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28 avril 2019

Lettre collective arrivee Cuba


Nous partons de Luperon le 13/04 après une soirée chez Luc qui nous a aidé pour des réparations sur le bateau, qui nous a fait visiter son chantier naval et sa ferme en permaculture et qui nous a donné une courge de plus de 15Kg. La première journée de navigation, nous avons avalé les milles avec 20 nœuds de vent-arrière. pendant la nuit nous nous sommes fait interpelé par les coast guards américains qui voulaient nous faire stopper le navire. Nous sommes arrivé à Cuba, au moteur, après une suit sans vent. La playlist du matin, et cela deviens une tradition GN, a débutée par l'internationale lorsque nous arrivions à Puerto de Vita. Le bateau prend des airs Gitans après les lessives ( à l'eau douce s'il vous plaît!) ce qui questionne le personnel de la marina, pas habitué à ce que les voiliers fassent leurs lessives. On décide des groupes de rando et les départ se font le 17 au matin sauf pour le groupe de Michel, Maya et Louis car le capitaine a besoin de faire du bricolage ( ce qui est plus difficile avec 12 personnes à bord). Ils partirons donc le 18.

Christophe va retrouver son pote Elio avec Loanita et Mickaël; Amélia, Elio et Loan vont à la découverte de la faune cubaine; Océane et Timothée partent à l'aventure dans la campagne; enfin Michel va retrouver son ami Koki à Mayari avec Maya et Louis. Les jeunes sont motivés et ça fait plaisir!(phrase de Michel).

Le décalage d'une journée permet au groupe de Michel Maya Louis de rester avec Lola qui nous quitte. Il n'y aura plus personne pour faire des équilibres sur le pont, ni pour animer les séances de sport matinales. Ça va nous manquer, ainsi que sa bonne humeur et tout le reste...

            Résumés des randonnées :

Rando Maya(ri) Louis(e) Michel

           Nous partons 24 heures après les autres pour Mayari, car nous devions faire quelques réparations sur le bateau. Nous faisons nos adieux à Lola et c'est parti pour 4h de transports en communs cubains, c'est-à-dire: un vieux camion américain des années 60, une sorte de caisse avec des bancs soudés (en mode bétaillère humaine), 30 places assises et autant debout. Arrivés à Mayari, nous retrouvons Koki, le pote de Michel, et sa famille, qui nous hébergent. Nous faisons une petite rando en camion jusqu'à une cascade à mille mètres; Baignade et campement avec la plus belle vue de la région, et c'est le luxe, nous avons même froid. Le lendemain, nous jouons l'honneur de notre pays en faisant du pain français à la cubaine ( et oui même faire du pain peut être dangereux...). Louis et Maya ont la permission de sortir avec les jeunes de la famille pour la fête du village. Le lendemain, c'est 4 heures de transport en commun très très très serré ( 90 pers pour 30 places). Un dernier repas en petit groupe et nous revoilà à bord.


Rando Christophe Mickaël Loanita

            Une randonné où on a bien rigolé je peux vous l'accorder! Nous avons décidé de dormir une nuit sur une plage, histoire de dire qu'on fait une rando car le reste du temps nous serons chez Elio. Après un départ sous le soleil, une nuit à la belle étoile, accompagnés d'un bon vent qui chasse les moustique, nous sommes arrivés en barque chez notre hôte. De suite, il nous prépare des repas bien riches ( salade de riz, porc, poulet, œufs, bananes plantains...). Une soirée dominos, une salsa avec Estella pour Mickaël et Loanita, romantique ( ou pas.... quoi que....). Loanita a pu découvrir une maison de retraite. Mickaël a visité un musée d’Histoire Naturelle. Conclusion, nous repartons par le même chemin, car c'est dimanche, il n'y a pas de bus qui partes de Gibara et il n'y plus de combustible dans le pays.

Rando Loamelio

            Nous partons déterminés, avec comme objectif de rando: aller voir les animaux sauvages.Pour cela nous souhaitons nous rendre à Mayari dans une réserve naturelle. C'est la que commencent les difficultés. On reste deux jours bloqués à Holgin à la recherche de transport avant d'abandonner nos projets et de quitter cette ville maudite pour rejoindre Freyre. De là, s'en suivent de nombreuses expéditions le long des plages dans un labyrinthe de broussailles ou encore au beau milieu d'un paysage de western. jusqu'à arriver chez une famille qui nous accueille et chez qui l'on passera nos deux derniers jours. Nous dormirons entourés par de nombreux animaux et par les manguiers. Elio étant malade, nous rentrons un jour plus tôt au bateau, satisfaits de notre rando et avec une meilleure connaissance de Cuba, grâce à nos nombreuses découvertes.

Ô cé la Tim !

            La Tim des deux marcheurs bien motivés à rester dans les alentours de la marina pour rencontrer des Cubains du coin. Dans un rayon de 20 kms à la ronde, il y a déjà beaucoup à découvrir : les lacs pour se laver, le petit train pour rigoler, le lait de vache pour le café, le journal en guise de PQ, le lance-pierre et le fil de nylon pour se nourrir de tourterelles et de poissons, la calebasse sèche pour jouer au foot… et, bien sûr, les bonnes glaces à la mangue bien méritées.

Tim s’entraîne à différencier chèvres et moutons, veau et poulain, mulet et cheval et même à traire des vaches, à la fin de l’escale ce sera un vrai p’tit fermier. Océ aime beaucoup parler (en espagnol), elle apprécie ce mode de vie qui  la fait rêver; ce qui reste incompréhensible pour les Cubains.

Une chouette rando remplie d’apprentissages, d’épanouissements, de réflexions. Cette chaleur humaine (pas la température!) nous a vraiment réjouit durant ces 5 jours.

 Nous préparons nos prochaines aventures sans Christophe qui est parti rejoindre sa famille à la Havane et sans Lola qui nous a quitté.


Louis et Michel

27 avril 2019

Brèves de Cuba par Christophe

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Le 27 avril à Vinalés.
Bonjour à tous parents et amis.
Nous sommes à Cuba depuis le 15 Avril. Nous sommes arrivés au petit matin devant l’entrée de la baie de Vita après moins de 48 heures de navigation depuis la République Dominicaine, durant cette navigation nous avons vu l’île de « Great Inagua » (enfin son phare) qui sera notre point d’entrée aux Bahamas dans 3 semaines.
L’entrée à Cuba se fait à la marina de Vita qui sera notre lieu de stationnement pendant toute l’Escale, les formalités se font sans difficultés. Les gens nous connaissent, c’est notre 5e visite en 10 ans, enfin pour moi, pour Michel c’est la 3e fois et pour tous les autres se sera une découverte.

Nous formons vite des groupes et nous partons en rando dès le 17 au matin, à part Michel et son groupe (Louis et Maya) qui restent une journée de plus pour faire des réparations sur le bateau, ensuite il a prévu d’aller voir un ami vers Mayari. Amélia, Elio et Loanito aimerait aussi aller vers Mayari pour se renseigner sur les lieux de ponte des Tortues, car c’est la saison, même si c’est loin (80 Km) et donc aléatoire avec les transports Cubains. Océane et Timothée ont eu prévu de rester pas loin de Vita et d’aller voir un lac en rencontrant des agriculteurs et des éleveurs en chemin.
Pour ma part j’ai prévu de retourner voir mon ami Elio dit el cascara (un pêcheur retraité) à Gibara qui n’est distant que d’une vingtaine de Km, mais sur des routes et chemins infréquentés…
Nous avons prévu de rentrer tous au bateau le 21, après 4 nuits à l’extérieur.
Nous avons tous plus ou moins accompli notre programme, et nous avons tous vécu des aventures et rencontré des Cubains! Ce qui reste l’objectif premier de cette escale.
Mon pêcheur était toujours vivant et sa maison une vraie scène de théâtre remplie de personnages!
L’ami de Michel et sa famille les ont accueilli comme à la maison.
Tim et Océ ont rencontré des Cubains très pauvres mais qui donnaient sans compter.
Quand au groupe d’Amélia après un passage désagréable à la ville, y compris le vol de la carte bancaire, ils sont finalement revenus près de la marina où les rencontres se sont enchaînés.

Tout le monde est rentrés contents des découvertes et des gens croisés et la plupart ont envie de retourner voir certaines de ces rencontres, mais cela je ne peux pas vous le raconter, car je suis partis retrouver Lila et Véro à la Havana pour une dizaine de jours!

Où nous allons découvrir l’Ouest de Cuba, à 900 Km du bateau!

Christophe.

11 avril 2019

lettre de Luperon. Amélia et Mickaël

Chapitre 1 : Bye Bye Samana.
Hier, Michel nous a rejoins.
Xan est parti.
Ce matin.
Sous la pluie.
« Bienvenido a nuestro nuevo capitan »
« buen viaje Xan »
Nous traversons une dernière fois,
L’eau marronâtre du port de santa Barbara, dans la baie de Samana.
Nous escaladons une dernière fois,
Le pneu écrasé, qui nous permet de monter sur le quai.
Nous saluons une dernière fois, les militaires,
Qui peignent leur bateau, pour cacher la misère.
Un dernier tour au marché aux halles où l’on se ravitaille.
Les patchworks colorés des étales, l’odeur âcre des entrailles,
Des poissons évidés un peu sales, des légumes en pagaille.
Ah ! Nous nous souviendrons de toi Samana !
De tes habitants, souriants, accueillants, bienveillants.
Samana qui pue, qui fait du bruit, qui est pleine de vie.
Samana, tes flaques d’algues vertes fluo, tes moto conchos, tes supermercados en travaux.
Samana et tes vendeurs d’ananas.
A l’arrière des pick-up on claironne « papas ! Cebollas ! »
Comme on entonne une litanie sur une place.
Ciao nos p’tites habitudes aux saveurs d’empanadas de queso y pollo, de batido, de jugo.
Ciao Domingo, notre amigo et son aide précieuse pour aller chercher de l’eau.
Il ne manquait jamais de nous saluer, l’ami
A bord de « chichila » sa barque-taxi.
Good Bye les « whale watching », les baleines vont déserter. Il est temps désormais de
commencer leur ascension.
Cap au nord ! C’est leur direction.
Mais pas toutes en même temps, et heureusement,
Il en reste quelques-unes au banc d’argent.

Chapitre 2 : Au Banc d’argent
Nous revoilà mon cher banc d'argent et c'est la dernière fois que tu vois nos têtes.
Tu nous auras bien fait rêvé d’ailleurs.
Dialogue entre Silver bank (Silver) et la baie de Samana (Sam) :
« - dit, tu n'aurais pas vu un beau catamaran ? Il a quitté mes eaux le 30 mars. Demande Sam.
- Si si, ils sont arrivés le 31 au matin. J'espère que c'est la dernière fois que qu'ils viennent. Il
y a déjà 3 gros bateaux qui me salissent ça me suffit. Répond Silver.
- non tu te trompes, eux ont de bonnes intensions. J'ai même ouïe dire qu'ils ramassaient dès
qu'ils en voyaient, des déchets plastiques dans l’eau.
- ah ouai? Alors ça c'est intéressant tient ! » S’exclama Silver étonné.
Discussion entre deux frégates :
- Hey ! Regarde ce beau bateau! D’après le fou de popol, ils sont grave banchés baleines !
- ah ? Encore des enquiquineurs qui vont embêter les filles avec leurs bruits de moteur ?
- Mais non ! Eux, se déplacent à la voile !
- Ce n’est pas habituel par ici !
- En plus, ils veulent nous étudier et nous protéger, nous, les habitants de silver bank.
Maintenant, ils connaissent bien les baleines. Hier, ils m’ont expliqué pourquoi elles
s’appellent « baleines à bosse ». En fait, c’est quand elles plongent, leur corps fait un arc de
cercle qui ressemble à une bosse à la surface de l’eau.
- Ah bon ?! Ce n’est pas du à leurs petites bosses/capteurs présentes sur leur nez ? ça alors !
- Ils m’ont aussi confié où elles allaient quand elles partent d’ici ! Après trois mois bien au
chaud dans nos eaux, elles remontent vers les eaux froides du nord du Canada où elles
trouvent du Krill et du poisson pour se nourrir.
- ah ! Je me disais bien aussi ! Je ne les vois jamais mangé ici, et je commençais à m’inquiéter
car à part leurs petits, j’ai remarqué qu’elles perdaient beaucoup de poids!
Retour au bateau auprès de nos aventuriers :
Toutes les après-midi, nous sommes de sortie pour aller voir les baleines. Puis partons en
plongée en petit groupe sur les patates de corail, la barrière ou encore le Polyxeni.
Ces belles plongées nous ont permis d’observer pleins de belles choses comme des requins
citrons ou bordé (inoffensifs rassurez-vous !), des poissons perroquets de toutes les couleurs,
des raies aigles, et toutes sortes d’autres poissons et coraux... Et même que nous nous sommes
tous améliorés en plongée !
Il est maintenant venu le temps pour nous de quitter ce bel endroit pour rejoindre de nouveau
la république dominicaine en direction cette fois-ci de Luperon.

Chapitre 3 : Luperon
La navigation jusqu’à Luperon fut calme. C’est au petit matin que nous découvrons des
paysages vallonnés, légèrement brumeux, comme une peinture d’aquarelle que se
dessine à l’horizon. Après un étroit chenal, serpentant dans la mangrove, apparaît la
petite baie de Luperon.
Des vieux bateaux de pêche attendent au quai. D’autres paraissent échoués. Certains le
sont vraiment, le nez dans les palétuviers. Quelques modestes bateaux de plaisance sont
au mouillage le temps d’un petit ravitaillement.
Luperon, c’est une ville hors du temps, aux allures de
western. On y croise des groupes de personnes, en
compagnie de leurs chiens qui rongent des vieux os de
poulet. Tout le monde est assis devant leurs maisons
colorées. Certains discutent, d’autres jouent aux dominos.
Lorsque nous avançons dans l’une des deux uniques rues
parallèles de cette ville, nous atterrissons dans un petit parc.
Le kiosque central accueille nos acrobaties et nos
chorés hip-hop qui suscite la curiosité des
passants et des enfants.
On se délecte d’une glace aux couleurs parfois aussi fluo que les poussins
peints (oui oui vous lisez bien ! cf : la photo).
Une voiture fait cracher ses grosses basses, un homme a cheval passe. Petite
anachronisme qui fait le charme de cette ville.
Nous profitons de cette escale pour accueillir Carmen, notre superviseuse
psychologue et Serge Chaillou, le chargé de mission lieux de vies de l’ASE
Essonne.

L’occasion de faire un point sur les 6 mois passés et de réfléchir à l’avenir.
Nous rencontrons (ou retrouvons pour certains) Luc, un ami de longue date
de l’association qui est propriétaire d’un chantier naval pas très loin de la
ville. Il nous fait découvrir son métier et nous présente Alberto.
Alberto, lui, met en place un projet depuis un an et demi de culture en permaculture sur
les terrains que Luc a acheté autours des chantiers. Leur objectif est de recréer une
biodiversité sur des terres détruites par la déforestation et la présence de trop
nombreuses vaches. Certains d’entre nous vont passer un peu de temps à découvrir et
l’aider dans son activité. Quel bonheur de travailler la terre après tout ce temps passé en
mer !
Encore une fois, nous ne chômons pas et le temps passe vite ! Très bientôt, nous serons à
Cuba, cette île que nous avons hâte de découvrir grâce aux histoires de Christophe et
Michel ainsi que toutes ces choses que nous avons pu lire a son sujet !
Mais ça c’est une nouvelles histoire que nous ne manquerons pas de vous raconter !
Amélia et Mickaël