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5 juillet 2015

Nouvelles des Açores par Michel et Anaëlle.

Après 19 jours et 7 h de navigation, nous arrivons avant la nuit tombée à Flores et nous mouillons devant le port. La tradition est respectée: le capitaine paie sa tournée à l'équipage qui l'a bien mérité. Le lendemain nous découvrons que nous avons des copains dans la place puisque nous retrouvons  Colombine et Libertad que nous avions croisés à Cuba. On sympathise avec de nombreux voiliers: Tuva'ou et Tortuga. Jeanne, 16 ans, qui voyage avec ses parents sur Tuva'ou viendra manger le poulet-frites promis par LN à tout l'équipage. Il y a d'ailleurs sur Libertad et Tortuga de fameux chasseurs qui nous ravitailleront en poisson, ce qui nous met un peu de baume au coeur puisque nous avons perdu deux énormes dorades coryphènes (Moussa avait failli en pleurer).

Ensuite c'est le départ des randos sur une île magnifique. Les jumeaux (Dayan-Kaïs), Jade et LN sont partis chez Camille faire du fromage et se balader avec elle. Aude, Phil et Anaëlle ont fait le tour de l'île à pied et en stop. Seb et Moussa sont partis à la journée faire des balades et Michel est resté au bateau pour bricoler: réparation grand-voile (coulisseau, sangle et lattes à changer, bosses de ris à remplacer, etc.) Conclusion des randos: ça fait du bien de voir du vert et de manger du fromage, les Açores c'est des vaches partout et des hortensias bleus et blancs à foison, du fromage et des soirées avec des copains de rencontre. Seb, Moussa et Michel se feront une soirée sardinade pas très loin de Florès. Il y retrouveront Camille, la copine d'LN, qui se révèlera être une bonne guitariste et une fameuse chanteuse. L'escale se terminera le 21 juin par la fête de la musique où tous les équipages se retrouvent sur la plage pour un grand barbecue de poisson le soir. Chacun apporte ses instruments de musique, et c'est parti pour un concert improvisé: Simon de Libertad à la guitare, Jeanne et Noémie de Tuva'ou au violon, un Chilien au djembé, et un vieux luthier portugais nous régalera - avec une guitare à 16 cordes- d'airs de fado, et tout le monde chante (plus ou moins juste).
Le lendemain on largue les amarres pour l'île de Faïal, en même temps que l'Outremer 45, Tuva'ou et 3 Mélodies.C'est la régate avec l'Outremer 45, nous sommes devant pendant deux heures puis il affale son génois pour mettre son "gennaker", et nous passe devant. On arrive dans le port de Horta au petit matin,  Tuva'ou nous a mis 2h30.

Les randos démarrent assez vite: Michel, Dayan, Phil et Anaëlle partent pour une rando "warrior escalade" sur le Pico. Moussa et Aude sont partis à vélo sur Faïal, Kaïs et LN ont fait pareil. Jade et Kaïs doivent être au bateau le 25 juin pour l'arrivée de M. Chaillou (responsable ASE de l'Essonne).
Horta, c'est aussi une peinture que chaque bateau doit laisser comme trace de son passage, sur les murs du port. Seb restaure une ancienne fresque de GN, qui est complétée chaque année avec les noms des nouveaux équipage. Anaëlle est bombardée créative en chef pour la nouvelle peinture (soulignons qu'elle fait L. option arts plastiques). On fait comme tout le monde, on récupère les pots de peinture entamés laissés par les équipage ayant terminé leur peinture.
Horta, c'est aussi une escale obligée pour tous ceux qui "transatent", et c'est donc l'occasion de revoir tous ceux qu'on a croisés pendant l'expédition: soirées pasta, soirées guitare, soirées discussions  sur les bateaux des uns ou des autres. Horta c'est aussi le Peter's Café Sport, véritable institution connue dans le monde entier, où Anaëlle en vieux loup de mer recevra son courrier. Le lieu a bien changé tout de même et s'est sacrément embourgeoisé, aux dires de Michel qui y était passé il y a 34 ans. Le bar à matelots est devenu un bar assez branché.
Les bateaux de nos copains s'en vont les uns après les autres et nous fermons la marche, en partant à notre tour le 1er dans la matinée pour l'île de Sao Miguel, où nous devons récupérer Miren le 4 au soir. L'équipage a voté pour raccourcir d'une journée l'escale à Horta afin de rallonger d'autant celle de Sao Miguel.

150 milles plus tard nous arrivons sur cette nouvelle île au petit matin, nous avons filé pendant 18h avec le vent portant, prises de ris en prévision des 30 noeuds de vent annoncés, affalage du yankee au petit matin pour ne pas filer trop vite et éviter de se prendre un casier, mais GN est toujours aussi difficile à freiner. Nous pensions nous mettre au mouillage mais le port de Ponta Delgada n'est pas comme celui de Horta: impossible de mouiller dans son enceinte. Nous accostons donc sur un Katway avec 30 noeuds de travers, mais l'équipage est au point. On ne perd pas de temps, on décide de partir en rando dans l'après-midi, sauf Michel qui doit rester pour réparer le moteur tribord qui nous a lâchés dans la traversée, et rendre réellement étanche tous les panneaux avant que ne poussent des champignons dans les coques.

Seb, Jade et les jumeaux partent sur Furnas et ses piscines naturelles d'eau chaude, pendant qu'LN, Phil et Anaëlle partent dans le cratère de Sete Cidades. Moussa et Aude partiront le lendemain matin pour une rando plus courte du côté de Furnas aussi.
Michel ayant fini son boulot en 2 jours se fera une rando scooter le 3ème, pour voir les lacs de "Séte Cidades".


C'est donc en scooter qu'il ira chercher Miren à l'aéroport, laquelle a une phobie des deux roues depuis un accident de moto qui date de 1989.
Retour des randonnées, où chacun raconte ses aventures autour d'une tisane et de délicieux cannelés que Miren nous a apportés. Départ Aujourd'hui pour le détroit de Gibraltar, avec un anticyclone bien installé sur les Açores et une dorsale qui se prolonge assez à l'est, ce qui augure un début de traversée assez lent.
Les Açores resteront pour nous une escale heureusement très riche, avec assez de frustrations pour donner à tous le goût d'y revenir. c'était une escale de marins où nous nous sommes sentis parmi les nôtres. Até logo! 

Michel et Anaëlle.

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