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24 juin 2010

le bateau est aux Açores

Salut tout le monde. Une nouvelle étape se termine pour nous, puisque nous venons de terminer notre traversée retour. Celle-ci nous a paru à tous bien plus rapide que ce que nous avions imaginé, ce qui indique que chacun a su s’occuper à sa façon. Aussi, afin de changer, nous avons décidé de vous la raconter sous la forme d’un abécédaire. Bonne lecture et à bientôt.
Paul et Régis.







A : Anticyclone des Açores. Vous avez sûrement entendu parler de l’anticyclone des Açores, lorsqu’après le journal de vingt heures vous regardez la météo de Catherine Laborde, d’Evelyne Délhiat ou de Sébastien Folin, eh bien ça y est nous sommes dedans. Grâce à lui nous avons du soleil mais malheureusement le vent nous manque.

B : la Barre. C’est le seul endroit du bateau qui ne fut jamais déserté durant plus de 410 heures. Nous avons cependant dû instaurer une feuille afin de comptabiliser le temps de barre de chacun, car pour que cela soit équitable il faut que chacun d’entre nous barre 1h20 par jour.

C : Cachalot. Ca y est nous avons enfin vu de gros cétacés. Tout d’abord, une queue de baleine franche selon Kélig et Manu, nos deux spécialistes en la matière. Puis ce fut au tour de deux cachalots qui se sont laissé approcher à moins de 50 mètres. Nous verrons ensuite un bébé cachalot qui saigne de la queue, passé à moins d’un mètre du bateau. Et enfin, sur la fin de la traversée, nous verrons plusieurs jets et réussirons à en distinguer deux nouveaux.

D : les Dictées de Mme Decré. La traversée fut ponctuée par plusieurs dictées menées par Marion, qui hérita du coup du nom de Madame « Deux Craies ».

E : Extra-terrestre. Rassurez-vous, nous n’en avons pas vu pour de vrai, mais ceux que nous avons vus nous ont fait bien rire. (cf : texte de Paul du 17/06 du prochain journal).

F : Foot. Nous avons essayé tant bien que mal via la BLU (notre radio de bord) de suivre les résultats des différents matchs. Afin d’impliquer tout le monde, nous avons aussi fait chacun des pronostics sur le parcours de l’équipe de France ainsi que sur le gagnant de la coupe. Affaire à suivre.

G : Guitare. Depuis que Kélig est à bord, c’est un son devenu familier, surtout depuis que Bonnie s’y est mise sérieusement.

H : Humidité. Comme celle que nous avons durant notre fin de traversée dans les cabines et plus particulièrement dans les draps.

I : Imagination. Tout le monde en a à revendre concernant le retour et les projets qu’il entrevoit une fois chez lui. La fin approche et ça se sent à bord de GN.

J : Jeu. Même si les jeux collectifs sont désormais possibles, ceux auxquels tout le monde participent restent rares (N’est-ce pas Paul ?). Heureusement la baignade reste une activité appréciée par tous.

K : comme K.way. Bon en ce qui nous concerne nous avons plutôt des cirés et cette fois-ci il a bien fallu s’en servir. On peut même dire que nous étions contents de les trouver lorsque la pluie nous a accompagnés durant quelques jours (en discontinu).
L : Lecture. Ca y est enfin, tout le monde lit des livres. L’activité lecture a en effet connu beaucoup de succès durant la traversée. Pour Manu ce fut deux livres de Bernard Werber. Paul a de son côté commencé Into the Wild qu’il compte abandonner au profit d’un livre du navigateur Bernard Moitessier. Ismaël a lu Albatros. Bonnie s’est fait lire Deux graines de cacao et a lu seule Enfant de la samba. Juliette lit quatre livres en même temps. Les grands ont bien entendu eux aussi pris le temps de lire de leur côté. Sans oublier que Kélig nous a aussi lu le Cri de la baleine en lecture collective.

M : la Minute sport. Sûrement l’un des moments qui a le plus dynamisé la traversée, tout au moins pour celles qui y ont participé, c’est-à-dire Juliette, Bonnie, Kélig et Marion. Avec une mention spéciale pour Juliette qui a pu réaliser jusqu’à trois séances d’activités physiques par jour, dont une qu’elle réalisait pendant les quarts.

N : Navigation. Juliette encore elle, probablement jalouse d’Ismaël et Paul, a exprimé le souhait de devenir chef de quart. Elle a donc suivi un stage intensif de remise à niveau afin de rattraper le retard qu’elle avait accumulé depuis le départ.

O : Oignons. Pour la première fois depuis le départ et afin de prévenir toute pénurie, nous avons été contraints de nous réguler dans notre consommation d’oignons. Pas plus de deux par jour.

P : Pêche. Là aussi, nous avons fait des pronostics sur le nombre de poissons que nous arriverions à pêcher jusqu’aux Açores. Nous n'en avons finalement pêché qu’un seul et cela dès le troisième jour. Mais quelle prise. Un tazard d’1,40 mètre que nous mangerons à toutes les sauces durant les deux jours suivants.

Q : Quart. Qui dit transatlantique dit quart et qui dit quart dit : nuits perturbée et donc fatigue, cernes. Mais aussi gâteau de quart, moments privilégiés en binôme, ciel étoilé, tisane verveine menthe et bien sûr réveils mémorables d’Ismaël.

R : Repas. Contrairement à ce que nous redoutions tous, nous n’avons pas mangé que du riz et des pâtes. Bien au contraire, les équipes cuisines ont su se surpasser pour ne pas lasser et innover, tout en utilisant à bon escient la sélection du jour de Bonnie, notre intendante du moment.

S : Sel. Irritation, linge qui ne sèche pas, décoloration des cheveux, plaies qui ne cicatrisent pas, sont les principaux effets plus ou moins contraignants auxquels nous avons du faire face une fois de plus.

T : Température. Lorsque nous avons quitté le lagon de Goyave en Guadeloupe, l’eau était à trente degrés et la température de l’air était encore supérieure. Mais durant la traversée tout s’est très vite rafraîchi et nous sommes désormais obligés de nous laver dans une eau à moins de 20 °C.

U : Ultime étape. Les Açores sont notre ultime étape avant de rentrer sur Sète même si nous risquons tout de même de faire quelques escales en Méditerranée.

V : Vent. Celui-ci nous a souvent fait défaut et nous a contraints à allumer les moteurs et donc à devoir les supporter durant plusieurs jours et plusieurs nuits. Toutefois le vent nous a aussi permis d’établir un nouveau record de vitesse avec une pointe à 17,2 nœuds.

W : W.C. Endroit pas toujours très agréable en navigation, puisque les vagues peuvent parfois nous tremper les fesses à notre insu.

X : X. Lettre valant dix points au scrabble.

Y : comme Youpi on est arrivé aux Açores !

Z : Zéro comme le nombre de buts marqués par l’équipe de France après deux matchs, ça ressemble étrangement à la coupe du monde 2002. C’est mal parti.

Nous voilà donc mouillés à Flores pour une petite escale de 4 jours de randonnée dans la verdure pour ensuite filer vers le sud de l’archipel et l’île de Faïal où nous devrions rester une semaine. Rendez-vous dans 15 jours pour les prochaines news.

Até logo.

19 juin 2010

Position du catamaran le 19 juin


Bonjour à tous,
j'ai reçu un SMS du bateau, ils sont par 37°28N et 38°54W, à 485 miles nautique (900 km) de Faïal. Tout va bien, ils devraient arriver dans 3/4 jours. Christophe

15 juin 2010

Position du bateau le 15 juin


Bonjour,
J'ai parlé avec le skipper par téléphone satellite aujourd'hui à 17h30. Ils ont enfin du bon vent qui leur permet de faire route direct sur les Açores, ils ont fait plus de la moitié du chemin, et avançaient à 8/9 noeuds!
Ils étaient juste frustrés (pour certains) de ne pas savoir les résultats des matchs de la coupe du Monde!
Ils continuent à m'envoyer leur position par SMS. J'ai commencé les révisions sur la maquette du carnet: Guyane-Antilles.
J'espère finir avant qu'ils arrivent aux Açores!
Christophe

8 juin 2010

Position du bateau aujourd'hui 8 juin à 18h


Bonjour à tous,
j'ai eu le bateau au tel satellite, ils vont bien, la mer est calme et il n'y a pas trop de vent. Ils sont par 24°37 N et 59°48 W.
Pour l'instant ils remontent plein Nord pour attraper du vent et contourner le fameux anticyclone des Açores. Ils ont pêché un "tazard" d'1m40.Christophe

4 juin 2010

Le bateau est parti en traversée retour


Eh voilà, ils sont partis aujourd'hui pour 2400 milles à la voile (4000 km) en fonction du vent et de la mer qu'ils auront, ils devraient mettre entre 2 et 3 semaines avant d'arriver à Faïal, une des îles des Açores.

3 juin 2010

la lettre d'Ismael



Fin de la Dominique et escale en Guadeloupe.
Après 3 jours en collectif passés au bateau pour recopier les textes, faire des lessives dessiner et se reposer, nous préparons maintenant le départ pour les deux nouvelles et dernières randonnées de Dominique.
Les groupes se forment : Manu, Marion et Paul partent pour Laudat, ils se baigneront dans Titou gorge, iront à Trafalgar pour se baigner dans les cascades et feront la rencontre d’une apicultrice qui leur fera découvrir son métier. Wilfried et Juliette, quant à eux, iront au domaine de Bois côtelette pour y rencontrer les gens qui y vivent, voir les cultures de fruits et de légumes en tout genre et visiter les bâtiments chargés d’histoire. Régis et moi, nous escaladerons le Morne Diablotin jusqu’au sommet (le plus haut des petites Antilles) et irons observer les perroquets dans le parc national. Tandis que Kélig et Bonnie resteront au bateau pour le garder. Bonnie s’initiera à la guitare aidée par Kélig. Elles se feront aussi une petite plongée.
Après 5 journées, tout le monde s’en revient au bateau avec des pépites pleins les yeux et des souvenirs bien ancrés dans les mémoires.
Le lendemain, on enchaîne avec la seconde Rando : Paul et Will montent le Morne Trois Pitons et reviennent les sacs remplis de graines de courbarilier. Manu et Kélig vont de rencontres en rencontres à la recherche de multiples graines. Régis, Bonnie et moi retournons chez Bowers et Genette en passant par Cold Soufrière dans le nord de l’île, on fait de la peinture et de la vannerie. C’est maintenant au tour de Juliette et Marion de rester au bateau pour avancer la maquette du journal et envoyer des lettres de candidatures pour trouver une formation dans le social pour Juliette.
Une fois rentrés, il ne nous reste déjà plus que 2 jours en Dominique. Nous faisons les derniers préparatifs (pleins d’eau, de fruits, de pain…) et disons les derniers au revoir.
C’est donc le cœur gros et les placards pleins que nous levons l’ancre et voyons l’île de la Dominique s’effacer dans le ciel brumeux.
Cette escale marquée par les rencontres, les randos, les graines, la vannerie, les arcs-en-ciel, les rivières, les immenses forêts, les perroquets multicolores, les journées aux goûts de mangues, de fruits de la passion ou de coco a beaucoup plu à tous les membres de l’équipage. Après ces super semaines de rando, les « au-revoir » furent difficiles. Maintenant, nous revoilà sur le bateau. Le rituel quotidien reprend son cours.
Pour ce qui en est de la blessure de Manu, ça va beaucoup mieux. Il a enlevé ses points et la plaie s’est complètement refermée. Doucement, les séquelles laissées par l’incident s’atténuent. Tout aussi doucement, le groupe retrouve le calme et la bonne humeur qui régnait depuis quelque temps.
Cette petite journée de nav pour les Saintes nous remet dans le bain. On se fait quelques petites manœuvres, on hisse, on affale, on choque, on borde, on barre… Nous arrivons dans l’après-midi au mouillage de Petit Kabrit. Les Saintes sont un petit archipel au Sud de la Guadeloupe. C’est ici que nous ferons les bilans, les contrats, les textes, les dessins, les courriers, les comptes pendant deux jours et que nous fêterons mon anniversaire. On prendra juste le temps de descendre à terre pendant 3 heures pour faire de la poterie avec le seul habitant de l’île, qui est donc potier, Ulrich. Il nous explique comment il extrait l’argile puis nous montre comment se servir de son tour. Nous essayons chacun notre tour, mais partirons finalement sans nos poteries car nous n’avons pas eu le temps de les faire cuire.
C’est parti pour la Guadeloupe. Après 4 heures de nav, nous arrivons dans le lagon de Goyave. Il n’y a qu’un chenal étroit pour passer la barrière de corail. C’est assez impressionnant, mais nous arriverons sans problème.
À l’heure où je vous écris, nous sommes toujours mouillés dans ce lagon pour nous préparer à la traversée. Nous avons 4 jours pour faire les lessives, les pleins, les courses, les réparations du navire, les textes, les derniers mails et courriers avant de partir pour la grande traversée.
Tout le monde va bien et s’organise pour le départ. On sent le retour qui s’approche à grands pas.
Nous avons 2500 milles qui nous sépare de l'archipel des Açores. Nous espérons ne pas mettre plus de trois semaines. Les casiers de fruits et légumes, pâtes, riz, lentilles sont remplis. La coque est débarrassée de toutes ses algues, peut-être gagnerons-nous un peu de vitesse?... Ici, il fait pour le moment 32 °, quelle température allons-nous trouver aux Açores?
C'est donc parti pour les quarts de nuit, ainsi que toutes les activités que nous n'avons pas eu beaucoup le temps de faire depuis un mois: pêche, lecture, dessin, guitare, artisanat, actualité...
À bientôt de l'autre côté...
On vous souhaite à tous une bonne fin d’année scolaire.

Ismaël