murènes, chirurgiens, perroquets, des thons morts déchargés par les bateaux de pêche. Des tortues qui étaient toute la journée dans la baie du mouillage et même dans le port, il fallait faire attention avec le moteur de l’annexe. Des lézards qui viennent essayer de voler la nourriture quand on pique-nique, des téju -espèce d’iguane( toi même) – plein d’oiseaux : des fous qui plongent dans les vagues au milieu des surfeurs et des baigneurs, des frégates qui suivent les bateaux de très près pour attraper les déchets de poisson, des paille-en-queue dès que l’on s’éloigne en mer, des oiseaux terrestres noirs, blancs et des chats, plein de chats. Il paraît qu’ils sont plusieurs milliers sur l’île et qu’il y a des campagnes sur l’île pour les stériliser.
L’animal préféré de Jean Marie c’est le dauphin, j’aime le regarder faire des pirouettes, et en retombant ils font des plats.
Et Christophe, son animal préféré, c’est le conducteur de Jeep quand il le prend en stop.
La journée du 2 décembre.
Ce jour là nous nous sommes séparés en 2 groupes. Un groupe partait avec le bateau pour faire le tour complet de l’île. L’autre groupe partait vers la pointe Ouest de l’île pour faire une longue ballade dans le parc. Les joyeux marcheurs étaient : Aude, Jacques, Rachel, Anaëlle et Jean Marie, ils étaient accompagnés par Anna, une des volontaires de l’ICMBIO. La marche a duré environ 5 heures, passant sur des chemins et des cailloux, pour atterrir au bout de l’île dans une grotte. C’était magnifique. On a aussi vu des piscines naturelles et on s’est baigné dedans. On était les seuls sur ces chemins, cela nous a donné une autre vision de l’île ! Pendant ce temps là, avec les joyeux marins : Xan, Christophe, Matthias, Emerson, Léa et Célia nous avons fait le tour de l’île à la voile avec Pedro comme guide en passant par l’Est puis le Sud. D’abord un long bord au près avec de la houle, puis un autre bord en évitant des récifs ou la mer déferlait très fort. Nous sommes repassés devant plein d’endroits que nous connaissions de la terre. C’était super et Pedro a parlé pendant tout le trajet. On a mis 4h, et ce n’était pas désagréable de fonctionner en demi-équipage.
Aujourd’hui, 3 décembre, l’île diminue derrière le barreur, on voit encore le Pico et les falaises du Nord-ouest de l’île. Nous avons passé 14 jours d’escale, Jean Marie pense que c’était trop cool, les paysages étaient magnifiques, le plages paradisiaques, il a aimé les plongées surtout celle sur l’épave dans l’entrée du port. Christophe a trouvé que c’est passé super vite, c’est le genre d’endroit loin où on est jamais sûr de revenir même si on y laisse des amis.
Avec Pedro nous avons pas mal parlé de ses rêves et de ce qu’il a envie de faire à la retraite qui ne devrait pas tarder pour lui… Son idée se serait de trouver un Français qui vienne avec un bateau, un cata par exemple parce que c’est bien, oui ! Et avec qui il s’associerait pour faire des balades à la voile et faire découvrir l’île ! Ils pourraient même faire de la pêche, hors des limites du parc bien sûr car Pedro il connaît tous les endroits et ici c’est bon pour la pêche !
Si en plus c’est une Française et qu’elle sait faire des crêpes, il est même capable de divorcer et de l’épouser ! Parce que les Françaises, elles sont bien et elles savent cuisiner, pas comme les Brésiliennes…
Devant nos étraves, la côte du Brésil, l’Amérique du sud et la ville de Fortaleza à 350 miles.
JM et Ch
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1 commentaire:
Oh very nice your memories of Fernando. I loved meet the project and all the people!
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