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19 juin 2008

la lettre collective de solene et amelia






Lettre collective Haïti-Marguarita

Nous voilà de retour sur les flots mais c’est une mer agitée et un vent d’Est Sud Est qui nous attend ( nous allons justement au sud-est !). Et, pour bien commencer nous attaquons cette navigation par un gros grain et des rafales carabinées. L’équipage ne se sent pas très bien et dès le début Aurel et Morgane entament un match séré la tête dans le seau ! Après trois jours et demi de navigation : humide, salée, avec un temps favorable à la prolifération des champignons et autres moisissures en tout genre. Le vent nous mène finalement jusqu’à Aruba dont le nom nous évoque…absolument rien ! Nous arrivons de nuit et trouvons un ville, une vraie ! Avec des réverbères, des voitures et décidons pour commencer de se trouver un petit mouillage « tranquille » pour avoir le temps de se réhabituer à la civilisation. Après Haïti c’est sûr que ça change d’ambiance ! Manque de pot nous avons mouillé juste derrière l’aéroport dont le trafic est incessant. En trois jours à Aruba, nous avons eu le temps : De passer pour des hurluberlus qui font leurs lessives sur le ponton et qui se trimballent au milieu des centres commerciaux en s’arrêtant devant les magasins Gucci et Louis Vuitton les bras chargés de cartons et des sacs aussi gros qu’eux sur le dos, de prendre des douches dans les vestiaires destinés au employés d’un grand hôtel de luxe, de découvrir la langue locale ; le Papimento mélange de hollandais, d’anglais d’espagnol, d’allemand, et d’italien. Mais surtout on a pu constater à quel point le contraste avec l’île à vache est grand. On ne se serait jamais douté qu’il existait un paradis fiscal tel qu’Aruba à seulement quelques milles de la misère d’Haïti. Nous quittons les casinos et le bâtiment rose bonbon qui lance une petite mélodie nasillarde toutes les heures, pour rejoindre les îles tant attendues : les Aves. Nous arrivons à destination quelques 48 heures plus tard, inutile de vous refaire le schéma de la navigation au près. Très jolies escales que sont les Aves avec la visite de charmants gardes côtes Vénézuéliens qui font le tour du bateau et de nos passeports. Puis, belles plongées autour des îles désertes, pêche pour une fois fructifiante de langoustes pour les gars. L’eau limpide et turquoise nous permet d’apprécier que plus les poissons peu farouches à l’intérieur des coraux abondants. Le soir nous repartons direction les Roques, navigation de nuit assez agréable et une arrivée devant un banc de sable où, hé ! Surprise on y trouve des parasols et des touristes ! Nous entamons une visite des fonds marins suivie par une traversée de l’île en mode « canard » avec nos palmes aux pieds pour ne pas se piquer sur les épineux ! Nous voilà au milieu de la barrière de corail, une plongée « comme dans les aquariums » au milieu des demoiselles, des poissons chirurgiens, des poissons coffres et, quand l’eau est un peu plus profonde que 30 cm nous pouvons faire la course avec les Zawags (énormes poissons perroquets noirs et bleus). Nous continuons par un nouveau mouillage, toujours aux Roques au doux nom de Noronqui Ariba. Lorsque nous jetons l’ancre, nous avons eu la bonne surprise d’avoir la visite de trois tortues sédentaires qui semblaient vouloir danser avec nous et elles en sont allées jusqu’à nous manger dans les mains. Cette fois-ci, pas de balade à terre mais encore de belles plongées mais avec un faune moins diversifiée. Comme nos réserves commencent à être trop maigres nous décidons d’aller mouiller à Gran Roque : El pueblo ! Là- bas nos capitaines ont fait l’entrée enfin ils ont fait les papiers pour que nous puissions encore rester quelques jours. Le village est sur une petite île où il n’y a pas de goudron, mais quelques petites maisons et posadas colorées d’où émane une musique rythmée qui donne au village une ambiance de vacances, un petit aéroport au bord du lagon, et sous les arbres, devant les maisons, des gens discutant dans une langue chantante ; un pueblito typiquement latino-américain qui cache en arrière plan quelques jolis sommets. Les courses faites, le remplissage des bidons d’eau terminé (qui nous a permit de discuter avec un garde côte vénézuélien avec un beau sourire d’ailleurs, et très gentil en plus !), nous allons partir ! Suite à un long débat dont le thème était : « On fait quoi maintenant sachant qu’il nous reste 6 jours ?! ». On est parti pour un dernier mouillage aux Roques, Francisquis ! Une façon de dire, on part mais on reste là. Une dernière plongée dans la barrière de corail pour dire au revoir aux beaux poissons et aux barracudas. Au matin de bonne heure, direction on ne sait pas trop où, tout ce que l’on sait, c’est que ce sera au près. « Bon allez on tire un bord et on va à Tortuga », le vent tourne, « Finalement Blanquilla c’est bien aussi ! » et puis retournement de situation au moment de tirer un dernier bord pour se rendre à Blanquilla : « Finalement on peut très bien aller à Margarita, c’est pas beaucoup plus loin et comme ça on s’embête pas avec des bords pourris ».
Et nous voilà à Margarita !
Le vent sec va tout faire sécher et ce n’est pas du luxe.
Dans quelques jours, Christophe, Morgane et Michel partiront et laisseront leurs places à Félix et Antho, nos deux prochains nouveaux équipiers.
Encore un mois de voyage, ce n’est pas encore terminé, on n’a pas fini de profiter !
Et vogue le bateau, et ses matelots sur les flots …

Amélia & Solène

Bonusss :
Qu’avez-vous pensé des plongées, des Aves et des Roques ?

Kélig : Déjà c’est beau, mais en plus vu qu’entre les îles on faisait des nav au près chiantes et remuantes, ça les rendait encore plus belles et calmes.

Aurel (après une longue préparation) : Les plongées sur les barrières de corail, des nav au près, les chants et parties de belotte le soir, la rando en palmes, les îles désertes, les nages avec les tortues, la balade sur Gran Roque, le soda dégueulasse dans la boulangerie sur- climatisée, les débats sans fin dans le cockpit … tout était génial !

Stevie : J’ai trouvé que les îles étaient très belles avec de beaux fonds marins. On a vu toutes sortes de poissons et de coraux, l’île que j’ai préféré était Noronqui Ariba car on a pu plonger avec des tortues et les caresser car elles n’avaient pas peur !

Morgane : J’ai pas trouvé les fonds exceptionnels, mais c’est la première fois que j’ai vu des perroquets aussi gros, des diodons énormes, des tortues et autant de petits poissons en banc, des sèches … j’ai trouvé ça extra … vraiment très beau !

Thomas : J’ai bien aimé parce que c’était des îles désertiques … euh désertes. Comme il n’y a pas trop de pêche, les fonds sont plus préservés et les poissons sont plus gros. C’était magnifiquement beau !

Quentin : J’ai vu les plus beaux poissons perroquets de ma vie. Quand je partais pour pêcher la langouste avec Ricardo je ne voyais qu’elles, alors que quand j’y allais pour observer, je voyais pleins d’autres trucs. C’était super quand on a nagé avec la tortue et on voyait bien qu’elle avait l’habitude des hommes, ça faisait moins de sensations qu’avec celle en pleine mer. C’était cool de faire de l’aile et tout ça … et bla …. Et bla …

Francis : J’ai aimé les Aves parce que c’est un endroit un peu au milieu de nul part. J’ai aimé nager avec Stevie et surtout avec la tortue imbriquée que j’ai pu toucher. De voir tous ces oiseaux, les fous à bec bleu, les mouettes mélanocéphales à ne pas confondre avec les mouettes rieuses … C’est aussi pour moi très émouvant d’avoir pu embrasser la terre du Vénézuéla et pour reposer aussi un peu mon estomac.

Michel : ça m’a permis de découvrir comment les tortues étaient gracieuses car je n’en n’avais jamais vu nager et je n’avais jamais nagé avec. Ça valait le coup de s’y arrêter.

Wil : C’était magnifique, ça faisait longtemps que je n’avais pas plongé dans un endroit aussi beau. Sans doute les plus belles de tout le voyage : mouillages paradisiaques, plongées magnifiques … escale trop courte !!!

Christophe : ça ressemblait aux Bahamas, ça avait le goût des Bahamas mais ce n’était pas les Bahamas !!! C’était BO !!!

Ricardo : Laisse moi faire la cuisine, je peux pas te répondre … Euh tu peux écrire que c’était beau, la pêche aux langoustes c’était bien !

Amélia : Les Aves et les Roques, c’est pour moi les plus belles plongées que j’ai faites jusqu’à présent. J’ai découvert un monde que je ne connaissais pas bien, celui des poissons, des coraux gigantesques et magnifiques. Et puis c’était la première fois que je me retrouvais nez à nez avec un barracuda et j’avoue que c’est impressionnant ! Une façon de s’évader un peu, de se changer les idées et ça ne fait vraiment pas de mal ! Donc pour répondre directement à la question : j’ai adoré cette escale !

Solène (moi) : Je garderai toujours ce souvenir, de plongées magnifiques, avec des poissons de toutes les couleurs, de toutes les formes, ces instants avec la tortue, c’était magique, ces paysages paradisiaques, ces couleurs entre ciel et mer … je n’ai que ça à dire : WaouhH, c’est le paradis, je pourrais y passer ma vie !!!

1 commentaire:

Anonyme a dit…

bonjour à tout l'équipage et merci à Solène et Amélia pour leur lettre qui est passionnante !! on se croirait en baignade avec vous tous ! c'est vraiment super tous ces contrastes de vie que vous connaissez depuis 8 mois et oui déjà et maintenant vous devez compter les jours alors profitez en encore au maximum !! j'en profite pour souhaiter un JOYEUX ANNIVERSAIRE A WILFRIED et je compte sur vous les jeunes pour faire la fête !!! Des bises à tout l'éqipage et quelques unes en plus pour WIL de la part de sa maman