

Apres etre sortie du fleuve Casamançais, nous mouillons au sud de l’embouchure pour un petit nettoyage de coque collectif et nous avons aussi fait un point sur la securite avant le depart!
Pendant les premiers jours de navigation sur une mer calme, le ciel est ensoleille et la nuit, les dauphins illuminent les belles guirlandes de plancton sous un ciel etoile. En mer, on est moins nerveux, qu’a terre, plus detendu, le rythme n’est pas le meme, on est moins presse et on fait presque tout le temps pareil (repas, temps calme, tache, quart de nuit, baignade etc…).
Pourtant, il y a encore des disputes et surtout, des « foutage » de gueule ! Tout cela se traduit quelquefois en privation de baignade, mise a l’ecart (tout seul dans sa cabine ou sur le pont de nuit pour se calmer). Mise a part ces moments desagreables, il y a aussi eu des bons moments, notamment quand il y a eu une dorade corifene a la traine ; Elle etait enorme, blessee, elle se débattait en faisant des bons hors de l’eau, tout le monde etait excite,on la ramene pres du bateau puis elle saute, elle se cogne sur la coque, elle essaie d’aller dans les safrans mais voila, elle se debat de toutes ses forces pour tenter de s’echapper et d’un coup de tete elle reussi a casser notre pauvre bas de ligne en acier tout retame et nous la voyons disparaître dans les profondeurs. On est tous degoute, mais dans la vie on a pas toujours ce qu’on veut, elle a eu le dernier mot. On a aussi vu des Bonites attaquer des petits poissons volants pour se nourrir et en plus elles viennent jouer a l’etrave du bateau. Pendant une lecture de texte, on a vu une centaine de dauphins qui chassent accompagnes de Thons qui sautent en faisant n’importe quoi (saltos, vrilles, etc …). En mer je pense qu’on communique plus qu’a terre parce que c’est tout petit. Mais il peut quand meme y avoir des rencontres. Par exemple nous, on a fait une rencontre avec un ancien bateau de course de Helene Mc Arthur mais maintenant c’est Servane Escoffier et son coequipier qui sont la pour faire le tour du monde. Ca fait deja 3 mois qu’ils n’ont pas touche la terre ferme. Il y avait neuf bateaux en course au debut, maintenant il n’y en reste plus que cinq et ils sont cinquieme. Leur bateau fait 18,24m. Le prix de cette couse, c’est pour une ONG qui s’appelle Education sans Frontière. Voilà une belle rencontre de Bretons. On lui demande à la VHF la meteo de l’Equateur et il y a plein de grains (averse et pluie).
Des grains s’approchent puis il y a plein de gros grains avec vent et pluie, alors on a fait la danse de la pluie en maillot. Ensuite les grains, on les a jusqu'a l’Equateur : ce moment extraordinaire. Une fois arrivé à 00 N 00 00, Wilfried saute a l’eau avec une bouteille a la main avec des mots ecrit dedans. Il se barbouille avec du chocolat pour faire une offrande a Neptune. Il baptise tout le monde en mettant un trait de chocolat sur le visage de chacun puis tout le monde saute à l’avant du bateau. Une fois dans l’eau on doit tous boire la tasse et s’embrasser, c’est la tradition. On se baigne un peu avant que chacun mange un Ferrero Rocher ( ça se voit que c’est exceptionnel !). Une fois fini, on hisse la voile et on repart à Huit nœuds. On est enfin en hemisphere sud, le vent tourne d’un coup au vent du sud. Nous partons au pres pendant le dernier jour et on est a donf !! 163 milles sur ligne droite jusqu'à notre destination : Fernando de Noronha. On arrive très tot le matin, on va mouiller a cote de tous les autres bateaux, il y en a plein avec les memes drapeaux, c’est un « rallie ». Nous avons mouille a cote de tous les dauphins qui s’amusent a sauter en vrilles. Ils font environ 7 vrilles a chaque fois qu’ils s’envoient en l’air.
Voilà au bout de 12 jours nous avons eu une traverse de l’Atlantique sympa ou nous n’avons pas beaucoup vu d’animaux marins mais nous sommes quand meme fiers d’avoir franchi l’etape de l’Equateur ce qui n’est pas donne à tout le monde.
Thomas …