Chapitre 1 : Bye Bye Samana.
Hier, Michel nous a rejoins.
Xan est parti.
Ce matin.
Sous la pluie.
« Bienvenido a nuestro nuevo capitan »
« buen viaje Xan »
Nous traversons une dernière fois,
L’eau marronâtre du port de santa Barbara, dans la baie de Samana.
Nous escaladons une dernière fois,
Le pneu écrasé, qui nous permet de monter sur le quai.
Nous saluons une dernière fois, les militaires,
Qui peignent leur bateau, pour cacher la misère.
Un dernier tour au marché aux halles où l’on se ravitaille.
Les patchworks colorés des étales, l’odeur âcre des entrailles,
Des poissons évidés un peu sales, des légumes en pagaille.
Ah ! Nous nous souviendrons de toi Samana !
De tes habitants, souriants, accueillants, bienveillants.
Samana qui pue, qui fait du bruit, qui est pleine de vie.
Samana, tes flaques d’algues vertes fluo, tes moto conchos, tes supermercados en travaux.
Samana et tes vendeurs d’ananas.
A l’arrière des pick-up on claironne « papas ! Cebollas ! »
Comme on entonne une litanie sur une place.
Ciao nos p’tites habitudes aux saveurs d’empanadas de queso y pollo, de batido, de jugo.
Ciao Domingo, notre amigo et son aide précieuse pour aller chercher de l’eau.
Il ne manquait jamais de nous saluer, l’ami
A bord de « chichila » sa barque-taxi.
Good Bye les « whale watching », les baleines vont déserter. Il est temps désormais de
commencer leur ascension.
Cap au nord ! C’est leur direction.
Mais pas toutes en même temps, et heureusement,
Il en reste quelques-unes au banc d’argent.
Chapitre 2 : Au Banc d’argent
Nous revoilà mon cher banc d'argent et c'est la dernière fois que tu vois nos têtes.
Tu nous auras bien fait rêvé d’ailleurs.
Dialogue entre Silver bank (Silver) et la baie de Samana (Sam) :
« - dit, tu n'aurais pas vu un beau catamaran ? Il a quitté mes eaux le 30 mars. Demande Sam.
- Si si, ils sont arrivés le 31 au matin. J'espère que c'est la dernière fois que qu'ils viennent. Il
y a déjà 3 gros bateaux qui me salissent ça me suffit. Répond Silver.
- non tu te trompes, eux ont de bonnes intensions. J'ai même ouïe dire qu'ils ramassaient dès
qu'ils en voyaient, des déchets plastiques dans l’eau.
- ah ouai? Alors ça c'est intéressant tient ! » S’exclama Silver étonné.
Discussion entre deux frégates :
- Hey ! Regarde ce beau bateau! D’après le fou de popol, ils sont grave banchés baleines !
- ah ? Encore des enquiquineurs qui vont embêter les filles avec leurs bruits de moteur ?
- Mais non ! Eux, se déplacent à la voile !
- Ce n’est pas habituel par ici !
- En plus, ils veulent nous étudier et nous protéger, nous, les habitants de silver bank.
Maintenant, ils connaissent bien les baleines. Hier, ils m’ont expliqué pourquoi elles
s’appellent « baleines à bosse ». En fait, c’est quand elles plongent, leur corps fait un arc de
cercle qui ressemble à une bosse à la surface de l’eau.
- Ah bon ?! Ce n’est pas du à leurs petites bosses/capteurs présentes sur leur nez ? ça alors !
- Ils m’ont aussi confié où elles allaient quand elles partent d’ici ! Après trois mois bien au
chaud dans nos eaux, elles remontent vers les eaux froides du nord du Canada où elles
trouvent du Krill et du poisson pour se nourrir.
- ah ! Je me disais bien aussi ! Je ne les vois jamais mangé ici, et je commençais à m’inquiéter
car à part leurs petits, j’ai remarqué qu’elles perdaient beaucoup de poids!
Retour au bateau auprès de nos aventuriers :
Toutes les après-midi, nous sommes de sortie pour aller voir les baleines. Puis partons en
plongée en petit groupe sur les patates de corail, la barrière ou encore le Polyxeni.
Ces belles plongées nous ont permis d’observer pleins de belles choses comme des requins
citrons ou bordé (inoffensifs rassurez-vous !), des poissons perroquets de toutes les couleurs,
des raies aigles, et toutes sortes d’autres poissons et coraux... Et même que nous nous sommes
tous améliorés en plongée !
Il est maintenant venu le temps pour nous de quitter ce bel endroit pour rejoindre de nouveau
la république dominicaine en direction cette fois-ci de Luperon.
Chapitre 3 : Luperon
La navigation jusqu’à Luperon fut calme. C’est au petit matin que nous découvrons des
paysages vallonnés, légèrement brumeux, comme une peinture d’aquarelle que se
dessine à l’horizon. Après un étroit chenal, serpentant dans la mangrove, apparaît la
petite baie de Luperon.
Des vieux bateaux de pêche attendent au quai. D’autres paraissent échoués. Certains le
sont vraiment, le nez dans les palétuviers. Quelques modestes bateaux de plaisance sont
au mouillage le temps d’un petit ravitaillement.
Luperon, c’est une ville hors du temps, aux allures de
western. On y croise des groupes de personnes, en
compagnie de leurs chiens qui rongent des vieux os de
poulet. Tout le monde est assis devant leurs maisons
colorées. Certains discutent, d’autres jouent aux dominos.
Lorsque nous avançons dans l’une des deux uniques rues
parallèles de cette ville, nous atterrissons dans un petit parc.
Le kiosque central accueille nos acrobaties et nos
chorés hip-hop qui suscite la curiosité des
passants et des enfants.
On se délecte d’une glace aux couleurs parfois aussi fluo que les poussins
peints (oui oui vous lisez bien ! cf : la photo).
Une voiture fait cracher ses grosses basses, un homme a cheval passe. Petite
anachronisme qui fait le charme de cette ville.
Nous profitons de cette escale pour accueillir Carmen, notre superviseuse
psychologue et Serge Chaillou, le chargé de mission lieux de vies de l’ASE
Essonne.
L’occasion de faire un point sur les 6 mois passés et de réfléchir à l’avenir.
Nous rencontrons (ou retrouvons pour certains) Luc, un ami de longue date
de l’association qui est propriétaire d’un chantier naval pas très loin de la
ville. Il nous fait découvrir son métier et nous présente Alberto.
Alberto, lui, met en place un projet depuis un an et demi de culture en permaculture sur
les terrains que Luc a acheté autours des chantiers. Leur objectif est de recréer une
biodiversité sur des terres détruites par la déforestation et la présence de trop
nombreuses vaches. Certains d’entre nous vont passer un peu de temps à découvrir et
l’aider dans son activité. Quel bonheur de travailler la terre après tout ce temps passé en
mer !
Encore une fois, nous ne chômons pas et le temps passe vite ! Très bientôt, nous serons à
Cuba, cette île que nous avons hâte de découvrir grâce aux histoires de Christophe et
Michel ainsi que toutes ces choses que nous avons pu lire a son sujet !
Mais ça c’est une nouvelles histoire que nous ne manquerons pas de vous raconter !
Amélia et Mickaël
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