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9 décembre 2022

La lettre Co de Fernando par Christophe et Anouk. 


 À Fernando nous ne sommes restés que 11 jours et je crois que tout le monde est d’accord pour dire que c’est passé trop vite. Ce qui est bien de ne pas être resté longtemps, c’est que nous n’avons pas payé les taxes, car l’administration qui est à Récife, la capitale du Pernambouc, dont dépend Fernando da Noronha et où réside la plupart du temps l’administrateur de l’île, n’avait toujours pas répondu à notre demande d’exemption des taxes avant notre départ et d’après mes calculs, fait il y a quelques années, il y en aurait eu pour 3000 Euros pour l’escale.
Comme le disent les jeunes on a refait notre budget Glaces !
Je rassure tout le monde notre dépense glaces aura été de 70 € à Fernando, on est raisonnable !



On a demandé à l’équipage de nous dire un lieu, un moment et une personne qu’ils avaient aimé à Fernando :

 

- Mathys :  Edjiléni, j’ai bien aimé faire des gâteaux avec elle, c’était marrant. Sa maison est Zen, reposante. C’est un grand chalet en bois avec des terrasses et des hamacs partout. C’est une Poussada (hôtel/chambre d’hôte) avec 6 chambres. Une grande cuisine magnifique. Dans son sous-sol elle fait de la peinture sur céramique, entre autre sur des tasses et des carreaux pour offrir à ses clients et aussi à nous ! Elle est brune, petite, elle a une fille de 19 ans (qui fait des études à Lisbonne) et un mari qui l’aide à gérer cette affaire. Elle adore faire la cuisine, maintenant que ses enfants sont grands (elle a aussi un fils qui fait des études au Canada) elle aurait envie d’ouvrir un restaurant !


 


- Yawenn :
Moment préféré : le surf. Et ma rencontre préféré Pedro (garde du parc et surfeur). La journée surf j’ai adoré, parce que le surf est une de mes passions et je me dis que c’est un truc de fou de surfer au Brésil !
Pedro parce qu’il est sympa, que j’ai aimé parler de surf avec lui. Il a 58 ans, il est né sur l’île, il a une fille Francine et un fils François. Il est garde du parc naturel, il est métis, mais je n’ai pas eu trop d’info sur ses parents. Il fait 1,80m et a des cheveux gris. C’était super de faire du surf avec lui. 

 

- Matis : Les plages, c’est magnifique, ma préférée c’est « Praïa de Sancho ». Il y avait pas de parasols et quand on y est allés il n’y avait pas beaucoup de gens et des vagues.
J’ai bien aimé Marc-Aurélio (le directeur par intérim du parc) parce qu’il est toujours souriant et qu’il me faisait rire. Il est Brésilien, noir, il travaille à l’ICMbio. Il habite pas loin de chez Pedro, dans sa maison il y a des grands arbres avec pleins de fruits, des mangues, des bananes et il nous en a donné. Il était sympa avec nous.
 


- Ismaël :
j’ai bien aimé la rencontre avec un des élèves de l’école qui avait 17 ans et qui allait bientôt quitter l’île pour le continent, il se posait pleins de questions sur le monde extérieur et on a eu un échange assez philosophique sur la vie !
Le moment, la capture des « Téjus », car ça m’a rappelé mes années d’études de gestion protection de la nature.
Le lieu, se serait la plongée avec Isaac, mais je crois que c’était dans le parc (à l’est du port), il y avait plein de chose à voir, un lieu assez extraordinaire qui s’appelle « Air france ».




- Kathleen : J’ai bien aimé les algues car nousétions un petit groupe investi et que j’avais envie d’aider Rox et les autres à faire cette chose improbable qui est d’arracher des plantes invasives dans une retenue d’eau.
Pour la personne, c’est Edjiléni elle est généreuse et lumineuse. Elle est sensible et elle prend soin. Ça m’a rappelé le Cap-vert où les gens t’accueillent sympathiquement sans se poser plus de questions.
L’arbre entre la Praia du cachoro et Praia du meio, était un lieu apaisant. Il fait des branches qui font elles-même des racines qui refont des troncs et ainsi de suite, une bonne métaphore de la vie.


- Isaac : Raphaël des dauphins car c’est une personne drôle, passionnée qui explique super bien.
Mon moment préféré c’était le plongée avec Ismaël à la pointe. C’était trop beau, la première fois que je voyais autant de poissons dans un si petit espace !
Et enfin, la Praia de leao, c’était un lieu sauvage sans parasols et très beau.




- Elora : Mon moment préféré c’était les plantes invasives. J’avais l’impression d’être utile, d’aider l’île et non pas d’être venue en tant que touriste. J’ai beaucoup aimé rencontrer Rox et son ami qui nageait avec nous.
Chez Naldo, c’était trop bien, avec ses abeilles et toutes ses plantes, la Praia de Leao aussi, il y avait des vagues dans tous les sens. 

 


- Chad : J’ai bien aimé ma rencontre avec Yuri, nous avons des passions en commun dont le basket, je l’ai rencontré à l’école, nous avons joué au basket ensemble et j’ai bien aimé cet échange.
La plage de Sancho était bien et j’ai aussi aimé aller faire du sport dans la salle de Francine, la fille de Pedro.
 

 


- Anouk : L’arrachage des plantes invasives était pour moi le meilleur moment. C’était drôle de patauger dans la boue pour enlever des espèces de grosses fleurs vertes toutes pleines de racines. Et ça même si l’eau puait !
Josinaldo est une de mes rencontres préférées, c’est mon portrait, mais Edjiléni est elle aussi une personne fascinante. Mes lieux préférés sont d’ailleurs sa maison à elle et celle de Lula qui sont des lieux agréables où tout le monde est gentil.

 



- Christophe : Maintenant que c’est passé, je peux le dire Fernando est une de mes escale préférée, c’est même pour ça qu’on y va !
Cette année j’ai rencontré peu de gens nouveaux, à part Edjiléni et son mari Duda.
J’ai été choqué par les changements sur l’île en 4 ans (il y a 2 ans on avait pas pu venir le Brésil avait fermé ses ports à cause de la pandémie.), des nouvelles constructions partout et des restaurants et des hôtels de luxe, quand j’ai demandé comment c’était possible avec toutes les règles de protections qui existaient, on m’a répondu, Bolsonaro et les investisseurs extérieurs à l’île.

 

 

Au bout de 10 jours, il a fallu partir avec un goût de trop peu dans la bouche.
L’impression que l’escale n’avait duré que l’espace d’un clignement d’oeil, pourtant nous avons tous des images dans nos têtes et des rencontres qui laisseront des souvenirs pendant longtemps… Mais pour vivre de nouvelles aventures, il faut partir...Vers la Guyane, avant cela, il faut faire une escale technique à Fortaleza.
Où nous arrivons en 42 heures de navigation avec vent, courant et vagues qui nous poussent, une moyenne à plus de 9 noeuds.
Encore une arrivée au milieu de la nuit, et il valait mieux connaître le coin, car il faut slalomer entre cargos au mouillage, épaves, et jetées sans feux ! Ce qui n’était pas prévu c’est le méga bruit dans la marina avec un show pour la télé qui dure encore après le lever du jour, on a beau s’être mis au mouillage un peu loin ça fait vibrer les cloisons et nos oreilles.
Mais après ça l’efficacité est au rendez-vous, Jorge le gars de la marina nous aide et la manœuvre se fait sans difficultés, Elora s’occupe de notre enregistrement à la marina et des papiers d’entrée et de sortie du Brésil au port de Commerce, tout le monde se met sur sa lessive, linge de 2 semaines, plus draps, etc… On continue à avoir de la chance, aucun grain ne vient mouiller ce qui sèche. Ensuite nous partons tous en ville pour sacrifier à une tradition « grandeur naturienne » l’achat d’un hamac personnel pour chaque membre de l’équipage, bien sûr en passant par le « mercado Central » pour manger une glace, le marchand était tout content de me reconnaître ! Ensuite repérage d’un supermarché pour les grosses courses de demain. Le plein d’eau est fait. On devrait pour partir le 09 avant la nuit et espérer que vent et courant soit avec nous pour arriver aux îles du salut le 15 au matin ! Beleza !

Christophe avec Anouk le 09 décembre à Fortaleza.


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