Jeudi 19 avril, Cala Joncoll en Catalogne et aussi un peu en Espagne
Début d’écriture de la lettre collective dans le cockpit:
« Un noeud de chaise c’est toujours autour de quelque chose, Allan ! » dit Maya.
« D’accord » répond Allan.
« Ok » rajoute Mickaël.
« Comme c’est moi qui note je mets ce que je veux » dit Christophe.
Louis se lance dans un poème en prose sur la mer et les criquets ?!
Reprenons depuis le début, nous nous sommes retrouvés sur le bateau samedi dernier, à part Loan(e) qui est arrivée dimanche en fin de journée. Ce même dimanche où nous avons navigué sur l’étang de Thau.
Le lundi matin, nous avons passé les ponts de Sète, l’équipage au complet pour prendre la mer direction l’Espagne. Au début, la mer était KLM (dixit Allan) et Mickaël tenait la barre (c’est lui qui le dit). à la radio (VHF) on a entendu « avis de coup de vent force 7 dans l’après-midi ! » et c’est ce qui s’est produit. Quand la mer a commencée à se former, certains se sont sentis pas trop bien et il a fallu s’équiper plus sérieusement avec les cirés et bien sûr les harnais !
Nous avons dû manoeuvrer et changer toutes les voiles d’avant, de la plus grande (le génois) à la plus petite (la trinquette) en passant par le yankee. On s’est un peu fait mouiller mais le soleil était là et on avançait vite (jusqu’à 13 noeuds). On voyait les Pyrénées et notre point d’arrivée, le Cap Creus, grossir, trop lentement pour certains. Nous avons aussi vu des « poissons lune » mais pas de dauphins, sans parler des méduses, mais nous en reparlerons souvent…
Au coucher du soleil nous avons passé ce fameux Cap Creus et la mer s’est calmée. Nous avons rejoint notre mouillage pour la nuit : Port Lligat et nous avons jeté l’ancre en face de la maison de Dali avant qu’il fasse noir. Finalement grâce à ce vent fort nous a avons traversé le Golfe du Lion en moins de 9 heures.
Le lendemain matin, nous avons « démouillé » (dixit Allan) pour une navigation d’une demie heure pour rejoindre la baie d’à côté: Cadaquès. Après avoir Mis à l’eau l’annexe et les kayaks, nous avons tous accosté sur une belle plage de galets et de méduses mortes (belle donc mais odorante). Et nous avons entamés la mission: « découvrons Cadaquès » !
En chemin, nous en avons profité pour réviser, voir apprendre quelques mots d’espagnol. Nous sommes passés par des petites rues pour atteindre l’église et sa belle vue sur toute la baie. Nous avons sillonné la ville, en courant pour certains.
Nous nous sommes ravitaillés en eau et avons acheté des cartes postales pour envoyer à nos familles.
Puis Christophe à quitté le groupe pour acheter du matériel pour le bateau, en l’attendant nous avons fait des ricochets sur la mer avec les galets. Après son retour, nous sommes repartis au bateau pour le goûter.
Au vu du beau temps et du manque de vent, nous avons changé de baie au moteur. L’appel de l’eau à fait naître les premières douches (Ella et Loan(e)) puis arrivés au mouillage, Allan, Timothée, Ella, Christophe, Maya et Mickaël sont allés visiter les grottes alentours en kayaks pendant que les autres profitaient d’un temps calme et qu’Alix et Louis préparaient un bon repas. Puis tout le monde est rentré au bateau et le repas englouti nous sommes allés nous coucher.
Le jour suivant, « on a pris le machin bidule pour aller au truc » dixit Allan (je vais passer pour quoi moi ?!) - Traduction : on a pris l’annexe pour aller à la plage pendant que d’autres allaient faire du kayak dans des grottes. Vers 10h, Alix, Maya et Loan(e) se sont décidées à se mettre à l’eau. Une heure plus tard, les rameurs les ont rejoints. Après le repas, nous avons décidé de faire deux groupes : les rameurs (aussi appelés flemmards) et les marcheurs (que nous appellerons courageux).
Les marcheurs : « nous sommes partis à travers la garrigue et les montagnes. Une chose nous manquait. Nous ne savions pas ce que c’était jusqu’au moment où Louis nous a raconté un sketch des Inconnus sur la garrigue et là la chose qui nous manquait nous reviens: les cigales ksss ksss ksss !!! Sinon, tout y était, le romarin, la lavande, le thym … Nos pas nous menèrent jusqu’au sommet d’une tour en haut d’une petite montagne, qui nous offrit une vue à 360° en terre et mer. Puis, nous nous sommes enfoncés dans les profondeurs d’une berge-grotte (une maison troglodyte) où nous nous sommes improvisés archéologues à la recherche de vestiges préhistoriques et zoologiste des cavernes pour Loan, à la recherche d’araignées cavernicoles et des geckos, à la lumière des flashs de l’appareil photo. Ce fut une belle promenade d’environ 6 km. »
Pendant ce temps-là au bateau, activité kayak. Allan et Christophe sont allés dans le sud de la baie, tout au bout, et ont découvert une petite calanque secrète… Mickaël, Timothée et Ella sont, eux, restés près du bateau en bronzant sur le kayak et en allant visiter des grottes proches. Ensuite, rentrés au bateau, Allan, Timothée et Mickaël sont allés sur la plage à la nage, où ils ont joué à faire de la purée de méduses et à aller embêter les taureaux. Ceux qui étaient partis pour faire la randonnée sont rentrés à temps pour le goûter… OUF !
La journée s’est terminée sur un groupe d’explorateurs-sauteurs du haut des rochers. Ils sont revenus écorchés mais entiers et ravis, certains ayant dépassé leurs limites et leurs peurs !
Aujourd’hui, toujours dans notre petit mouillage de Joncoll, nous passons la matinée à des travaux d’écriture, de dessin, de matelotage et nous avons écrit cette petite lettre collective pour vous donner de nos nouvelles.
Cette après-midi, nous allons naviguer vers le sud, faire des manoeuvres (ce que nous faisons pendant le recopiage de cette lettre) et changer de baie pour nous rapprocher d’une ville où nous pourrons vous envoyer les courriers et mettre des photos sur le blog.
Voilà ! On vous embrasse tous.
Tout le monde est en forme à quelques coups de soleil près ! Encore quelques jours en Espagne et nous prendrons le chemin de l’île de Porquerolles (près de Toulon).
L’équipage de Grandeur Nature
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