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28 février 2013

la lettre collective de la Dominique par Evolène et Charles

Bonjour à tous, 
Après une courte navigation difficile de 4 jours, nous sommes bien arrivés en Martinique, escale technique nécessaire au bateau. 
Nous nous sommes écartés de Fort de France pour nous diriger vers une baie un peu plus tranquille, où l’on a pu taper les textes, bricoler sur le bateau, etc.. 
Et puis hop, à nous la Dominique ! Les rivières, les cascades, les sources chaudes, les randonnées, les rencontres, les beaux paysages, et tout le vert qui les entoure, à nous tout ça ! 
Une partie de l’équipage n’ayant pas respecté son contrat, on est passés au-dessus et on a embrayé sur les randonnées. 
On a essayé vainement de crée des groupes de randos mais c’était trop compliqué, on a fini au tirage au sort.
On a pu faire deux randonnées de cinq jours pendant lesquelles on s’est baladé sur l’île, en petits groupes de trois ou quatre. Ça a permis de casser la petite bulle, d’aérer le groupe, et que chacun passe des moments plus privilégiés. 
Certains sont allés, avec Kélig, voir des connaissances et amis rencontrés pendant les voyages précédents, on veut parler de la famille de Genette Lucien, qui vit à Crayfish River, dans la réserve d’indiens caraïbes. De James, avec son camping écologique. On a aussi fait de nouvelles rencontres, les Rastas de Victoria Falls, les Américains qui sont venus s’installer dans un grand domaine au sud de la Dominique, les habitants du village de Kokran, et puis toutes les petites rencontres sympathiques et intéressantes que l’on fait le long des routes.
La plupart de l’équipage a vu le Boiling Lake, lac bouillant qui se trouve dans le cratère d’un volcan, sauf l’Estropied (Simon) et l’Estromain (Nina) qui se sont fait mal juste avant.
Entre les rencontres, les baignades dans les innombrables rivières (365), et les longues marches dans le Zion, les randos ont été bien appréciées par l’équipage.
On a emprunté des segments du Waitukubuli, chemin de randonnée qui traverse l’île de bas en haut, traversant les vallées et escaladant les montagnes. Son nom provient de l’ancien nom de l’île, qui signifie «l’île au grand corps». De ce nom historique, il ne reste que ça, et la marque de bière nationale, la Kubuli. Thierry et Christophe se sont relayés pour rester surveiller le bateau et 
faire des réparations pendant qu’on vadrouillait. Genette est venue au bateau avec quelques filles de sa famille, mais pour quelques heures à peine. 
Malgré quelques événements fâcheux qui se sont passés pendant les randos, ce n’est pas ce que l’on retiendra de la Dominique, c’est plutôt des trucs de style…Ah ben tiens, on va poser la question à chacun :

“Que retiens tu de la Dominique ?”

Nina : « J’ai bien aimé, même si il y a des moments que j’ai mal vécu, je 
regrette pas. Moi ce que je retiens d’ici c’est les gens, leur façon de penser, les cascades, les rivières, tout ce que j’ai vu. Ce qu’a défilé devant mes yeux, c’est gravé, c’est le tout, je l’oublierais pas. »

Christophe : «C’est vert. C’est vert, mais pas comme la Guyane (parce que la Guyane, c’est vert aussi). C’est calme, on se sent tranquille, là bas. J’aime bien parce qu’on trouve des graines pour faire des colliers, et il y a de bonnes glaces.»

Simon : « Que tout peut pousser, c’est génial. Tout est vert, il y a 
beaucoup d’eau, c’est très joli toute cette verdure. Les cascades aussi sont très impressionnantes, surtout Victoria et Trafalgar.»

Kélig : « Cela fait la sixième fois que j’y 
allais, je suis allée dans des coins que je ne connaissais pas, et il y a encore beaucoup d’endroits à découvrir. La Dominique est toujours aussi surprenante, le boiling lake et le bivouac à Layou river sont les moments que j’ai le plus aimé. »

Thierry : « C’est vert, y a de l’eau, ça monte, ça descend, et c’est plein de sourires ! Mais j’y reviendrais.»

Ludo : « c’est beau, pays fabuleux pour 
randonner en toute tranquillité, au milieu des sources d’eau et des rochers, c’est paisible. Je m’y suis senti à l’aise, jamais en danger, jamais embêté. »

Kevin : Il ne nous dira rien, il refuse de faire quoi que ce soit. C’est chiant !!!

Mike : «C’est vert, beau. Il y a des gens pauvres, et riches. Ils sont sympas. Les regards ne sont pas tournés sur nous comme au Cap Vert !»

Charles : « Ce que je retiens, en fait c’est un tout. Je veux dire par là que tout m’a plu, les différents endroits où nous sommes allés, les gens rencontrés, les activités. C’est un vrai petit coin très joli, cela m’a beaucoup séduit et maintenant je comprend mieux l’expression  «welcome to paradise ! »

Evolène : « J’en retiens le souvenir d’un pays tout beau, tout vert, avec beaucoup de merveilles. J’aimerais y revenir un jour. Les gens sont aimables malgré les différences.Et je me suis sentie tellement bien devant certaines cascades ! »

Après la Dominique, nous passons aux Saintes, commencer les bilans de milieu de voyage, rattraper les textes, etc. Une brève escale à Pointe-à-Pitre (Guadeloupe) pour faire des courses, récupérer un nouveau panneau solaire, et faire des visites chez le médecin pour nos deux blessés (qui n’ont heureusement rien de grave) et nous voilà à Goyave. Ludo va débarquer, il finalise les derniers préparatifs. Ce n’est pas facile, son passeport n’est pas à jour. Pour aller au Mexique, il lui en faut un biométrique…
Ce soir Marion arrive à bord. Demain on fait les bilans, et puis c’est le départ pour la République Dominicaine et les baleines !                      
                                                                                                                         Charles et Evolène.





20 février 2013

Portsmouth-Dominique



Bonjour à tous,
Il va falloir attendre un peu pour lire le récit des randonnées en Dominique, car tout le monde est reparti à la découverte de l'île!
Pour vous faire patienter quelques photos (plus sur le blog photos), et bientôt dans vos boîte mail le deuxième journal du voyage.
Christophe

11 février 2013

Nous sommes en Dominique



Nous sommes en Dominique, après seulement 4 jours de navigation humide (car au près),depuis la Guyane et une escale rapide en Martinique. Nous partons demain en randonnée en petits groupes, je pars avec Théo et Evolène, Kélig avec Kévin, Nina et Charles et ludo avec Simon et Mike. 
Nous avons prévu de rentrer samedi prochain.Thierry reste seul au bateau. 
Nous sommes impatient de parcourir l'île aux 365 rivières!
Christophe

6 février 2013










Lettre collective du 17/01/13 au 04/02/13.... L'escale en Guyane

Eh oui, nous sommes le 17 janvier et nous quittons l’île Royale en direction de Saint-Laurent du Maroni. Nous verrons notre 1ère bouée d’eaux saines à 11 h par babord; la couleur de l’eau passe du vert clair à marron bien foncé ! Nous mettons 5h pour remonter le Maroni. Tout au long, les paysages de forêt amazonienne sont fascinants. Tout l’équipage est intrigué par tout ce vert ; nous arrivons vers 5h30. On est en mode “speedy GN” pour mouiller juste avant un grain ! “L’eau verdit, jaunit, puis finalement, maronit. La marée est descendante, donc on avance pas bien vite avec nos 1,5 noeuds de courant dans la tête, mais on reste quand même à la voile. Plus tard on arrive dans l’embouchure et on se retrouve vite à remonter le fleuve. Une bouée passée, on cherche la suivante à l’aide des jumelles, entre empannages et virements de bords, on est tous sur le pont à observer la mangrove et à scruter cette forêt qui pour la plupart de l’équipage, nous est inconnue. Quelques miles avant l’arrivée, on met les moteurs, on affale les voiles, on plie, on range, on met le taud. Premières « douches » à l’eau du fleuve, les premiers seaux sont surprenants mais finalement, on s’y fait. L’eau douce, même marron, c’est agréable ! Puis ça y est, on est à Saint-Laurent, à côté d’une épave envahie par la végétation, on peut mouiller. Une rapide manoeuvre et hop, tous aux abris ! C’était moins une, une averse s’abat sur nous.”Evolène. Le lendemain, c’est le 19, c’est samedi jour de marché. Multitudes de fruits dont quelques uns nous sont inconnus et puis grand bol de soupe pour tout le monde. Les estomacs, même les plus grands, sont rassasiés … “Dans le marché couvert nous montons à l’étage et réservons 3 tables. Enfin tout le groupe réuni, nous commandons des soupes chinoises. Il y a le choix entre : Crevettes, Viandes et « Spéciale » (Crevettes et viandes) et seulement 2 tailles, moyenne et grande. Quand les soupes arrivent, la moyenne fait au moins 2 litres et la grande 3 litres, nous l’accompagnons d’un jus de maracuja glacé. Pour une fois même les goinfres ont du mal à finir ! Nous profitons du repas pour continuer à discuter avec Cédric…”Christophe. Lettre collective du 17/01/13 au 04/02/13 “L’escale en Guyane” Une fois les courses faites, GN déménage direction l’ADNG. (Association de Découverte de la Nature en Guyane, dirigée par Cédric, ami de l’association et notre guide tout au long du séjour). “Aujourd’hui, on déménage. GN rejoint la crique Annette pour se rapprocher de l’ADNG. Pour un déménagement, c’est un déménagement ! Navigation au moteur dans les méandres de crique Boeuf-Lamentin, crique Vache et crique Rouge. Il y a du marron : l’eau, du vert et encore du vert. Ça se rétrécit et les arbres sont toujours aussi hauts et aussi denses. Coup d’oeil sur la carte IGN. Ça doit être là, on mouille !!” Tit. 1ere journée à l’ADNG avec balade en forêt l’aprésmidi et une session bivouac et première balade nocturne avec les bons conseils de Cédric, il y aura aussi une session pêche aux filets, sait-on jamais … “Cédric nous dévoile quelques noms de la flore locale, notamment des cas particuliers comme les lianes, les plantes épiphytes ou les mélastomatacées avec lesquelles on peut s’essuyer les fesses, ou encore du bois d’encens et un ficus étrangleur qui pousse sur un arbre jusqu’à le faire disparaître entièrement ! C’est un cas de plante hémi-épiphyte. C'est-à-dire qu’elle pousse sur un arbre mais elle devient elle-même un arbre en grandissant. Cédric identifie quelques chants d’oiseaux mais il est bien difficile de tout retenir ! Il agrémente la balade de quelques jeux sensoriels comme marcher les yeux fermés ou pieds-nus pour ressentir, toucher, sentir et écouter la forêt. Chouette expérience ! De retour au campement, je pars poser un filet dans la mangrove avec Simon, à la rame. Il faudra se lever au petit jour pour le relever, avant que les poissons ne pourrissent, tout un programme !
La nuit est déjà là ; en forêt il fait plus sombre sous la couche de branches et de feuilles ! Thierry veille sur GN et après le repas, nous repartons en forêt avec nos frontales” Ludo. L’équipage se réveille à l’ADNG. Sauf notre capitaine qui était rentré la veille sur GN. L’ADNG posséde un terrain de 50 hectares, deux carbets dortoirs pour y poser les hamacs, une jolie petite cabane cuisine comme il faut et un autre carbet plus grand avec des tables et plein de bouquins sur les animaux du coin. C’est très joli comme endroit. “Nous sommes le 22 janvier, le soleil a percé, ce qui signifie qu’il faut se lever ! Donc voilà je sors du hamac et je vais dans le grand carbet, il y a presque tout le monde sauf Mike et Kévin. Nous prenons le pti-déj assez vite car il faut avoir lever le camp avant midi. Chacun durant cette matinée pluvieuse s’occupe ; comme Mike et Kélig qui démêlent les filets de pêche et Thierry et Charles qui font du bricolage et moi je suis avec Ludo dans la cuisine à faire les poissons fraîchement pêchés au lever du soleil !” Théo. Cette journée sera aussi occupée par la préparation du bivouac de 2 jours en pleine forêt. Chacun prépare son sac, mais il faut aussi penser collectif, et prévoir de la nourriture pour deux jours, ce n’est pas une mince affaire. “Il y a le bivouac de 2 jours a préparer ! Il faut prendre nos sacs, bâches,hamacs… Heureusement que Kélig est là pour la logistique” Théo. Nous décollons de GN vers les 9h en canoës et kayaks pour aller jusqu'à la crique Vinsonneau qui est à 1h30 de rame. Nous y serons vers les 10 h30, juste le temps de tout installer avant un grain. Le bivouac en forêt guyanaise c’est tout un esprit :les vêtements plein de terre, les nuits en hamacs avec plein de bruits bizarres à côté, la cuisine au feu de bois c’est clair, ça change tout! “Aujourd’hui on part en forêt, il est 9h, nous sommes prêts. Nous entendons au loin résonner le 15 chevaux Yamaha de Cédric. Il arrive, tout speed, comme à son habitude, et on charge le tout. La pirogue déborde, alors on charge aussi les canoës. On se répartit dans nos différentes embarcations : 3 canoés de 3 personnes plus 2 kayaks de rivière 1 place. Et c’est parti pour 1h30 de rame : crique Rouge, crique Vache et crique Vinsonneau où sera notre bivouac. Je rame avec Thierry, qui est à l’arrière et donc à la direction du canoë et Kévin au milieu. La balade est belle ! De la mangrove autour de nous, des chants d’oiseaux qu’on ne connaît pas, qu’on ne voit pas, mais qui aiguise notre curiosité. On regarde en l’air ou à la surface, si toutefois un caïman croiserait notre route. On scrute les branches de palétuviers à la recherche d’un animal rare et méconnu de tous… Un marsupilami peutêtre ???!!!
On se prendrait vite pour des aventuriers de l’extrême dans ce genre de contexte. On entend un bruit dans l’eau, on se retourne vivement, prêt à voir le spécimen, mais ce n’était en fait qu’une branche tombée d’un arbre, ou un poisson sautant. Remarquez, vu la tête bizarre des poissons d’ici, en voir un sauter peut tout de suite relever du domaine de l’extraordinaire”Kélig. Durant le bivouac, il y aura la pêche, les balades de jours comme de nuits en canoës et une balade en forêt avec un guidage à la boussole. “Kévin et moi partons avec Cédric ramasser les filets de pêche qui ont été posés la veille ! Nous levons les filets et quelques poissons nous saluent ! Voilà les filets sont remontés et nous rentrons au campement. Le programme de ce matin, c’est de faire quelques petits groupes et de partir en forêt avec une boussole. Le but est d’arriver au bord d’une crique, nous devons traverser la forêt, du campement jusqu’au bord de la crique ! Voilà, balade terminée. Ensuite, je pars pêcher avec Kévin. Kévin a la canne pour les petits poissons, moi j’ai la canne pour les pirayes (piranhas). Nous attendons un peu et voilà que le bout de ma canne se plie, je remonte la canne et un beau piranha y est accroché. Je le mets dans une bassine, car c’est assez sévère ces poissons- là ! ”Mike. Nous dirons au revoir au bivouac le 25 janvier au matin et retour au bateau. GN deviendra un grand séchoir à linge ! Une fois les affaires à sécher sur GN, nous filons jusqu’à l’ADNG pour se faire une grillade de poissons, sans trop perdre de temps car ce soir nous mouillons à l’embouchure du Maroni à Awala Yalimapo. Nous voudrions observer les tortues pondrent. C’est la saison, alors avec un peu de chance… “On s’est levé j’ai bien déjeuné. Un bon bol et la journée peut commencer. On commence par ranger les hamacs, les sacs, les bâches. Tout le monde se speed car on va partir en navigation. 3h pour arriver à Awala, une plage de Guyane, où il y a des pontes de tortues. Bref on se dépêche, range tout, embarque tout, dans les canoës, kayak et pirogues. On charge et par en ramant, bien 2h. Après efforts et épuisements, on arrive au bateau. Il fait chaud. On s’amarre au bateau et débarque tout. Hop, on fait tout sécher car la nuit dernière il y a eu un grain. On va manger à l’ADNG puis on revient au bateau. Manoeuvres, douches, lessives et tout ce qui s’en suit. On arrive, 3 h après, voilà la fameuse plage. On mange et on va faire un tour pour voir ce qui se passe.”Nina. Ce ne sera pas pour la première nuit, mais on aura tout de même fait la rencontre de Jean”Un hermite de la plage de Awala” “Donc c’est parti, allons voir Jean, Evolène vient aussi, on le trouve en pleine lecture, « l’arbre à rêves ». Il nous montre son campement, en forme d’oeuf, entouré de « pyé kajou » qui forme une belle baie bien serrée avec une sorte de chemin sableux qui fait le tour, et à l’intérieur, tout a une place. Il a aussi quelques cajous à l’intérieur, deux tentes, une pour dormir, une pour ranger ses affaires, mais quand je parle de tente, c’est une bâche tendue, rien de plus. Une petite place à feu, où il fait griller ses cajous. On a beaucoup parlé. Il nous expliqua que les gens du haut de la pyramide vivaient sur la sueur des autres, il nous disait de garder notre sueur pour nous, d’être égoïstes en somme. Il y avait du vrai dans ce qu’il disait, mais il faut quand même faire un bon tri, il a quand même vu dieu, je pense qu’il est un peu dérangé mais il n’est pas méchant, il est artiste un peu fou.”Simon. Notre deuxième tentative sera la bonne, nous verrons notre tortue et juste à côté de GN en plus…. “3 heures du matin, on a pris l’annexe. On est allé sur la plage. On a vu une tortue verte pondre, j’ai vu les oeufs. C’était tout blanc, on dirait des balles de ping pong.” Kévin. Nous quittons Awala Yalimapo, pour retourner nous cacher dans les criques.Direction Ayawandé, petit village Amérindien. La rencontre sera très riche, certains y verront des caïmans se faire dépesser, d’autres des singes se faire griller, nous ne gôuterons que les galettes de manioc. L’escale sera trés courte, le lendemain nous retournons à Saint-Laurent du Maroni. On refait les pleins (courses et eaux) en vue de notre prochaine traversée vers la Dominique. Mais ce n’est pas pour tout de suite... Yann, animateur et circassien, nous propose de venir s’entrainer avec lui. Du mât-chinois, sa spécialité, du jonglage en tous genres, de la slack line, du monocycle, des portés. Enfin de matinée notre numéro est presque prêt ! Grand merci Yann, on s’est bien marré... GN connait du monde en Guyane, notamment un certain Gilles. Un personnage à lui tout seul ! Il s’est installé sur un terrain à l’extérieur de la ville. Les jeunes de l’expédition dernière lui avaient offert un bon coup de main. A son tour, il voulait nous offrir quelque chose. Le rendezvous est pris, il vient nous chercher avec un de ses amis Jacques. Tout le monde dans les voitures et 10 minutes plus tard, nous voilà sur un joli terrain au milieu de la forêt. Il y a des arbres fruitiers et en bas du terrain un petit ruisseau. C’est son paradis et c’est vrai qu’on y est bien. Il ne doit pas chômer le bougre pour entretenir tout ça!! Il nous avait parlé d’inauguration, c’est pour de vrai, petits gâteaux, il connaît les moeurs de GN!!! Il levera le voile sur ce panneau au milieu du jardin, l’avenue Grandeur Nature, et nous l’offre. En retour Christophe lui offre le livre GN. Gilles est tout heureux, ça se voit, un peu ému même. Trés bon moment, merci Gilles. On reviendra!! Nous sommes déjà le 31 janvier, dernier jour pour les voeux, alors meilleurs voeux à Vous... Aujourd’hui, Robert nous balade en pirogue, direction Apatou et son saut (rapide en guyane). C’est sûr que ce n’est pas trés confortable voir même pas très stable. Mais Bob connaît le fleuve et son bateau. Une grande partie des marchandises transite par le fleuve et certaines pirogues sont franchement grande. Il y a aussi comme une ambiance de traffic moins légal. En effet, l’orpaillage est illégale en Guyane mais toléré au Suriname. C’est un métier très dur que ce soit par rapport aux conditions de travail mais aussi à cause des réglements de comptes qui se règlent avec les armes à feu!! C’est Bob, ancien orpailleur de ses 14 ans à ses 28 ans qui nous l’affirme. Elle est belle cette forêt qui défile sous l’impulsion du 40CV Yamaha. Tout ce vert où l’on sent la vie sauvage juste à coté... Nous croiserons même un paresseux, mais un vrai qui vit dans les arbres, pas un de ceux qu’il faut motiver tous les matins!! ça y est on retourne à la maison enfin je parle bien de notre crique. Nous décollons de Saint-Laurent vers 11 heures, le temps de faire les dernières courses. Après crique Boeuf Lamentin, crique Rouge nous voilà arrivé! Cette après-midi, Cédric viendra nous voir avec les enfants du club nature. L’équipage passera de 11 à 32 personnes pour l’après-midi. Mais ce sont aussi nos derniers jours en Guyane. Nous allons à l’ADNG pour un week-end de travaux et d’entretien. Nous partons en navigation lundi “cap sur la Dominique!!” Ce fut une escale magnifique, tout le monde en a pris plein les yeux!! Même si l’on a eu un séjour plutôt sec, notre équipage est lui un peu plus vieux, car trois membres de notre équipage (Simon, Nina et Christophe) ont pris un an de plus. Nous laissons la plume aux prochains. Les bretons Tit&Théo.

19 janvier 2013

“Lettre collective” de Fortaleza à la Guyane par Christophe et aussi Kévin.

Bonjour, à tous, parents, amis, adhérents et travailleurs (sociaux ou de tous les pays). Je suis de « lettre collective » avec Kévin, c’est le seul qui n’en a jamais fait. Mais travailler avec Kévin n’est pas facile, rien que le mot provoque chez lui des bâillements et au bout de 10 minutes de travail intellectuel il part se coucher ! En mer j’ai essayé de lui arracher quelques souvenirs de Fortaleza d’où la liste de mots ci-dessous : - La piscine. - Les courses (livraison) . - Leenan Head. – Hamac. – Restaurant. - Jeux (billard, football, Mangue). – Douches d’eau douce. – La saleté dans la rue. – Musée peinture. - Laver les habits. – Les pleins d’eau. Voilà, maintenant il vous reste à faire des phrases pour imaginer cette escale, j’y ajoute quelques photos pour vous aider et quelques extraits du journal de bord. Samedi 05 janvier: Nous sommes en navigation pour aller à Fortaleza. C’est une grande ville du Brésil, on se rapproche des côtes. La couleur de la mer change. On voit des grands immeubles, on a pêché 3 poissons. K.V Dimanche 06/01: “J’avais décidé pour mon texte de parler d’un des bateaux voisins qui depuis 13 ans fait du « commerce équitable » en Atlantique et des projets alternatifs avec un vieux gréement qui a plus de 100 ans, c’est un ancien de la « Fleur de Lampaul » qui s’en occupe. On a parlé pendant 2 heures et je n’ai rien noté, j’ai juste retenu qu’ils étaient là pour charger une tonne de sucre d’un groupement de paysans Brésiliens qu’ils vont rapporter ce sucre en France directement aux gens qui ont financé cette coopérative agricole en achetant le sucre avant qu’il soit produit ! Si vous voulez en savoir plus sur ce bateau, ils ont un site, tapez : Leenan Head”. Christophe. Lundi 07/01: “Journée Course. Sur la route on peut voir tout autour de nous que c’est trés salé, il y a des déchets partout, c’est dégueulasse !!!! Le contraste est flagrant quand on passe des pays riches aux pays pauvres. La ville est trop moche il n’y a rien de gai, de joli. Du béton, des gens et des poubelles. bref tout cela ne me manquait pas !!!” Charles. Mardi 08/01: “Journée hamacs-cafet. A la cathédrale, on retrouve Christophe, qui nous dirige vers les magasins de hamacs. On est à la capitale du hamac, il serait pas possible de partir d’ici sans en acheter un ! Il a donc été décidé que chaque membre de l’équipage aurait le sien. Christophe a déjà un peu fouiné et sait plus ou moins où sont les moins chers. Les gars choisissent très vite le leur, tandis que Kélig Nina et moi, on hésite, on en retient en tête, demande à les déplier pour les voir etc... Hamacs sur hamacs, les couleurs et les motifs défilent. On finit par se décider, moi j’en déniche un noir à carreaux jaunes, verts et rouges, et je le choisis. “ Evolène. Mercredi 09/01: “Je me prépare pour la balade dans les bureaux avec les passeports et autres papiers du bateau. Se raser ? C’est déjà fait depuis deux jours. Ne reste plus qu’à s’habiller. Il parait que les autorités sont sensibles à la tenue vestimentaire et si, mettre une chemise permet d’avoir nos tampons plus facilement, allons-y !Pantacourt et chemise blanche, je sors sur le pont et me sens dévisagé. Kélig me fait même remarquer qu’il y a bien longtemps que je ne me suis mis sur mon 31 pour lui faire plaisir. Un peu jalouse des douaniers ?” Tit. Jeudi 10/01: « Adios Brasil ! Bonjour à la Guyane ! » Ca y est c’est le départ pour la Guyane ; nous avons 1162 milles à parcourir pour aller sur le fleuve Maroni. à 6h30 notre sélectionneur de musique dit « Christophe » met le poste en marche ; l’équipage émerge doucement en direction du pont pour le petit-déjeuner. Après le petit-déj vite avalé tout le monde se met à sa tâche, mais moi comme je suis de texte je vais prendre l’adresse d’un des membres de l’équipage du Leenan Head ; il s’appelle Maël. Le bol, il vit dans le Morbihan en Bretagne et il travaille dans l’apiculture, comme l’hiver il n’y a pas de bonnes conditions pour travailler il en a profité pour faire ce voyage. Après ça Ludo me rejoint pour prendre aussi des adresses car ça le tente de faire ce voyage ! Après ça les deux équipages se retrouvent sur le pont de Grandeur Nature pour les adieux. Ce fut une très belle rencontre ! Après les adieux tout le monde se met à un poste, les moteurs retentissent, les amarres sont larguées ! Nous pouvons dire au revoir à la Marina Park de Fortaleza, mais nous allons aussi retrouver l’humidité de la navigation !” Théo. 11 décembre /11 janvier . “11 décembre, nous quittions le Cap-Vert. Aujourd’hui, nous sommes en route pour la Guyane. Je ne le montre pas encore mais je suis impatient d’y arriver, malgré les pronostics de pluviométrie qui nous attendent. Remonter le fleuve en bateau, au milieu des arbres, des bruits de la forêt. Guetter les cimes pour apercevoir des singes ou des perroquets. Ecouter la pluie chanter, se laisser bercer. Il me tarde. Le Brésil, c’est déjà fini.” Ludo. 12/01: “La tornade... Il y a un grain qui va nous tomber dessus et nous ne savons pas la force de vent qu’il peut contenir. Mais apparemment, il y a beaucoup de vent ! C’est une jolie tornade qui nous l’informe . Elle est assez loin, mais il faut quand même prendre des précautions. Une tornade ne fait pas forcement du bien, à mes connaissances ! Le grain est passé, le soleil est de retour , et comme dirait Thierry, « il pique le monsieur » (le soleil) ! “Mike. En navigation de Fortaleza – Guyane au bout de 3 jours : «C’est cool, calme, on avance vite. On a repassé l’Equateur. » Kévin. 13/01: “Une fois le repas terminé, nous sommes quelques uns à profiter des quelques endroits à l’ombre sur le pont pour somnoler un peu. Je propose à ma compagne du jour, en l’occurrence Nina, un petit cours de guitare. Voilà plusieurs fois qu’elle m’en fait la demande. Elle adore « I lost my baby » de Jean Leloup. On attaque donc avec le la mineur et le mi. L’élève Nina ne s’en sort pas si mal, mais au bout de 15 mn d’enchaînement d’accords, elle préfère que je joue et que l’on chante ensemble. On y passe donc deux heures. De Moustaki à Brel en passant par Corneille, Brassens et Cabrel qu’elle découvre et qu’elle adore. J’aime beaucoup transmettre ces bonheurs simples : chant, rire, musique, ça nous va bien et à toi aussi Nina. Que je préfère te voir rire, sourire, pleine d’envie comme aujourd’hui plutôt que méfiante envers l’extérieur. Et même si tu peux penser que je te cherche parfois l’embrouille, comme tu le dis, je peux te dire qu’il n’en est rien, que j’ai juste envie que tu avances dans ta tête d’adolescente de 15 ans qui en aura 18 dans 3 ans ! Du courage et de l’envie, il en faut pour ce voyage Grandeur Nature, mais il en faut aussi pour toute la vie !” Kélig. 14/01: “1er réveil pas de musique, pas de lumière mais une forte envie de pisser, manquait plus que ça... C’est bizarre quand même dans la cabine il fait bon. Pas étouffant comme d’habitude! Et en plus il me semble entendre un bruit d’eau qui coule sur la cabine. 2ème réveil: Ce coup-ci il y a de la musique, mais je trouve qu’elle est faible, je l’entends à peine. Au fait c’est confirmé il pleut dehors, ce qui fait que dans la cabine c’est agréable, exceptionnel! Je sors dehors et vois la moitié des gens en cirés et l’autre moitié en maillot pour prendre une petite douche à l’eau douce...” Simon. Le 15/01: “... On annonce les quarts de nuit, moi, Charles et Christophe du 2ème (donc 22h15 à 1h15). On a fini et je réveille Evolène question de pas rester toute seule, je lui annonce qu’il y aura pas de quart pour elle, on arrive à 4 heures, elle est contente, mais on décide de rester éveillées pour la manoeuvre d’arrivée. Alors 3 heures après on sort et hop, en action. 30 minutes après c’est fini on est K.O., je tarde pas et je vais me coucher. Bonne nuit les amies, et bonjour l’île des Saluts, Guyane Française, c’est parti pour l’aventure. Qui dit Guyane veut dire tropicale, qui veut dire Humide, veut dire Moustiques. Bonne nuit la France.” Nina J’ai demandé à Kévin comment il imaginait la Guyane : « J’imagine que c’est vert avec pleins d’arbres. On verra des gros iguanes, des oiseaux, des lions ? » Aux îles du salut, les premières impressions de Kévin: « J’ai vu des singes, la prison des bagnes, ça ressemble à une jungle , c’est vert, il y a plein de palmiers, des arbres, c’est bien, c’est ça que j’attendais ! » Voilà je me tourne une dernière fois vers Kévin pour lui demander une conclusion… Saint-Laurent du Maroni, le 19/01/2013. Bonjour à tous, Ici en Guyane il fait du soleil, il fait chaud, il y a plein d’arbres, on est sur le fleuve Maroni, et c’est la France! J’ai vu des perroquets et des singes. Dites bonjour pour Moi à mon école. Je vous embrasse tous. Kévin. Voilà, cette lettre est finie, maintenant commence une autre aventure en Guyane avec l’ADNG* dans la forêt . Nous pensons à vous en plein hiver alors que pour nous l’été continue! à Bientôt. Christophe. * Association pour la Découverte de la Nature en Guyane.

17 janvier 2013

Arrivée aux Iles du Salut

Coup de téléphone du bateau hier ! Notre équipage est bien arrivé hier soir (mercredi 16)en Guyane, aux Iles du Salut! Une bonne navigation avec quelques grains, très fréquents dans cette région tropicale, surtout à cette époque. Le bateau doit y rester quelques heures avant de remonter le Maroni pour rejoindre Saint Laurent du Maroni où Cédric les attend! Apparemment la météo semble jouer en leur faveur (pour le moment!), les pluies se font plus rares... Ils espèrent pouvoir enfin rencontrer les tortues luths qui devraient venir pondre sur les plages de la Guyane...

15 janvier 2013

Message du 14 janvier de GN en traversée

Message de Christophe reçu hier soir! Tout va bien à bord, Grandeur Nature avance à 7 noeuds de moyenne, l'arrivée est prévu mercredi (soit demain le 16) aux iles du Salut en Guyane. Il reste 246 milles nautiques à parcourir... Dernière position GPS : 3°02N - 49°08W

7 janvier 2013

Lettre collective de notre escale à Fernando de Noronha.

On est arrivé à Fernando, le 19 décembre, après une longue navigation (enfin pas si longue, elle n’a duré que 7 jours et demi). Donc, nous voilà au Brésil !!! Nous pouvons voir sur les visages de l’équipage de grands sourires, et il y a de quoi vu la proximité des plages paradisiaques. Et pourtant, on pense que ce n’est pas facile pour Mike car malgré tout cela, il arrive à pourrir l’ambiance à lui tout seul. On a débattu sur ce sujet lors de plusieurs groupes de parole, ça n’a pas été évident pour chacun de nous, mais on espère qu’en retour, il y aura une évolution. Mais on est là, on l’a fait. Les belles plages nous entourent avec leur sable blanc, les cocos gélados (coco avec son eau de coco gelée), les vagues qui viennent nous lécher les pieds, ou plutôt nous écraser. C’est l’endroit idéal pour les surfeurs, certains ont une réelle passion pour les admirer, surtout Thierry. Le jour de noël, chacun avait préparé un cadeau sans savoir à qui il allait aller et on a choisi la main innocente de Kévin pour distribuer les cadeaux au hasard à tout le monde. Tous les matins nous nous levions à 6h30 pour profiter au mieux des journées qu’on organisait. Un matin on est parti louer des planches de surf et des bodyboards et, planches sous le bras comme des vrais, on a couru jusqu’à la plage et on a surfé toute l’après-midi. Enfin Tit a surfé, nous on va dire qu’on a essayé, et on y est arrivé (un peu)!!! En tout cas, on n’a pas lâché l’affaire, on a tous beaucoup aimé et on s’est éclaté à fond. . Du coup, on était bien fatigué pour la nuit de la nouvelle année ! On est aussi souvent allé plonger, ça a été l’occasion de nager avec les tortues, voir pleins de beaux poissons, et même des requins ! Le 2 janvier, on lève l’ancre, on conclut que dans l’ensemble cette escale était bien et nous a permis à tous de vivre et découvrir plein de choses, on est triste de quitter Fernando, mais on est en route pour de nouvelles aventures ! On a essayé de s’arrêter à l’atoll das Rocas, le jour de l’anniversaire de notre capitaine le 3 janvier, mais on n’a pas eu l’autorisation, dommage. On a donc tracé vers Fortaleza et après les courses et ce qu’on a à faire là-bas, ce sera le départ pour la Guyane ! On a posé des questions à chaque membre de l’équipage, et voici leurs avis, maintenant : Nous : « Kélig, comment résumerai-tu en quelques mots l’escale ? » Kélig : « La question est un peu vague, mais déjà ce à quoi je pense, mis à part les plongées, la plage, l’observation des tortues, c’est la première escale comme ça, où l’on ne part pas, où l’on reste au même mouillage, on rentre au bateau tous les soirs. Ça a été un lieu propice à l’autonomie, l’organisation, et la prise d’initiative pour vous, les jeunes. Ça a été une évolution, le long de l’escale, mais ça manque encore de dynamisme, ça pourrait être mieux quoi. Par contre, ce que je trouve bien, c’est le côté relationnel dans le groupe, ça a été bien travaillé, et chacun a dit des choses et pris position dans les discussions, toutes les réflexions que ça a amené, ça a fait grandir je pense, c’était bien.»
Nous : « Kévin, qu’as-tu retenu de cette escale ? » Kévin : « J’ai bien aimé aller sur les plages, voir les tortues et tout ça. J’ai bien aimé le surf et rencontré Kayo. C’était cool et tout bien. Ce que j’ai pas aimé, c’est quand la chaîne a cassé, et quand on est parti, parce que ici, les gens sont cool, encore plus qu’au Cap Vert. L’ambiance est bonne, sauf quand Mike est chiant ! » Nous : « Théo, comment t’est tu senti durant cette escale ? » Théo : « Ben, c’était super beau, même si ça m’a fait chier certains soirs ce que faisait Mike. On n’a pas profité de certains moments à cause de ça, mais sinon, j’ai spécialement aimé les plongées, voir les tortues les poissons. Ça m’a fait bizarre de passer Noël ici. C’est la première fois que je passe les fêtes de fin d’année loin de ma famille et en groupe. Il n’y avait pas trop l’esprit de Noël avec le froid de l’hiver, on était en short, torse nu sur la plage ! » Nous : « Simon comment as-tu ressentit cette escale ? » Simon : « Déjà c’est passé trop vite, on part déjà alors que j’ai l’impression qu’on est arrivé il y a à peine quelques jours. A terre, les gens sont cool, donc voilà quoi, c’était bien ! Moi je me sentais bien même si le soir parfois, j’étais un peu moins détendu quand Mike était là. On a fait beaucoup de plages, c’était sympa. J’ai vu plein d’animaux, ce fut une grande découverte pour moi. » Nous : « Charles, comment décrirais-tu la vie sur l’île ? Et sur le bateau ? » Charles : « Je trouve que la vie est très très chère, les gens sont obligés d’avoir deux travails pour réussir et vivre bien. Le surf est le sport pratiqué, c’est l’opium du peuple. Les gens entre eux sont cool, tous sont en buggy ou moto avec les planches de surf, j’aime bien. Sinon, sur le bateau, j’ai trouvé ça bien. Entre nous, ça allait bien, mais il a quand même fallu deux groupes de paroles, parce qu’il y avait un problème avec Mike. Moi, j’ai failli me bagarrer avec lui, il a fallu que Kélig s’interpose pour que mon esprit se calme. Mais sinon, j’ai trouvé que le groupe était pas mal soudé. Moi je m’entends bien avec tout le monde, sauf avec Mike quand il fait sa tête de con. Je trouve qu’on arrive à passer de bons moments en groupe comme des après-midi à la plage et tout ça. Globalement, je suis heureux et bien dans le voyage. » Nous : « Christophe, est-ce que tu pourrais nous parler des tortues ? Et des relations dans le groupe ? » Christophe : « Ben là on n’en a pas vu beaucoup, elles viennent pondre plutôt fin Janvier, du coup on n’a pas passé de nuit sur la plage, j’espère qu’on en verra en Guyane. Ensuite, on a rencontré les personnes du projet TAMAR (ceux qui s’occupent de la protection des tortues). Chaque semaine, ils plongent pour ramener une tortue sur la plage, la mesurer et la baguer. Tu ne peux que te dire, pauvre tortue… Surtout qu’il y a un attroupement de touristes autour, voulant se faire photographier. Mais quand même, ce qu’ils font, c’est bien. Ils expliquent aux gens qu’il faut faire attention, les protéger tout ça, c’est sûr que c’est pas pareil pour eux (les touristes), de voir un tortue en livre ou dans un film, ou en vrai, ça parle plus. Concernant les relations dans le groupe, ça a pris pas mal de temps pendant l’escale. Ça a pu donner l’impression que ça tournait autour d’une seule personne, mais c’est tout le monde que ça fait réfléchir, c’est les relations avec tout le monde qui sont en question, c’est tout le monde qui doit faire des choses, et ça vous fait tous évoluer. Sinon, moi j’ai passé du bon temps avec quasiment tout le monde et c’est les bons moments que je retiens. Les mauvais, ils se sont un peu effacés. Je suis presque content de partir, parce qu’on va voir encore de belles choses, le meilleur est devant nous. C’est le départ pour une nouvelle aventure ! Nous : « Ludo, que penses-tu de l’ambiance à bord ? Et d’ici ? » Ludo : « à par Mike qui est chiant ou qui a été chiant, l’ambiance à bord, elle est plutôt bonne, vous avez l’air de vous entendre, tous. Nina je la trouve encore plus en forme que les autres… Ça c’est pour l’ambiance. Mais après je trouve que c’est mou. À part Mike qui se bouge un peu pour faire ses trucs, il faut franchement vous proposer des activités. Il y a beaucoup d’inertie. On est lent à partir, on est le 27 décembre et l’on a fait surtout de la plage. J’aimerais que certains se lèvent le matin, et soient tac tac en action. Il n’y en a pas qui ont commencé à mettre des choses en place, à organiser des sorties entre jeunes, alors qu’on a commencé à vous montrer que c’était possible. Ça manque un peu de motivation. Et puis, il y a tous les trucs du quotidien, le masque d’untel sur la jupe, tous les trucs qu’il faut vous dire. Je pense que ça devrait commencer à devenir automatique. Ce que je pense d’ici ? Déjà le cadre est paradisiaque. C’est beau, c’est magnifique. Il faut aimer la plage, le surf, les plongées, ce sont les principales activités qu’il y a sur l’île. Les fonds marins sont protégés donc il y a beaucoup de poissons. Il y a des belles vagues, des belles plages, et du soleil. Mais du coup c’est tellement protégé que ce n’est pas accessible à tout le monde. Tout est très cher. La gestion de l’île est beaucoup faite pour le tourisme. Tout tourne autour de ça, mais pour les gens d’ici, il n’y a pas grand-chose. La santé, c’est minimum, l’école, c’est le minimum, les études supérieures, c’est même rien du tout. Enfin c’est vraiment du tourisme pour faire rentrer de l’argent, mais pas très instructif. Ils sont là pour passer du bon temps, prendre des photos, bronzer sur la plage. Par contre, les gens d’ici sont vraiment très sympathiques, avenants, agréables, simples. » Nous : « Mike, que penses-tu de l’ambiance à bord ? » Mike : « Quand tout le monde y met du sien, ça va, elle est bien, mais quand il y en a un ou plusieurs qui fait quelque chose, elle n’est pas bien. Genre des fois, il y a un truc qui se passe et ça nique tout le groupe. Enfin, je ne sais pas trop comment dire. Genre quand ça part en embrouille comme l’autre jour quand Charles et Kévin se sont engueulés. Je donne des exemples parce qu’il n’y a pas que moi qui fait ça. Tout le monde y met du sien pour que ça se passe bien mais sans faire exprès, tout le monde peut être responsable quand ça se passe mal, parce que par exemple, quelqu’un dit quelque chose, c’est mal pris ou mal compris par une autre personne, il réagit et ça part en n’importe quoi. » Nous : « Thierry, comment as-tu ressentit cette escale et comment penses-tu qu’elle a été ressentie pour les autres ?» Thierry : « Je vois deux côtés. J’entends par là un côté bien où chacun commence à devenir un peu plus autonome, les paysages étaient beaux, (dans l’eau comme à l’extérieur), on a fait du surf, j’étais impatient de voir comment vous alliez vous débrouiller, j’ai trouvé ça super ! Mais l’autre côté, c’est l’ambiance qu’il y a eu, et les prises de tête avec Mike. Mais les groupes de paroles étaient bien, vous vous en êtes tous bien sortis. Je trouve même qu’il y a eu une évolution par rapport à Mike, donc moi je commence à relâcher les freins vers lui. Du coup le point noir peut s’être transformé en bon point si on a réussi à défaire un nœud, ou en tout cas, à apprendre comment défaire les nœuds ! Dans l’ensemble, c’était quand même super, un peu comme des vacances. Un truc un peu négatif quand même, c’est les taxes, qu’on a heureusement pas payé, mais j’ai un peu peur que Fernando se transforme en parc à touristes, plus qu’à animaux marins. Ah oui aussi, les gens sont super sympas, ça c’est vraiment positif ! C’est vraiment cool ! Qué legal !! Par rapport aux autres, j’imagine que tout le monde est un peu dans la même optique, et ça a dû faire du bien un peu de casser le rythme. Depuis le début du voyage, on bougeait beaucoup. C’est la plus longue escale statique, même si les journées étaient bien remplies. Je pense que c’est bien. Chacun a dû comprendre qu’en parlant, on peut résoudre des choses. »

21 décembre 2012

La lettre du Cap-Vert au Brésil- Le 20 Décembre 2012 à Fernando da Noronha

Bonjour à tous, L’équipage va bien. Voici quelques extraits de nos dernières aventures, pour vous qui nous suivez de loin, dans le froid de l’hiver.Pour vous donner une idée de l’ambiance, Mike est allongé sur le ponton short de bain pendant que Ludo prend des notes à l’ombre du mâ. Nina dort, toujours en proie au mal de mer, Charles est à la barre, Thierry est à la cuisine, tandis que les autres s’occupent à lire ou écrire. Nous avons bien profité de cette escale au Cap-Vert un peu plus longue que prévu, pour notre plus grand plaisir. Pour des raisons de billet d’avion, Yann est resté avec nous une semaine de plus. Cela nous a permis d’aller randonner sur l’île de Fogo. Nous nous sommes encore une fois régalés ! Yann est parti trois jours avec Mike et Charles pour une ascension rendue difficile à cause de la chaleur. Mais récompensés par un viragespectaculaire, lorsque la route débouche dans le paysage volcanique dela Caldeira, ils se sont amusés à marcher dans un décor carrément lunaire ! Nina, Evolène et Simon, guidés par Ludo ont visité les plantations de café et ont été hébergés par un capverdien trop sympa,ils ont eu le temps de grimper en haut du volcan car ils sont partisquatre jours. Enfin, Kélig a fait une petite excursion au pied duvolcan avec Théo et Kévin, qui voulait ramasser plein de cailloux. Pendant ce temps, notre capitaine faisait le check-up du bateau pour préparer la traversée de l’Atlantique (la Transat’). Puis ce fut l’heure de rejoindre Praïa, la capitale, pour la première relève d’équipage.Christophe est arrivé le 10 au matin, chargé d’une valise avec tous vos courriers et colis. Merci d’avoir pensé à nous, ce fut un chouette moment pour l’équipage. Mike ne sait plus où ranger ses lettres tellement il en a reçues ! La journée fut ainsi consacrée aux courses. Il fallait refaire un gros ravitaillement pour le Brésil. C’était l’occasion de faire un petit tour rapide en ville et de découvrir le marché avec tous ses beaux fruits exotiques. Mardi 11, derniers mails, dernier repas tous ensemble, Yann trouvait refuge sur un bateau de pêche accueilli par son équipage sympathique. Heure des au revoir, heure du départ. 15H, c’était parti pour la Transat’ ! Entre les grains et la pêche, nous avons pulvérisé notre record sur24H, 199,8 Milles, soit une moyenne de 8,3 nœuds. La zone deconvergence intertropicale (ZIC) a été passée rapidement, mais sous la pluie ! De quoi rincer la peau, le bateau et remplir des seaux ! Christophe propose un concours de pronostics sur le jour et l’heure d’arrivée à Fernando de Noronha, avec un cadeau surprise à la clé ! Chacun y va de son petit calcul et (presque) tout le monde s’accorde à dire qu’on arrivera le 19 décembre. Verdict dans moins de 300 milles ! 17 décembre, 12H15, latitude 0°. Nous venons de traverser la lignetrès symbolique de l’équateur. Nous voilà dans l’hémisphère Sud. C’estune première pour tout le monde, sauf pour Christophe et Kélig. Unpetit rituel s’impose : chacun se coupe une mèche de cheveux que l’onjette à la mer en même temps que le capitaine invoque Iemanja, ladéesse brésilienne de la mer, pour la remercier de prendre soin denous. Pour finir, Thierry nous verse un verre d’eau de mer sur la têteet nous voilà baptisés !Dans l’hémisphère Sud, les Alizés soufflent de Sud-Est mais là, levent est carrément au Sud…nous finissons la traversée au près ( levent dans le nez) et à bord, personne n’aime ça ! Heureusement, le 19 décembre à trois heures du matin, nous jetons l’ancre à Fernando deNoronha, au BRESIL!!!Nous avons mis 7 jours ½ pour traverser, à 7 nœuds de moyenne ; lerecord de GN est battu ! La dernière expédition avait mis 9 jours. Hormis Mike qui était de quart, aucun jeune ne se réveille pour lamanœuvre…ils ont raté le banc de dauphins venus pour nous accueillir. Nous découvrons la baie au petit matin, il y a de la houle, des frégates, plein de bateaux de plongée et un énorme rocher qui surplombe l’île, on dirait la tête d’un chef indien. Pendant le petit-déjeuner, nous apercevons des tortues et surtout des dizaines et des dizaines de dauphins « rotador ». Ils sautent, font des pirouettes, des loopings et des grands SPLASH ! C’est magnifique ! Ils finissent par passer près de nous et sous le bateau pour regagner le large ! La journée commence très bien. Le séchage des affaires,l’aération et le nettoyage du bateau se font dans la bonne humeur. Pendant ce temps, Christophe et Thierry partent à terre pour s’occuperdes papiers. Il faut surtout négocier le prix de notre séjour car «normalement » la taxe est très chère. C’est un Parc Naturel. Et «normalement », GN bénéficie d’un traitement spécial favorisé par le projet et les valeurs que l’on véhicule. Nous pourrons donc vous dire bientôt si on a pu rester ici deux semaines pour nager avec les dauphins, les requins, apprendre comment fonctionne le parc avec les gardes, peut être voir pondre les tortues, apprendre à surfer… la suite au prochain épisode !!! A TRES BIENTOT LUDO ( et Mike…)

18 décembre 2012

message en direct de Grandeur Nature!

Plus que 87 milles nautiques avant l'arrivée de l'équipage à Fernando. Le beau temps est de retour, donc les baignades aussi! Le bateau arrivera donc demain sur l'île brésilienne...

15 décembre 2012

2éme message du bateau en traversée

Dernière position du bateau : lattitude 4°23 N, longitude 27°39 W, soit à plus de la moitié de la traversée! Le bateau traverse en ce moment la ZIC (zone intertropicale de convergence)ce qui veut dire que le ciré est de rigueur! La pluie et les grains sont de la partie! Mais l'équipage se porte bien, tout le monde est en forme! Il reste 138 milles nautiques à parcourir avant d'arriver à Fernando!

13 décembre 2012

Message de Christophe du téléphone satellite en traversée

Voilà deux jours que notre équipage a pris la mer pour traverser jusqu'à Fernando de Noronha, île brésilienne au large de Natal. Tout va bien, les conditions météo sont favorables, pas de grain, le soleil brille, il fait 35°C et l'eau est bonne! Bref, de bonne conditions! Le vent semble être avec Grandeur Nature puisqu'il avance à 7/8 noeuds de moyenne. Leur position : 9°16'N et 26°02W, ils ont donc parcouru un bon quart de la distance.

6 décembre 2012

La lettre de Kélig et Théo. Des Canaries au Cap-Vert

Voilà bien longtemps que nous n’avons pas écrit… Et pour cause, nos journées défilent… Depuis les Canaries, le temps s’est comme accéléré ! Sûrement parce que dans les têtes de chacun, ça grandit, ça mûrit, ça réfléchit, ça avance et du coup, nous ne voyons pas le temps passer !! Alors, nous en étions resté je crois au départ des Canaries. Nous avons fait un petit mouillage de deux jours à la Goméra pour finir d’écrire les textes, les lettres à envoyer pour vous, les mails, les lessives des randos à Ténérife… C’est aussi là que Nina, fière et heureuse d’avoir découvert la randonnée, a voulu emprunter les mêmes chemins que les chèvres locales. Sauf que ces belles chaussures ne sont pas aussi efficaces que les sabots de ces braves bêtes et que notre Nina a glissé et s’est retrouvée à flanc de falaise, accrochée à un caillou (heureusement !). Peur bleue pour elle et tout l’équipage ! Notre « team secouriste », escaladeur s’est mise en action (Thierry, Ludo et Yann) et en un tour de main (et de cordes) plus quelque chose comme 4 heures quand même, notre Nina s’est vu hisser par ces 6 bras et donc sauvée… Ouf !!! Tout le monde a eu très peur, Nina la première. Une aventure que personne ne veut revivre et qui servira de leçon à tous (on espère !). Donc le 13 novembre, nous sommes prêts à accoster dans la marina de San Sebastian de la Goméra pour réaliser notre plan d’action : courses, gaz, gasoil, poste, internet, coup de fil à Christophe ! Les équipes sont prêtes… Top départ, c’est parti ! Quelques lettres nous attendent au bureau de la marina (pour Simon, Evolène, Kévin, Charles, Kélig et Thierry). Nous demanderons au capitaine du port de réexpédier les prochaines à Sète. Nous ne pouvons pas attendre plus longtemps. Le Cap-Vert nous appelle. Après tout cela, nous repartons au mouillage pour y passer une bonne nuit avant de reprendre les quarts de nuit. Et le lendemain matin, nous levons l’ancre en fin de matinée. Nous regardons tous la carte marine. Il y a à peu près 800 milles nautiques à parcourir. La question fatale est toujours là : « C’est quand qu’on arrive ??? ». Et la réponse est toujours la même : « ça dépend du vent !! ».
Pour cette navigation, et on en est bien content, les éléments sont avec nous. Ça fait du bien, après tout ce vent dans le nez qu’on a eu depuis le début. Le vent est au portant, c’est-à-dire dans les fesses et nous avons un temps splendide. Nous avons eu l’occasion, dès le premier jour, de doubler de très près un vieux gréement, c’est-à-dire un vieux bateau en bois avec deux mâts. Rencontre de deux mondes, de deux navigation différentes. Grandeur Nature, catamaran futuriste comme on nous le dit souvent, qui file avec le vent et ce beau bateau hollandais, presque comme les pirates, avec toutes ces voiles carrées, triangulaires, qui avance tant bien que mal avec tout son poids. Comme à chaque fois, nous rencontrons des dauphins presque tous les jours, nous croisons la route de quelques tortues et dans le genre beaucoup plus rapide, nous nous faisons rattraper par un beau bateau du « Vendée Globe » (un Espagnol avec le sponsor Acciona je crois). Dommage, il fera un empannage qui le déviera de notre route. Nous n’aurons pas l’honneur de nous faire doubler !! Encore un autre monde dans le navire à voiles… Pendant cette navigation, et c’est une première cette année, nous avons pêché une dorade coryphène. Tout le monde a adoré ce poisson, même Charles qui ne mange pas de poisson d’habitude ! Nous en avons pêché d’autres, mais elles étaient, soit trop petites, on les a relâchées, soit elles ont réussi à se faufiler et repartir à l’eau !! Les conditions agréables ont été aussi bien propices au travail des neurones le matin : journaux de bord, dictée, problèmes de math et ateliers d’écriture qui ont révélé de belles graines de poètes (Simon, Yann, Nina, Thierry, Ludo et Evolène). Les 800 milles de la traversée seront vite avalés par Grandeur Nature et son équipage. Le 20 novembre, nous apercevons le Cap-Vert et mouillons au petit matin, dans la baie de Mindelo sur l’île de Sao Vicente. Notre capitaine doit faire les papiers pour que nous soyons en règle avec les autorités du pays et nous préparons déjà nos prochaines randos. L’ambiance à bord n’est plus pareille. L’arrivée quelque part bouscule souvent les esprits. Le rythme est changé, nous ne sommes plus tout seul, il faut s’adapter aux aléas du voyage. Les pêcheurs nous disent de ne pas trop nous baigner car il y a des requins dans la baie, quand est-ce qu’on part, avec qui, comment, est-ce que j’ai des mails ???... Il faut dire que lorsque nous arrivons à terre, les grands sont aussi un peu plus speed, le programme s’enchaîne, s’accélère et dans un groupe les humeurs s’entremêlent… Nous ferons nos randos sur l’île de Santo Antao, située juste en face. Il y a beaucoup de sentiers et le paysage semble vraiment magnifique. C’est difficile de s’y rendre avec Grandeur Nature, les mouillages ne sont pas très sûrs, donc nous emprunterons le ferry qui fait la liaison deux fois par jour en une heure. Le 22 novembre, un premier groupe part en rando : Simon, Mike, Kélig, Kévin et Thierry. Ces deux derniers rentreront au bout de deux jours (le 24) pour relayer Ludo, Charles et Théo restés au bateau pour le surveiller. Le 23, ce sera Yann, Nina et Evolène qui parcourront l’île du Sud au Nord et par l’Est. De véritables marcheurs ces trois-là ! Tout le monde s’est régalé. Les montagnes escarpées, les cultures en terrasse. Nous sommes arrivés « ailleurs » ! Impression d’être vraiment loin de la France, par le paysage, les cultures, mais aussi les gens. Les femmes qui portent les charges sur leur tête, les maisons au toit de feuilles, le café fraîchement pilé, la cuisine au feu de bois. Plein de premières fois… Découverte des bananiers, de la canne à sucre, des pieds de café, des cocotiers, des patates douces, des ignames… Des rencontres avec des gens qui n’ont pas grand-chose et qui pourtant vous invite à partager leur repas, à dormir sous leur toit… C’est toujours trop court, mais ça fait du bien, ça fait cogiter, ça fait avancer… Le 28, nous arrivons à Santa Luzia, une île déserte pas très loin, fréquentée seulement par quelques pêcheurs. C’est cette île que nous avons choisi pour nous retrouver et faire le bilan de ces deux mois passés à bord. C’est aussi là que nous fêtons les 34 ans de Yann. On lui fête son anniversaire, les jeunes lui ont tous fabriqué un cadeau, mais nous célébrons aussi les deux mois qu’il a passé à bord avec nous, car bientôt il nous quitte… Les grands passeront une journée et demie à s’entretenir avec chacun des jeunes individuellement et le lendemain matin, nous nous réunirons, tout l’équipage, dans la coque tribord pour discuter ensemble de nos relations à bord. C’est là que l’on voit que nous avons un équipage bienveillant. Les relations sont parfois peu approfondies à tendance pas terrible pour certains, mais chacun veut améliorer, se le dit droit dans les yeux. Nous avons passé 3 heures à discuter et sincèrement, ça fait du bien. Kévin grandit et s’affine physiquement, mais il grandit aussi très vite dans sa tête, il commence à nous surprendre. Simon prend conscience qu’il vit encore souvent à côté des autres, pas assez avec le groupe. Nina veut être heureuse et accepte de s’appuyer sur nous pour l’être. Evolène voit qu’elle est encore beaucoup accrochée à ce qu’elle a quitté. Mike exprime qu’il doit faire des efforts dans ses relations avec les autres, qu’il n’est pas tout seul. Charles sait qu’il pourrait être plus souvent moteur du groupe, mais il est souvent rattrapé par son envie d’être solo et surtout qu’on ne vienne pas l’embêter. Théo s’ouvre de plus en plus, ses habitudes sont complètement bousculées, il s’y fait tranquillement en essayant de contrôler de plus en plus sa nervosité. Tout cela fut bien intense et nous avons bien mérité un cours de bodysurf organisé par notre capitaine. On a tous joué dans les grosses vagues qui nous ont bien lavées le corps et l’esprit ! Après cette belle escale, nous avons mis le cap sur Fogo. Une île où il y a un volcan à 1000m d’altitude qui a craché sa lave pour la dernière fois en 1995. Trois groupes sont aussi partis en rando pendant que Thierry, Kévin, Théo et Kélig restent au bateau. Samedi, nous quitterons Fogo pour nous rendre à Praïa, sur l’île de Santiago. Nous y rejoindrons Christophe, tout fraîchement débarqué de France avec votre courrier dans son sac. Yann nous quittera définitivement (snif), nous ferons quelques courses pour mettre le cap ensuite sur Fernando de Noronha… Brasil, nous voilà !!! Théo et Kélig

30 novembre 2012

Santa Luzia puis Fogo

Le bateau est en ce moment à Santa Luzia, une superbe île déserte où ils ont prévu de passer plusieurs jours avant de rejoindre l'île de Fogo plus au sud.

20 novembre 2012

Le bateau est arrivé au Cap-Vert.

Ce matin, le bateau est arrivé à Sao Vicente (l'île de césaria Evora) plus précisément au port de Mindelo, ils vont y faire leur entrée douanière avant de repartir vers des îles plus belle pour se promener!

19 novembre 2012

Carte de la navigation vers le Cap-Vert

Reçu un SMS via le téléphone satellite, samedi 17/11 le bateau était par 23°02N et 20°29W. Ils avaient un vent de NE à 10 noeuds (donc plutôt calme). Il faisait beau et ils avaient pêché une dorade coryphène.

14 novembre 2012

Le bateau est parti vers le Cap-Vert!

Et voilà ils sont partis de l'île de la Goméra (Canaries) en direction de l'île de Sao Vicente (Capvert) pas beaucoup de vent annoncé pour les prochaines 48 heures, puis les Alizés devraient prendre le relais et les pousser sur les 830 milles nautiques à parcourir (1371 km, en gros une semaine de mer)! Bon vent à eux!

11 novembre 2012

Théo et Charles. D'Adra aux îles Canaries

Nos dernières aventures s’arrêtaient à Adra…
Le 22 octobre, départ de Adra au moteur… C’est fou à quel point la mer peut vite changer, avant-hier 35 nœuds, des vagues venant s’écraser sur le pont et maintenant la mer d’huile. Nous sommes tous très pressés de passer le détroit de Gibraltar pour pouvoir naviguer dans cette grosse baignoire qu’est l’océan Atlantique. Mais le vent ne nous est pas favorable, nous sommes encore et toujours au moteur. Celui-ci a soif mais 180 litres de gazoil ont suffi à l’étancher. Une pause s’impose à Benalmadena pour un remplissage de réservoir ! La navigation, ce n’est pas facile pour tout le monde. Quelques uns ont le mal de mer et ils sortent de temps en temps le seau à la main, mais heureusement d’autres restent sur le pont car c’est là que tout se passe. Il y a de l’air, c’est du spectacle en veux-tu, des belles images en voilà ! Après ces trois jours intenses de navigation, une nouvelle épreuve s’annonce et pas des moindre. Les câbles qui sont reliés à la barre et qui permettent de diriger le bateau ont cédé durant le dernier quart !! Au petit matin, en se réveillant, on voit Thierry à l’arrière, en train de barrer avec la barre manuelle equipé en ciré integrale « facon robocop ». Celui-ci passe la barre à Kélig et en une trentaine de minutes, notre skipper Mac Gyver répare le tout. Encore quelques seaux d’offrande à Poséidon, la journée se passe. Mais heureusement le lendemain la mer s’apaise, le soleil se lève et nous réchauffe la couane. Les zombies sortent de leurs cabines avec 5 ou 6 kilos de moins pour prendre le soleil, une bonne douche et se refont une santé. Cette journée s’annonce merveilleusement bien. Tout le monde a le moral, on profite que l’océan soit calme et qu’il fasse beau pour sécher, nettoyer et aérer le bateau. Se rajoutent à tout cela de nombreux dauphins qui viennent jouer à l’avant du bateau. Ce phénomène se produit au moins une fois par jour quand on est en nav !! Le 30 octobre, nous nous approchons de Graciosa, petite île des Canaries, pour mouiller près d’une plage surplombée d’un volcan endormi que nous irons explorer plus tard. Mais pour le moment l’heure est au rappel des règles de vies et des comportements à modifier. Chose faite, jeunes et adultes se ruent à l’eau direction, la plage. Je vous assure que cela fait du bien de fouler celle-ci après une semaine de navigation. Nous resterons deux jours dans ce joli petit coin complètement exposé au vent pour pouvoir lever l’ancre le lendemain matin en direction de l’île de Ténérife. Cela nous prend deux jours pour parcourir 180 milles soit 333 km car depuis le début du voyage le vent est contre nous. Il ne nous aide pas vraiment, cet élément imprévisible. Quelques membres de l’équipage ont pu observer de prés, de vraiment très prés, 7ou8 dauphins venus nous voir devant et derrière le bateau. Nous avons pu nager et observer pour la première fois des dauphins d’aussi prés. J’insiste sur la distance car cet instant ma fortement marqué, c’était magique !! J’aurais voulu que cela dure plus longtemps mais c’est déjà ça. Vivement que cela se reproduise. Le lendemain matin, le 3 novembre, on se réveille au mouillage de Bahia de Abona à Ténérife. Mais la journée ne commence pas bien car cette nuit, durant les deux premiers quarts, des gâteaux ont disparu et ce n’est pas la première fois.
Mais cette fois-ci c’est trop… et avant que le petit-dèj ne commence on met les choses à plat et on demande à le, la ou les coupables de se dénoncer. Le problème sera donc régler le lendemain durant la journée des entretiens individuels qui a lieu une fois toutes les deux semaines. Mais le bon côté des choses, c’est qu’une randonnée de trois ou quatre jours est organisée. Départ en petits groupes de trois ou quatre personnes lundi matin en fin de matinée. Cela va permettre à chacun de se poser, de marcher, s’aérer la tête avant de réattaquer pour une semaine de navigation direction le Cap-Vert ! Théo et Charles Post-scriptum : les groupes de rando : Théo, Kélig, Nina et Simon sont partis pour l’ascension du Teide (3717,98 m). Bel effort récompensé par la magie du lever de soleil tout en haut ! Charles, Kévin et Yann sont allés marcher dans la forêt, dans l’est de l’île et se sont régalés de beaux paysages, de rencontres, de nature… Ludo, Evolène et Mike ont accompagné Thierry jusque à Santa Cruz avec le bateau et sont ensuite partis à l’aventure eux aussi. La pluie a d’abord eu raison d’eux, mais sans se décourager, ils sont à leur tour partis à l’assaut du Teide !!

7 novembre 2012

Un petit mot du capitaine

Bonjour, à tous,
Alors que l’hiver toque à vos portes, nous continuons notre descente vers le sud ! Pour le moment GN a touché Terre dans l’archipel des Canaries. Après 8 jours de navigation par vents contraires sur un océan qui se gratte un peu, la Graciosa apparaît aux étraves… Nos jeunes matelots nous posent pleins de questions, les yeux se posent sur ces îles aux formes de volcans : rassurez vous, on ne va pas marcher sur de la lave ! Mais on va marcher !! Et ça, c’est bon pour tout le monde. Une bonne nuit, je veux dire sans quart, fera plaisir aussi et permet de recharger les batteries. Un peu de séchage aussi, car l’humidité s’est invitée à bord, voire même jusque dans les duvets… On ne s’attarde pas sur cette petite île, direction Ténériffe. Plus précisément, à Bahia de Abona, il n’y a pas grand-chose à terre. Mais les fonds marins sont pleins de surprises et autres poissons aux belles couleurs. Nous y avons aussi trouvé de la viande pour l’anniversaire de notre Théo, et à midi c’est hamburgers et Pepsi-Cola… Tout arrive sur GN !!! En tout cas, Théo apprécie et le reste de l’équipage aussi… Tout est bien. Le lendemain, commencent les randos en petits groupes. Une certaine excitation gagne notre petit monde. Un grand pour 2 ou3 jeunes, sac à dos, cartes, popotes et c’est parti pour trois jours de marche. Le Teïde, plus haut sommet espagnol, pour les uns, exploration de la côte nord-est pour d’autres. Sur GN, c’est bricolage et petites réparations. Je me retrouve, donc, seul, sur un bateau tout calme, presque trop… Nos randonneurs regagneront le bord, jeudi ou vendredi. Et je suis sûr qu’ils auront quelques anecdotes à vous raconter, quelques images aussi… Alors amis lecteurs, on se donne rendez-vous d’ici à quelques jours… L’équipage vous embrasse… Thierry.