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10 avril 2013

Lettre collective du 27/03/13 au 12/04/13-“Dernier séjour au Banc d’Argent”




Ce soir, cest Marec qui part. Voilà une belle aventure qui sachève pour nous et pour lui. Il va rejoindre le bus pour aller à Las Terrenas et faire une plongée en bouteille. Ensuite, direction laéroport de Santo Domingo pour rentrer en France avec tout notre courrier.
Le lendemain, l’équipage de Grandeur Nature est toujours à Samana. Il fait chaud, très chaud. Tout le monde fait sa lessive et comme à lhabitude, nous nous occupons de lavitaillement du bateau. Quelques produits locaux, flans de leche, sauce fromage en boîte (original non ?!), régime de bananes, ananas, maracudja (fruits de la passion), ignames, patates douces
Le lendemain à notre réveil, cest un tout autre décor, il a plu toute la nuit donc tous les déchets sont descendus de la ville. Notre bateau est au milieu des sacs poubelles, des pneus, du gasoil, de la merde ! Notre bateau est mouillé au milieu des égoûts, un dépotoir, cest dégueulasse ! Tout ça nous motive à partir et faire cap vers nos amis les reines de locéan, les baleines et leurs petits bébés.
Nous levons lancre sous une pluie battante, le vent est fort, on ne peut pas continuer nous dit le capitaine Thierry et son escorte, Christophe, confirme. Nous avons un hublot qui fuit. Ne prenons pas de risques. Demi-tour ! Nous dénichons un mouillage tranquille pour réparer et on en profite pour brosser les dessous de coques du bateau. Le lendemain, on repart et cette fois, cest la bonne !
De retour au mouillage devant Popol, la météo nest pas clémente Vent, pluie, neige Non je rigole, seulement de la pluie et du vent ! Pendant deux jours, on na pas bougé du mouillage, mais on en a profité quand même pour faire des plongées autour du bateau, explorer le corail, rendre visite à la raie léopard, lange des mers comme nous dirait Thierry, dire coucou aux poissons chirurgiens et aux castagnoles, tortues Puis aussi, nous avons pris du temps pour la lecture, les bilans avec chacun On a commencé à sintéresser à notre prochaine escale, Cuba. Certains ont repris lespagnol et il nest pas rare dentendre des conversations où sonnent des « Che Guevara, Fidel Castro, communisme, Américains… »
Après ces deux jours de mauvais temps, le soleil revient sans plus traîner.
On reprend notre activité favorite, nager et guetter la baleine Avec le bateau Grandeur Nature, on navigue sur le Banc dArgent. On se met à laile, à la traîne pour écouter le merveilleux chant des baleines à bosse.
On aperçoit plein de caudales, dorsales, pectorales, souffles.
On pourrait croire quelles nous disent bonjour. Il paraît que les baleines ne font que passer dans le Banc dArgent, on ne verrait donc jamais les mêmes.
Elles ne se laissent pas beaucoup approchées en ce moment, à part cette journée du 4 avril.
C’était inoubliable. Il est 7h15, nous sommes au mouillage et Marion vient de sortir le petit déjeuner. Un souffle pas très loin Palmes, masques, tuba et hop, on y va ! Cest une très belle rencontre entre nous et les baleines, une maman, son baleineau et lescorte qui veille pas très loin ! Plus dune heure dans leau à regarder le petit tournoyer, faire des galipettes,
câliner sa maman, se cacher dessous etc Cest crop beau ! Elles partent un peu plus loin et Thierry et Charles prennent le relais. Après quelques minutes dobservation, Thierry sent quelquun qui lui tire la palme. Cest une femme dun des bateaux de charter d’à côté. Ils sont là avec lannexe et la ferme intention de nous virer du décor. Nous ne sommes que des « free divers » et en plus pas professionnels alors que eux Ah ces Américains !!!
Le lendemain, cest encore une journée avec beaucoup de vent mais sans les bateaux de charter. Une journée sans baleine, sont-elles déjà parties rejoindre le Grand Nord se demande Kélig ? Mais non, elles sont bel et bien là ! Elles ne font pas que se montrer à la surface de leau Le lendemain, on nage, on samuse deux heures avec elles dans les profondeurs de la mer. Une maman avec son bébé qui samuse avec nous à tournicoter, faire des roulades, et vas-y que je te fonce dessus ! ça lamuse ! La mère qui protège son petit, nest pas craintive !
Lescorte qui veille à côté, ne se fait pas oublier, elle est plus craintive. Elle fait son devoir. Tout l’équipage sest même retrouvé, lespace dun moment dans leau, au milieu de ces belles baleines. Heureusement que les charters ne sont plus là. Nous sommes encore plus « free divers » et fiers de l’être.
Le vent tombe petit à petit et cest très agréable.
Demain, le cœur et la tête remplie de belles images, nous quittons le Banc dArgent. Bye bye les baleines 
Nous voilà à Lupéron aujourdhui ! Du vert mangrove, ça change du bleu Banc dArgent ! Cest tranquille, on fait les lessives, on aère tout dans nos couchettes, on fait aussi les pleins deau, de gasoil, dessence pour partir à Cuba... Une nouvelle escale de trois semaines. Régis va bientôt nous rejoindre (le 24 avril) et Christophe va retrouver le printemps de France.
Bamos à Cuba pour de nouvelle randonnées et des rencontres qui font chaud au coeur!
                                                                                                                              Kélig & Nina. 


9 avril 2013

Escale à Luperon

Le bateau a envoyé un mail hier (le 8/04/2013) pour dire qu'ils avaient quitté Sylver Bank. Ils sont actuellement en escale à Luperon (toujours en République Dominicane), le temps de faire des lessives, des courses et de préparer une nouvelle lettre collective.

7 avril 2013

texte bilan à mi parcours par Kélig

Dimanche 17 mars : « Comme un air de bilan… » Aujourd’hui, 17 mars, comme vous le savez sûrement déjà, nous avons accueilli un nouvel équipier, Marec. Je ne reviendrai pas sur sa fonction à bord, vous avez tous compris je pense ou alors, il vous l’expliquera lors d’un texte. Nous allons vivre une dizaine de jours ensemble sur le bateau au milieu des baleines à bosses du Banc d’Argent. Autant vous dire qu’il souffle un air de bilan sur l’équipage ! Et c’est pourquoi aujourd’hui, j’ai choisi de ne pas vous parler de notre départ pour le Banc, de notre navigation au près, humide, agitée, de notre poulie de palan qui a lâché, à la nuit tombée lorsque Marion s’apprêtait à nous servie une délicieuse purée de légumes pendant que Marec offrait à Neptune son poulet frit du midi… Non, aujourd’hui, j’ai choisi de poser quelques questions à l’équipage. Des questions permettant de faire un petit bilan de nos 5 mois à bord de Grandeur Nature afin que vous lecteurs, vous preniez pleinement conscience de ce que nous vivons ici sur ce bateau. Pas notre quotidien, mais bien l’avancée de chacun, ce qui se passe dans nos têtes. Et personnellement, j’ai trouvé l’exercice fort intéressant. Chacun s’est livré de manière très sincère et spontanée, en exprimant bien plus de choses que lors des bilans collectifs. La parole aux acteurs : 

 Question 1 : Déjà 5 mois que tu es à bord, saurais-tu expliquer ce qui est différent chez toi maintenant par rapport au début du voyage ? 
Kévin : « Je fais moins de crises, je dis moins de gros mots. Je me comporte mieux, j’obéis un peu plus qu’avant et je m’entends mieux avec tout le monde. » 
Théo : « Avant, je pouvais m’énerver très facilement. Je disais beaucoup de gros mots dans une seule phrase. Tout ça a diminué, j’ai pris quelques kilos en plus. Et mon alimentation a beaucoup changé. » 
Simon : « Mon envie de vivre ma vie. Avant le voyage, je ne foutais rien. J’avais pas de projets, je vivais passivement. Maintenant, j’ai des projets, j’ai envie de vivre ma vie, de croquer à pleine dents dans la vie. Avant, si on m’avait dit, ta vie elle est finie, j’aurais dit ouais, bof, que maintenant, j’aurai les boules. J’aurai loupé plein de trucs que j’aurai pas pu faire. » 
Mike : « Mon langage est différent, je suis moins vulgaire. Je suis plus conscient des choses. Je suis plus ouvert envers les gens différents, j’aurai jamais parlé avec quelqu’un comme Simon avant. J’ai appris plein de choses, comme m’occuper tout seul, faire la cuisine… » 
Thierry : « Mon regard par rapport au groupe. Dans le premier temps, mon regard se portait sur les personnalités de chacun et le fonctionnement du groupe. Ayant compris le fonctionnement du groupe, j’essaie de faire avec les personnalités de chacun. Ce petit retour d’expérience de 5 mois me permet de douter un peu moins sur mes compétences de capitaine et me fait prendre conscience que je trouve ça chouette de faire partie des skippers de Grandeur Nature. » 
Charles : « Je suis beaucoup moins susceptible qu’avant. Je m’emporte moins. Je monte moins sur les grands chevaux. Je ne démarre plus au quart de tour. J’apprécie plus la vie en communauté. J’ai pris à communiquer avec les gens, m’intéresser à eux, à ce qu’ils pensent. J’ai développé beaucoup de centres d’intérêt et en premier la cuisine, puis la rando, la lecture, tenir un journal de bord etc… » 
Evolène : « J’ai l’impression d’être plus ouverte à ce que je vis, à ce qui se passe autour de moi. J’ai l’impression d’être plus remplie de plein de choses, de vécus, de connaissances, de relationnels. » 
Nina : « Je n’ai plus la même vision des choses, je pense le monde différemment. Je pense qu’en France, on n’a pas conscience de ce qui se passe à l’extérieur. Et pourtant, les gens les plus pauvres sont très souriants et accueillants et ça, je m’en suis rendu compte pour la première fois pendant l’escale au Cap-Vert. J’ai pu voir qu’avec pas grand-chose, on peut aussi être heureux et ça, c’est très touchant ! Dans ma tête, j’arrive mieux à maîtriser mes pulsions. Je me laisse moins partir dans l’énervement. Je prends sur moi, même si ce n’est pas facile. Aussi, je grandis physiquement, je grandis dans ma tête alors mon corps suit, je prends des formes, des rondeurs. Je pense plus à mon avenir qu’avant. Je ne regarde plus que mes pieds, je regarde plus loin. Je me prépare à être grande. J’ai encore des peurs avec moi par rapport à mon passé qui me retiennent sous l’eau or que je veux remonter à la surface, me sortir de tout ça. C’est un peu comme un handicap je pense, mais comme tous les handicaps, quand ta tête a compris ton corps fait avec pour vivre. Mais au fond de mon cœur, je suis quand même heureuse. » 
Christophe : « En général, tous les voyages sont différents. Ça peut parâtre une banalité à dire, mais c’est vrai. Chaque groupe est vraiment différent, et du coup, ce qu’on vit est différent du voyage d’avant. Les difficultés ne sont pas les mêmes, les découvertes non plus. Et même moi, je suis différent du voyage d’avant. Je m’adapte aussi au groupe avec qui je vis. Je ne peux pas appliquer ce qui a fonctionné au voyage d’avant. Je n’ai pas une fonction particulière sur le bateau, je ne suis pas skipper, pas éducateur, j’ai juste à être moi-même. J’en suis à plus de la moitié du voyage de ma vie et à 25 ans d’encadrement de voyage avec des jeunes. Pour moi, la vraie difficulté, c’est de garder l’enthousiasme, l’envie, la fraîcheur. » 
Kélig : « On peut dire qu’actuellement, après plus de 5 mois, je suis dans une troisième phase. Je m’explique. La première phase, c’est le début, je dirai même les trois premiers mois. Faire en sorte que chacun se sente bien à bord, dans un environnement contenant, rassurant, tout en impliquant chacun dans le fonctionnement du bateau, du voyage. J’accompagne donc beaucoup chacun, ou plutôt ceux qui en ont le plus besoin, pour tout : les textes, le ménage, la lessive, la plongée, les jeux etc… Je motive, j’encourage, je rassure. Mais voilà, cette phase m’a demandé beaucoup d’énergie et forcément, derrière, j’ai comme des attentes enfin plutôt des envies, que ça fonctionne sans béquille comme dirait Nina. Mais voilà, ce n’est pas aussi simple, ça a été ma deuxième phase, je dirai la période Guyane-Dominique. De la fatigue, du ras-le-bol et quelques soupirs de découragement, en voyant que l’autonomie, la prise d’initiative, ou même la continuité du travail sur soi-même, c’était pas encore ça. Et là, dans ces moments, c’est pas évident, parce que je sais, enfin plutôt je vois, que nous les grands, notre état d’esprit influe beaucoup sur l’ambiance du groupe. Si moi je soupire, d’autres soupirent… Effet domino ! J’aimerai plutôt qu’on me dise, dans ces moments, Kélig t’es fatiguée, t’inquiètes, nous les jeunes on va prendre le relais, on va penser, anticiper, faire tout ce qu’il y a à faire etc… Mais bon, je sais que ce n’est pas évident alors dans ces moments, je réfléchis et je me raisonne. Et c’est là que je suis passée dans ma troisième phase, la phase d’acceptation, je donne l’espace et le temps nécessaire à chacun pour comprendre, pour faire, pour être plus autonome, en fonction de ses difficultés, de ses capacités, de ses limites. Comme le dit si bien Christophe, être patient sans être passif. Je dirai même que c’est en ce moment ma quatrième phase, trouver mon nouveau mode d’intervention, la subtilité entre je suis là et le lâcher prise. » 

 Question 2 : Ce qui a été difficile pour toi pendant ces 5 mois ? 
 Kévin : « Ne plus être chez moi, chez ma nounou, mais maintenant, je me suis habitué au bateau, alors j’aime bien. » 
Théo : « Ma famille m’a manqué au début, les deux premiers mois. Et me retenir physiquement pour ne pas être violent quand les personnes m’énervent. » 
 Simon : « Vivre avec des adultes qui veulent te faire changer, c’est pas habituel, c’est carrément trop bizarre même ! Le plus difficile pour moi, c’était de devoir changer. » 
Mike : « Le manque de ma famille, écouter la musique que j’aime au moment où j’ai envie et ne plus avoir de petites copines. » 
Thierry : « Dans mon fonctionnement habituel, je fuyais les confrontations et les personnes qui ne m’intéressaient pas. Ma nouvelle vie en équipage m’apprend à chercher le pourquoi de ces nœuds et les défaire ensemble. Si le voyage a pour but de faire évoluer les jeunes, il me fait évoluer moi aussi. Ce qui m’est difficile aussi, c’est de rabâcher et de combattre la mauvaise foi. » Charles : « De me dire que le voyage allait durer 10 mois, les relations avec les autres jeunes ont été parfois difficiles. A un moment du voyage, je me souviens, un peu avant la Guyane, ça a été dur d’aller plus vers les autres membres de l’équipage, porter de l’intérêt aux autres jeunes. Aussi l’après-coup d’avoir fumé en Dominique, j’ai eu beaucoup de remords et de réflexion sur ce que je faisais là, mon but dans le voyage et la confiance que pouvait m’accorder les adultes. Je mes suis demandé si j’allais tenir sans fumer jusqu’à la fin du voyage. » 
Evolène : « Pas beaucoup de choses, je pense que ce qui a été le plus difficile c’était de vivre réellement le voyage en laissant vraiment ce que je vivais à terre. J’ai mis du temps à m’en rendre compte. Après, il y a toujours les petits problèmes relationnels au quotidien, qui pouvaient être difficiles, mais maintenant j’arrive à passer au-dessus et à mieux vivre avec. » Nina : « C’est de ne pas voir les gens qu’on aime, qui ont été là pour toi, vraiment. Ça coupe court à tout, à tes habitudes. Au début, ça a été dur pour moi de ne pas fumer et aussi, ce qui est difficile pour moi c’est pendant les groupes de parole ou les bilans quand les autres te renvoient ce que tu es. C’est pas facile pour moi de me sentir bien en navigation. Quand on est en nav, je pense tout le temps à dormir or qu’au mouillage, je n’y pense jamais. Aussi, il y a des gens qui m’énervent sur le bateau alors je le montre pas vraiment, pour moi ça des fois, c’est difficile. » Christophe : « Ce qui a été difficile et ça à chaque voyage, c’est de voir le peu d’énergie et de motivation que mettent certains jeunes dans le voyage. Ça me questionne à chaque fois sur eux, mais aussi sur moi. Est-ce que moi j’ai envie de leur apporter ça ou ça doit venir d’eux. Mais j’ai appris à être patient, ce qui ne veut pas dire être passif. Michel Sparagano m’a manqué aussi. » Kélig : « Je pense que le plus difficile c’est de passer de la 2ème à la 3ème phase, l’acceptation, le lâcher prise et se relancer dans le voyage. Mais je me suis motivée avec l’arrivée de Marion, je sais que nous avons un fonctionnement assez proche l’une de l’autre, et que nous allions pouvoir échanger là-dessus. J’ai aussi reçu un courrier de Morgane qui s’imaginait exactement dans quel état d’esprit je pouvais être et qui donc m’a rassuré par rapport à cela et qui m’a remotivé pour la suite. » 

 Question 3 : Ce que tu aimes le plus dans cette vie sur le bateau ? 
Kévin : « C’est naviguer, parce que c’est calme, plus détendu que quand on est à terre. » 
Théo : « La mer… En Bretagne, je suis entourée de mer et j’aime bien. Et sur un si petit espace, on peut faire plein de choses. » 
Simon : « Le soleil, la découverte des gens, c’est vachement sympa, les autres cultures, mais on mange pas assez de glace. » 
Mike : « Faire la cuisine, bricoler, comme faire une boîte ou un bateau en bois, et aussi tout ce que je vois pendant le voyage. » 
Thierry : « Ce que j’aime le plus dans le voyage Grandeur Nature est ce travail de découverte intérieur sur moi-même, mais aussi la découverte des pays et îles visitées. J’ai l’impression de beaucoup lus approfondir les connaissances que m’apportent les différentes escales, notamment par le biais des randonnées. » 
Charles : « Les randonnées parce que c’est tout de suite l’aventure. On est plus autonome et ça nous permet de rencontrer et de discuter plus avec des gens, marcher, se diriger avec la carte, bivouaquer… La rando c’est vraiment ce que je préfère. Et une activité que l’on fait tous ensemble, c’est vraiment nager avec les baleines. Je ne pensais pas que ça allait être aussi bien, j’adore ça ! » 
Evolène : « Le fait d’avoir des escales très riches, on peut faire des rencontres, mais je pense que les moments de navigation sont aussi importants, ça me permet de réfléchir. Le tout est bien, l’aventure à terre et l’aventure en mer. Ça se complète. Je pense aussi que c’est important qu’on vive tous ensemble tout le temps, ça nous apprend à accepter les gens, à comment être dans le collectif avec les autres. » 
Nina : « J’adore les escales, avant d’y être, je m’imagine plein de choses, j’aimerai que les escales soient plus longues, prendre plus de temps pour découvrir. Et c’est vrai que ça, c’est super dans ce voyage, toutes les escales. On a de la chance et en même temps, c’est pas donné à tout le monde je pense, il faut du courage ! Je suis contente qu’il y a aussi un psychologue à qui on peut écrire et parler parce que j’en ai besoin. Je pense que Grandeur Nature, ça m’a beaucoup aidé depuis 5 mois, ça m’a libéré un peu, je me sens mieux alors j’aime ça. Avant, je ne savais pas trop qui était Nina, au fond de moi, mes limites, mes capacités, jusqu’où je peux aller. Les gens qui sont à terre, qui pensent à moi, qui m’écrivent, ça me motive, ça me fait du bien. Je vois qu’ils sont là, avec moi et qu’ils ne m’oublient pas. » 
Christophe : « Si je fais ça depuis 25 ans, c’est que j’aime forcément cette aventure, j’aime le collectif, le voyage, la découverte, j’aime le partage. » 
Kélig : « Le voyage, l’aventure et la vie de groupe qui oblige à faire un travail sur soi-même. 

Question 4 : Un moment fort ? 
Kévin : « A Fernando, quand je jouais sur la plage avec mon copain Cayo. » 
Théo : « Ma rando à Santo Antao avec Ludo et Charles car on a vu des paysages magnifiques et je garderai toujours l’image de ce paysan, toujours prêt à nous rendre des services et surtout généreux malgré sa pauvreté. Puis ma rando avec Ludo à deux en Dominique. De très bons moments ensemble et ça a sûrement été le meilleur moment du voyage que j’ai pu passer avec Ludo. » 
Simon : « La rencontre avec José à Fogo au Cap-Vert par rapport à sa générosité, son accueil. On ne trouvera jamais rien de comparable en France. » 
Mike : « La rencontre avec mon oncle et ma tante en Guadeloupe. » 
Thierry : « Notre premier saut de baleine à 5 mètres du bateau. » 
Charles : « Ma première rencontre avec une baleine, le moment le plus fort depuis 5 mois. » Evolène : « J’en ai plusieurs. D’abord la rencontre avec José à Fogo pendant la rando avec Ludo, Simon et Nina. Un homme plein de générosité, c’était touchant. Puis la rencontre avec la baleine avec Christophe et Théo et ça, je ne peux pas le décrire, c’est trop fort. Et ensuite, tous les moments anodins du quotidien où tout va bien sur le bateau et où je me sens heureuse, comme le moment où on a tous chanté pour l’anniversaire de Thierry. » 
Nina : « Le sauvetage quand j’ai failli tomber de la falaise à la Goméra. » 
Christophe : « J’espère qu’il est encore à venir, ça peut peut-être expliquer pourquoi je continue à faire ça ! » 
Kélig : « Je pense que ce sont les au revoir sur le quai d’Alger à Sète. Les larmes sont coulées lorsque j’ai serré Christelle et Morgane dans mes bras et que j’ai bisé Christophe. Partir avec c e bel équipage, novice mais plein d’envies et moi comme seule garante du projet et du fonctionnement, ça m’a fait un truc quand même, surtout lorsque j’ai vu que c’était mon amoureux à la barre et qu’il embarquait lui aussi dans l’aventure pour 10 mois. » 

 Un moment difficile ? 
Kévin : « Quand je fais des crises. » 
Théo : « Mon moment difficile c’est quand je reçois le courrier de mes proches. J’ai reçu une ou deux mauvaises nouvelles de mes amis et comme je suis sur le bateau, je ne peux rien faire. » Simon : « Mes moments difficiles, c’est quand Mike se braque, s’énerve quand on lui dit quelque chose qu’il n’aime pas. Ça me bouffe car en dehors de ça on peut vivre des choses extras. » 
Mike : « Au début du voyage, l’absence de ma famille. » 
Thierry : « C’est tous ces petits moments consacrés au combat de la bêtise, ça pompe plein d’énergie et par moment, ça donne vraiment l’impression de pisser dans un violon. » 
Charles : « Les prises de tête avec Mike à Fernando, j’y pensais tous les jours et ça m’a bien bouffé la tête à ce moment-là. » 
Evolène : « Je pense que c’était entre la Guyane et la Dominique en Janvier-Février lorsque je me suis réellement posé la question de ce que je faisais ici, sur le bateau. Ça m’a angoissé, mis des coups de blues. J’y ai du coup beaucoup réfléchi, je pense avoir mieux réalisé l’ampleur du voyage et tout ce qu’il peut m’apporter dans le futur. En conclusion, je me suis dit que tout le monde devrait faire ce voyage. » 
Nina : « Tous les moments où j’ai le mal de mer et ça me fait penser à ces moments-là aux endroits où je serai le mieux (mon foyer par exemple). 
Christophe : « J’espère qu’il est déjà passé ! » 
Kélig : « Le sauvetage de Nina dans la falaise car je me suis dit à ce moment-là que tout pouvait basculer en un instant. Déjà la vie de Nina puis tout ce qui aurait pu découler derrière. La responsabilité, à qui la faute, les juges, les avocats etc… » 

 Question 5 : Tu penses au retour, de quelle manière, as-tu des envies ? 
Kévin : « Oui, que ça va être bien le retour, j’ai envie que tout va bien, je vais peut-être aller dans un lieu de vie en Bretagne ! » 
Théo : « Oui, j’ai envie de retrouver ma famille et voir ce qui a changé. Reprendre ma vie d’avant mais différemment. Des envies ? Oui, voir mon neveu et manger une bonne viande ! » Simon : « Je pense souvent au retour mais pas de manière construite, j’ai envie de traverser la France à pied pour aller jusqu’en Belgique, je sais que c’est faisable et je sais que je le ferai. Après j’ai déjà essayé de penser à ce que je pourrai faire comme formation, diplôme, stage, mais j’ai pas envie de faire des études supérieures, peut-être un CAP comme Charles, faire du woofing aussi, ce qui me permettra peut-être de trouver ma voie. » 
Mike : « Moins qu’au début mais j’y pense un peu, puis comment ça va se passer tout ça. Je sais que ma mère va en parler avec mon éducateur. J’aimerai reprendre le sport-étude foot et si ça ne marche pas, j’aimerai de toute façon reprendre l’école et faire une formation en ébénisterie. » Thierry : « Oui je pense au retour, la moitié du voyage étant passé c’est comme si un décompte venait d’apparaître, non dans le fait de vouloir rentre, mais maintenant je sais que je tiendrai la longueur. J’ai la chance de pouvoir dire qu’une grande partie de mes envies est assouvie vu que je voyage avec ma bien-aimée, mais bien sûr je rendrai bien visite de temps en temps à ma famille et mes amis, pourquoi pas pour se faire une soirée crêpes ! » 
Charles : « Je pense souvent au retour, surtout ce que je vais faire et dans ma tête plein d’idées et d’envies se bousculent. En fait, j’aimerai mener une vie un peu comme ici, voyager, rencontrer, découvrir tout en travaillant. Faire du woofing, du bateau-stop, vivre une aventure seul. » Evolène : « J’y pense un petit peu, mais à chaque fois je me dis qu’il faut pas trop y penser et vivre plutôt le présent. Et quand j’y pense quand même, je m’imagine plein d’élan pour faire plein de choses. » 
Nina : « Oui j’y pense, j’aimerai être comédienne, c’est un rêve. J’envisage de faire une école de théâtre à mon retour. Dans mon foyer, je vais être dans un groupe de grands, j’ai envie que ça se passe bien et je pense aussi à être plus autonome. » Christophe : « Le plus important pour moi dans le retour, c’est que je vais reprendre ma vie de famille normale, et que je compte bien en profiter. » Kélig : « Oui j’y pense souvent. Je vous avoue que parfois avec Thierry, penser à nos vacances nous fait beaucoup de bien. On rêve voyage mais aussi maison et famille... A suivre !... Kélig

28 mars 2013

Lettre collective Du 16 au 26 mars : Conte de Silver Bank

L’histoire de ce deuxième séjour sur le banc d’argent vous sera raconté par Marec et Mike. Avec Nina, Kevin, Marion et moi (Mike) on est allé accueillir Marec celui qu’on appelle le superviseur à Samana. Il vient nous rejoindre avec des supers pouvoirs de supervision et de superaudition. C’est un homme normal sauf qu’il a des supers grands yeux pour sa supervision et des oreilles géantes pour sa super audition. Et nous voilà en navigation pour le banc d’argent n°2. L’équipage depuis cinq mois est toujours à bord sauf qu’il y a avec nous cet homme aux grands yeux et aux grandes oreilles. Nous allons vous raconter les dix jours que nous avons passé ensemble avec lesbaleines et cet homme aux pouvoirs surnaturels. Le voyage aller jusqu’aux baleines était très agité et Marec n’a pas pu se servir de ses pouvoirs car il est tombé dans un coma profond de deux jours. Il n’a pas supporté l’agitation de la mer ni d’être assommé par un bout de la grand voile. Arrivée sur place notre occupation habituelle est de naviguer jusqu'à la tombée de la nuit à la recherche des baleines de Jubartes ayant elles aussi des supers pouvoirs. Elles nagent et dansent dans l’eau comme des hirondelles malgré leurs 60 tonnes dont 40 de leur intelligence. Elles peuvent repérer un cheveu sur la surface de la mer et entendre un bruit a des kilomètres et chanter comme une cantatrice, même Christophe au mieux de sa forme ne leur arrive pas à la caudale. Tous ces sauts, ces souffles et natations partagées avec les baleines sont dans la caméra mais aussi gravés dans notre mémoire. Nous repartirons chacun avec ces images qui viennent du fond de la mer et qui arriveront sur terre. Une fois pendant la navigation nous avons vu Thierry se lever d’un coup en criant : « Une patate géante » ! Kévin et moi (Mike) les grands amateurs de frites avons cru que nous mangerions des frites ce soir !! Eh ben non, c’était une patate à plusieurs yeux (patate de corail) qui a failli être notre destination finale. Ouf, le voyage continue ! On a effectivement failli s’échouer comme notre voisin (ami et ancienne maison de Christophe) le Polixeny. Revenons à notre homme aux pouvoirs magiques. Qu’est-il devenu ? Est-il toujours a bord ou a-t-il chaviré sur la patate puis emporté par une baleine aux yeux d’argent ? L’équipage va nous renseigner à l’aide d’un questionnaire que nous avons rédigé tous les deux (Mike et Marec) !! Question 1 : Avez vous Marec à bord, l’homme aux grands yeux et aux oreilles géantes ? KEVIN : Oui je l’ai vu ! MARION : Oui je l’ai vu, un peu mon neveu c’est mon co-cabinier je le croise tous les soirs dans la cabine et c’est qu’il est bavard le bougre mais moi aussi. CHRISTOPHE : oui THEO : Oui je l’ai vu a bord. SIMON : Oui je l’ai vu dans sa cabine, dans l’eau et un peu partout. NINA : Oui je l’ai vu. THIERRY :Oui, Oui, j’ai aperçu Marec aux grandes oreilles et à la supervision à bord de Grandeur Nature. KELIG : Oui mais je n’ai pas vu ses grandes oreilles et ses yeux non plus car ils étaient cachés par ses lunettes. EVOLENE : Oui je l’ai vu. CHARLES : Oui j’ai vu Marec à bord on a même vécu 10 jours ensemble. MAREC: Oui je l’ai aperçu, il laisse traîner ses grands yeux et ses grandes oreilles un peu partout. MIKE :quelle question….j’ai fait la lettre co avec !! Question 2: Si oui que t’a-t-il apporté personnellement et aux dix personnes magiques qui t’entourent pendant ces dix tonnes.. euh pardon ces dix mois ? KEVIN : Il m’a apporté de la joie et de la bonne humeur grâce a lui j’ai le sourire. Pour l’équipage, il a aussi apporté de la joie et de la bonne humeur. MARION : Une lanterne de plus pour éclairer mon chantier. Pour l’équipage une parole réconfortante et un regard neutre. CHRISTOPHE : Pas sa supervision car il l’avait oubliée a la maison. THEO : Des conseils a moi et aux dix membres de l’équipage quand il y avait des embrouilles. SIMON : A moi une lumière sur l’avenir et des renseignements pour mes études et il a apporté a tous une personne à qui se livrer. NINA : Des réponses aux questions que je me posais. Pour l’équipage c’est bien qu’il soit a bord. Je suis content pour lui car il est train de réaliser son rêve. THIERRY : Il m’a apporté sa supervision ce qui est pratique pour les patates de corail. Il est super coule ce qui est bien pour la plongée. Pour l’équipage un peu de fraîcheur de l’hiver de mêtropole et en échange il repartira avec des rougeurs d’ici. Grâce à lui on a de la meilleure eau car il nous a apporté un filtre. En bref, il est super, man ! KELIG : Pour moi pas grand-chose. Pour l’équipage plein de conseils à chacun par le biais des entretiens individuels et par les discussions informelles sur le bateau. EVOLENE : De l’aide pour mes questions. Puis il me fait réfléchir sur mon avenir en m’apportant des informations sur les métiers qui m’intéressent. A l’équipage, il a donne de l’aide à chacun d’entre nous. C’est quelqu’un de l’extérieur qui peut voir les choses d’un autre angle. CHARLES : En discutant avec lui j’ai eu une idée plus précise de ce que je vais faire en rentrant. Pour l’équipage : de sa présence des moments agréables et plein de réponses a chacun d’entre nous. MAREC: A moi pas grand-chose mais l’équipage m’apporte beaucoup. MIKE :Plein de choses ça va me faire bizarre son départ même si on a pas vécue beaucoup de temps ensemble !! Pour l’équipage il a apporté énormément de choses cet homme est incroyable !!! Question 3 : Qu’est-ce que tu retiens de ce deuxième séjour baleine ? KEVIN : Un baleineau qui m’a fait sourire, je l’ai adoré. MARION : Un balai des baleines. Leurs regards, l’échange fort du 23 mars au matin le jour ou désormais rien ne sera plus pareil. La confiance que nous ont accordé les baleines et les plongées a la découvertes des tunnels avec Thierry. CHRISTOPHE : Qu’il y avait plein de baleines et c’était chouette. THéO : C’est toujours magnifique les baleines, on a beaucoup de chance d’être ici. SIMON : Le moment après avoir passé dans un tunnel. J’ai eu un voile noir qui est passé devant les yeux et je pense que j’ai failli m’évanouir car je n’avais plus d’air. NINA : Il y a des baleines. J’ai appris sur elles et je me suis intéressée. C’est assez impressionnant comme mammifère marin. THIERRY : Le 23 au matin. La séance de mimétisme avec un baleineau de quatre mètres et sous la surveillance des sa maman qui mesurait douze mètres. Ce fut vraiment un échange entre les mammifères marins et les humains. En gros c’est énorme. KELIG : La rencontre du 23 mars. C’était complètement magique de pouvoir passer autant de temps avec un baleineau et sa mère. Il y a eu vraiment un échange de mammifère à mammifère. Le seul truc qui nous manque c’est la communication. EVOLENE : J’ai encore plus d’images de baleines dans ma tête et l’on voit bien qu’on a besoin des autres et qu’on doit aider les autres pour pouvoir nager avec les baleines. CHARLES : Je retiens qu’on a fait encore plein de rencontres avec les baleines dont une très marquante ou les nageurs sont restés deux heures avec les baleines (le 23 mars). MAREC: Tous les jours j’en ai pris plein les mirettes. Je me transforme chaque jour un peu plus en cétacé. MIKE : C’était le 23 mars qui m’a fait réagir dans ma tête, il s’est passé des choses, grâce a une baleine et un baleineau extraordinaires Question 4 : As-tu vu la baleine aux yeux d’argent ? KEVIN : Non je ne l’ai pas vu! MARION : Oui. CHRISTOPHE : Non je ne l’ai pas vu, mais un couvreur m’a parlé de toit. THEO : Non. SIMON : Non. NINA : Non je ne crois pas. THIERRY : Non je ne l’ai pas vu, mais elles m’ont toutes apporté de l’or dans les yeux. KELIG : Non. EVOLENE : Non CHARLES : Non je n’ai pas vu la baleine aux yeux d’argent. MAREC: Oui elle est dans mes yeux gravés a jamais et dans mes pensées depuis longtemps. Elle vit avec moi et m’accompagne partout ou je vais. MIKE : Non je n’ai pas vu la baleine aux yeux d’argent, mais j’ai vu le banc d’argent! Question 5 : Si tu ne l’as pas vue à quelle baleine offrirai-tu le titre de la baleine aux yeux d’argent ? KEVIN : Un baleineau car il s’amusait avec moi, il faisait les mêmes gestes que moi. CHRISTOPHE : Véronique parce que c’est ma baleine à moi, mais elle n’est pas là parce qu’elle bosse. THEO : Quand j’étais tout seul avec une mère et son baleineau. SIMON : Le 23 mars au matin une baleine et son baleineau très joueur et très patient. NINA : Le 21 mars dans l’après-midi, parce que la mère et le baleineau me regardaient, ils étaient tout calmes. THIERRY : Je n’ai pas de préférence je leur offre toute les yeux d’argent. KELIG : Celle du 23 mars. J’offrirais les yeux d’argent à la maman parce que c’est elle qui a tout décidé. Si la maman n’avait pas eu envie, on n'aurait pas pu vivre tout ça. EVOLENE : Elles sont toutes superbes. Je ne veux pas les juger par rapport au temps qu’elles ont passé avec nous et au comportement qu’elles ont eus, mais chaque rencontre était magique. CHARLES : Ma première rencontre avec ma baleine. Là j’ai vu ses yeux d’argent. MIKE : À un baleineau et sa mère du 23 mars, il faisait le même geste que moi c’est inoubliable, c’est graver dans ma tête et sur un disque pour le film de fin de voyage ☺ !! LA TRANSFORMATION DE CHACUN : - Thierry s’est transformé en David Hasselohf - Kélig communique avec les patates de corail. Est-ce un nouveau pouvoir ? - Christophe est un vieux sorcier qui communique avec les baleines depuis 25 ans ! - À force de regarder les baleines dans l’eau, Marion a pris un coup de soleil sur les fesses et s’est transformée en panneau solaire ! - Marec se transforme petit à petit. Ses oreilles deviennent des pectorales et ses gros yeux deviennent des yeux d’argent ! - Mike ne dit plus de gros mots, il aime discuter littérature et poésie avec Christophe. - Simon s’est transformé en homme de l’Atlantide et aucun tunnel de corail de Silver Bank ne lui est inconnu ! - Kévin n’a plus peur des baleines et se transforme en baleineau dés qu’on approche une baleine. - Théo s’est transformé en végétarien confirmé, et partage son amour des légumes avec les baleines. - Nina est tellement contente de vivre que son sourire, éclaire le Banc d’Argent même la nuit. - Charles parle de nature sans cesse,des plantes commencent à sortir de ses oreilles. - Èvoléne s’est transformé en sirène, sans baleines,sans corail, sa vie n’est plus qu’une entaille ! Après une navigation de 2 jours, ce qui est beaucoup pour aller de Silver Bank à Samana. Nous avons eu le vent dans le nez, nous étions obligés de tirer des bords. Arrivés à Samana, le 26 à 20h35, nous mettons l’annexe à l’eau. Marec boit une dernière tisane, puis arrive les «au revoir». Mike accompagne Marec à terre avec Christophe. Nous restons avec Marec jusqu'à qu’un taxi arrive au revoir Marec, merci pour tous ce que tu nous as apporté pendant ces 10 jours ! On se retrouve en juillet, avec tous, une tête différente ! à bientôt ! Mike et Marec.

16 mars 2013

la lettre de Marion et Simon


Bonjour chers adhérents, familles, amis, avec Marion nous sommes chargés de vous raconter ces 15 derniers jours, ce que nous allons faire avec plaisir.
Tout d’abord, reprenons là où Charles et Evolène s’étaient arrêtés, c’est-à-dire le 28 février au petit matin. Nous sirotions notre petit thé, café ou chocolat sur le pont à Goyave avec le lever du soleil, quand soudain retentit le sifflement de Marion. Kélig, Mike et Evolène sautent dans l’annexe et 5 min plus tard, Marion est à bord. Retrouvailles joyeuses, Marion est contente de nous voir et nous aussi. Dès son arrivée, on la plonge dans les bilans, belle entrée en matière ! Le bilan, c’est l’occasion pour les jeunes de faire une auto-évaluation de leur place et de leur investissement à bord et d’en discuter individuellement avec Kélig, Thierry, Ludo, Christophe et Marion tout juste arrivée. Ce coup-ci, les bilans ne témoignent pas d’une énergie débordante du côté des jeunes. Mais Marion arrive avec le plein. Le plein de quoi ? Le plein d’énergie positive ! D’ailleurs, elle a lancé la mode de la minute sport quotidienne. Le rendez-vous a lieu sur le pont, en fin d’après-midi, quand le soleil ne tape pas trop fort, avec une moitié de l’équipage, et tout cela en musique ! Autre source de dynamisme, nous préparons une nouvelle escale : la République Dominicaine. Et qui dit Rép Dom, dit Samana, Banc d’Argent, et baleines ! Malheureusement, Ludo ne sera pas avec nous à cette escale, il nous quitte à Goyave, il prend la direction du Mexique.
Après avoir fait les pleins de fruits et légumes, nous pouvons appareiller, cap sur la baie de Samana. 4 jours et 4 nuits de navigation plus tard, nous apercevons les nombreux cocotiers de Rép Dom. L’escale à Samana est courte mais intense. On va voir le musée de la baleine, manger une petite glace avec le spécialiste du bord, Christophe, faire des grosses courses au marché, tout plein de fruits et légumes locaux, une multitude de goûts et de couleurs ! On va aussi acheter du chocolat Munné et du « Flan de leche », longuement décrits comme plein de vers pour le chocolat et comme une substance inconnue à base de sucre pour le flan. Les infos viennent de Christophe et Kélig, mais en fait tout cela est assez bon, mais bourré de sucre.
La mission principale est quand même le permis, que Christophe va demander, ou plutôt exiger, car il vient là assez souvent et surtout depuis longtemps, la première fois c’était il y a 25 ans avec la Baleine Blanche.
Simon


Je reprends donc la plume après Simon pour vous conter la suite de nos aventures. Comme le disait mon prédécesseur, nous obtenons, grâce à l’espagnol parfait et à l’expérience de Christophe le permis pour aller sur Silver Bank. Car oui, le but de cette escale est bien d’aller nager avec les baleines à bosse sur ce fameux banc de sable à 90 milles au Nord Ouest de Samana.
Nous arrivons donc le 8 mars dans les eaux turquoises du Banc d’Argent, après 28h de navigation dont 18h de moteur à cause des vents contres…
Pour vous donner une idée, Silver Bank c’est un banc de sable au milieu de la mer où les fonds passent de 3000m à 20m. Il s’étend sur plus de 70km de long et est protégé par une grande barrière de corail, et qui offre un sanctuaire privilégié pour la reproduction des baleines, près de 3000 viennent ici tous les ans à la même époque. Le mouillage est installé sur une tête de corail juste à côté d’une épave, le Polyxeni naufragé ici il y a plus de 30 ans. Grandeur Nature, l’épave, trois bateaux charters (les seuls à avoir l’autorisation à venir sur le banc) sont les uniques reliefs qui dépassent de l’eau dans un décor où l’horizon règne à 360°.
Nos journées sont rythmées par les plongées sur Polyxeni ou les patates de corail, les sorties baleines, et par les nouvelles responsabilités, qui ont changé il y a peu. Théo sera désormais responsable des moteurs, Evolène du journal, Charles et Simon du matelotage et de la peinture, Nina de la sécurité à bord et de l’annexe, Kévin du panneau solaire et des réserves d’eau, et Mike de l’intendance. Toutes ces nouvelles responsabilités occupent nos matelots (enfin plus ou moins).
Les 4 premiers jours ont été consacrés à l’observation des groupes de baleines en raison de la météo (houle et vent), puis enfin, ont eu lieu des rencontres sous-marines. Et là je peux vous dire que des cœurs ont battu, que l’émotion nous a submergé les uns après les autres… Des baleines, des baleineaux, toujours plus près, toujours plus intenses !
C’est avec regret que nous reprenons la direction de Samana, après une semaine passée sur le banc. Mais c’est plutôt chouette de se dire que nous le retrouverons dans moins de 48h ! En effet, nous allons récupérer Marek, notre psychologue et superviseur qui passe 10 jours à bord pour le bilan de mi-parcours.
Marion

Nous laissons maintenant la parole aux équipiers…
A la question « Comment décrirait-tu l’ambiance à bord ? », ils ont répondu :


Charles : « elle est au bon plein ! J’ai surtout envie de parler de l’ambiance que crée les baleines. Tout le monde se sent bien, mais tout le monde ne réalise  pas ce qu’on est en train de vivre, c’est parce que depuis le début du voyage on fait des trucs de tarés, du coup, ça ne doit pas trop impressionner mais moi les baleines ça me fout sur le cul ! »

Christophe : « salée, humide et chaude, avec un grand corps noir et des nageoires blanches. »

Thierry : « l’ambiance est bonne à bord, c’est peut-être l’effet baleine, on sent qu’on est pas les plus gros, ni les plus fort, mais en groupe on peut faire de grandes choses et puis on commence à bien se connaître depuis le temps. Pourvu que ça dure…

Kélig : « elle est pas trop mal, c’est plus léger. Je pense que l’arrivée de Marion, avec son positif, son humour, sa dérision, et le fait qu’elle ne soit pas impliquée dans la vie quotidienne depuis 5 mois redonne du souffle. Et en parlant de souffle, je pense que les baleines y sont aussi pour quelques chose. En tout cas moi, Marion et les baleines me font beaucoup de bien et mon état d’esprit influe forcément, tout comme les autres, sur l’ambiance du groupe. »

Simon : « l’ambiance est sympa, on fait tellement de choses qu’on a pas le temps de s’embrouiller ! Et puis Marion arrive pleine d’enthousiasme, je pense que l’ambiance a changé en bien depuis son arrivée. »


Théo : « amélioré, je sens que tout le monde est plus détendu, peut-être grâce aux baleines, j’espère que ça va rester comme ça même après. »

Nina : « d’un point de vue personnel, je pense que ça a fait du bien à tout le monde qu’il y ai une nouvelle personne à bord, avec de l’énergie positive, ça motive ! Et puis les baleines c’est un moment intense, fort et vivre ça ensemble ça nous soude ! »

Mike : « l’ambiance est meilleure depuis un petit moment, l’arrivée de Marion est énergisante, a donné du bonus, c’est-à-dire plus d’activité et à moi, ça m’a permis de travailler sur mes cours de 4éme. Il n’y a plus de mauvaise ambiance comme au début, à part Kévin qui fait souvent son gamin. »

Kévin : « ca va mieux, tout le monde s’entend mieux avec tout le monde à force de se connaître et de mieux se parler. Ca me plait l’ambiance quand tout va bien. »

Marion : « je ne suis témoin que des 15 derniers jours mais je trouve qu’il y a à bord un vent favorable, des envies et des intérêts qui naissent… Peut-être aussi des prises de conscience, notamment par rapport à l’esprit de groupe qui je trouve ne se fait pas encore franchement ressentir. Mais à la moitié du voyage, j’ai bon espoir sur tout ce qui peut encore se produire ! en tout cas, en ce qui me concerne, je suis contente de vivre ce que je vis, de faire ce que je fais, d’être là où je suis ! »




Evolène : « Je trouve que ça va plutôt bien, et l’arrivée de Marion ca a redonné un nouvel élan. Mais je n’arrive pas encore à faire des choses pour faire circuler de l’énergie dans le groupe, pour qu’elle ne vienne pas que des adultes. De mon côté je me sens bien dans le voyage mais j’aimerais que ça soit un ensemble pour tout l’équipage. En ce moment, le fait d’être aux baleines nous fait passer des bons moments ensemble. » 

8 mars 2013

Samana

Bonjour à tous,
Le bateau est arrivé hier à Samana, république Dominicaine, l'autorisation pour aller prendre un thé avec les baleines a été accordée, tout va bien!

2 mars 2013

Départ de Guadeloupe

L'équipage est parti hier (vendredi 1er mars) de la Guadeloupe en direction de la République Dominicaine avec à son bord Marion qui a remplacé Ludo.