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30 avril 2017

Lettre collective depuis Cuba d’Anaëlle et Sébastien

C’est de Cuba que nous reprenons le fil de nos aventures. Nous avons donc quitté la République Dominicaine le jeudi 13 Avril, avec très peu de vent, la routine de la vie en mer a repris son rythme entre nausée pour certains et sérénité pour d’autres. Petit à petit le vent portant, s’est levé mais sans dépasser les 20 nœuds, ce qui nous a permis par la suite de faire vraiment une bonne moyenne, avec même des surfs sur une houle formée de 3/4 mètres.
C’est vers minuit, le samedi 15, que nous sommes arrivés en vue du Puerto de Vita à Cuba, qui était notre destination. Le balisage étant précaire et l’éclairage inexistant, nous avons donc décidé par sécurité de rester au large à la cape afin d’attendre la clarté du jour.
Au petit matin, nous avons donc eu notre première vision de l’île en remontant la mangrove jusqu’à la marina où nous avons jeté l’ancre pour attendre que soit effectué la visite du médecin nous autorisant à débarquer.
Pour la plupart d’entre nous, c’est le mardi 18 que nous avons vraiment fait nos premiers pas hors de l’enclos de la Marina, car c’était le jour de notre départ de première randonnée à la rencontre des Cubains et des paysages.
C’est aussi ce jour-là que nous avons dit au revoir à Christophe et Ismaël qui ont quitté définitivement le bord afin de rejoindre la métropole.
La première série de randonnées c’est déroulée sur 3 jours du mardi 18 au jeudi 20 Avril :
-   Anaëlle, Rachel et Sébastien sont partis vers la ville de Gibara pour assistés à une partie du festival de cinéma « Ciné povre » et ont retrouvé Elio (l’ami pêcheur de Christophe) qui les a hébergés une nuit.
-   Mathias, Célia et Jacques sont partis à pieds de la marina jusqu’à Freyre puis pris le train en direction de la plage de Los Bajos.
-   Jean-Marie, Léa et Hélène sont allés dans la région d’Holguin chez des amis paysans d’Hélène et ont vécus au rythme de la vie dans une ferme.
 Du vendredi 21 au dimanche 23 Avril, nous avons géré le linge à laver, ranger et nettoyer le matériel spécifique de randonnée, écrit et lu les textes de nos aventures de chaque groupe... Essayé de gérer le lien internet avec la France qui s’avère plus que compliqué... Nous avons aussi dit au revoir à Isabelle qui finalement nous quitte et ne finira pas l’expédition avec nous.
Et le dimanche 23 nous sommes repartis vers de nouvelles aventures  avec un retour prévu au bateau le jeudi 27 Avril :
- Anaëlle, Jacques et Léa sont allés en bus au-delà de Bayamo en ayant pour objectif de rejoindre l’océan en traversant la montagne vers Rio Seco pour aller rencontrer Madame Rosa qui a déjà accueilli des groupes des 2 voyages précédents.
- Rachel, Célia et Hélène sont allées chez une connaissance de Grandeur Nature qui se prénomme Ernesto et qui est fermier dans le village de Jamaïca. Rachel avait aussi un projet d’animation dans une école mais les autorités ont refusé qu’elles pénètrent l’enceinte du groupe scolaire. Finalement elles rentreront au bateau que le 28 car Célia a eu une petite « tourista » et de plus la pluie les a poussé à attendre un jour de plus avant de revenir.
-   Mathias, Jean-Marie et Sébastien étaient partis vers le village de Las Cuevas en passant par Santiago de Cuba afin de faire l’ascension du Pico Turquino qui est le point culminant de l’île à 1972 mètres mais ils ont été refoulés à l’entrée du parc national car les autorités demandaient à ce qu’ils payent une taxe faramineuse. Ils ont donc fait le choix de longer toute la côte jusqu’à El Pilon d’où ils sont rentrés un jour plus tôt à cause des intempéries.
C’est donc juste avant notre nouveau départ en petit groupe pour de nouvelles excursions que nous écrivons cette lettre et déjà nous avons dépassé plus de la moitié de notre séjour cubain.

Quels sont nos ressentis à ce jour : C’est un peuple fier de sa liberté durement acquise et de son environnement (cultures, élevages, enseignements, prestations....). Dans tous les coins où nous ont mené nos pieds nous avons été reçu avec beaucoup de plaisir et de bienveillance. Les personnes ont beaucoup de plaisir lorsque nous leur affirmons que leur île est belle, c’est avec beaucoup de sincérité qu’ils nous invitent à y revenir et ils tiennent à garder le lien par des échangent d’adresses. Les rencontres avec les gens dans les montagnes ou les contrées isolées sont vraiment touchantes. Ils se décarcassent à chaque fois pour nous faire plaisir, ils refusent la plupart du temps que nous dormions dehors, ils se ruinent afin de nous faire des mets délicats... Les gens ont le coeur sur la main, ils prennent soin de nous alors qu’eux ne possèdent pas grand chose. C’est souvent un peu honteux que nous repartons d’une ferme les bras chargés de victuailles alors que nous ne venions juste demander que de l’eau... Presque tous les jeunes du bord se sont déjà mis en tête de revenir ici dans quelques années car des attachements se sont déjà noués. Dans les villes par contre c’est comme partout ailleurs à part peut-être qu’ici les gens ont un peu plus le sourire et qu’ils n’ont pas peur lorsqu’on s’approche d’eux pour demander un renseignement. En gros, nous n’avons découvert qu’une toute petite partie de l’île dont les 3 régions de Holguin, de Granma et de Santiago ce qui représente en gros une superficie de 200 Km sur 150.
La conclusion de ces premiers 15 jours c’est que ce n’est pas la peine de parcourir de grandes distances pour faire de belles rencontres, surtout que les déplacements prennent beaucoup de temps et d’énergie pour nous européens qui refusons les transports spéciaux pour les touristes, préférant de beaucoup partager la route avec les locaux mais aussi avec les aléas qui en découlent.
D’un point de vue idéologique nous n’arrivons décidément pas à nous faire une idée précise donc nous laisserons à chacun d’entre vous le soin de se faire sa propre opinion surtout en ces temps troubles d’élection présidentielle en France.
Nous vous embrassons tous très fort, Anaëlle et Sébastien


PS de Christophe: En ce qui me concerne et en mon nom propre, je ne peux qu'inciter tout le monde à aller voter! Et à ne pas se tromper de bulletin, c'est facile, il y en a un qui tache!

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