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30 avril 2009

la lettre de Cuba par ROMY



Nous voila à Cuba avec la permission de rentrer dans le pays. On ira 3 jours en randonnée pour voir comment ça se passe, si on a le pouvoir de parler avec des familles, de camper chez les gens. Élodie, Boris et Luidgi iront voir des pêcheurs et des musiciens. Olivier et Kélig iront visiter l’usine de canne à sucre. Wil, J.B et moi nous irons visiter la fabrique de cigares et d'autres endroits. Christophe ira voir Térésa (le contact de Marga) pour qu’elle lui explique ce qu’on peut faire et ne pas faire à Cuba.
3 jours plus tard, nous nous retrouvons au bateau pour nous raconter toutes les choses qu’on a vécues. Ça c’est bien passé parce que nous avons pu parler avec des Cubains, et camper librement. Pendant 3 jours nous écrivons les textes et faisons nos dessins et nos lessives et rangeons nos cabines et nous repartons pendant plusieurs jours. Nous décidons de mettre Ch., Boris et J.B ensemble, Luidgi et Kélig puis Olivier, Élodie et moi. Wil restera sur le bateau pour le surveiller. Le groupe de J.B restera 8 jours en randonnée. Le groupe de Kélig reviendra dans 3 jours pour que Wil reparte avec Luidgi. Et dans 6 jours mon groupe reviendra et Élodie restera sur le bateau. Et si Olivier et moi nous voulons, nous pourrons repartir avec Kélig. Moi j’aimerais aller à la campagne rencontrer des gens pour poser des questions sur leur vie et pour m’entraîner à parler en espagnol. Olivier aimerait découvrir comment faire un bon café de Cuba ! Luidgi veut en savoir plus sur la vie des pêcheurs, J.B veut devenir un footballeur alors il veut se renseigner sur les sports à Cuba. Boris aime beaucoup la guitare. Il aimerait faire des rencontres avec des musiciens. Et les grands voudraient plus découvrir, faire des connaissances, parler de la révolution.
6 jours plus tard nous sommes tous au bateau. À cause des autorités. L’immigration nous a arrêtés pour avoir parlé avec des Cubains et avoir campé chez eux. Ils nous ont pris nos passeports et on les récupérera quand nous partirons de Cuba. Mais en attendant nous restons sur le bateau. Nous attendons l’arrivée de Cédric qui viendra le 29 avril. Le vendredi après-midi le capitaine du port est venu sur le bateau, pour nous rendre nos passeports et il explique qu’il y a eu un malentendu. Nous sommes soulagés, dimanche normalement nous devons assister à un concert à "Rafael Freyre". Et nous pourrons faire nos courses pour partir en navigation et Christophe partira en France à la fin de notre escale pour les Bahamas.
Moi ce qu’il va me rester de Cuba, c’est toutes les belles rencontres avec les familles Cubaines. Et je n’ai pas aimé que les Cubains ne puissent pas dire ce qu’ils veulent. J’aimerais voir dans deux ou trois ans, ça va changer.

Pour Kélig : encore une escale riche en apprentissages. Je suis arrivée à Cuba avec un esprit de voyageuse, comme toujours. A l’extérieur, beaucoup d’informations circulent sur Cuba. J’ai donc envie d’observer, d’apprendre, de comprendre et de témoigner. Je retiendrai que le  touriste « baignassou » comme on l’appellerait en patois charentais, est beaucoup mieux perçu par les autorités que le voyageur qui veut vivre auprès des Cubains. Je retiendrai aussi que devant la loi, la santé et l’éducation, les Cubains sont égaux, mais les écarts de salaires se creusent de plus en plus. Une révolution triomphante il y a cinquante ans, mais qui connaît de plus en plus de failles et qui risque de se transformer en gâchis si un changement politique ne s’opère pas rapidement. »
De Wil : Ce qui m’a marqué, ce sont tout ces moments passés dans les différents moyens de transport, la propagande politique omniprésente et les contradictions entre son contenu et la réalité. Enfin j’ai aimé la gentillesse des gens.
De Élodie : C’était une escale riche. Il me reste l’idée de manque de liberté des habitants, de parler librement, d’agir au nom d’une égalité de moins en moins réelle. Choisir entre égalité et liberté ? Pourquoi les 2 sont si durs à combiner ??
De Christophe : Je dirai comme partout, donc ce n’est pas original, que ce que je retiens de Cuba ce sont les individus, leur histoire qu’il ont bien voulu partager avec nous. Par exemple, la simplicité des rapports et des échanges avec Elio le pêcheur pour qui nous étions des marins, et pas des étrangers. Et j’ai appris que Cuba était bien une dictature.
De Jean- Baptiste : Ce qui va me rester de Cuba c’est tous les gens gentils, le paysage, les personnes en charrette, les guagua tout cassés . Il y a la rando avec Wil. Et surtout celle avec Chris et Boris. La chose qui va me rester c’est la rencontre avec Elio le pécheur "bourré", Chantal et son mari et Jacques. Je suis content d’avoir rencontré Chantal. Les bonnes pizzas de Cuba et les bout de cochon frits. Les films de Humberto Solas et les concerts. Je n'ai pas aimé toutes ces lois injustes et le temps qu’on a passé à l’immigration.
De Boris : Félix Ramuro ma guitare dans les mains, me regardant droit dans les yeux en me chantant ses morceaux de musique Cubaine.
De Olivier : c’est le moment chez la famille d’Elsa. Lorsque j’étais en randonnée avec Élodie et Romy. Ils étaient trop gentils avec nous. Ils nous on demandé de danser les pas "west coast" je leur ai montré, c’est avec les pieds, j’ai aimé cette rando.
De Luidgi : le moment qui m’a le plus gravé, c’était de rencontrer la famille Betancourt, j’oublierai jamais le moment passé à la casa de la culture avec Élodie et Boris, quand Félix le musicien nous a fait des musiques. Un jour si je peux, je reviendrai INCH'ALLAH.


LE GROUPE VA TRÈS BIEN MAMAN JE T’AIME, TU ME MANQUES- ROMY.

PS : Finalement nous avons vu le concert, il y avait 3 messieurs, deux guitaristes et un chanteur avec des maracas, c’était devant la maison de la Cultura. C’était bien. ROMY

15 avril 2009

Lettre collective de Jb et Olivier

Comme Boris vous l’a dit, nous arrivons à Luperon. L’arrivée se fait le matin, deux jours avant l’embarquement de notre nouveau skippeur : Wil. Nous sommes bien arrivés. Dans la baie, il y a toutes sortes de bateaux : catamarans, monocoques,trimarans. Après avoir mouillé, Michel part à la douane pour signaler que nous sommes là. Les jeunes se posent des questions : comment ça va être quand Michel va partir? Est-ce que les règles vont changer ? Wil est arrivé le 29 mars 2009 avec plein de courrier pour tout le monde et du matériel pour réparer le bateau, il n’a presque rien ramené pour lui… Michel, Olivier, Boris, Élodie et Kélig tournent à tour de rôle sur le Yankee parce que pendant la nav, il a été déchiré et il faut remplacer certains œillets. Olivier coud aussi un drapeau de la France parce que l’autre était une honte pour notre pays (tout déchiré). Wil et Luidgi remplacent le bouchon perdu du réservoir d’eau à tribord. Christophe aide Romy et Élodie à vérifier la maquette du carnet baleines avant que Michel ne parte avec. Romy s’occupe de réparer son capot et le bout de l’annexe. J-B recoud le drapeau de la Rép’Dom’ et refait un drapeau pour la perche IOR. Les réparations se font vite et bien. Les grands nous lisent nos bilans des deux derniers mois pour les envoyer à l’A.S.E. La veille du départ de Michel, l'équipage se réunit à tribord pour parler de ce que nous allons faire à Luperon avant les courses pour Cuba. Nous décidons de partir 3 jours en randonnée dans le nord de l’île, en petits groupes de 2 ou 3. Seul Christophe reste pour surveiller le bateau. Le 1er avril 2009, c’est le départ de Michel. J-B se réveille à cinq heures trente-cinq pour l’accompagner jusqu’à la douane. Nous lui souhaitons bonne route et à bientôt. De retour au navire, tout le monde s’équipe de son hamac, de vêtements, de nourriture et d’une carte. Les groupes rencontrent les Dominicains, essayent de parler espagnol. Le paysage est très beau, il y a beaucoup de vaches. Les 3 groupes ont été chacun leur tour au parc national pour voir les lamantins, en réalité on a surtout vu leurs trous de nez. Les trois jours sont passés trop vite. Le lendemain matin, Christophe, Olivier et Romy partent en taxi à Puerto Plata pour faire les grosses courses pour Cuba et les Bahamas (un mois et demi). À la caisse le ticket fait deux mètres. Nous avons quatre caddies et nous rentrons au bateau avec des dizaines de sacs plastique. Le soir, nous sommes invités à dîner chez Luc. Luc est un Français qui habite à Luperon. C’est un ami de Denis, l’architecte de Grandeur Nature.

Avant le départ pour Cuba, nous remarquons que la barre ne tourne plus vers la droite. Nous coupons les moteurs et Wil résout le problème. En partant, nous faisons nos "au revoir" à Luperon et aux bateaux que nous croisons dans la baie. Le premier jour de nav’, il y a deux responsables de nav’: Olivier (responsable du réglage des voiles) et J-B (responsable de la table à cartes). Nous sommes vent arrière, nous traçons. Le deuxième jour, le vent baisse, nous avançons à deux nœuds. Le lendemain matin, nous arrivons lentement à Baracoa, un port situé à l’Est de l’île. Christophe parle à la VHF avec le capitaine du pont. Nous ne pouvons pas faire l’entrée ici. Dommage!! Nous devons aller à la prochaine marina, dans la Bahia de Vita. Nous repartons pour 24 heures de navigation car c’est à 110 milles à l’ouest. Nous en profitons pour laver le pont tous ensemble. Pendant la nuit, le vent se lève. Il y a des vagues et de la pluie. Le matin, nous arrivons à destination. Nous empruntons un chenal pour rentrer dans la baie qui est une mangrove. On attend que les autorités Cubaines viennent sur le bateau. On a vu tout le monde (douane, immigration, médecin, service de l’agriculture, et même deux chiens qui sont venus renifler le bateau). On se prépare pour partir en randonnée, mais on attend encore des informations (par Téresa, un contact de Marga) pour savoir ce qu’on peut faire à Cuba (Pouvons-nous dormir n’importe où ? Chez les gens ? Où pouvons-nous mouiller avec le bateau ?). Et pour finir, on souhaite tous un joyeux anniversaire à Xan pour ses 18 ans.



J.B et Olivier

4 avril 2009

Cuba nous voilà !!



Voilà c’est la fin de notre escale rapide à Lupéron, où l’on a quand même pris 3 jours pour aller se balader dans les environs, nous partons demain pour une nouvelle aventure, la découverte de l’île de Cuba.
Hasta luego !
Nous mettons quelques photos sur le blog (http://www.flickr.com/photos/grandeurnature/) car nous ne savons pas quand nous pourrons nous connecter à Cuba.

28 mars 2009

Lettre collective Turks and Caïcos







Bonjour à tous !
Cette dernière quinzaine nous avons quitté notre cher Banc d’Argent et ses baleines pour les îles Turques et Caïques, traduction française douteuse de Turks and Caïcos.
Après une nuit de navigation nous arrivons à l’île de Grand Turk : quelques milles de long pollués par des constructions ravagées par le dernier cyclone, mais entourés des eaux turquoises dignes d’un James Bond. Bon, nous ne sommes là que pour nous signaler à l’immigration et repartons le lendemain vers des îles plus sauvages. La première à avoir attiré notre attention sur la carte est Salt Cay : elle a la forme d’une aile de papillon de quelques milles parsemée de quelques maisons et d’une décharge au vent du mouillage… Nous prenons un corps mort le plus éloigné possible du brasero d’ordures, et allons explorer le fond : eau incroyablement translucide, nouvelles races de poissons, corail coloré, le tout à une profondeur de onze mètres qui nous offre l’occasion de tester notre apnée toute neuve : nous touchons presque tous le sable ! En s’éloignant un peu du bateau, nous tombons sur le tombant où les fonds plongent en une falaise de corail. Pour conclure, dans l’eau c’est très beau, mais mieux vaut ne pas en sortir, raison qui nous pousse à mettre les voiles dés le lendemain pour Sand Cay la belle.
Une immense plage de sable blanc dépourvu de la moindre trace de pas avant notre arrivée, une végétation aride, aucune trace humaine nonobstant la dépouille d’un vieux phare métallique. Sous l’eau, le corail affleure la surface, et nous slalomons entre cerveaux de neptune et corail de feu, effrayant de nombreux poissons colorés, quelques barracudas et même une vache de mer. La plage est remplie de beaux coquillages. Bref, de quoi faire le bonheur de tous.
Voulant aller explorer l’ouest du banc, nous sommes allés voir à South Cay si nous pouvions déclarer notre sortie à l’immigration là-bas. C’est si laid que nous ne restons pas plus d’une heure, et rentrons sur le banc pour mouiller face à Long Island. Sur tout le banc, la profondeur n’excède pas cinq mètres et le sable blanc rend l’eau plus belle que jamais. C’est ici qu’avec Elodie et JB nous sortons la planche à voile, qui sera beaucoup sollicitée durant notre séjour aux Caïcos : je découvre avec bonheur ce sport, alors qu’Élodie le retrouve, prenant de plus en plus d’assurance chaque jour. Mais ici l’île est très loin, et notre moteur refuse de fonctionner plus de cinq minutes d’affilée : nous parcourrons le lendemain les quelques milles nous séparant de Six Hills Cays, deux îlots rocailleux inabordables, mais non sans charme. La plongée est belle.
Mais la date des bilans approche, et nous désirions les faire à Little Ambergis Cay, où nous partons lentement. Nous naviguons sur le banc et sortons les ailes qui nous permettent presque de toucher le sable : super expérience ! Nous approchant de l’île, nous découvrons qu’elle est superbe, ornée d’une longue plage, mais il y a un hic… Nous sommes encore à un mille de la côte et il n’y a plus que cinquante centimètre d’eau sous les safrans… Nous faisons donc demi-tour pour voir la grande sœur, Big Ambergis Cay, qui arbore un mouillage sur la carte. Maisons, énorme hangar, carrière de pierre et camions… Au secours ! Nous repartirons, en tirant des bords, vers notre point de départ, après une journée à naviguer inutile, mais tout de même sympathique, de Six Hills Cays à Six Hills Cays.
Après deux jours de bilan, nous retournons à Grand Turk, déclarer notre départ à l’immigration, puis retournons passer notre dernière journée libre à Sand Cay, île que nous avons tous préférée. Au programme planche à voile, balade sur la plage et plongée. Le lendemain, nous sommes partis à 22h pour Luperon, où nous sommes arrivés ce matin, après une nuit tranquille où j’ai été pour la première fois chef de quart.
Du point de vue de l’ambiance, on a connu mieux… Luidgi est difficile à vivre et se dispute régulièrement avec Romy. La conclusion du bilan est que si les grands ne se lèvent pas, les jeunes restent au lit, autrement dit, aucune envie, aucune prise d’initiative.
Ça reste néanmoins supportable, nous rigolons beaucoup des âneries de Luidgi et J-B qui nous en sortent tant ces dernier temps que je ne note plus que le top du top.
Dans quatre jours Michel nous quitte, remplacé par Wilfried, et nous partons au plus vite pour Cuba, où Marga, qui ne nous rejoindra malheureusement pas, nous a trouvé un super contact.
A très bientôt pour de nouvelles aventures ! Nous pensons à vous souvent et vous embrassons fort !
Boris.





16 mars 2009

Une petite video du banc d'argent

Lettre collective Kélig et Luidgi le 15 mars



« Ah, ça y est ! Nous arrivons à Samana. Le soleil me chauffe les voiles, je me sens poussé par un petit vent, c’est bon, c’est reposant. Je sens mon équipage dynamique en train de préparer les quelques jours d’escale. J’espère qu’ils vont s’occuper de moi. J’aime quand ils me bichonnent. Eh oui, tout seul, je ne peux pas faire grand-chose. Je peux les transporter, les emmener où ils veulent, mais ce sont eux qui doivent me guider, m’entretenir. C’est Boris et Elodie qui s’occupent de mes voiles, Luidgi, Kélig et Christophe qui bichonnent mes winchs, Romy qui prend soin de ma petite nature, JB qui checke la sécurité, Olivier l’électricité, Michel qui graisse la barre… C’est agréable de se faire dorloter. Maintenant comme à chaque fois que nous sommes en escale, je ressemble à un grand patchwork, des tissus de toutes les couleurs sont accrochés partout. Tout le monde lave, brosse, frotte. Je sens bon, je me sens plus léger, mais pas pour longtemps car ce sont mes cales que l’on remplit maintenant, d’eau, de nourriture, de gaz. On me donne un peu de gasoil à boire aussi. Ce n’est pas ce que je préfère. Voilà, je crois que nous sommes prêts. L’équipage s’est aussi fait plaisir en mangeant du poulet, des yaourts, des ananas, des glaces… Le jeudi 5 mars, mon ancre remonte, je suis libre, nous pouvons retourner voir nos amies les baleines. Oui moi aussi, je les aime bien, lorsqu’elles me tournent autour, qu’elles m’admirent, qu’elles chantent, ça en fait vibrer mes coques ! Ça me prouve à chaque fois que j’existe vraiment ! Hou là là, ça commence à bouger. Grandeur Nature, accroche-toi, sois prêt, j’ai l’impression que cette nuit, tu vas faire du rodéo. Du vent de nord-est, 2,50m de houle, mes équipiers vont sûrement danser. L’entrée sur le banc se fera par l’ouest, mais c’est difficile, je donne tout ce que je peux pour remonter au mieux près du vent. Ils allument les moteurs pour m’aider un peu, mais ça ne suffit pas, le vent est plus fort. Moi ce qui m’inquiète, c’est que le soleil commence à baisser sérieusement et nous ne sommes toujours pas accrochés à notre morceau de corail. Je n’ai pas envie de m’érafler la coque sur des patates surprises. Et en plus, je ne sais même pas si on va arriver à temps à notre maison. Nous pourrions aussi poser l’ancre dans un endroit où il n’y a pas beaucoup de fond pour la nuit, mais ils ont l’air déterminés. Ah, ça y est, je vois mon ancêtre Polyxéni au loin. Nous pouvons crier victoire… Quelle aventure !!! Et quel bonheur d’être accroché, assuré, sans se soucier. J’entends les baleines au loin, ça me berce… Les jours suivants seront aussi ventés. Ils en profiteront pour parler, parler beaucoup de chacun des jeunes, du marketing, de la société de consommation, de la liberté, de la religion. Et tous les jours…
J’en ai vraiment marre que tous les matins mes équipiers me forcent à partir avec eux à la recherche des baleines. Snif, snif, je pense qu’ils préfèrent les baleines à moi, ça se voit beaucoup. Cette fois, ils ont réussi à filmer et chanter avec les baleines chanteuses. Pendant que moi je restais bloqué sur l’eau à flotter. Tous les jours, c’est la même chose, je n’arrive pas à leur parler. J’aimerais bien leur dire de me nettoyer mes coques remplies d’algues dégueulasses. Souvent quand on se promène sur le Banc, ils hissent les voiles, rien que pour faire leurs hommes à la mer et apprendre aux jeunes à prendre un ris dans la Grand-Voile. Vous ne trouvez pas que c’est ridicule de me faire du mal? C’est comme si on vous tirait les cheveux ! Le même jour dans la soirée, ils m’ont laissé tout seul dans le noir avec mes amis les nouveaux bateaux dont un plus beau que moi avec les coques qui brillent alors que moi, ce n’est toujours pas le cas ! Bref, ils m’ont vraiment laissé alors qu’ils allaient plonger parce qu’il y avait une belle lune, tout ça pour aller voir ce bateau échoué depuis 30 ans qui s’appelle le Polyxéni. Je ne sais pas si vous le connaissez. Le soir quand ils mangent, ils parlent beaucoup et aussi se posent beaucoup de questions qui ne m’intéressent pas du tout. Mais un jour, je les ai entendus poser une question. A votre avis quelle est la question ? Eh bien c’est pourquoi ils se lèvent le matin ??? C’est une question bizarre non, vous ne trouvez pas ? Parce que si on se lève le matin, c’est bien parce qu’on est obligé ! Un autre jour, ils ont fait un jeu qui avait l’air très marrant ! J’aurais bien voulu jouer avec eux moi aussi. Ils devaient récupérer des rubans de différentes couleurs, jaune et bleu. Ils ont même accroché un hamac dans l’eau entre du corail pour s’allonger dedans, ils prenaient des photos, faisaient la course.
Bon je crois que nous nous sommes assez promenés au milieu des baleines, j’en ai marre. Je pars pour l’aventure aux Caïcos, un peu plus léger, car la chaîne de notre mouillage est restée bloquée dans le corail.
Je suis enfin libre ! A nous l’aventure !!!"
Kélig et Luidgi (à vous de deviner kikaécritkoi ???)

4 mars 2009

de nouvelles aventures ...


Ça y est, Ben, Mo et Seb ont rejoint la France, la neige et le froid, après un week-end tous ensemble à los Haïtises, mangrove dans la baie de Samana. Michel et Kélig sont arrivés le 6 février sur le bateau; du musée de la baleine, nous repartons 15 jours pour Silver Bank.
Dès notre arrivée au mouillage nous vivons une superbe rencontre : Une maman et son baleineau nous rendent visite pendant plus d’une heure . Au fur et à mesure ce sont tous les membres de l’équipage qui se retrouvent dans l’eau. Le baleineau est très dynamique, il nous fonce dessus nous regarde avec son œil énorme et dévie de sa trajectoire au dernier moment, nous frôlant avec sa queue… Nous nous demandons tous s' il maîtrise sa direction, mais oui, à chaque fois il nous évite au dernier moment. Sa maman reste dans le fond, calme et immobile, ne remontant à la surface que pour respirer pendant tout le temps de cette rencontre.
Au fil des jours, le rythme s’installe. Tous les matins, nous travaillons une heure : pour Romy, ce sont les multiplications, le français et l’écoute d’un conte, Olivier poursuit son apprentissage de la lecture et de l’écriture, Luidgi et J-B débutent l’espagnol et le maniement du sextant, tandis que Boris est initié à la philosophie par Michel. Vers dix heures et demie, si le soleil montre son nez et que la visibilité est bonne, nous partons avec la voile d’avant à la recherche de la baleine. Observation des patates de corail, puis nous nous mettons à l’aile où nous écoutons le chant des baleines. Parfois, si une baleine passe près de nous, nous nageons pour passer quelques moments avec elle. Sur le pont nous observons les souffles, les pectorales, les caudales et les sauts des jubartes. Les deux derniers jours, nous nous sommes entraînés pour les hommes à la mer. Quand la visibilité ne nous permet pas de sortir sur le banc parce qu’on risque de s’échouer sur les patates de corail. Si on ne les voit pas, nous restons au mouillage et allons plonger prés du Polyxéni et dans la barrière de corail. Il y a plein de couleurs et plein de sortes de poissons : barracudas, raies léopard, poissons perroquets et chirurgiens, requins de récifs…
Notre grand challenge est de toucher le sable à huit/dix mètres de profondeur pour en ramener un peu en France. J-B, Romy, Christophe, Elodie et Kélig tentent de plus en plus de passer sous les tunnels formés par le corail.
A l’heure du goûter nous nous retrouvons tous pour lire un ou deux chapitres à haute voix. Nous avons déjà lu : Deux graines de cacao, Félix, dix ans, sans papier, Les révoltés de St Domingue. En ce moment nous lisons Vendredi ou la vie sauvage.
Chacun de nous vit différemment cette période. Romy a de plus en plus envie de profiter de l’endroit et se jette plus facilement à l’eau si on lui tient la main. Olivier répond toujours présent pour plonger avec les baleines et s’est découvert une passion pour le cerf-volant. J-B bat des records de profondeur en apnée, Luidgi tente de trouver sa propre énergie mais apprécie les rencontres, Boris prend plaisir à philosopher, Kélig a la pêche, Elodie continue à nous motiver, Christophe aime prendre la barre et se transforme en prof d’espagnol au mouillage, Michel nous transmet avec plaisir sa connaissance du sextant et retrouve le bateau. Le mot d’ordre est d’apprendre pour mieux grandir.
Nous rentrons quelques jours à Samana pour nous ravitailler avant de repartir dix jours sur le Banc d’Argent afin de continuer notre aventure avec ces majestueuses baleines à bosse, graver de nouvelles images dans notre tête. Puis nous nous dirigerons vers le nord et les plongées aux îles Caïcos avant de revenir fin mars en Rép. Dom. Déposer Michel et accueillir Wilfried. Nous sommes tous en bonne santé, on vous fait d’énormes bisous et on vous aime.
Romy et Elodie.




9 février 2009

Lettre collective du premier séjour sur le banc, par Ben :


Le 23 /01 : Nous sommes toujours au mouillage de Santa Barbara de Samana. Christophe est avec nous depuis deux jours mais son sac n’est pas encore arrivé. Nous avons récupéré le permis nécessaire pour se trouver sur le sanctuaire des baleines (en saison, de février à avril, seulement cinq bateaux peuvent être en même temps sur le banc, les autres sont des bateaux de charter qui font du « whale watching »), nous sommes sur le départ. Romy complète les pleins d’eau et c’est le 24 dans l’après-midi que nous appareillons pour faire route vers le Banc d’Argent. Nous tirons des bords sous une pluie battante à travers la baie de Samana. Il y a beaucoup de vent et du courant contre nous. La navigation est désagréable jusqu’au milieu de la nuit mais s’améliore lorsqu’on sort de la baie. Le bateau se retrouve presque travers au vent, on va vers le nord. Les baleines, ça se mérite. Dans la matinée on aperçoit les premières baleines, des souffles, des splatchs, certaines nous font coucou de la pectorale. On a droit à un super accueil, elles nous accompagnent jusqu'à la barrière de corail qui nous protègera de la houle. C’est par là qu’on trouve une patate de corail près du « Polyxéni » (l’épave d’un cargo là depuis trente ans) pour installer notre mouillage.
Pour la suite de cette lettre collective je m’en vais récolter les impressions de chacun après ce premier séjour.
-Comment as-tu vécu cette première période à Silver Bank ?
-Qu’as-tu ressenti en voyant les baleines ?
Boris : « ça me fait bizarre parce qu'en dehors de l’eau on ne voit rien mais j’aime beaucoup car sous l’eau c’est un autre monde qu’on découvre, ambiance de corail mort, poissons, il y a une atmosphère particulière ».
-«Ma première rencontre a été en coup de vent, du coup j'ai été frustré car je m’étais imaginé ça autrement, plus long, plus clair. La deuxième, j’ai vu un baleineau et c’était cool de pouvoir s’en approcher. C’est un beau moment
Romy : « au début je ne m’intéressais pas trop aux baleines mais quand j’ai nagé avec elles j’ai de suite aimé. Je suis trop contente d’être ici ».
- « C’est impressionnant, j’étais trop contente, le baleineau s’est approché de nous, j’ai eu un peu peur mais j’ai tenu la main de Morgane, on a vu son œil, c’était beau ».
Jean-Baptiste : « j’ai trouvé ça trop bien de voir des baleines, je suis trop content. J’ai adoré plonger dans la barrière et passer dans les tunnels, j’ai progressé en apnée ».»
- « C’est trop bien, c’était beau, elles viennent vers nous, elles partent et on les suit. Quand je les vois, je me fige et je fais signe qu’elles sont là. C’est un rêve qui se réalise ». Luidgi : « plutôt bien, j’ai bien aimé voir la première baleine, écouter leurs chants à l’aile, faire des plongées en groupe autour du « Popol ».
- « C’était une maman, son baleineau et l’escorte, ça m’a fait un choc de voir ces gros mammifères dans l’eau, ça m’a fait plaisir parce que c’était trop beau, le baleineau était trop joli. J’ai bien aimé quand elles se sont rapprochées ».
Olivier : « je n’ai pas aimé quand il y avait trop de vent, j’ai aimé la plongée au « Polyxéni » pour découvrir les poissons. Je trouve incroyable de voir des patates de coraux en pleine mer. J’aimerai savoir comment elles sont arrivées là ».
- « C’est incroyable de voir ça sous l’eau, j’ai pensé holà là il va me manger, mais après, la deuxième fois ça va mieux. On a de la chance de voir des baleines. J’ai beaucoup aimé la rencontre au mouillage, on est restés un moment avec le baleineau c’était génial.

Pour les autres j’ai formulé la question autrement :
-Qu’est ce que ça fait de revenir sur le Banc d’Argent ?
Elodie : « je suis plus ouverte aux baleines, envie que tout le monde en voie, contente des deux belles rencontres avec une maman et son baleineau. J’ai l’impression de découvrir la barrière de corail et que le Popol c’est un peu affaissé quand même. C’est beau, c’est un endroit hors du temps, apaisant ».
Christophe : « ça fait mal à la peau à cause du soleil qui est beaucoup plus fort qu'en France. Ça fait plaisir de revoir les baleines, ça doit trop foutre les boules à Aurel, Solène et Amélia mais j’ai pensé à eux. C’était un avant goût en se disant qu’on va encore y passer un mois et faire plein de rencontres, ça c’est cool ».
Sébastien : « c’est à chaque fois différent, ça faisait longtemps, pour moi c’est un paradis. Je suis très sensible au charme de tout ce qui compose le banc. C’est une sacrée chance de pouvoir revivre tout ça ».
Morgane : « C’est merveilleux. C’est à chaque fois différent. On est tout le temps dans l’eau, on découvre un autre univers, on nage dans le chant des baleines, on met toute notre attention à essayer de les approcher avec douceur et désir fort de rentrer en contact. C’est beau, la beauté ça fait du bien et c’est magnifique de le partager ensemble ».
Pour moi c’est un endroit magique, et quand je plonge dans cet univers, au milieu des poissons, des coraux et du chant des baleines j’ai l’impression de rêver et j’en oublie qu’il faut que je respire. Là-bas je me sens plus fort, capable de repousser mes limites en plongée, et quand je vois une baleine je suis comme un poisson dans l’eau. C’est incroyable de pouvoir vivre ça et une chance pas mesurable de le revivre.

P.S. : Le 06 février Michel et Kélig sont arrivés à bord, à Santa Barbara de Samana. Je quitte le groupe pour des raisons personnelles en même temps que Séb et Morgane, aujourd’hui même (le 09). Le groupe repart pour un deuxième séjour au Banc d’Argent dans les jours qui viennent.
Ben.

23 janvier 2009

la lettre de Morgane et Olivier



Bonjour à toutes et à tous.

On va vous raconter ces deux dernières semaines… On a vécu tellement de choses !! Et puis attention hein ? ce sont deux semaines fortes en scoops !!! Vous êtes prêts ? OK :
Tout commence par notre passage en pays Rastafaraï : La Dominique. On peut le dire, on a tous adoré ; la Dominique, ce sont les cocotiers, les rivières, les bains d’eau chaude, les pamplemousses à gogo, les arcs en ciel à foison, la découverte du cacao ( hum, les délicieux cacoty) , les calebasses… on nous en offrira même !!
Pendant que l’exploration de l’île se faisait par petits groupes (équipés de hamacs et de bâches), sur le bateau, on a sorti la caisse à outils pour réparer notre maison flottante. Le soir on grattait la guitare, on poussait la chansonnette. Bien sûr on a profité des belles plongées afin de se préparer pour aller voir les baleines. Et on ne vous parle pas des joies de naviguer sur le petit catamaran gonflable que nous avons à bord, ce serait trop long !!!
Olivier : « En résumé, la Dominique est un pays ouvert qui est prêt à te faire plein de faveurs, on y rencontre des gens qui sont prêts à te donner beaucoup de choses. Ils sont tranquilles et gentils ; en Dominique, tout est calme, là-bas, tu as tout ton temps. »
La Guadeloupe : On y a fait escale pendant trois jours. C’est là que se dérouleront plusieurs choses importantes :
Premier scoop : Luidgi accueille son père et sa petite famille, sa grand-mère, sa tante Mylène sur le bateau. Luidgi : « J’ai bien aimé revoir mon père après trois ans sans sa présence. J’ai pu raconter mon projet, mes envies de venir chez lui. J’ai bien discuté avec lui. Quand j’ai vu ma grand-mère et ma tante, ça m’a fait plaisir. J’ai beaucoup parlé avec eux. C’est dommage que je n’aie pas pu rester avec eux, mais espérons que je les revoie en France. »
Pendant ce temps, le groupe est parti à la plage de Sainte Anne. On y a rencontré des gens et on a fait du foot. On s’est régalés avec la découverte des sorbets cocos. C’était dimanche, jour de carnaval (car ici aux Antilles, le carnaval débute début janvier et a lieu tous les dimanches). Les bus ne fonctionnaient pas, du coup on est rentrés en stop et on a fait une super rencontre (un graffeur professionnel dont le travail a émerveillé Jean-Baptiste).
C’est aussi en Guadeloupe qu’on apprendra qu’Olivier est réellement un fan incontestable des pâtes à la Carbonara. Et (ce sera le second scoop) que l’itinéraire du voyage change et que l’équipage retournera en France avec le catamaran !!!
Voici une retransmission des réactions de l’équipage :
Ben : depuis les premières discussions avec l’équipe, je suis pour un retour en France en bateau cette année. Une traversée c’est super important, un retour progressif en Europe c’est bien, les parents vont voir le bateau, et pour les stages il y aura notre plus bel outil que les anciens jeunes auront la joie de retrouver.
Romy : je ne peux pas dire que c’est trop bien qu’on rentre en bateau parce que j’ai le mal de mer !!! Mais j’suis contente quand même !
Elodie : Une traversée retour ? Pourquoi pas, 16 jours ensemble, l’humidité, les sensations du bateau, les douches aux toilettes, ça va être l’enfer !!! C’est beau de revenir à la maison avec notre maison en tous cas !!!
J-B : Je suis très content, je le voulais. Ça va être trop cool, C’est une bonne expérience de rentrer en bateau. On va pouvoir ramener plein de cadeaux. Voila merci je suis content c’est trop chouette… wahoooo…yahoooo.
Boris : ça va être une chouette expérience qui remplacera d’autres chouettes expériences que nous aurions vécues à la place.
Séb : pour moi c’est pareil, je ne serai pas là. Pour les jeunes, (même si ils ne sont pas trop motivés), c’est bien pour vous et unique encore une fois…
Luidgi : je ne suis pas trop ravi de cette décision, 16 jours sans voir de terre, avoir le mal de mer tout le temps, être mou, mais c’est pas grave je vais faire plein et plein de cadeaux pour ma famille.
Olivier : je n’étais pas pour cette décision mais c’est comme ça. 16 jours sans rien autour, on va s’habituer, mais ce qui est cool, c’est que le mal de mer c’est plus trop mon truc.
Morgane : c’est vrai que j’adore les Açores comme escale, peut-être l’équipage y retrouvera Chéru et des passionnés de baleines… et revenir en bateau est très fort… comme j’ai tendance à être optimiste, je trouve que ce changement est motivant. Le retour en terre connue est progressif et prendre le temps de cela est positif.

Ensuite, nous voilà repartis pour une autre destination : la République Dominicaine, où on va rencontrer des baleines, les fameuses, les uniques, les Jorobadas (ça veut dire baleines à bosses en espagnol).
Nous avons mis trois jours de navigation pour y arriver. On a parcouru 518 milles à 7,2 nœuds de moyenne. On avait le vent qui venait de travers, et le courant avec nous ; On a été rapides.
A l’arrivée à Samana, grand moment :
Olivier: « Je vois une baleine sauter hors de l’eau, j’ai crié deux fois, y’a une baleine, y’a une baleine. Je n’imaginais pas ça comme ça ; on dirait de la pâte à modeler qui saute et qui fait un plat sur l’eau comme pour jouer. »
On tombe l’ancre à « Cayo levantado ». On y chausse palmes et tubas pour aller visiter les fonds ; C’était très beau, on y a trouvé de magnifiques coquillages. Puis nous avons été dans la ville de Samana. Luidgi, Romy et J-B, dictionnaire en poche, ont été faire le marché tandis qu’Olivier et Boris se chargeaient de remplir les bouteilles de gaz. On se débrouille bien…
Samana est une ville bruyante, il y a beaucoup de motos, ils parlent espagnol et leur monnaie c’est le peso.
Bientôt nous allons pouvoir aller à la découverte des baleines, Séb a négocié le permis pour se rendre sur le «banc d’argent». Là, en ce moment, on attend Christophe qui doit arriver d’un instant à l’autre. Nous sommes prêts à l’accueillir !!!
En tout cas on va tous bien, on pense à vous….. Bientôt on vous racontera nos aventures avec les géants des mers. Bisous à tous, on vous aime.
Olivier et Morgane.

17 janvier 2009


Sète, le 17 janvier 2009

Bonjour, à tous, et Bonne année !!

Le groupe est actuellement en navigation vers la République Dominicaine et notre « rendez-vous » avec les baleines à bosse…
Je dois les y rejoindre le 20 janvier.
D’autres changements d’équipe auront lieu en Février, en Avril et en Mai, donc le plus simple est que dorénavant vous envoyiez vos lettres (et uniquement des lettres) au secrétariat à Sète !
Grandeur Nature. (pour...) 152 Grande rue haute. 34200 Sète.
Nous les emporterons avec nous, la poste fonctionnant très mal dans ces pays !
Sinon les mails restent le moyen le plus rapide et le plus simple pour leur écrire !
Adresses mail:
grandeur_nature@yahoo.com et gngroupe@yahoo.fr
Christophe.

4 janvier 2009

la lettre de Grandseb depuis la Dominique



Bonjour,
Lettre collective, ça voudrait dire que je demande l’avis de chacun sur ces semaines passées ensemble. Je ne peux pas. Tout le monde est parti en randonnée et je pars moi-même dès cette lettre avec Boris et Olivier vers de nouvelles aventures en terre Dominicaine… Le temps a changé depuis l’arrivée du premier groupe de randonneurs et il pleut. C’est donc une randonnée humide qui nous attend. Ce n’est pas cela qui va nous freiner en tous les cas pour l’instant, va-t-on le regretter... ? Nous partons malgré le mauvais temps.
Rétrospective… Après notre séjour en Guadeloupe où les courriers que l’équipage a reçus (ou pas d’ailleurs) ont fait grandement plaisir, bien sûr le contraste a mis le moral dans les chaussettes de certains (ce n’est jamais agréable pendant les fêtes de noël de se sentir oublié par ceux sur qui l’on compte), nous repartons en essayant d’être plus présents pour les plus tristes, en chantant, vers notre mouillage de noël sur les Saintes (petits îlets au sud Guadeloupe). Ce sont des fêtes assez traditionnelles que nous préparons. Chocolats, guirlandes et compagnie, seulement il ne fait jamais moins de 27°c, ce qui certes change toute notre vie, fort agréablement on ne s’en cache pas...
Noël aux Saintes, l’anniversaire de Morgane avec une navigation dans le canal du vent entre les deux îles à 8 nœuds de moyenne, les fêtes de fin d’année, pour certains en randonnée dans ce magnifique terrain de jeu et de rencontre qu’est la Dominique, les autres sur le mouillage de la petite ville de Portsmouth...
Il n’y a pas si longtemps nous nous sommes retrouvés pour un petit bilan informel où nous avons un peu exprimé nos sensations. Ben et Boris sont en pleine remontée d’énergie. Boris se sent de mieux en mieux dans le groupe… Séb et Elodie sont plutôt dans une constante, moyen moyen. Morgane va bien… Olivier trouve qu’il travaille beaucoup. C’est speed. On l’encourage pour qu’il continue ses efforts sur l’écriture et lecture.
Luidgi trouve que les nuits sont trop courtes mais reste content d’être là. J-B ça va !! Bref on ne sait pas trop, il a du mal à exprimer en général ses sensations. Romy ne se sent pas super bien dans le groupe de garçons… À qui la faute ?...
En tout cas tout le monde s’accorde à dire qu’on fait plein de trucs super chouettes, qu’on a tous envie de se rebooster, de redonner un peu d’élan dans notre petit groupe. Eh oui, cela fait déjà plus de deux mois que l’on vit ensemble et cela n’a rien d’évident… cette année malgré tout, la qualité de ce groupe c’est que chacun fait beaucoup d’efforts pour que cela se passe au mieux… on s’entend bien…
Allez, je vous quitte, je pars en randonnée, nous chaussons notre poncho favori... et zou pour le « Boiling Lake », l’un des plus grands lacs bouillants du monde, la randonnée dans le « Zion » perdu dans la forêt humide et les rencontres des indiens Caraïbes… on revient dans 5 jours j’espère entiers… vive l’aventure…
GSéb.