www.flickr.com
associationgrandeurnature photos Plus de photos de associationgrandeurnature

16 novembre 2007

Lundi 29 octobre

Les vagues frappent contre la coque, le vent s’engouffre dans les voiles, je sens le bateau qui prend de la vitesse, je sens les dérives vibrer, j’entends vaguement des manœuvres. Mais que se passe-t-il ? Linda entre dans la coque. Ce doit être l’heure de mon quart, je me lève. Elle ne vient pas me réveiller, bon, de toutes façons je n’arrive pas à dormir. Je sors sur le pont, le temps de remettre mes neurones en place et je m’aperçois qu’il y a déjà Christophe, Kélig, Wilfried et Ben. Pourquoi tant de monde dehors à 4h du matin ? Je me retourne et là, surprise ! Je vois les lumières de Carthagène qui s’étendent devant moi. Bon, je suis réveillée alors je décide de rester avec eux pour les aider aux manœuvres d’arrivée au port. Christophe me dit que cette nuit, il y a eu 45 nœuds de vent et qu’il a surfé à plus de 27 nœuds avec le bateau. Je regarde le GPS, maintenant, il n’y a plus que 25 nœuds de vent et nous n’allons qu’à 3 nœuds en moyenne. Le temps de nous mettre à quai, il est déjà 6h du matin et je sens mes paupières s’alourdir, la nuit a été longue et agitée. Je me recouche dans l’espoir de me reposer un peu, mais c’est peine perdue, car pas même le temps de m’endormir que j’entends déjà des bruits de bols qui s’entrechoquent. J’ouvre un œil, puis deux et voit Solène en train de préparer le petit déjeuner. Il est 8h du matin, Thomas et Quentin sont déjà partis, canne à pêche en main, à l’affût des quelques poissons du port. Je suis prise par l’envie soudaine de parler espagnol, alors, munies de nos 4 mots de vocabulaire dans cette langue, nous partons, Solène et moi, à la recherche de la marina et surtout, de douches ! Nous rencontrons plusieurs personnes qui nous disent des choses incompréhensibles (enfin pour moi, car visiblement Solène est quand même un peu plus forte que moi ! C’est pas difficile !)
Jusqu’à ce que je sorte un vague « Hola ? euh… sabe donde esta las douchas de la marina ? » et l’homme me répond dans un français parfait : « vous parlez français ? » Il a donc été (à ma grande joie, je l’avoue) notre traducteur auprès du personnel de la marina. Le reste de la journée, on l’a passé à régler les problèmes techniques du bateau : Kélig s’occupe des machines en retard, Wilfried et Stevie ont les bras plongés dans le gasoil du moteur, Benjamin passe la journée dans l’annexe sous le bateau à retendre les filets arrière et à remettre en place les drosses de barre, Christophe troue le bateau pour tenter de voir d’où vient la fuite dans la cabine des garçons (fuite toujours présente d’ailleurs). Quand au temps, il n’est pas très motivant, car il pleut. On apprend qu’ici, il ne pleut que 8 fois par an, c’est pas de chance quand même ! On a vraiment hâte d’être aux Canaries où enfin, il fera chaud !
Amélia

Aucun commentaire: