Depuis notre départ de Sète, nous avons parcouru plus de
1300 milles. Nous sommes allés à Mallorque, dans la baie de Angosoula, près du
cap Formentor, passé devant l’île de la Dragonera puis à l’île de Tagomago près
d’Ibiza. Nous avons ensuite quitté les Baléares pour rejoindre Adra, notre
escale de ravitaillement sur la côte espagnole avant de sortir de la Méditerranée
dans l’océan Atlantique pour rejoindre les îles Canaries où nous sommes
actuellement (photo 2)
La première journée de voyage fut probablement une des plus
dures qui soient. Un vent très fort nous a poussés loin de Sète en soulevant d’énormes
vagues et presque tout notre jeune équipage s’est retrouvé malade et s’est même
demandé dans quoi il s’était embarqué !! (photos 3-4)
Heureusement, le temps s’est calmé et nous avons pu
commencer à vivre le quotidien du bateau : tâches ménagères, travail
intellectuel et aussi jeux et rigolades. (photo 5)
Premières balades aux Baléares, découverte de l’effet de
groupe et pour grimper au sommet d’une montagne ou bien tomber d’un
kayak !! (photo balade)

Nous avons ensuite continué notre cabotage journalier vers
le sud des Baléares. Il faut trouver le compromis entre l’envie de découvrir
des mouillages déserts et la nécessité d’être à l’abri des dangers nocturnes
car les instruments du bateau ont décidé de prendre quelques jours de vacances
en plus. Heureusement, Thierry, avec ses outils efficaces les a remis au
travail.
Les jours suivants, on peut noter que le voyage physique a commencé puisque nous nous déplaçons
tous les jours un peu mais aussi que les choses bougent à l’ intérieur des
gens. Il y a d’abord les contrats, où chaque jeune exprime ce qu’il est venu
faire sur ce bateau et, avec les adultes, fixent ensemble des objectifs pour
l’aider à atteindre ce qu’il ou elle est venu(e) chercher ici. Et il y a aussi
les difficultés, les questionnements, voire même les disputes qui montrent que
tout le monde commence à cheminer.
(photos 6-7-8) c’est bien évidemment la seule fois que nous
aurons l’occasion de voir un radeau en vrai, rassurez-vous, nous n’avons pas prévu
de couler cette année.
Arrivés à Adra, nous ne disposions que d’une journée pour faire la lessive, les courses, les
courriers et autres tâches, ce qui requiert de l’organisation. Deux bonnes
nuits sans quart de veille et nous voilà prêts pour repartir vers Gibraltar
(photo 10)
Le vent dans le dos, c’est bien, mais le courant dans le
nez, ça nous fait avancer vite sur la surface de l’eau mais tout doucement sur
la carte. Le passage du rocher de Gibraltar se fera donc lentement et en pleine
nuit.
Au petit matin, nous voilà en surf dans l’océan Atlantique.
Il reste plus de 500 milles à parcourir pour la Graciosa mais comme les conditions sont bonnes,
nous décidons de pousser directement vers La Palma, ce qui rallonge encore la
route de 200 milles.
Le quotidien s’organise autour des exposés et missions de
recherche sur les Canaries, cours d’espagnol, jeux, siestes et manœuvre du
bateau. (photo 11-12-13)L’axe de la barre casse au beau milieu d’une nuit
paisible et l’on découvre les joies de la navigation à l’ancienne :barre
franche et cap sur les étoiles. (photo 14)Heureusement, tout rentre dans
l’ordre rapidement et le routine du grand large peut reprendre.

L’arrivée à la Palma se fait dans l’après-midi du 4 octobre.
Il nous faut nous préparer pour notre première rando.
À bientôt pour de nouvelles aventures
Hélène et Mathias
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