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17 novembre 2022

Lettre collective du 4/11 au 17/11 - Mindelo/Sao Antao : Départ pour la traversée aujourd'hui

 Voilà deux semaines que nous vous avons laissé sur notre dernière lettre co.
Mais revenons à notre approche de Mindelo.
Après avoir affalé la GV, on arrive au mouillage le 03 novembre 2022.
Il y a plein de pêcheurs, ils nous font tous salut ! Une fois mouillés chacun s’occupe, on a hâte d’aller visiter le Cap Vert !
Ça tombe bien, on va bientôt partir : demain, Ismaël et Christophe avec Chad, Yawenn et Mathys (toujours Morgan) partirons en rando pendant que le reste de l’équipage sera à bord pour s’occuper des réparations de voiles (qui ont bien souffert pendant notre dernière navigation) et rencontrer les enfants du foyer de Mindelo.


L’idée étant de faire permuter les groupes au bout d’une semaine.

Voici pêle-mêle quelques extraits de nos aventures :

Coté bateau :

Isaac : « Moi je reste sur le bateau avec Matis, Elora, Kathleen et Anouk. On s’lève à 6h30 et on mange le petit déj’ assez vite pour que le groupe rando puisse attraper le 1er ferry qui les emmène jusqu’à Santo Antao. Ensuite on attaque le travail de tête. Pour moi ça sera histoire et maths au menu. Entre Périclès et Octave Auguste j’arrive à me repérer ».


Ismaël : « Aujourd’hui c’est le chantier sur GN. Dès le matin nous nous répartissons les tâches et partons chacun dans nos missions respectives.
Pendant que Chad, Yawenn et Christophe préparent le travail : installent l’atelier, poncent les surfaces à résiner, Mathys et moi partons faire le tour de la ville à la recherche d’une latte de bois exotique pour le caillebotis, d’un profilé alu pour le panneau solaire et des rivets qui vont avec. Et j’oubliais le saint Graal, que nous cherchions depuis le début du voyage, un robinet aux cotes un peu loufoques pour la cuisine. »



Elora : « Lundi, c’était une grosse journée :

réparer le solent, le moteur, bidouiller la trinquette… On a fini sur les rotules. Au moment du goûter, on combine d’aller manger une glace avec la mission internet et faire de l’eau »

Kathleen : « Depuis quelle heure a-t-elle les doigts dans l’eau, cette femme aux cheveux d’ébène tressée. Son regard ne croise pas le mien, j’essaie mais rien n’y fait. On offre un bouquet de Lys blancs ou de Roses dorées mais jamais on offre un bouquet de Basilic ou de Coriandre. Pourtant c’est ce qu’elle fait, elle fabrique des bouquets, la femme à la bassine bleue, assise sur son petit tabouret. Si petit que je ne vois pas le sol derrière ses pieds. Je l’imagine de bois tout pelé, les couleurs lavées par tous ces grands matins passés à soutenir le poids du corps de la femme au sourire caché ».

 

Matis :  « Tam tam, coup de sifflet, re tam tam, mais qu’est-ce que ces bruits ? Avec Kat’ nous allons voir des gens avec leur tam tam. Dans mon cœur le rythme continue. La cérémonie finit, Kat’ me propose d’aller leur parler. Mais mon trac commence à arriver. Je prends sur moi et je m’y lance.  Avec notre petit groupe, nous rentrons au bateau avec l’aide de mon fidèle ami Isaac qui nous emmène. Dans la cuisine, ce n’est plus une cuisine mais un concert car avec Kat nous faisons de la batucada.

 


- Coté rando :

Mathys : « Nous sommes au pied du cratère de la Cueva de Paul, avec chacun une bouteille d’eau vide, on nous fait comprendre que cela est une denrée rare. En continuant notre chemin nous découvrons qu’à l’intérieur de la cueva ce sont des champs de maïs, canne à sucre etc … Les personnes travaillent dures pour se nourrir »

Chad : « On voulait faire de l’agriculture, alors,

comme convenu avec Zouza hier, nous nous retrouvons à 8 heures pour qu’on l’aide à son potager. On arrose et on rempote les plantes puis on visite son potager où elle nous donnera des piments, de la sauge et au moment de partir John vient nous voir avec des goyaves. J’étais ravi car je voulais absolument en goûter. Mais bon, on doit partir car de la route nous attend »

Christophe : « Il suffit de toujours prendre le chemin de droite. Nous voyons notre première maison sur la crête. Sauf que l’on arrive directement dans la cour de cette maison, surprenant un monsieur et un chien qui fait un bond pour se cacher dans les bananiers et se met à nous aboyer dessus en grondant. Le monsieur a été plutôt surpris, il était en train de manger et nous avons surgi dans son jardin, mais lui il rit de la situation, sans essayer de me mordre ».

Anouk : « A Cordas, on cherche (et on trouve) le sentier pour Figueiral. On se dit qu’il n’a pas dû être utilisé depuis longtemps, l’herbe haute le masque entièrement. Plus on avance, plus ça descend. Kath à une grosse douleur au genou mais on décide de continuer et de prendre un aluger (taxi co) direction la Punta do sol, car on ne peut pas dormir ici.
A la fin de notre descente, on se retrouve dans un petit village sympatoche où les gens sont accueillants. »


Yawenn : « Arrivés à Ponta do sol un joli port de pêche, on reste regarder les pêcheurs qui débarquent leur pêche du jour ils s’y mettent à au moins dix pour remonter les barques puis ils vident et découpent leurs poissons. Ils pêchent du thon, du Garoupa, du j’me régal, beaucoup de murènes et plein d’autres poissons.

Voilà le retour du deuxième groupe et tout le monde bosse à fond pour la traversée de l’Atlantique. Les préparatif sont en cours : dernières réparations, copiage de texte, lecture de texte, grosses courses etc… Voilà le Cap Vert est un très beau pays mais il est très pauvre, les gens sont très gentils et généreux. A bientôt dans la lettre co’té de l’Atlantique.

Mathys et Ismaël

Le 17 novembre. Dans moins d’un mois nous serons en Guyane, d’ici là nous aurons traversé l’Atlantique, changé d’Hémisphère et traversé le « pot au noir », l’aventure accélère, nous partons, là maintenant.



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